Chapitre 6. Archéologie de la maison paysanne
p. 483-494
Texte intégral
1En 1980 une première synthèse a été consacrée au village et à la maison paysanne au Moyen Âge1. C’était avant que ne se multiplient, en France, les fouilles des sites ruraux, avant le démarrage de l’archéologie médiévale en Italie et en Espagne, avant même que paraissent les grandes monographies sur Wharram Percy, Rougiers, Brucato, Kootwijk2. Sans vouloir présenter une nouvelle synthèse qui demanderait plus de place, il n’est sans doute pas sans intérêt de faire le point sur les nouveaux acquis comme sur les nouvelles questions apparues depuis 1980. Il serait possible aussi, aujourd’hui, de dépasser la première synthèse dans divers domaines qu’elle n’a pas vraiment abordés et que, d’ailleurs, elle ne pouvait le plus souvent qu’évoquer, comme la construction en pierre sèche, les souterrains, les aménagements intérieurs de la maison – tels les sols, les foyers, l’éclairage – et l’exploitation du terroir3.
2Mon propos n’est cependant pas de développer ces différents aspects de la culture matérielle du monde paysan ; il se limitera en outre à la maison, pour laquelle l’information nouvelle vient de l’archéologie, laissant le village aux historiens dont l’intervention est alors plus décisive4.
3Le haut Moyen Âge tout d’abord nous est mieux connu, en France tout spécialement. Sur les bâtiments des villages des temps mérovingiens et carolingiens5 de nombreuses fouilles de sauvetage, dans le Nord de la Bourgogne, en Artois et Cambrésis, en Picardie, en Normandie, et surtout en Île-de-France ont, en quelques années, considérablement accru le stock des données.
4Il se confirme en premier lieu que les caractéristiques de la maison paysanne restent à peu près inchangées pendant tout le haut Moyen Âge ; il s’agit toujours de ce qu’on a appelé infraconstruction, de techniques rudimentaires faisant appel à peu près exclusivement au bois et à la terre.
5Il apparaît ensuite que les sites associent régulièrement de grandes maisons de surface et de petites cabanes excavées. Quand les premières sont absentes comme à Tournedos-sur-Seine ou à Villiers-le-Sec6, on considère (à juste titre ?) que ce sont les conditions de la fouille qui sont en cause, soit que le bouleversement des sols ait fait disparaître toute trace des grandes maisons7, soit que la fouille soit restée insuffisamment étendue8. Les « fonds de cabanes » sont généralement interprétés comme des vestiges, non d’habitations, mais d’annexes9. On continue à observer des cabanes à deux, quatre, six poteaux10, mais sans qu’on aperçoive de corrélation avec des fonctions différentes. Des dispositifs qui ont laissé des empreintes de trous de poteaux formant un triangle, métiers à tisser ou portiques de dépeçage, se rencontrent à la fois dans des cabanes à deux poteaux, à Vitry-en-Artois (cabane 14) ou à Ravanne et dans des cabanes à six poteaux, à Ravanne encore, à La Grande-Paroisse, à Baillet-en-France11.
6On ne signale que rarement en revanche des foyers, mais la cabane 16 de Vitry (à deux poteaux) montrait les témoins d’un élément de stockage (sous forme de traces de piquets) et une des cabanes excavées de Saint-Germain-lès-Corbeil conservait l’empreinte d’un pressoir (quatre dépressions dans le fond de l’excavation).
7Les maisons de surface, construites à partir d’une armature de poteaux plantés, sont tenues, elles, pour des habitations, encore qu’il y aurait des granges et d’autres annexes construites de façon identique, sur certains sites12. Dans ce cas ce sont les dimensions, plus grandes pour l’habitation, ou les relations spatiales qui s’observent entre les bâtiments, qui permettent de proposer fonctions et destinations. Les dimensions sont souvent importantes : plus de 15 m de long sur 6 à 8 m de large à La Grande-Paroisse, et jusqu’à plus de 23 m à Kootwijk 2. Sans doute, ces grands bâtiments associent-ils habitation des humains et abri pour le bétail, mais on peut s’étonner qu’on ne se demande jamais à quel type de groupe humain pouvaient correspondre ces vastes habitations. Il serait peut-être aventuré d’y voir les demeures de familles patriarcales, mais sans doute les dimensions du groupe dépassaient-elles celles de la simple famille conjugale pour englober par exemple esclaves ou autres serviteurs ? La grande variété des types de plans – qui induit des charpentes différentes – correspond-elle à une évolution, à des répartitions régionales ? Les archéologues néerlandais13 opposent volontiers la maison à trois « nefs » (ou quatre files de poteaux) qui serait caractéristique des régions à l’Est du Rhin, et la maison à deux « nefs » qui serait plus occidentale et évoluerait vers la maison à une « nef » à galerie périphérique. Le plan de la maison à nef unique évoluerait, lui-même, du rectangle à la forme dite en bateau (boat-shaped houses), c’est-à-dire aux parois incurvées suivant une double ellipse ; et cette évolution conduirait du VIIIe au XIe siècle14. Cependant les faits observés en France n’autorisent pas une typologie aussi simple. La maison à deux nefs a été notée à Juvincourt-et-Damary, dans l’Aisne, pour le VIe siècle15, à Yutz, en Moselle sur un site des VIIIe-XIe siècles16, à Ravanne et à La Grande-Paroisse au Xe siècle ; quant à la boat-shaped house, on la rencontre à Mirville avec deux nefs17 !
