Les évêques et l'administration du sacrement de pénitence au xiiie siècle : les cas réserves
p. 537-550
Texte intégral
1Au cours du XIIIe siècle, le nombre des péchés dits réservés s'accroît considérablement. Il s'agit de fautes graves dont l'absolution ne peut être accordée que par l'évêque du lieu ou par le pape selon les cas. Sans prétendre à l'exhaustivité, on tentera de relever quelques témoignages significatifs de cette évolution, en particulier ceux proposés par les décrétales, les conciles et surtout les synodes français et anglais.
I. ORIGINE LOINTAINE : LA PENITENCE PUBLIQUE
2L'origine lointaine de la réserve est probablement à chercher dans la pénitence publique ou canonique des premiers siècles : les pécheurs coupables de fautes particulièrement graves sont admis dans l'ordo paenitentium par l'évêque ; ils sont réconciliés par lui, le Jeudi saint en général. Procédure pénitentielle qui ne pouvait être appliquée qu'une seule fois à la même personne durant sa vie. A partir du VIe siècle, les monastères celtes et anglo-saxons élaborent une forme originale de pénitence, en proposant des listes de péchés affectés chacun d'une taxe ou d'un tarif d'expiation. Cette pénitence renouvelable est administrée par le prêtre et non plus par l'évêque. Son aire d'expansion sur le continent correspond aux zones de pérégrination et d'influence des missionnaires scots1.
3Les conciles carolingiens des années 813 à 829 réclament la restauration de l'ancienne discipline et condamnent la pénitence tarifée2. Ils n'obtiennent qu'un demi-succès. Un « bipartisme pénitentiel » s'installe, suivant la distinction : à faute grave, publique, pénitence publique (selon le mode ancien et canonique) ; à faute grave, occulte, pénitence secrète (selon le mode tarifé)3.
4Aux IX-Xe siècles, le recours à l'évêque paraît se faire dans le cadre de la pénitence publique, que la hiérarchie cherche parfois à adapter. Ainsi les instructions données à son clergé par Hincmar de Reims (806-882). Ses Capitula synodica prévoient que les prêtres de paroisse exhortent les auteurs de fautes graves à se présenter au doyen, lequel adresse un rapport à la curie épiscopale, de sorte que le pécheur puisse être envoyé à l'ordinaire dans les quinze jours et recevoir de ce dernier la pénitence canonique. Retourné chez lui, le coupable est placé sous la surveillance du curé qui doit rendre compte à l'autorité du comportement de son paroissien. Si le coupable est récalcitrant, il est séparé de l'Eglise jusqu'à ce qu'il vienne à résipiscence. Le prêtre négligent qui n'appliquerait pas ces mesures est sanctionné4.
5Réginon de Prüm (+ 915) connaît les deux formes de pénitence ; il décrit la cérémonie liturgique prévue au début du Carême, où l'évêque impose la pénitence publique aux pécheurs5.
6Dans la préface de son Pénitentiel, Halitgaire, évêque de Cambrai (817-830), rappelle que seuls les évêques et les prêtres ont le pouvoir d'offrir le saint sacrifice et celui d'administrer la pénitence ; il ne subordonne pas la juridiction sacerdotale à celle de l’ordinaire6. Position reprise par Réginon de Prüm7 et par Burchard de Worms (t 1025)8. Mais, à partir de la fin du XIe siècle, on précise que le simple prêtre doit avoir l'autorisation de l'évêque pour administrer la pénitence : ainsi à Plaisance (1095) que préside le pape Urbain II9. A Nîmes (juillet 1096), toujours en présence d'Urbain II, le c. 15 affirme : un évêque ne peut recevoir celui qui a été excommunié par un autre ordinaire10.
II. XIe-XIIe SIECLES : PAPES ET CONCILES
7A partir du XIe siècle, l'action de la papauté s'affirme de plus en plus dans la discipline pénitentielle. Une lettre de Jean XIX (1024-1032) souligne qu'il n'y a pas de crime dont ne puisse délivrer « la clef accordée à Pierre par le Seigneur »11. Mais curieusement, deux conciles au moins s'élèvent contre les pénitents qui, spontanément, vont à Rome chercher une absolution obtenue peut-être plus facilement. L’assemblée de Seligenstadt (1023), c. 18, déclare : « Beaucoup sont assez insensés pour refuser la pénitence imposée à la suite de leurs fautes capitales ; ils préfèrent aller à Rome dans l’espoir que l'Apostolique (le pape) pardonnera toutes leurs fautes ». Le concile ordonne d’accomplir d'abord la pénitence imposée ; les pécheurs iront ensuite à Rome, s'ils le veulent, avec une lettre de leur évêque12. Burchard de Worms présent à Seligenstadt a intégré ce canon dans sa collection13. Le concile de Limoges (1032) formule un jugement analogue : il blâme les pénitents qui s'adressent à Rome sans avoir prévenu leurs évêques. Si nécessaire, c'est à l'ordinaire du diocèse qu'il appartient de soumettre la question au pape14.
