Introduction
p. 9-15
Texte intégral
1Après 35 ans de recherches dans lesquelles les testaments du Lyonnais et du Forez ont tenu la première place, la tentation m’est venue de rassembler les morceaux épars.
2Deux possibilités s’offrent dans ce cas. La première consiste à publier un recueil d’articles sélectionnés. Certains textes en effet se trouvent dans des revues difficiles à trouver ou dans des recueils depuis longtemps épuisés.
3Mais cette solution présente plusieurs inconvénients. On hésite à mettre sous les yeux de lecteurs avertis des textes qui mériteraient d’être corrigés ou complétés. D’autre part les dernières années de travail s’enrichissent souvent de thèmes que l’on n’avait pas envisagés auparavant, d’hypothèses neuves. Et surtout le recul donne la possibilité d’une vision plus synthétique.
4La seconde solution, écrire un autre livre, m’a donc semblé préférable. J’ai été en cela encouragée par des collègues de Lyon et d’ailleurs, dont les conseils pertinents m’ont accompagnée tout au long.
5Les testaments du Moyen Âge venant de l’ancien archidiocèse de Lyon, qui s’étendait alors des Monts du Forez à Saint-Claude dans le Jura, constituent un corpus volumineux formé de deux ensembles. Les testaments dits « lyonnais », au nombre de 4316, furent enregistrés par les soins de l’official de Lyon et sont conservés aux Archives départementales du Rhône (série 4 G 39 à 77 bis). Les testaments dits « foréziens », au nombre de 6 227, furent enregistrés par la cour du comte de Forez et sont conservés aux Archives départementales de la Loire (série B 1851 à 1901). Malgré quelques différences dont il sera question plus loin, l’ensemble forme une masse homogène qui peut être utilisée selon les mêmes méthodes et dans les mêmes buts. En effet, comté de Lyon et comté de Forez ont le même régime notarial. Quels que soient leurs titres, les notaires doivent porter tous les actes qu’ils reçoivent à la cour dont ils dépendent et qui seule confère l’authentique aux contrats. Cette zone connaît aussi les mêmes procédures testamentaires. Le testament solennel et le testament nuncupatif oral sont les plus anciennement connus, et tous deux s’effacent peu à peu devant le testament dit public, mais sans jamais disparaître. Les deux comtés aux xive et xve siècles observaient tous deux l’usage d’enregistrer les testaments, et c’est fort heureux pour les historiens car les originaux ont disparu. Ce corpus a une richesse d’information d’autant plus appréciable que Lyonnais et Forez n’ont conservé que des bribes de registres notariés antérieurs au xvie siècle. Enfin et surtout, ces testaments contiennent deux sortes de clauses. D’une part, le testateur s’efforce de préparer au mieux le sort de son âme et de son corps après la mort ; d’autre part il organise lui-même sa succession, réglant le sort du patrimoine et celui des membres de sa famille. La majorité des testateurs sont en effet des hommes, la plupart chefs de famille. La juxtaposition de clauses pieuses et de clauses profanes explique la variété des renseignements que l’on peut puiser dans ces textes. Ajoutons que la zone d’influence de la cour comtale, qui siège à Montbrison, et la zone d’influence de l’officialité diocésaine, qui siège à Lyon, s’interpénètrent quelque peu. C’est pourquoi certains notaires qui instrumentent en Forez sont « jurés des deux cours ». Un certain nombre de testaments furent enregistrés des deux côtés. On peut donc sans inconvénients traiter le corpus comme une source sérielle unique et lui poser des questions valables pour l’ensemble.
6Cependant les testaments lyonnais et les testaments foréziens, malgré leurs bases communes, ne sont pas en tous points identiques. Le Forez est un petit pays resté à l’écart des grands courants de circulation de la fin du Moyen Âge. Il n’a aucune grande ville. Sa capitale, Montbrison, même au temps du « monde plein », n’atteignait pas 6 000 habitants. On trouve parmi les testateurs foréziens une proportion nettement plus grande de ruraux : paysans, artisans, prêtres, membres de la petite noblesse. La seconde particularité n’est pas sans lien avec la précédente. Dans ce pays rural, la coutume fait preuve d’une vitalité remarquable, qui se manifeste en particulier par la longue résistance du testament nuncupatif oral. En Lyonnais il est résiduel dès le début du xive siècle. On peut en revanche, dans la partie forézienne du corpus, observer le glissement de l’ancienne procédure orale, où les paroles du testateur restent jusqu’au décès confiées à la seule mémoire des témoins, vers une procédure écrite qui réduit le rôle de la mémoire du groupe et qui accroît l’autonomie du testateur. Les pouvoirs civil et religieux encouragent tous deux la diffusion de la nouvelle procédure, que facilitent les progrès du réseau notarial. Mais historiens et ethnologues regrettent le déclin de la procédure orale, car les dépositions des témoins, scrupuleusement mises par écrit par un notaire après le décès du testateur, sont des documents très éclairants sur la langue parlée (le franco-provençal), les usages, les relations sociales, bref sur la vie quotidienne de simples villageois du xive siècle.