8La maison à trois nefs ou à quatre a été observée à La Grande-Paroisse, à Saint-Germain-lès-Corbeil au Xe siècle ; et à Château-Gaillard dans l’Ain, c’est un curieux plan qu’offrent aux IXe-Xe siècles trois maisons à quatre nefs : un plan « en fuseau », avec deux extrémités en abside à plusieurs pans18.
9Il faut d’ailleurs être circonspect. Les maisons de Vitry ne sont qu’en apparence à deux nefs : les poteaux intérieurs, même s’ils sont encombrants, ne forment pas véritablement une file. Il faut admettre que dans plusieurs cas de maisons à quatre nefs, de grandes dimensions, les poteaux intérieurs rythment aussi (surtout ?) des cloisonnements parfois transverses à l’axe principal.
10L’opposition entre la maison du haut Moyen Âge et celle des derniers siècles du Moyen Âge a été maintes fois soulignée19. On sait que la première appartient à l’infraconstruction et constitue une « maison pour rien » tandis que la seconde est faite pour durer et a acquis une réelle valeur. Inutile d’y revenir plus longuement. Mais on doit sans doute admettre que la réalité est complexe : les sites ruraux d’une certaine ampleur, reconnus par la fouille, appartiennent surtout au Nord (de la France et de l’Europe) quand ils sont datés du haut Moyen Âge ; ils sont plutôt méridionaux quand ils sont du bas Moyen Âge20.
11On aperçoit aussi des permanences qui traversent tout le Moyen Âge. On ne s’étonnera pas trop de rencontrer tardivement la maison de bois – entièrement construite en bois – dans les pays nordiques ou ceux de l’Est. À Eketorp III au XIe siècle, des maisons de planches horizontales (dans un pan de bois) remplacent des constructions en mottes de tourbe21. À Kravin, village de Bohême déserté vers 1420, les maisons de trois pièces sont construites à empilage de madriers horizontaux22.
12En Occident, la maison de bois, en fait, a des parois de clayonnage enduit de torchis. Techniquement, cette maison évolue. Le progrès conduit du système à poteaux plantés au pan de bois sur sablière basse et solin. Mais si ce progrès est indéniable, il est difficile de le corréler à une chronologie. Dès le VIe siècle on note à Sannerville, en Normandie, un bâtiment rectangulaire dont trois côtés présentent des solins de pierre, et dès le VIIe siècle, à Berry-au-Bac, en Picardie c’est une sablière basse qu’on observe23. En revanche, l’Allemagne montre des constructions sur poteaux plantés aux XIIIe, XIVe, XVe siècles, ainsi à Königshagen, Zimmern et Sindelfingen24. En Alsace des maisons du XVIe siècle conservées en élévation obéissent encore au même principe mais les poteaux désormais sont équarris25. Quant au véritable pan de bois, quand apparaît-il dans la maison rurale ? Et à quoi le reconnaître sur un site archéologique ? À la présence d’un solin, accompagnée de fragments de torchis ? Le vrai pan de bois ne paraît pas attesté même dans la construction urbaine avant les années 129026. Les sites ruraux où on peut, sans trop de risque, identifier le pan de bois sont rares et ne sont pas antérieurs au XIVe-XVe siècles ; on peut mentionner Pesmes, en Haute-Saône où on a rencontré des solins liés à l’argile, des vestiges de clayonnage et de torchis (et des tuiles plates) ; et le Bois-des-Brigands en Corrèze, où le bâtiment D, incendié, a laissé un solin, des éléments de bois et un sédiment rouge correspondant à du torchis cuit en blocs27.
13Parmi les acquis récents figurent ceux qu’on doit au développement de l’archéologie médiévale dans la zone méditerranéenne. Ici, a-t-on affaire dès les débuts au monde de la pierre ? On l’a pensé et il n’est pas très difficile de trouver des faits pour conforter cette opinion, ceux mis en lumière par l’archéologie de la péninsule ibérique (à Uxò, par exemple, dès le XIe siècle on a affaire non seulement à la pierre mais aussi au mortier de chaux)28 ou par les sources écrites en Italie ; dans les Pouilles, les documents montrent partout la construction en pierre dès le Xe siècle ; le bois semble réservé à des annexes ou à des cloisons intérieures29. C’est la pierre aussi et le mortier qu’observe Pierre Toubert dans les castra du Latium : cum muris et parietinis calce et arena aedificatis30. Mais on a soutenu que jusqu’aux XIIe-XIIIe siècles, les documents ne mentionnent le matériau que s’il s’agit de la pierre, qu’ensuite ils ne l’indiquent que s’il s’agit du bois31. Les fouilles dirigées à Caprignano par Ghislaine Noyé ont montré que même pour une construction castrale, on a employé d’abord le bois ; en Sabine on ne passerait du bois à la pierre que vers le milieu du XIIe siècle32.
