Préface
p. 7-18
Texte intégral
1La « conscience morale », disait Durkheim en 1911, prescrit que « l’acte sexuel » demeure enveloppé « d’ombre et de mystère » (Durkheim, 1911, 2011, p. 42). Imaginait-il qu’on traiterait un jour, dans une perspective sociologique, les relations extraconjugales ? Alors que nous allons célébrer le centenaire de son décès, Marie-Carmen Garcia présente une analyse sociologique de « l’extraconjugalité durable ». Il s’agit d’un cas particulier des situations d’« adultère » ou d’« infidélité » dont plusieurs sociologues se sont saisis ces dernières années, et notamment, en Europe, Annette Lawson (1988) et Charlotte Le Van (2010). Ce cas particulier ne constitue pas seulement une restriction du champ, il invite à adopter un point de vue spécifique, voire différent. Alors que les approches les plus habituelles de l’adultère considèrent l’infidélité comme un comportement de crise – crise passagère parfois, ou « crise » au sens étymologique du terme, c’est-à-dire qui engage un changement dans l’ordre institué de la relation conjugale –, l’axe retenu ici invite à observer la relation extraconjugale comme un mode de vie qu’on pourrait qualifier d’ordinaire. Et pourtant...
2On notera qu’il s’agit de relations extraconjugales « clandestines ». C’est assurément le cas le plus fréquent, mais, à l’heure de la banalisation du divorce par consentement mutuel1, qui permet d’interrompre une relation dont les acteurs perçoivent plus d’inconvénients que d’avantages, à l’heure du développement des comportements « libertins » et des pratiques « polyamoureuses » – certes statistiquement très minoritaires, mais médiatiquement de plus en plus visibles –, qui permettent, disent leurs promoteurs, de vivre des relations sexuelles ou amoureuses parallèles sans « mentir » ou « faire des cachotteries », la clandestinité de l’extraconjugalité a mauvaise allure. À une époque où l’on prône volontiers la transparence, il s’agit de comportements assimilés à quelque forme de lâcheté, quand ce n’est pas de trahison (Javeau & Schehr, 2010).
3Alors que les sociologues montent au créneau pour porter haut la revendication d’une discipline susceptible d’analyser tous les faits sociaux, même les plus « haïssables2 », sans pour autant les excuser (Lahire, 2016), il me semble important que nous défendions l’analyse sociologique des pratiques considérées comme moralement répréhensibles – des comportements « indécents » dit André, l’un des informateurs de Marie-Carmen Garcia, lui signifiant que la sociologie ne devrait pas traiter de ces questions. Il ne s’agit pas plus que pour les comportements criminels de les défendre, encore moins de les promouvoir, mais simplement de les analyser pour en mettre au jour les dynamiques, les ressorts et les enjeux, et, ce faisant, mieux comprendre la société contemporaine et son évolution.
4Marie-Carmen Garcia développe ce qu’il me semble approprié de dénommer une forme de pérégrination sociologique dont le fil rouge réside dans l’approche, désormais classique, qui accorde une place centrale aux questions de genre. On sait depuis quelques années que, bien que les comportements sexuels masculins et féminins tendent à se rapprocher, les représentations des mêmes comportements demeurent fortement différenciées selon le genre (Bajos & Bozon, 2008). La « domination masculine », notamment dans l’acception qu’en propose Pierre Bourdieu, sert de toile de fond à l’ouvrage. Une phrase de Marie-Carmen Garcia me paraît emblématique à cet égard : « Jouir avec un autre homme que son amant ou son mari représente ainsi, dans les configurations étudiées, une forme de libération subjective de l’assujettissement que la condition d’épouse et de maîtresse suppose pour des femmes dont l’amant assoit trop fortement son pouvoir. » La finesse du développement des analyses permet à l’auteure d’éviter les écueils les plus fréquents dès lors qu’on adopte une approche dichotomique – qui tend parfois à radicaliser les propos au risque de la caricature. Ainsi, lorsqu’elle analyse la tension entre la dynamique dénommée « romantisme amoureux » et le double standard, Marie-Carmen Garcia montre que le double standard n’est pas l’apanage des hommes. La question du genre est également mobilisée dans une perspective réflexive ; lorsqu’on lit que celui de ses informateurs qu’elle appelle Charles lui demande de l’aider à interpréter les comportements de son amante (Marta), le fait que la sociologue soit de sexe féminin conforte les analyses proposées par Georges Devereux selon qui « contrairement à une opinion courante, il semble probable que la meilleure information sur la sexualité féminine puisse être obtenue par des ethnologues de sexe masculin, et vice versa » (1967, 1980, p. 160).