8C'est dans une réunion tenue à Westminster, le 29 septembre 1102, sous la présidence d'Anselme de Cantorbéry, qu'il serait question pour la première fois d'un péché (la sodomie) dont le pardon relève de l'évêque. Il faut, semble-t-il, que le « crime » ait été public15.
9Présidé par Innocent II, le concile de Clermont (novembre 1130), c. 10, frappe d’anathème celui qui porte la main sur les clercs ou sur les moines16. De peu postérieur, Reims (1131), c. 13, va plus loin et réserve au pape l'absolution du coupable17 ; de même à Pise (1135), c. 12, qui accorde cependant à l’évêque le pouvoir d'absoudre, s'il y a danger de mort18. Latran II (1139), c. 15, fait siennes les dispositions de Pise19 ; le canon ne tardera pas à passer dans le décret de Gratien20. On notera que chaque fois la même expression est reprise à propos du coupable : il tombe « sous le lien de l'anathème » (anathematis uinculo subiaceat), dont l'évêque ne peut le délier, sauf péril de mort. Londres (14 mars 1143), c. 2, étend l'anathème à ceux qui jetteraient en prison ou vendraient un clerc ou une autre personne d'Eglise21. Dans le court résumé que la chronique de Roger de Wendover donne de l'assemblée, l’emprisonnement ou la vente d'un clerc ne sont plus envisagés, mais la violation d'une église ou d'un cimetière est soumise à la réserve papale22. S'agit-il d'une interprétation extensive de Latran II, c. 15 (in fine) : interdiction d'appréhender ceux qui auraient cherché refuge dans une église ou un cimetière et excommunication des contrevenants23 ?
10Toute ambiguïté est levée à Tours (1163), où le c. 10 unit dans le même anathème et sous la même réserve papale ceux qui méprisent (violent) église ou cimetière ou qui frappent les clercs24.
11Les incendiaires sont excommuniés et privés de sépulture ecclésiastique par Clermont (1130), c. 1325, que reprennent Reims (1137), c. 1726, Latran II, c. 18-2027, et Gratien28. Ils sont seulement excommuniés à Rouen (1189-1190), c. 2929. A peu près dans le même temps, la réserve papale atteint les incendiaires, pour la première fois semble-t-il, dans une lettre de Célestin III (22 mai 1192)30. Intégrée dans la Compilatio secunda31, réunie par Jean de Galles entre 1210 et 1215, la lettre est reprise dans les décrétales de Grégoire IX publiées par Raymond de Penyafort en 123432. Innocent III 27 (mai 1198) interviendra de nouveau à ce sujet33. Cependant, si, à Londres (1200), c. 7, il est demandé que soit renouvelée chaque année l'excommunication solennelle des sorciers, des parjures à propos des sacrements, des incendiaires, des voleurs faisant preuve de cruauté, le concile anglais ne paraît adresser à l'évêque que les auteurs de parjures volontaires et particulièrement nuisibles au prochain34. Position qu'a peut-être inspirée l'assemblée de Rouen (1189-1190), déjà mentionnée ; elle prévoyait toutefois l’envoi des parjures au Siège apostolique, « pour leur plus grande confusion »35.
12La fin du XIIe siècle voit un autre crime entraîner une excommunication dont seul peut relever le pape : la falsification des lettres pontificales, qui augmente dans la mesure où la centralisation des affaires ecclésiastiques à Rome multiplie le nombre des bulles papales. Dans une lettre à Guillaume de Champagne, archevêque de Reims (18 mai 1198), Innocent III excommunie les détenteurs de faux, qui ne les détruiraient pas avant vingt jours ; peine dont, sauf péril de mort, seul peut relever le pape. Insérée dans la Compilatio tertia (5, 11, 1) qui réunit les décrétales des douze premières années du pontificat d'innocent III (1198-1210), la condamnation figure également dans les Décrétales de Grégoire IX (5, 20, 4)36.