14Bien sûr, ensuite, à Rougiers, comme dans les castra du Midi, Saint-Germain-de-Calberte, Cabrières, Cabaret, La Garde-Freinet33 ou en Sicile, c’est la pierre qui est employée, mais pas toujours liée de mortier de chaux.
15Celui-ci est présent à Rougiers et à Caprignano, mais non à Lagneto, en Ligurie (au moins pour les maisons paysannes) et non plus en Sicile à Brucato ou à Calathamet :34. Sur ce dernier site, qui correspond à un château normand dominant un village arabe, la fouille a mis au jour des maisons de tradition nord-africaine : entre autres caractéristiques, la maison de Calathamet présente des banquettes surélevées le long des murs35 ; mais la maison est en pierre et couverte de tuiles. Le même type de construction et d’organisation a été rencontré, près de Calathamet, à Segeste sur le site de l’agglomération médiévale de Calatabarbaro36.
16C’est encore dans l’aire méditerranéenne qu’on est en train de mettre en évidence les premières constructions en terre crue, ainsi près de Nîmes, dans la villa de Broussan (Xe siècle) et à Elne, dans les Pyrénées orientales (même époque)37. Jusqu’ici on avait reconnu le pisé dans les constructions castrales, en Espagne notamment, et bien sûr en Afrique du Nord, mais on aurait été en peine de citer des exemples concernant le Moyen Âge rural38.
17On peut aussi évoquer plus facilement aujourd’hui la pierre sèche. On a pu douter qu’elle ait concerné des habitats permanents : elle paraît pourtant bien réelle dans les maisons semi-enterrées du village minier de Brandes-en-Oisans39 et dans les maisons appuyées contre le rempart de terre de Saint-Victor-de-Massiac40. Dans les deux cas, il s’agit du XIVe siècle et de sites montagneux.
18La construction en pierre sèche caractérise cependant surtout les habitats temporaires liés au développement de la transhumance estivale, les ancêtres, en somme, des burons : leurs vestiges ont retenu l’attention de Pierre et Gabriel Fournier41 et donné lieu parfois à des fouilles comme à Collandres42.
19Mais la pierre sèche, c’est encore le monde des cabanes couvertes de coupoles en tas, les « orrys » du Roussillon, les « bories » de Provence, les « loges » du Berry, les « cabanes » du Périgord, les caselle de Ligurie, les trulli des Pouilles. Médiévales, ces constructions ? Les documents médiévaux, si abondants en Italie, n’y parlent pas des trulli43. Au contraire, des études récentes portant sur les documents modernes ou sur les cadastres du XIXe siècle ont montré qu’il s’agissait de constructions relativement récentes44.
20Toutefois une recherche en cours sur les constructions pastorales du Roussillon a peut-être rencontré un ensemble de cabanes du XVe siècle45.
21Les souterrains ont, ces dernières années accédé à la dignité d’objets scientifiques. Dans le Limousin et la Marche notamment46, des chercheurs sérieux sont en train de porter un coup décisif – on le souhaite – aux affabulations qui font des souterrains, au mieux, des caches d’hérétiques, au pis, le lieu de cultes lucifériens. L’hypothèse actuelle est qu’il s’agit d’annexes de l’exploitation agricole, ce que confirme l’association, fréquemment constatée, avec des structures de surface, vestiges de bâtiments et silos47. Les « cavités aménagées » seraient ainsi les témoins d’habitats disparus. Toutefois, le dossier est complexe, en raison de la rareté des vestiges et des mobiliers48, et on ne peut réduire les souterrains à une seule fonction ni à une seule époque (même si beaucoup paraissent appartenir aux Χe-ΧIe siècles)49.
22Il faut en arriver à la construction la plus classique pour la fin du Moyen Âge : la pierre maçonnée. Sans perdre de vue qu’il s’agit de la construction la plus fréquemment rencontrée par les fouilles, pas nécessairement la plus représentée aux XIVe et XVe siècles : la terre crue et plus encore le pan de bois ont dû largement concurrencer la pierre, mais ces constructions ne laissent pas des vestiges aussi éloquents.
23Il faut en outre faire une part à un type de construction qui n’est pas encore la véritable maison de pierre. Il s’agit de celui qu’ont rencontré les recherches sur le village en Bretagne – à Pen-er-Malo, Melrand, Berrien, Brennilis, Pont-Calleck50 – qui est présent aussi, sans doute, à Mondeville51 et sur d’autres sites où on ne l’a pas toujours reconnu, croyant avoir affaire à une véritable maison de pierre. Cette construction appartient au type de la maison mixte et au même groupe que la maison longue si fréquemment mise en évidence en Angleterre52. Mais sa caractéristique essentielle tient à l’association entre des murs de pierre très bas et un toit d’un important développement. Tout le volume est, en fait, donné par la toiture – en chaume selon toute vraisemblance : la charpente est nécessairement importante avec un faîtage souvent soutenu par des poteaux53. Les plans varient, rectangulaires ou oblongs, mais les caractères de la construction demeurent et justifieraient qu’on baptise cette maison, maison-toit.