7En Lyonnais évidemment, le notariat et le droit savant se diffusent plus tôt et plus largement qu’en Forez, ce qui vaut au testament public un triomphe précoce, bien qu’incomplet lui aussi. Mais la présence d’une grande ville n’entraîne pas automatiquement une meilleure marche des rouages administratifs. Le comte de Forez semble avoir mieux réussi à convaincre ses sujets de tester et surtout à faire enregistrer avec régularité les testaments. Les 53 registres conservés montrent qu’entre 1305 et 1460, la cour comtale enregistra une moyenne de 40 testaments par an. Or à la veille de la Révolution il existait 14 registres de plus... L’officialité de Lyon contrôle théoriquement un territoire plus vaste (l’archidiocèse compte environ 800 paroisses, dont les 250 du Forez) mais elle n’enregistre entre 1305 et 1500 qu’une moyenne de 20 testaments par an. Ajoutons que 75 % des testaments « lyonnais » viennent de la partie de l’archidiocèse située sur la rive droite du Rhône et de la Saône, c’est-à-dire du comté de Lyon et du Forez.
8Si l’on ne considère que le nombre des textes, le corpus des testaments lyonnais et foréziens n’a rien d’exceptionnel. La Provence, le Toulousain, le Comtat, recèlent des trésors d’actes notariés plus impressionnants, et que dire de l’Italie... Lyon, même, avec 1 145 testaments, ne peut soutenir la comparaison avec les prestigieuses cités de droit écrit. L’intérêt majeur des testaments de la zone franco-provençale est qualitatif. Il réside en effet dans leur double originalité : la majorité des testateurs habitent des paroisses rurales, et une importante quantité des testaments enregistrés sont des testaments nuncupatifs oraux. Ces derniers nous font entendre la parole des habitants, pour la plupart illettrés, et qui s’expriment en franco-provençal. Les textes enregistrés sont la version latine faite au fur et à mesure par le notaire, version truffée de termes appartenant à la langue parlée et très proche de l’original.
9D’une seule source, maints usages : le corpus testamentaire de l’aire franco-provençale est un chantier sur lequel beaucoup ont travaillé. La bibliographie est là pour en témoigner. Des spécialités variées ont contribué à l’édifice historique : droit, linguistique, ethnologie... Distinctions quelque peu artificielles, certes, mais il faut rappeler cependant que les premiers à se plonger dans les testaments et attirer l’attention sur eux furent les juristes et les linguistes. De cette quête patiente et longue, évoquons seulement quelques étapes à propos des testaments foréziens.
10Les recherches sur les testaments s’inscrivent dans une entreprise de longue durée : publier les Chartes du Forez antérieures au xive siècle. L’équipe dirigée par Édouard Perroy et soutenue financièrement par la fondation Georges Guichard publia 28 volumes entre 1933 et 1980, attirant l’attention du monde scientifique sur la petite province du Forez. Chaque membre de l’équipe réalisait entre temps d’autres travaux, par exemple sur la noblesse forézienne (E. Perroy), sur le commerce et les villes (Étienne Fournial) et sur les testaments, auxquels s’intéressa particulièrement Marguerite Gonon, à la fois juriste et spécialiste du franco-provençal.
11Laurent Boyer étudia les origines du testament. Ceux du xiiie siècle, conservés en petit nombre, figurent parmi les Chartes du Forez. Ils viennent tous de familles nobles et sont respectueux du droit romain. En revanche les deux premiers registres de testaments enregistrés comportent beaucoup de textes que l’on ne sait comment désigner car leur forme est encore mal fixée. Laurent Boyer réussit à clarifier le difficile passage de la donation au testament et des testaments solennels et nuncupatifs au testament public.
12Michel Petitjean montra, une décennie plus tard, quels étaient les raisons et les enjeux des substitutions d’héritiers, si nombreuses dans les testaments de la France méridionale.
