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Introduction de la troisième partie

p. 147


Texte intégral

1Entre la direction de l’hôpital et les groupes novateurs, les médecins surtout, le conflit s’exacerbe et se double d’une dimension politique entre les médecins majoritairement libéraux et une administration très liée aux ultras. La révolution de Juillet 1830 permet aux médecins d’accéder à la direction de l’hôpital mais elle est plus une accélération qu’un véritable bouleversement. Après 1830, la nouvelle administration ne fait que rendre systématiques les initiatives novatrices isolées prises auparavant.

2Désormais, les secours ne doivent plus être gratuits ni de droit. La pauvreté peut disparaître si chacun économise, et l’hôpital n’aura plus qu ’une mission, soigner les malades contre remboursement.

3Certes, ces temps heureux ne sont pas encore venus, mais il faut déjà les préparer : en réduisant les tâches d’assistance, en développant l’œuvre des malades, surtout payants. La mise en œuvre de cette politique est favorisée par l’installation d’une nouvelle administration formée de notables d’un type nouveau.

4Le libéralisme, au lendemain de son triomphe, garde encore une partie de sa charge révolutionnaire, même si elle s’émousse très vite. Le libéralisme c’est aussi le triomphe de la Raison contre le respect aveugle du passé, contre l’Église et ses dogmes. Dans l’hôpital, cette philosophie se retrouve dans la gestion, la lutte contre l’évêché, la remise en ordre des locaux, la réorganisation des services.

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