24Sur la maison de pierre maçonnée du bas Moyen Âge, l’information devient abondante. On se limitera à insister sur deux observations déjà développées à propos de Dracy ou de Brucato54 mais que les autres fouilles tendent à étayer.
25Première observation : la maison paysanne de la fin du Moyen Âge, par ses matériaux, leur mise en œuvre, voire par sa distribution, apparaît comme un archétype de la maison traditionnelle régionale. Ce qui est vrai de la maison bourguignonne avec Dracy et Charny55, de la maison provençale avec Rougiers56 le serait également pour le Forez, avec Essertines57, pour les Cévennes avec Saint-Germain-de-Calberte58. Et c’est tout à fait vrai pour la Sicile où la maison de Brucato, par sa distribution intérieure en deux locaux, l’emplacement des foyers, des réserves, du couchage, comme par ses murs de pierre et son toit de tuiles creuses, ses dimensions, la rareté des ouvertures etc., est pratiquement identique à la casa terrana des bourgs siciliens, du XVIIIe au XXe siècle59.
26En France, le choix du matériau de couverture au XIVe siècle coïncide à peu près avec la distribution, à l’époque sub-actuelle, des toits de tuiles creuses (observés, par exemple, au Castlar, à Orgueil, à Essertines), de tuiles plates (sites de Pesmes, de Trainecourt), de dalles de pierres (à Saint-Germain-de-Calberte et sur les sites bourguignons)60. Il faut cependant admettre une diffusion plus large de la toiture de chaume.
27Deuxième observation : si la maison médiévale en pierre évoque la maison traditionnelle, elle en diffère cependant, dans le détail, par un certain nombre d’archaïsmes. Et ceux-ci ne la distinguent pas seulement des maisons plus tardives, mais également de constructions médiévales correspondant à d’autres fonctions ou à d’autres niveaux de la société.
28Ces archaïsmes s’observent dans les techniques de construction qui font appel de préférence à un liant de terre – comme on l’a vu –, qui ignorent souvent les tranchées de fondation, les liaisonnements entre murs, et ne connaissent pas encore l’usage de la pierre de taille pour les encadrements de baies61. Ils concernent aussi les aménagements intérieurs : les sols sont en terre, le plus souvent ; le foyer est au centre des pièces et à même le sol, le plus souvent ; la cheminée paraît inconnue en règle générale ; les baies rares et exiguës ne dispensent qu’une lumière pauvre que ne compense pas un éclairage artificiel réduit62.
29Pourquoi ces faiblesses techniques, ces archaïsmes ? Doit-on incriminer un manque de moyens ? C’est l’explication qu’on peut, sans doute, avancer pour l’exiguïté des baies : le verre ne paraît pas accessible au paysan. S’agit-il d’adaptations techniques ? La terre argileuse comme liant peut être une bonne solution quand les murs sont assisés ; elle leur donne plus de souplesse, plus d’aptitude à soutenir les déformations que le mortier de chaux63. Doit-on penser à un niveau technique inférieur à celui des constructeurs de châteaux et de cathédrales ? Cette question en introduit une autre : qui construit ? Devant ces faiblesses, on serait tenté de répondre : le villageois, l’habitant lui-même. Ce n’est pas sûr, toutefois. L’artisan de la construction, le maçon, le charpentier, n’est pas absent du village. Et l’ethnographie nous montre que dans le village d’hier, le maître d’œuvre est un spécialiste ou un demi-spécialiste qui se fait aider par les habitants64.
30Au total, tout cela relève quand même d’une certaine pauvreté, au moins autant que d’un attachement à des traditions dépassées. Mais il faudrait moduler, tenir compte des hiérarchies sociales qui traversent la paysannerie, des différences régionales qui montrent une Italie du Nord manifestement plus avancée dans la voie des progrès techniques65. Faut-il aussi admettre que les villages désertés qu’étudie l’archéologue ne comptaient pas, presque par définition, parmi les plus prospères ?
31Plus la recherche avance, plus les diversités s’affirment. Mais l’enquête sur la maison villageoise, si elle progresse au gré des fouilles de sauvetage, et des programmations est loin encore de son terme. On constatera, pour terminer, qu’aujourd’hui, alors que les lacunes souvent signalées concernant l’habitation du haut Moyen Âge sont en train de se combler à la faveur de l’archéologie de sauvetage, d’autres manques s’affirment : ils concernent la maison qui fut peut-être la plus représentée à la fin du Moyen Âge, la maison à pan de bois et couverture de chaume66 ; ils concernent aussi la maison paysanne post-médiévale qui, malgré les sources écrites et l’iconographie, constitue encore un hiatus entre l’habitation médiévale et la maison dite traditionnelle.