5Lorsqu’il est question d’analyser les tranches d’âge où les pratiques d’extraconjugalité se développent le plus, Marie-Carmen Garcia aborde, indirectement, la question du « capital érotique ». L’absence de mention explicite vient sans doute de ce que l’usage de cette expression par Catherine Hakim (2011) a entraîné quelques débats ces dernières années (voir Neveu, 2013 ; Thévenot, 2015 ; Moreno Pestaña & Bruquetas Callejo, 2016). Alors que les critiques ont porté notamment sur la façon dont l’expression a été érigée en concept et mobilisée pour parler des possibilités d’empowerment de femmes démunies en autres capitaux, on découvre qu’en matière de relations clandestines extraconjugales, elle est peut-être mieux adaptée pour parler de la situation des hommes, dont Marie-Carmen Garcia souligne les fréquentes inquiétudes, l’âge venant, pour ce qui est de leur capacité à séduire et / ou à avoir des érections. Cette analyse qui, tout en s’inscrivant dans une dynamique genrée, propose une lecture différente de la question du vieillissement de celle qu’on trouve dans l’acception la plus courante du « capital érotique », me paraît aussi stimulante que convaincante.
6C’est encore de façon indirecte que se trouve mobilisée, et cela tout au long de l’ouvrage, une approche de la construction du désir dans une perspective tridimensionnelle qui rejoint les analyses développées aux États-Unis depuis les années 1960 par John Gagnon et William Simon. Marie-Carmen Garcia analyse donc la situation de l’extraconjugalité clandestine durable à travers les trois registres « culturel », « interpersonnel » et « intrapsychique » : le registre « culturel » lorsqu’elle prend en compte des représentations dans la littérature, le cinéma, les médias, le registre « interpersonnel » lorsqu’elle analyse les interactions tant avec le conjoint qu’avec le partenaire extraconjugal et le registre « intrapsychique » lorsqu’elle mobilise d’une part les phantasmes, d’autre part les attentes silencieuses – le plus souvent, mais pas toujours, féminines – vis-à-vis d’un partenaire. On notera la relative réticence des chercheurs à mobiliser expressément la théorie dite des « scripts sexuels » pour analyser les situations de relations extraconjugales clandestines3, alors qu’elle a servi à analyser les agressions sexuelles, la pornographie, le développement du sexe oral, du sexe anal, et bien d’autres pratiques. Si cette théorie était en bonne place dans la thèse de Charlotte Le Van (2007, en particulier p. 35-36), elle n’était présente qu’en filigrane dans l’ouvrage qu’elle en a tiré trois ans plus tard (2010). Cette théorie se trouve mobilisée de la même façon par Marie-Carmen Garcia que par Charlotte Le Van dans son ouvrage : elle est omniprésente mais jamais citée expressément. On peut penser que la réticence à y faire appel est due à des raisons différentes, liées à certaines spécificités culturelles. Aux États-Unis, où cette théorie s’est développée, la force des condamnations morales de l’infidélité conjugale4 fait que l’objet de la recherche en est peut-être l’une des causes. En France, ce serait peut-être plutôt, globalement, la théorie à mobiliser. On peut se demander si les relations indirectes troublées entre Michel Foucault – auquel on notera que Marie-Carmen Garcia se réfère modérément mais expressément dans l’ouvrage – et le duo de chercheurs américains inventeurs du concept, dont Alain Giami propose une stimulante analyse dans sa longue préface du seul ouvrage où cette théorie est présentée (2008), ne sont pas l’une des causes de la faible reconnaissance de leurs travaux5. On peut se demander si, comme Claude Faugeron le notait en matière d’enfermement carcéral, l’ombre de Michel Foucault n’a pas, de façon qui peut sembler contre-intuitive, limité le développement des recherches en sociologie sur les sujets aujourd’hui encore rattachés à son nom. Il est un fait que l’hypothèse d’une répression de la sexualité par l’ordre bourgeois, qu’on trouvait chez Wilhelm Reich ou Herbert Marcuse, se trouve réfutée par les analyses de John Gagnon et William Simon plusieurs années avant que Michel Foucault ne déploie les siennes. Or, alors que le philosophe français a moins cherché à inscrire la sexualité comme objet de recherche à part entière que comme instrument heuristique permettant d’étayer son analyse de la production de la vérité, quand John Gagnon et William Simon ont consacré toute leur carrière à remettre sur le métier leur ouvrage tout entier consacré aux analyses de la sexualité humaine, c’est à Foucault plus qu’à eux que se réfèrent les chercheurs français dès qu’il est question d’analyser un comportement sexuel, en particulier s’il est considéré comme déviant.
