La militance LGBT aux États-Unis
Sexualité et subjectivité
Dès les années 1960, les mobilisations homosexuelles ont acquis une visibilité considérable, au point que l’une de leurs principales revendications, l’ouverture du mariage aux couples de même sexe, a enfin été satisfaite dans plusieurs pays. Ce qui ne signifie pas pour autant la pleine reconnaissance des droits des personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles et transgenres. Mais qu’en est-il aujourd’hui du cœur des revendications initiales – la sexualité – dans le mouvement LGBT ? Aux États-Unis,...
Éditeur : Presses universitaires de Lyon
Lieu d’édition : Lyon
Publication sur OpenEdition Books : 29 novembre 2019
ISBN numérique : 978-2-7297-1177-1
DOI : 10.4000/books.pul.25593
Collection : Sexualités
Année d’édition : 2017
ISBN (Édition imprimée) : 978-2-7297-0928-0
Nombre de pages : 304
Michel Wieviorka
PréfaceIntroduction
Au nom de la sexualitéChapitre 1
Des homosexualités et des mouvementsChapitre 2
Entre éclatement et coalescenceChapitre 3
Épanouissement sexuel et déception politiqueChapitre 4
Sexualité et empowermentChapitre 5
Agir politiquement aux limites du politiqueConclusion
Vers de nouvelles formes identitairesDès les années 1960, les mobilisations homosexuelles ont acquis une visibilité considérable, au point que l’une de leurs principales revendications, l’ouverture du mariage aux couples de même sexe, a enfin été satisfaite dans plusieurs pays. Ce qui ne signifie pas pour autant la pleine reconnaissance des droits des personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles et transgenres. Mais qu’en est-il aujourd’hui du cœur des revendications initiales – la sexualité – dans le mouvement LGBT ? Aux États-Unis, depuis les années 1990, la reconnaissance politique des questions portées par les militant.e.s s’est traduite par une professionnalisation du mouvement et non par une mobilisation plus forte de la base. Et l’institutionnalisation de la militance LGBT a coïncidé avec la disparition de la revendication sexuelle. L’étude des dynamiques de mobilisation et de démobilisation proposée ici montre que la place plus ou moins importante de la sexualité dans les objectifs et les formes d’action joue un rôle déterminant dans l’implication des acteurs sociaux.
Guillaume Marche est professeur de civilisation américaine à l’Université Paris-Est Créteil et membre de l’équipe de recherche IMAGER. Ses recherches portent sur les mouvements sociaux contemporains aux États-Unis, en particulier sur le mouvement LGBT, les identités sexuelles et les rapports entre le culturel et le politique. Ses travaux récents concernent également les formes infrapolitiques d’intervention dans les espaces publics à San Francisco (graffitis, végétalisation, nudité, etc.).
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