Notes de bas de page
1 Chapelot J., Fossier R., Le Village et la maison au Moyen Âge, Paris, 1980.
2 Hurst J.-G. (sous la direction de), Wharram, a Study of Settlement on the Yorkshire Wolds, Leeds, 1979 ; Démians d’Archimbaud G., Les Fouilles de Rougiers, Paris, 1980 ; Pesez J.-M. (sous la direction de), Brucato, histoire et archéologie d’un habitat médiéval en Sicile, 2 vol., Rome, 1984 ; Heidinga H.-A., Medieval seulement and Economy North ofthe Lower Rhine. Archaeology and History of Kootwijk and the Veluwe, Assen, Mastricht, 1987.
3 Sur la pierre sèche : « L’architecture rurale en pierre sèche », Revue d’architecture populaire et anonyme, 1 (1977) ; Lassure C., L’Architecture rurale en pierre sèche, essai d’analyse architecturale, 1977. Sur les souterrains : Gady S., Les Souterrains médiévaux du Limousin, Paris, 1989. Sur les aménagements intérieurs : Pesez J.-M., « Le foyer de la maison paysanne (XIe-XVe s.) », Archéologie médiévale, 16, 1986, p. 65-92 et « Obscure et enfumée : la maison paysanne au Moyen Âge », Fasciculi Archeologiae Historicae, 2, 1988, p. 79-83. On notera que les travaux du GDR 94 « Société et cadre de vie au Moyen Âge » apporteront aussi beaucoup d’informations sur les intérieurs des maisons médiévales. Sur l’archéologie agraire, outre l’ouvrage d’Heidinga déjà cité : Hall D., Medieval Fields, 1982, Beck H., Denecke D., Jankuhn H. (sous la direction de), Untersuchungen zur eisenitlichen und frühmittelalterlichen Flur in Mitteleuropa und ihrer Nutzung, 1979, Ramskou T., Lindholm Hoje, a Danish Viking Period Field, Tools and Tillage, 1981, p. 98-109. Steenberg A., Atlas over Borups agre, Copenhague, 1968. Zadora-Rio É., « Les terroirs médiévaux dans le Nord et le Nord-Ouest de l’Europe », dans Guilaine J. (sous la direction de), Pour une archéologie agraire, Paris, 1991, p. 165-192.
4 Ici, on s’en tiendra à un seul ouvrage récent (et qui mentionne tous les autres) : Bourin-Derruau M., Villages médiévaux en Bas-Languedoc : genèse d’une sociabilité (Xe-XIVe s.), 2 vol., Paris, 1987.
5 Les temps carolingiens sont souvent abusivement étendus jusqu’au XIe voire jusqu’au XIIe siècle sans doute parce que les vestiges ne montrent pas de rupture sensible depuis le IXe siècle ?
6 Sur Tournedos, site des IXe-Xe siècles, cf. Archéologie médiévale, 18, 1988, p. 308. Sur Villiers le-Sec : Un Village au temps de Charlemagne (catalogue d’exposition), Paris, 1988.
7 Cela suppose néanmoins que les poteaux porteurs aient été peu profondément enfoncés.
8 On l’a pensé même pour Brebières. Demolon P., Le Village mérovingien de Brebières, Arras, 1972.
9 Il y a au moins une exception : à Mondeville les cabanes excavées montrent parfois des foyers à même le sol du fond de l’excavation ; elles ne paraissent pas, en outre, dépendre de plus grandes constructions élevées au niveau du sol. Cf. Lorren C., « Le village de Saint-Martin de Trainecourt à Mondevilie (Calvados), de l’Antiquité au haut Moyen Age », dans La Neustrie, les pays au nord de la Loire de 650 à 850, Sigmaringen, 1989, t. 2, p. 439-466.
10 C’est le cas par exemple à La Grande Paroisse, à Pincevent en Seine-et-Marne, site du Xe siècle fouillé par Michel Petit (communication de M. Petit au séminaire de J-M. Pesez en 1989).
11 Ravanne, à Écuelles en Seine-et-Marne, d’après le rapport de J. Galois, G. Jacobieski, P. Nicaise. Saint-Germain-lès-Corbeil, en Seine-et-Marne, site de villa antique et de hameau des Xe-XIe siècles, fouillé sous la direction de Michel Petit, Vitry-en-Artois, site des VIe-VIIIe siècles (phases 2 et 3), fouillé sous la direction de P. Demolon (rapport de 1987) ; cf. aussi Archéologie Médiévale, 19, 1989, p. 281.
12 Kootwijk A. 2, notamment.
13 Heidinga, par exemple, dans Heidinga H.-A., 1987, cf. note 2.
14 La maison des camps vikings, bien observée à Fyrkat, appartient encore à ce type. Cf. Roesdahl E., « The Viking Fortress of Fyrkat in the Light of the Objects’ Found », dans Château-Gaillard, VI. Colloque de Venlo, 1972, Caen, 1973, p. 195-202. La maison à parois incurvées se rencontre aussi dans des villages, où elle est accompagnée de cabanes excavées. Cf. Becker C.-J. (sous la direction de), « Viking Âge Settlements in Western and Central Jutland. Recent Excavation », Acta Archacologica, 50, 1979, p. 88-197.