13Marguerite Gonon (1914-1996), membre de l’Institut de Linguistique Romane fondé à Lyon par Pierre Gardette, fut attirée vers les testaments par les nombreux passages en langue vulgaire qu’ils contiennent. Elle déchiffra patiemment les 53 registres de testaments foréziens, puis les 40 registres des testaments lyonnais. Les tables, les glossaires, le relevé des passages en franco-provençal, sont pour tous des instruments de travail très précieux. On lui doit aussi deux ouvrages et quantité d’articles sur les institutions et la société du Forez au xive siècle.
14Sa contribution ne se limite pas à ce qu’elle a publié. Ceux qui l’ont connue ont pu, tant qu’elle a vécu, emprunter les cahiers où, de son écriture fine et régulière, elle avait analysé tous les testaments foréziens et une partie des testaments lyonnais (ceux de paroisses faisant alors partie du Forez). Débutants – c’était mon cas en 1966 – et chercheurs de tous les niveaux ont profité de son travail, gagnant ainsi un temps précieux. Marguerite Gonon faisait preuve dans le domaine scientifique d’une générosité égale à celle qu’elle déployait dans la vie quotidienne à Poncins, son village, et dans sa vie de citoyenne d’un pays qu’elle voulait libre, comme en témoigne son engagement dans la résistance aux côtés d’E. Perroy, du comte de Neufbourg et d’autres1.
15Les précieux cahiers de Marguerite Gonon, dûment photocopiés avec son autorisation, me servent encore et s’ajoutent aux 3 000 testaments lyonnais que j’ai déchiffrés moi-même. Mon seul regret est d’être née trop tôt pour voir un jour les 10 000 testaments du corpus, mis en ordinateur, se prêter à une exploitation plus rapide et plus efficace par une jeune équipe. Les testaments furent « à la mode » auprès des modernistes comme auprès des médiévistes pendant plusieurs décennies, mais cette mode est passée.
16Ma propre quête a suivi une double évolution. La première démarche consiste à puiser hâtivement dans les clauses des testaments sans prêter grande attention à la procédure ni à la manière dont les textes avaient été enregistrés. L’évolution démographique et ses répercussions sur la pratique successorale, les structures familiales, la retraite des veuves ; les rites funéraires et le fossé persistant entre les usages de Lyon et ceux des villages ; les fortunes évaluées à l’aide des dots et des legs, montrant un écart croissant entre villes et campagnes ; les hommes et leurs activités : paysans, membres du clergé, vignerons et éleveurs, artisans ruraux et notaires... Tels furent les principaux thèmes explorés2.
17La tendance récente de la recherche historique incite à s’intéresser à présent à la manière dont étaient élaborés les textes. Le corpus forézien se prête particulièrement bien à ce genre d’investigation. Les sujets du comte en effet changèrent plusieurs fois de procédure en moins de deux cent ans. C’est là un phénomène culturel important qui a des raisons démographiques, politiques et techniques. D’autre part, la cour comtale commença d’enregistrer les testaments dès 1286 ; l’officialité diocésaine l’imita au début du siècle suivant. Mais établir, par le biais du notariat, un contrôle sur des actes privés, est une entreprise difficile qui se heurta aux coutumes aussi bien qu’aux droits exercés par les princes et seigneurs exerçant la haute justice. Quelques traces des résistances rencontrées sont perceptibles dans les testaments. Refuser l’Etat princier n’a pas l’impôt pour seul motif3.
18Enfin le corpus contient par milliers les noms et titres des notaires qui mirent par écrit les dépositions des témoins ou les vœux émis par les testateurs, qui firent publier les testaments, et dont certains copièrent le tout sur les registres de la cour comtale ou ceux de l’officialité. En Lyonnais comme en Forez, surtout dans les paroisses rurales, certains de ces notaires (jusqu’à 20 % à la fin du xive siècle) étaient prêtres, entorse au droit canon que l’officialité était la première à encourager4.
19Passer d’un thème à l’autre, revenir aux premiers avec des curiosités nouvelles, implique nombre d’allers et retours des textes lyonnais aux textes foréziens. Les « lyonnais » eurent mes préférences au début, au temps de la thèse5. Les seconds passèrent au premier rang par la suite, grâce aux cahiers prêtés par Marguerite Gonon. Mais les testaments lyonnais ne furent jamais abandonnés et le stock des textes dépouillés continue de croître petit à petit, grâce aux recherches poursuivies sur les villages et bourgades du Lyonnais, théâtre de tant de promenades dominicales.
20Le présent ouvrage ne se propose pas de renverser les conclusions du précédent, Vivre et mourir en Lyonnais, daté de 1981. Mais la problématique s’est enrichie depuis. Il s’agit, comme il est dit plus haut, de prendre en compte non seulement le contenu des textes, mais tout ce qui concerne la forme des textes, autrement dit le contenant.