III. XIIIe SIECLE : LES STATUTS D'EUDES DE SULLY ET LE SYNODAL DE L'OUEST
13Œuvres des évêques eux-mêmes ou rédigés à leur demande et toujours promulgués par eux dans leurs diocèses respectifs, les Statuts synodaux du XIIIe siècle portent, pour la plupart, une grande attention à l'administration des sacrements et, en particulier, à celui de la pénitence, le plus longuement traité. La majorité des recueils diocésains du XIIIe siècle est grandement redevable aux deux premières collections publiées, l'une à Paris par Eudes de Sully vers 1205, l'autre à Angers par Guillaume de Beaumont une vingtaine d'années après.
14A Paris, sur quatorze canons consacrés à la pénitence, deux portent sur les péchés réservés : les uns aux supérieurs (sacerdotes maiora reseruent maioribus) tels les homicides, les sacrilèges, les péchés contre nature, l'inceste, le viol des vierges, les coups portés aux parents, la rupture des vœux, etc. (c. 29). Pour d'autres fautes, l'absolution est à demander à Rome : « Il y a trois cas où nul n'a le pouvoir des clefs, si ce n'est le pape ou son vicaire, à savoir si l'on a porté la main contre des clercs ou des religieux quels qu'ils soient, si l’on a allumé des incendies, si l'on est coupable de simonie. En conséquence, ceux qui seront accusés de telles choses doivent être remis entre les mains de l'évêque » (c. 30)37. Eudes de Sully demande que, dans le doute, le confesseur consulte l'évêque ou des hommes prudents dont la sagesse est avérée pour absoudre ou lier avec plus de sûreté (c. 31).
15Quelques points de la législation parisienne sont à souligner. Pour la première fois, sauf erreur, il y a énumération de plusieurs cas réservés et non pas indication ponctuelle d'une ou deux fautes de ce type. La réserve porte sur l'absolution du péché lui-même ; Eudes de Sully ne parle pas d'excommunication. Les fautes sont réparties en deux grandes catégories, selon que leur pardon relève de l'autorité diocésaine ou du pape. Le terme « évêque » n’est pas employé : le prêtre de paroisse est invité à envoyer les coupables à ses supérieurs : s'agissant du diocèse de Paris au début du XIIIe siècle, on peut penser qu'Eudes de Sully désigne, au moins, les deux archiprêtres urbains et les six doyens ruraux que mentionne le pouillé de 120538.
16La liste des fautes n'est pas limitative, mais on peut y distinguer déjà trois groupes : forme spéciale de fornication (inceste, viol des vierges) ; agression aggravée du prochain, en raison de l'acte lui-même (homicide) ou de la qualité des victimes (ses parents) ; enfin, ce que la scolastique désignera comme des fautes envers la vertu de religion (sacrilège, rupture de vœux).
17L’envoi d'un pécheur au pape n'est pas direct, il s'opère par l'intermédiaire de l'ordinaire du lieu. Parmi les fautes qui le justifient, deux ont fait au XIIe siècle l'objet d'un recours analogue : les coups portés aux clercs avec notamment Latran II, c. 15 (1139) ; puis les incendies volontaires, dont les auteurs doivent être déférés à Rome depuis Célestin III. Il est à noter qu'au moment où Eudes de Sully écrit ses Statuts (vers 1205), la diffusion des lettres de Célestin III et d'Innocent III ne pouvait bénéficier de leur insertion dans la Compilatio tertia et la Compilatio secunda, qui, on l'a vu, sont postérieures de plusieurs années au recueil de l'évêque de Paris.
18Il n'a pas été question jusqu'ici de la simonie, la troisième dont l'absolution est réservée à Rome. Certes, les condamnations de la simonie sont nombreuses depuis les origines de l'Eglise. Les conciles romains des XIIe-XIIIe siècles les ont reprises et élargies ; Latran II (1139), c. 1-2 ; Latran III (1179), c. 7, 10, 15 ; Latran IV (1215), c. 63-6439. Malgré les violations répétées de leurs décisions, ces assemblées ne voient pas dans la simonie des cas obligatoirement soumis à l'appréciation de Rome.