7L’orientation principale de l’analyse autour de l’approche en termes de genre doit aussi au fait que, comme l’indique l’auteure elle-même d’emblée, les personnes qui ont participé à son enquête se trouvent appartenir à un milieu social relativement homogène, qu’elle décrit comme proche du sien6. Mais cela n’empêche pas quelques indications de pistes d’analyse liées au milieu social, pour lesquelles Marie-Carmen Garcia pointe, avec pertinence, la profession des parents de certains de ses informateurs (y compris quand il s’agit d’un homme de 48 ans, comme celui qu’elle dénomme Christophe), ce qui lui permet de prendre en compte les effets de mobilité sociale intrafamiliale.
8La sociologie de l’extraconjugalité durable est une sociologie des dettes morales au quotidien. Les personnes qui développent clandestinement quelque forme de relation extraconjugale durable sont en effet en permanence en situation de dette, et même en double situation de dette : dettes vis-à-vis de leur conjoint.e, qu’elles « trompent » selon la vulgate ordinaire, et dettes vis-à-vis de leur partenaire extraconjugal.e, à qui elles n’offrent pas la possibilité de venir occuper une place légitime dans leur vie. Or, à certains égards, de façon plus forte encore que le don, la dette crée du lien social – et la dette morale sans doute encore plus manifestement que la dette financière7. La sociologie de l’extraconjugalité clandestine durable constitue une analyse de liens sociaux structurés – voire entraînés – par un jeu complexe de dettes morales entrecroisées, qui se révèlent d’autant plus puissantes qu’elles sont occultées. Avec la prise en compte de ces jeux de dettes entrecroisées et occultées, l’approche des relations extraconjugales comme un mode de vie, qu’on pourrait qualifier d’ordinaire, ne mésestime pas la violence que cela peut entraîner, et les suicides évoqués à la fin de l’ouvrage sont peut-être comme la seule issue trouvée pour sortir d’une situation d’endettements entrecroisés sans contrepartie. Quel que soit le milieu social, quel que soit le genre, les dettes morales qu’on ne parvient pas à inscrire dans une logique d’échange, ou, à tout le moins, de communication, renforcent les probabilités de violence physique – à l’égard d’autrui, ou de soi-même.
9Depuis les années 1960, Theodore Caplow a souligné la puissance de la dynamique des relations ternaires (1968, 1971) ; Serge Chaumier, à travers le néologisme « amour fissionnel », développe son application dans le domaine amoureux (1999, 2004). Cela commence parfois à partir d’interactions à l’allure anodine : lorsqu’une personne vivant en couple se montre aimable de façon exceptionnelle vis-à-vis de son conjoint, par un cadeau inattendu par exemple, et s’entend illico répondre : « Toi, tu as quelque chose à te faire pardonner ! », c’est souvent que l’ombre d’une tierce personne s’immisce dans la relation de couple...
