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La portée de l’épistémologie normative en psychologie

p. 95-104


Extrait

1Si l’on reprend les branches de la psychologie dont Lagache (1947, 2013) souhaitait montrer la profonde unité, il apparaît immédiatement que le paradigme popperien ne peut pas s’appliquer de la même manière dans les approches comportementalistes – surtout expérimentales – qui tendent à s’y conformer le plus possible, et dans les approches cliniques, surtout inspirées de la psychanalyse, qui relèvent de façon emblématique de l’espace non‑popperien de Passeron.

Quand le paradigme scientifique s’applique

2Dans les domaines de la psychologie les plus proches méthodologiquement des sciences dites « exactes », la première application du paradigme scientifique concerne le choix des observables. Les phénomènes dont la recherche en psychologie doit expliquer les enchaînements sont de deux ordres : les réactions d’un sujet ou d’un groupe ; les conditions dans lesquelles ces réactions apparaissent ou non. Or pour observer ces phénomènes, il faut toujours choisir des descripteurs précis, do

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