15 Fouille dirigée par Didier Bayard (communication au séminaire de J.-M. Pesez en 1989).
16 Fouille de Jean-Marie Blaising.
17 Cf. Halbout P. et Le Maho J. (sous la direction de), Aspects de la construction de bois en Normandie, duIer au XIVe siècle, Caen, 1984.
18 Vicherd G., Motte S., Pichon M.,« Château-Gaillard (Ain). Gisement du Recourbe « Rapport, 1986 (et communication de G. Vicherd au séminaire de J.-M. Pesez en 1990).
19 Cf. Pesez J.-M., « Le village médiéval », Archéologie Médiévale, 1, 1971, p. 307-323 ; « La terre et le bois dans la construction médiévale », dans Lasfargues J. (sous la direction de), Architecture de terre et de bois. L’habitat privé des provinces occidentales du monde romain, antécédents et prolongements. Paris, 1985, DAF, 2, p. 159-168 ; Chapelot J. et Fossier R., 1980.
20 D’où l’intérêt d’un site comme Mondeville (cf. supra) où l’on observe une très longue continuité d’occupation de la protohistoire à la fin du Moyen Âge qui s’accompagne d’ailleurs de profondes modifications dans la construction et la distribution des maisons, sans parler du déplacement de site qui intervient vers le XIe siècle. Cf. Lorren C., Trainecourt (Calvados), commune de Cormelles, Grentheville, Mondeville. Campagne de fouille, 1985 (dactyl.).
21 Stenberger M., « Eketorp in Oland. Ancient Village and Trading Settlement », Acta Archaeologica, 44, 1973.
22 Smetanka Z., Skabrada I., Krajic R., « Prispenek Ice Icritice uypovadaci hodnoty. Geodeticko-topografickeho pruzkumu », Rodnà Zeme, 1988, p. 81-98.
23 Sur Sannerville : Halbout P. et Le Maho J., 1984 (cf. note 17) qui signalent aussi à la collégiale de Boscherville le remplacement de constructions sur poteaux plantés par des ouvrages sur solin à la fin du XIe siècle. Sur Berry-au-Bac (La Fosse au puits) cf. Bayard D., Archéologie médiévale, 18, 1988, p. 29-291.
24 Janssen W., Königshagen ; ein archäologisch-historicher Beitrag zur Siedlungsgeschichte des südwestlichen Harzvorlands, Hildesheim, 1965. Scholkman B., Sindelfingen obere Borstadt. Eine Siedlung des hohen und spätcn Mittelalters, Stuttgart, 1978.
25 Maison d Artolsheim, à trois nefs, de 1561, cf. Grodwohl M., « L’habitat médiéval à l’Écomusée », Archéologie médiévale en Alsace, Bulletin de la Société industrielle de Mulhouse, 3, 1987, p. 139-145.
26 En Allemagne, à Esslingen, Francfort-sur-le-Main, Göttingen et en Bade, Bavière et Hesse, les pans de bois conservés en élévation datent au mieux de 1289-1290. Cf. Klein U. « Datierte Fachwerkbauten des 13 Jahrhunderts », Zeitschrift für Archäologie des Mittelalters, 13, 1985, p. 109-129.
27 Sur Pesmes : cf. Archéologie Médiévale, 16, p. 171 ; sur le Bois-des-Brigands : Conte P., « Le Bois-des-Brigands, un village médiéval déserté en Haute-Corrèze », Archea, 1988 (et rapports de fouille de 1986 à 1989). On notera encore que c’est à partir du XVe siècle que l’iconographie montre régulièrement le pan de bois dans des paysages ruraux.
28 Bazzana A., Cressier P., Guichard P., Les Châteaux ruraux d’Al-Andalus, histoire et archéologie des husun du Sud-Est de l’Espagne, Madrid, 1988.
29 Communication de J.-M. Martin au séminaire de J.-M. Pesez.
30 Toubert P., Les Structures du Latium médiéval. Le Latium méridional et la Sabine du IXe siècle à la fin du XIIe siècle, Rome, 1973, t. I, p. 334-336.
31 Lupi C., cité par Hubert E., Espace urbain et habitat à Rome du Xe siècle à la fin du XIIIe siècle, Rome, 1990, p. 216-220.
32 Bougard F., Hubert E., Noyé G., « Du village perché au castrum : le site de Caprignano en Sabine », dans Castrum 2. Structures de l’habitat et occupation du sol dans les pays méditerranéens : les méthodes à l’apport de l’archéologie extensive, Rome-Madrid, 1988, p. 433-463.
33 Saint-Germain-de-Calberte (Lozère), site fouillé par Isabelle Damas ; La Cisterne à Cabrières (Hérault), fouillé par Laurent Schneider ; Cabaret au pied des châteaux de Lastours (Aude), fouillé par Marie-Élise Garde. Ces trois recherches s’inscrivent dans le projet collectif « Formes et fonctions de l’habitat castrai dans la France méridionale » coordonné par Marie-Geneviève Colin. La Garde-Freinet correspond à un castrum dont les constructions ont été taillées dans la pierre : les fouilles y ont été conduites par Philippe Sénac.