10Dans la mesure où cette immixtion s’installe dans la durée, et où elle concerne au premier chef, au-delà de la stricte sexualité, les affects, nous nous retrouvons face à une analyse des « structures temporelles de l’expérience affective ». Je reprends là l’expression mobilisée par Pierre Bourdieu lorsqu’il évoquait le sujet de thèse qu’il avait déposé, sous la direction de Georges Canguilhem, avant son départ en Algérie (1987, p. 16). C’est ce type d’investigation qu’a entrepris Marie-Carmen Garcia à travers une enquête de terrain, à partir de données empiriques de deux natures distinctes : des mises en scène de soi présentées dans des blogs sur Internet et des entretiens semi-directifs ; lorsque ces derniers sont effectués avec des auteur.e.s des premiers, leur confrontation révèle des écarts parfois saisissants, indices du caractère particulier – où l’extime prend le pas sur l’intime – des données qu’on trouve souvent sur les blogs8. L’une des forces des analyses présentées vient de ce que la durée des relations extraconjugales considérées (dont aucune n’est inférieure à deux ans, et qui parfois s’étendent sur plusieurs dizaines d’années) se trouve étudiée au prisme d’un recueil de données qualitatives qui, lui-même, s’est déroulé sur une longue durée – au moins équivalente à celle de la plus courte des relations analysées. Cela a permis à l’auteure de saisir, au fil du temps qui passe, à la fois l’évolution de certaines relations mais aussi des représentations de ces relations chez les intéressé.e.s : l’informatrice dénommée Béatrice semble elle-même surprise de trouver du plaisir à retrouver son époux. Ce suivi qualitatif à long terme permet aussi de saisir des situations, sans doute plus fréquentes que ce que les sociologues peuvent analyser lorsqu’ils procèdent, comme c’est la plupart du temps le cas, par entretiens biographiques ou semi-directifs uniques, de double malentendu. Le cas de l’évolution de la relation entre Sandrine et Olivier est à cet égard exemplaire ; on y voit la tentative de formation d’un nouveau couple, articulée sur une double séparation, et due en partie au fait que l’homme se trouvait invité à dire plus de mal de son épouse à son amante qu’il n’en pensait réellement.
11Cet ouvrage constitue une pierre de plus dans l’œuvre qui commence à s’édifier depuis quelques années de la sociologie des sentiments et des affects. La question de la jalousie s’y inscrit d’autant plus clairement comme une jalousie affective plus que sexuelle qu’elle est notamment abordée d’un point de vue différent de celui qu’on trouve généralement : c’est en effet moins la jalousie du conjoint pour le partenaire tiers qui est mise en avant que la jalousie de l’amant, et semble-t-il plus encore de l’amante, envers le conjoint (en l’occurrence l’épouse). On trouve réunis dans cette situation singulière les trois registres temporels de la jalousie affective : tournée vers le passé de la relation entre les deux conjoints mariés, tournée vers le quotidien du temps à partager avec le couple légal, et tournée vers l’avenir lorsque la poursuite de l’existence du couple légal fait douter de la persistance de la projection dans l’avenir de la relation extraconjugale.
12Si j’ai parlé plus haut de pérégrination sociologique, ce n’est pas uniquement parce que Marie-Carmen Garcia emploie elle-même l’expression « voyage », c’est aussi et surtout pour la façon dont on sent la présence de la personne qui nous guide dans sa lecture sociologique des pratiques qu’elle analyse. La clandestinité et la durée de ces relations que la morale réprouve entraînent en effet nombre des protagonistes à limiter les interactions avec autrui ; la plupart des personnes engagées dans ces types de relation semblent regretter de ne pouvoir présenter leur partenaire caché.e à leurs ami.e.s, qui, disent-elles bien souvent, ne comprennent pas, voire condamnent. La participation à l’enquête sociologique leur a permis d’en parler à une tierce personne qui ne profère pas de jugement moral à leur encontre9 ; certain.e.s ont souhaité aller plus loin, et « présenter » à la sociologue leur partenaire de l’ombre ; on découvre ainsi la façon dont l’enquête sociologique a pu être mobilisée par certain.e.s enquêté.e.s pour renforcer l’inscription sociale de leur relation cachée. Celle qui est prénommée Karine paraît vraiment fière de pouvoir présenter son amant Gaël à la sociologue.