21C’est poser en même temps la question qui tourmente tous les spécialistes des testaments et sur laquelle Jacques Chiffoleau attirait l’attention dès 19846 : quelle est la représentativité de ces documents ? Question des plus embarrassantes à laquelle il m’est impossible d’apporter une réponse catégorique. On pourrait dire que dans ce domaine, on ne trouve pas de loi générale mais une mosaïque de cas particuliers.
22En effet lorsque le corpus choisi vient d’une seule localité comme SaintQuentin au xiiie siècle, ou d’un groupe social peu nombreux comme les « gens du roi » au début du xve siècle, on peut l’estimer suffisamment représentatif7. Les conditions d’analyse sont très différentes lorsque 10 000 textes sont éparpillés sur un vaste territoire et qu’ils s’égrènent tout au long de deux siècles. Ce cas est loin d’être unique8.
23J’ai adopté la solution prudente de faire alterner des vues d’ensemble (par exemple la mortalité des adultes, les pauvres, le sort des veuves...) et les études de cas, qui sont les isolats. Ceux-ci ne sont pas choisis au hasard : ils sont déterminés par les recherches menées antérieurement sur les campagnes de la grande région lyonnaise à partir de sources variées. Ce faisant, le problème de la représentativité sera discuté sous ses divers aspects. Le nombre des testaments enregistrés chaque année, le nombre de textes venant de chaque localité grande ou petite, la proportion des femmes parmi les testateurs, le faible nombre de témoins dont est indiquée la profession, la surreprésentation de certaines catégories sociales, la difficulté que l’on éprouve à repérer les prêtres-notaires pourtant fort nombreux : chacun de ces traits et d’autres encore ne peuvent être interprétés que si l’on tient compte de la manière dont sont rédigés, authentiqués, recopiés et conservés les testaments. C’est l’histoire de la « pratique testamentaire elle-même » que Jacques Chiffoleau appelait de ses vœux il y a vingt ans et à laquelle maint chercheur s’intéresse actuellement.
24La ville de Lyon ne fait que de brèves apparitions dans le présent ouvrage. En tant que ruraliste, je la laisse à de plus qualifiés.
25Cet ouvrage n’aurait pu voir le jour sans le soutien dont j’ai bénéficié de divers côtés.
26Collègues et amis de Lyon et d’ailleurs m’ont épaulée de leurs conseils et encouragements : Danièle Alexandre, André Bazzana, Jacques Berlioz, Nicole Bériou, Jacques Chiffoleau, Claude Colombet-Lasseigne, Jean-Louis Gaulin, Pierre Guichard, Denis Menjot, Françoise Piponnier, Jean-Michel Poisson, Jacques Rossiaud, Michel Rubellin...
27D’autres, qui m’ont beaucoup aidée par le passé, ne sont plus parmi nous : René Fédou, Marcel Pacaut, Jean-Marie Pesez.
28Je dois une reconnaissance particulière à l’UMR 5648 et à son directeur Denis Menjot. Il fait bon profiter du recyclage permanent qu’assure ce centre de recherche, il est providentiel de bénéficier du labeur de ses techniciennes. Dominique Augerd, Nicole Dusserre, Karyn Mercier savent déjouer avec bonne humeur les pièges de l’informatique et fabriquer, à partir des vilains petits brouillons que je leur apportais, des cartes et schémas d’aspect flatteur. Et que dire de Jacques Berlioz, qui passa tant d’heures à mettre ce texte aux normes de la collection...
29Il est impossible de nommer tous ceux qui participent aux activités de l’UMR : anciens piliers du CIHAM, jeunes collègues récemment arrivés, oiseaux de passage..., tous contribuent à l’ambiance studieuse et cordiale qui est pour chacun un stimulant.
30Ils ne s’en doutent peut-être pas, mais je dois beaucoup aussi aux étudiants de Lyon avec qui et pour qui j’ai travaillé jusqu’à 1994. De temps à autre, un testament était mis à l’ordre du jour et mainte fois leurs questions ont attiré mon attention sur quelque aspect que je négligeais. Ce fut le cas aussi de quelques mémoires de maîtrise, en particulier celui de Laurent Fabre.
31Enfin la frappe et la mise au point du texte furent réalisées en famille : mari et fille, malgré leurs occupations personnelles, menèrent à bien ces tâches ennuyeuses.
32À tous et toutes, j’exprime ici ma gratitude.
Notes de bas de page
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