19On notera cependant qu'une lettre probablement attribuable à Clément III, prévoit, vers 1188-1190, qu’un évêque ne peut accorder une dispense pour une élection entachée du vice de simonie40. Mais, là encore, la diffusion de cette décision, grâce à la Compilatio secunda, est postérieure aux Statuts de Paris qui vont d’ailleurs bien au-delà de la décrétale. Sauf erreur, il faudra attendre la Constitution Sane ne in uinea Domini d’Urbain IV (1268)41, pour que l'excommunication réservée au pape s'ajoute aux pénalités antérieures frappant la simonie42.
20La législation parisienne n'est donc pas en retard sur celle de l'Eglise universelle ; elle anticipe plutôt, parfois elle aurait tendance à faire d'une décision individuelle une réglementation générale. Ainsi on peut constater, une fois de plus que, par le biais de ses Statuts, Paris va exercer une influence qui n'est pas seulement politique ou intellectuelle, mais pastorale43.
21Oeuvre de Guillaume de Beaumont, évêque d'Angers, le Synodal dit de l'Ouest a connu une première promulgation vers 1224 ; l’énumération des cas réservés (c. 122) clôture la longue section pénitentielle, deuxième partie du recueil (c. 75-122). Deux différences notables par rapport aux statuts parisiens : le Synodal ne signale pas les fautes susceptibles d'envoi au pape ; ce qui n'exclut pas ce recours, mais l'évêque semble vouloir le décider lui-même. Surtout, la liste s'allonge ; s'ajoutent aux cas prévus à Paris : la bestialité, la complicité dans l'homicide ou la mutilation d'autrui, la participation à un avortement, la sorcellerie, la falsification des lettres papales, la réitération du baptême, l'irrégularité pour l'accès à la cléricature, le saut de degrés dans la réception des ordres, la négligence des prêtres source d'irrévérence envers « les sacrements de l’autel », la célébration de l'office divin par des clercs ou des prêtres suspens ou excommuniés44.
IV. XIIIe SIECLE : AUTRES STATUTS DIOCESAINS
22Comme on l'a déjà indiqué, les collections diocésaines postérieures reprendront ou adapteront de nombreuses dispositions parisiennes ou angevines, en particulier dans le domaine de la discipline sacramentelle. En 1230, Albi intègre deux canons de Paris sur les péchés graves réservés aux supérieurs (c. 42) et sur la consultation de l'évêque dans les cas douteux (c. 43). Il n'est pas question des trois péchés susceptibles d'envoi au pape. Bordeaux, en 1234, ne retient que le premier de ces cas : porter la main sur des clercs ou des religieux (c. 13) ; les mêmes statuts ajoutent l'infanticide aux fautes nécessitant le recours » à l'évêque ou à son mandataire » (c. 12). Composé par deux frères prêcheurs vers 1225-1235 et refait par Henri de Suse (futur cardinal Hostiensis) en 1249, le Synodal de Sisteron innove quand il prévoit ce qui exempte de l'envoi à l'évêque ou au pape en cas de coups portés à des clercs (c. 32, 33)45.
23Les statuts synodaux de Cambrai empruntent beaucoup à ceux d'Eudes de Sully. La plus ancienne codification a été révisée vers 1238-1240 par l'évêque Guiard de Laon († 1248). Ce texte (dit A 1) augmente le nombre des fautes dont l'absolution relève de l'ordinaire ; il ajoute, en effet, aux listes antérieures, les vols, les morts d'enfants dues à la négligence des parents, les parjures et les blasphèmes graves, les ruptures de vœux, l'hérésie, les maléfices visant à la stérilité des époux46. Promulguée vers 1287-1288 par Guillaume d'Avesnes, la codification dite B ne modifie pas la liste proposée cinquante ans plus tôt. Il n'est pas question à Cambrai de péchés dont l'absolution serait réservée au pape47.
24Les statuts anglais du XIIIe siècle suivent le recueil d’Eudes de Sully plus fidèlement que les synodes français. Ainsi des trois cas réservés au pape, souvent occultés par les statuts analysés jusqu'ici mais repris à Salisbury (1217-1219) c. 41 ; dans un diocèse non identifié (1225-1230), c. 49 ; à Londres (1245-1259), c. 21. Chichester I (1245-1252), c. 19, propose une liste plutôt restreinte de péchés nécessitant l'envoi à l'évêque.
25En revanche, à Exeter (1287), c. 32, l'énumération est longue et ne distingue pas ce qui est du ressort de l'évêque ou du pape : tous les coupables doivent être envoyés à l'ordinaire du lieu, lequel décidera de ceux qu'il peut absoudre lui-même et de ceux qu'il faut adresser à Rome. Si la plupart des péchés figurent dans des statuts antérieurs, quelques-uns apparaissent pour la première fois, semble-t-il, dans le recueil d’Exeter : empêchements aux légats du pape d'exercer leur mission, traîtrise, vol des objets sacrés, schisme, aide armée accordée aux Sarrasins, usure, atteinte portée par un juge à la liberté de l'Eglise48.