13Je conclurai cette préface en soulignant que Marie-Carmen Garcia met en évidence des lignes de force tout en demeurant attentive aux divergences par rapport à ces lignes et aux traits saillants de la liberté humaine, ce qui la conduit à préciser : « L’histoire montre que les choses ne sont pas écrites10 ». Cette formule renvoie, me semble-t-il, à la dernière phrase de la réédition de l’Invitation à la sociologie de Peter Berger, dans un chapitre où il entend montrer comment la sociologie peut « contribuer à libérer l’humanité11 » : « Une des découvertes fondamentales de la sociologie classique est que les actions humaines sont parfois inattendues » (p. 212).
14Philippe Combessie
Notes de bas de page
1 Notons qu’il demeure, toutefois, long et onéreux – moins qu’auparavant, mais cela constitue tout de même un handicap aux séparations.
2 Je reprends là à dessein la terminologie employée par Émile Durkheim au sujet de son analyse sociologique du « crime ». On doit toutefois souligner que les analyses de comportements particulièrement haïssables demeurent rares parmi les sociologues, et sont toujours très délicates à traiter, le chercheur étant facilement suspecté de bienveillance à leur égard (en matière de sexualité, on note peu d’analyses sociologiques des comportements pédophiles, du proxénétisme, et de nombreux autres comportements jugés en cours d’assises).
3 À l’exception notable d’un article déjà ancien : voir Glas & Wright, 1992.
4 Le traitement des relations entre Bill Clinton et Monica Lewinsky est sans doute symptomatique de cet état de fait ; la condamnation, en France, aurait peut-être davantage porté sur la situation de subordination dans laquelle était placée la jeune femme que sur le fait que l’homme fût marié. Le traitement spécifique de la relation extraconjugale durable de François Mitterrand avec Anne Pingeot n’a connu les échos médiatiques qu’en raison de la création d’une véritable seconde famille avec la naissance de Mazarine, situation qui a été délibérément exclue de l’enquête de Marie-Carmen Garcia.
5 Malgré certaines tentatives récurrentes, notamment de Michel Bozon et Alain Giami. Le titre d’une journée d’étude organisée à l’Institut national d’études démographiques en 2014 est à cet égard symptomatique : Quarante ans après, que reste-t-il de la théorie des scripts sexuels ?
6 On peut se demander dans quelle mesure le fait de travailler sur la sexualité de façon qualitative, par entretiens et via Internet, n’a pas tendance à renforcer ce phénomène. Toujours est-il que cette remarque re-joint les réflexions développées par Vincent Rubio (2013).
7 Dans les situations de divorce ou de séparation, les deux se trouvent souvent imbriquées. Pour l’analyse des questions du désir et de l’argent, voir Catherine Deschamps (2011 ; 2013).
8 On a notamment retenu le cas de l’homme prénommé Lorenzo, qui tient un blog où il raconte sa vie amoureuse et sexuelle de façon détaillée, qui a de surcroît la profession de journaliste mais qui, lors de la rencontre avec la sociologue, refuse que l’entretien soit enregistré.
9 Marie-Carmen Garcia précise, de façon à la fois pudique et claire, qu’elle a indiqué à ses enquêté.e.s avoir connu elle-même pareille situation dans son entourage proche.
10 La remarque peut prendre un côté égrillard s’agissant d’adultère. On peut rappeler l’historiette attribuée à Émile Littré, dont l’épouse, découvrant son mari en galante compagnie, se serait écriée : « Je suis surprise ! » avant de s’entendre rétorquer : « Non Madame, vous êtes étonnée. C’est nous qui sommes surpris » (voir Duchesne & Leguay, 1994, p. 224).
11 Tel est le titre de l’un des derniers chapitres de Peter Berger (1963, 2006, p. 211-212).
Auteur
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