34 Lagneto, Cimaschi L., « I problemi archeologici e topografici di Lagnao dopo il primo ciclo di scavi », cité par Mannoni T., « L’analisi delle techniche murarie medievali in Liguria », dans Atti del colloquio internazionale di archeologia medievale, Palerme, 1976, t. 1, p. 291-300. Brucato cf. supra note 974. Calathamet : Pesez J.-M. « Calathamet (Calatifimi prov. de Trapani) », MEFR, 96/2, 1984, p. 948-958 ; ibid., 97/2, 1985, p. 888-896 ; ibid, 98/2, 1986, p. 1181-1186. Cf. aussi Bougard F., Hubert E., Noyé G., « Les techniques de construction en Sabine : enquête préliminaire sur la « Chiesa Nuova » de l’abbaye de Farfa « , ibid.. 99/2, 1987, p. 729-764.
35 Poisson J.-M., « Des maisons médiévales de tradition islamique en Sicile ? », dans La Casa Hispano-Musulmana, aportaciones de la arqueologia, Grenade, 1990, p. 199-205.
36 Fouilles de l’École normale supérieure de Pise et de l’Université de Florence, réalisées par les professeurs Nenci et Francovich et la dott.ssa Alessandra Molinari.
37 de Chazelles C.-A., Les Emplois de la terre dans l’architecture protohistorique et gallo romaine de la Gaule méridionale, thèse, Univ. Bordeaux III, 1990, (dactyl.). Voir aussi Battle C., « La maison barcelonaise au XIIIe : siècle caractéristiques, techniques et matériaux », La Construction dans la péninsule ibérique, Cahiers de la Méditerranée, déc. 1985, p. 35-49. Sur Broussan, cf. Archéologie Médiévale, 19, 1989, p. 257.
38 Les découvertes sont bien plus nombreuses pour l’Antiquité, cf. Lasfargues J. (sous la direction de), Architectures de terre et de bois, Paris, DAF, 1, 1985.
39 Bailly-Maître M.-C, Bruno J., Brandes-en-Oisans, un village minier de haute montagne au Moyen Age, s.l.n.d.
40 Tixier L., Liabeuf R., « Aménagements et constructions sur le plateau de Saint-Victor-de-Massiac (Cantal) de la protohistoire au XVe siècle », Archéologie Médiévale, 14.
41 Fournier G., Fournier P.-F., La Viepastorale dans les montagnes du Centre de la France. Recherches historiques et archéologiques, 1983. Cf. aussi Archéologie de la France rurale, Paris, 1986, p. 124.
42 Collandres, hameau d’Espinasse, cf. Archéologie Mediévale, 1989, p. 266. Cf. aussi : Simon-Coste M.-C, « Les montagnes d’Auvergne avant la vie pastorale actuelle. Villages désertés et paysage fossile de la commune de Collandres (Cantal) », Revue Archéologique du Centre de la France, 27, 1988, p. 61-98.
43 Cependant les caselle de Ligurie sont tenues pour médiévales et liées à l’activité pastorale, cf. Rohlfs G., Primitive Kuppelbauten in Europa, Munich, 1957.
44 Cf. supra note 975.
45 Maura A., sur la « montagne » d’Enveitg, cf. Archéologie médiévale, 18, 1988, p. 296-297, et 19, 1989, p. 269-270.
46 Gady S., Les Souterrains médiévaux du Limousin, approche méthodologique, Paris, 1989, DAF 19 [compte-rendu dans Archéologie Médiévale, 20, 1990, p. 489-491]. Cf. aussi Conte P., Gauthier F., « Beaulieu, site d’habitat, du Moyen Âge au XXe siècle (Pensol, Haute-Vienne) », Revue Archéologique du Centre de la France, 2, 1985, p. 24.
47 Exemples du Trou-aux-Fées à Châteauponsac en Haute-Vienne [Archéologie Médiévale, 19, 1989, p. 263-264] de Pouligny, ancien village, à Dangé-Saint-Romain dans la Vienne [Piboule R, Archéologie Médiévale, 16, 1986, p. 157-158], de Chadalais, à Maisonnais en Haute-Vienne [Archéologie Médiévale, 14, 1984 et Travaux d’Archéologie Limousine, 5, 1985].
48 Les cavités montrent dans les salles souterraines des aménagements qui évoquent une habitation, niches, banquettes, silos, et parfois des éléments défensifs. Mais les foyers sont rares, les mobiliers presque absents si on fait exception des tessons de poterie eux-mêmes peu abondants.
49 Ceux de l’Amiénois, de l’Artois et du Cambrésis, parfois très vastes, avec un grand nombre de chambres paraissent avoir été des refuges collectifs mais sont de date récente, cf. Fourquin J.-P, « Cinq refuges souterrains du nord-est de l’Amiénois », Bulletin de la Société des Antiquaires de Picardie, 1977, p. 7 sq.