26L'augmentation des cas réservés n'est pas propre à Exeter ; elle est même plus modérée dans le diocèse anglais que dans ceux du Midi de la France. Ainsi à Nîmes, où Pierre de Sampson rédige, vers 1252, des statuts synodaux à la demande de Raymond Amaury, évêque de la ville. Comme dans le Synodal d'Angers, les casus ad episcopum pertinentes (c. 63-65) de Nîmes terminent la section pénitentielle, la plus longue (c. 20-65), devant celle consacrée à l'excommunication et à l'interdit (c. 175-211). Vingt cas sont prévus, la plupart déjà connus : hérésie, simonie, homicide, incendie volontaire, sacrilège et violation des églises, saut de degrés dans l'accès aux ordres, avortement. D'autres paraissent plus originaux : mauvais usage de l'eucharistie ou du saint chrême (cf. Sisteron), péché de luxure commis dans une église ou « avec une juive, une sarrasine ou un animal », conception d'un enfant adultérin qui abuse le mari et lèse les héritiers légitimes, mariage avec une autre personne que celle avec qui on a contracté de légitimes fiançailles. Enfin, plusieurs cas relatifs aux excommuniés : célébration par eux ou perturbée par eux, dans une église interdite, infraction à l’interdiction de sépulture chrétienne.
27Si les pénitents refusent de venir vers l'évêque et si leurs péchés sont restés occultes, les prêtres peuvent imposer la pénitence, « mais qu'ils prennent conseil sur ce sujet, en se référant à nous lorsqu'ils le pourront commodément, ou aux frères mineurs ou aux frères prêcheurs » (c. 64) ; si le péché a été commis ouvertement, l'auteur doit être obligatoirement envoyé à l'évêque (c. 65)49. Le recueil de Nîmes a été largement utilisé par les diocèses voisins, en particulier à Carcassonne, qui, entre autres, emprunte à la lettre ces trois canons pénitentiels50.
28Les statuts composés à Clermont par le prêcheur Guy de la Tour, vers 1268, au milieu de son épiscopat, proposent une liste qui semble ne rien devoir à celle de Nîmes. Jusque là, la luxure commise entre membres d'une même parenté naturelle était soumise au recours épiscopal ; Guy de la Tour élargit à la parenté spirituelle : par exemple, le parrain et sa filleule, le prêtre et sa pénitente. Au début et à la fin de l'énumération, Guy de la Tour réaffirme l'envoi nécessaire du pécheur à l'évêque ou à son pénitencier ; il demande également que les prêtres avertissent l'archiprêtre des fautes notoires et scandaleuses ; l'archiprêtre transmettra à l'archidiacre et celui-ci à l'évêque51.
29Promulguées en 1283, les constitutions synodales de Dax s'inspirent du catalogue d’Eudes de Sully avec quelques précisions (l'inceste s’appliquant, par exemple, à la parenté spirituelle) ou compléments (infanticide, parjure). Sur les trois péchés réservés à l'absolution romaine, demeurent la violence envers les clercs et l'incendie volontaire ; il n'est plus question de la simonie52.
30Le Synodal publié en 1289 par Raymond de Calmont d'Olt, évêque de Rodez, dépend de celui de Nîmes ; il sera adopté par les diocèses de Cahors et de Tulle vers 1318. Une trentaine de cas réservés, identiques souvent à ceux de la source utilisée ; quelques accentuations spécifiques cependant, à commencer par la reprise d'une ancienne considération sur le péché « qui a secoué la ville, le village ou la paroisse »53, et la recommandation finale de consulter l'évêque dans les cas douteux, « surtout à propos du mariage et des autres sacrements ». L'évêque prévoit également l'envoi à son propre supérieur, non désigné : s’agit-il de l'archevêque ou du pape ? Il signale l'homicide comme péché réservé, à Rodez ; mais il en va de même dans tous les diocèses. Le recours à l’ordinaire est nécessaire pour les restitutions dépassant cinquante sous de Rodez. Autres cas exigeant d'être adressés au chef du diocèse : ceux qui contractent un mariage clandestin, les falsificateurs des lettres du pape ou de ses légats, et Ceux du sceau et des lettres de l'évêque ou de l'official. A Rodez, l'intérêt porté aux problèmes liés à l'excommunication est moindre qu'à Clermont54.