50 Cf. Coudart A., Pion P. (sous la direction de), Archéologie de la France rurale, Paris, 1986, p. 112-113 ; sur Berrien, cf. Archéologie médiévale, 16, 1986, p. 154-155 ; sur Brennilis : Batt M., « Karhaes-Vihan ; un village médiéval déserté », Archéologie en Bretagne, 21, 1979, p. 37-42, 24, 1979, p. 18-22 et Archéologie Médiévale, 15, 1985, p. 212 ; sur Pont-Calleck, cf. Bardel J.-P., Archéologie en Bretagne, 15, 1977, p. 28 ; 20-21, 1978-79, p. 68-69 ; André P. « Le site médiéval de Kerlano-en-Plumelec », Archéologie en Bretagne, 2, 1974, p. 27-31.
51 Pour le VIIIe siècle, par exemple.
52 Beresford M., Hurst J., Deserted Medieval Villages, Londres, 1971, p. 104 sq.
53 Au toit très développé et en matériaux combustibles est associé un foyer qui se tient loin des parois et de la couverture, au centre de la maison.
54 Pesez J.-M., « Le village et la maison de la côte viticole en Bourgogne, passé lointain et passé récent », dans Géographie historique du village et de la maison rurale, Paris, 1979, p. 121-135 ; Bucaille R., et Pesez J.-M., « L’habitat paysan en Bourgogne viticole du XIVe au XIXe s., approche anthropologique », Archeologia Medievale, 7, 1980, p. 73-82 ; Poisson J.-M., « La maison paysanne dans les bourgs siciliens (XIVe-XIXe s.) Permanence d’un type ? », ibid., p. 83-94.
55 Sur Dracy, cf. note 54 ; sur Charny : Beck P. (sous la direction de), Une Ferme seigneuriale au XIVe siècle : la Grange du Mont (Charny. Côte-d Or), Paris, DAF, 20, 1989.
56 Cf. supra note 974.
57 Piponnier F., « Pouvoir et peuplement dans les monts du Forez : l’exemple d’Essertines », Les Libertés au Moyen Age, Montbrison, 1987, p. 31-42 : cf. aussi Châteaux et Villages du Moyen Âge, Forez, Bourgogne, Provence, « catalogue d’exposition, Montbrison », 1986-1987, passim et Piponnier F., « Après le Moyen Âge, survie et désertion d’un village castrai dans les monts du Forez XVIe-XVIIIe s. », Revue d’Archéologie moderne et d’Archéologie générale, 4, 1986, p. 33-60.
58 Darnas I., Structures agraires et habitat rural à Saint-Germain-de-Calberte au Moyen Age (Lozère), thèse université Lumière-Lyon 2, 1990 (dactyl.) ; et aussi Archéologie médiévale, 19, 1989, p. 261-262. On notera encore que cette parenté entre la maison médiévale et la maison sub-actuelle éclate également dans l’iconographie, pour la Flandre par exemple, à travers l’œuvre des Breughel (du XVIe siècle, il est vrai).
59 Sur Brucato cf. supra note 974.
60 Essertines, cf. note 57 ; Pesnes, note 27 ; Trainecourt, note 20 ; Saint-Germain-de-Calberte, note 58 ; sites bourguignons, notes 54 et 55. Le Castlar, castrum du XIe s., Durfort (Tarn), fouille de Bernard Pousthomis. Sur Orgueil, commune de Mauroux, cf. Archéologie Médiévale, 17, 1987, p. 174-175.
61 Pesez J.-M., « La construction rustique en pierre au Moyen Âge », Il modo di costruire. Atti del convegno « Il modo di costruire », Roma, 1988, Rome, 1990, p. 21-27. Dans le même ouvrage : de Minicis E., Hubert É., Noyé G., « Strutture murarie della Sabina medievale. Notizie preliminari », p. 67-78.
62 Sur le foyer et l’éclairage, cf. supra note 974. Il y a naturellement des exceptions. À Pesmes on a relevé les vestiges probables d’une cheminée. Il y aurait également au moins une cheminée à Dracy et à la Tour de l’Isleau, où comme à Dracy les foyers ouverts sont établis non au centre de la pièce, mais contre les murs (Fabioux M., « La Tour de l’Isleau à Saint-Sulpice d’Arnoult (Charente Maritime) », Archéologie médiévale, 18, 1988, p. 305-306 et 19, 1989, p. 276-277).
63 Bucaille R., Levi Strauss L., Bourgogne, L’architecture rurale francaise, Paris, 1980, p. 65.
64 Au village, selon les inventaires bourguignons, on trouve chez des artisans plus ou moins spécialisés les outils de maçon comme les « marteaux à maçon » (marteau-taillant, bretture, têtu ? ou un outil plus rudimentaire ?) et les « cuillers à torchier » (séminaire de F. Piponnier, 1989).
65 Cf. Per une storia delle dimore rurali, Archeologia medievale, 7, 1980.
66 Au Bois-des-Brigands, le bâtiment D présentait du chaume carbonisé en une couche de 10 cm d’épaisseur.
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