31Pour la rédaction des statuts synodaux de Mende55 qui ne sont pas antérieurs à 1292, Guillaume a largement puisé dans le recueil de Nîmes ; les Instructions par exemple reprennent les canons relatifs à la pénitence selon l'ordre du modèle nîmois. Toutefois, l’emprunt est rarement littéral ; il aboutit, en général, à une rédaction abrégée. De plus, des questions étudiées sans insistance particulière à Nîmes prennent à Mende une ampleur qui frise la disproportion. Ainsi des restitutions et des cas réservés. Dans l'Aureum confessorium56 Guillaume Durand affirmait que la multiplication de ceux-ci conduisait à restreindre un pouvoir pleinement attribué aux prêtres57. D'autres canonistes auraient pu s’indigner plus légitimement que le Spéculateur, car celui-ci étend encore les énumérations de ses prédécesseurs et il subdivise, avec une clarté relative, les cas tout à fait réservés à l’évêque, ceux pour lesquels il peut déléguer, d'autres enfin qui nécessitent un recours à Rome. Au total il consacre au problème la moitié au moins de la sixième partie de l'Aureum confessorium.
32Si les Instructions du Synodal de Mende ne parlent pas de la réserve, les Constitutions y affectent l'essentiel du chapitre De penitentia58. Sans les compter, le recueil de Nîmes connaissait vingt cas réservés ; Guillaume Durand a donné, lui, un numéro à chaque cas ; le total est de quarante. Les no 1, 9, 14, 19, 20, 4, 11, 12, 13, 17 (selon l'ordre de Mende) se trouvent déjà à Nîmes. Bien que les Constitutions contiennent plus de cas réservés que les précédents statuts, le total est cependant inférieur à celui de l'Aureum confessorium : le législateur et pasteur Guillaume Durand aurait quelque peu suivi la mise en garde sur une trop grande extension de la réserve, qu'il avait formulée dans sa première œuvre sans alors y obtempérer.
33Les vingt premiers cas de la liste sont de toute manière réservés à l'évêque. Quant aux autres, les vingt derniers, pour lesquels le pénitencier a juridiction déléguée, il faut cependant en référer à l'ordinaire si les circonstances de la faute aggravent particulièrement sa culpabilité. Une addition marginale du manuscrit de Cessenon donne les noms des frères mineurs ou prêcheurs qui peuvent également absoudre les péchés exposés aux n. 23 (mauvais usage du saint Chrême ou de l'eucharistie), 24 (rapine ou sacrilège dans une église), 25 (baptême sans nécessité de son propre fils), 26 (luxure dans un lieu consacré), 27 (fornication avec une juive, une sarrasine, une païenne), 28 (coups portés à ses parents), 29 (sortilèges), 32 (sodomie), 33 (inceste), 35 (luxure avec une consanguine de son épouse), 36 (avortement), 37 (blasphème public), 39 (mariage avec un complice d’adultère)59. Guillaume Durand reprend le c. 64 de Nîmes60 demandant aux prêtres d'exhorter vivement les pécheurs récalcitrants à voir l'évêque quoi qu’il leur en coûte61.
34De ce bref survol de documents législatifs, on peut, semble-t-il, dégager quelques conclusions : la réserve qui atteint successivement au XIIe siècle la violence envers les clercs, l’incendie volontaire, la falsification des lettres pontificales est, au départ, décidée ou approuvée par le pape. Mais d'autres facteurs que l'autorité romaine peuvent jouer dans la reprise par les diocèses de ces mesures disciplinaires.
35Bien qu'ils ne soient pas à l’origine de tous les cas énumérés, les Statuts d’Eudes de Sully et, à moindre degré, le Synodal de l’Ouest ont beaucoup contribué à étendre le domaine réservé. S'il y a souvent emprunt d'un recueil à l'autre et donc dépendance, et s'il existe un accord assez général, sur la gravité de certaines fautes (sacrilège, homicide, violences envers les clercs ou les parents, formes aggravées de luxure), la liberté de sanction des évêques reste grande et aboutit à une forte diversité entre les diocèses.
36A mesure qu'on progresse dans le XIIIe siècle, le champ de la réserve s'accroît, bien que çà ou là quelques synodes demeurent en retrait, ainsi à Dax. La pénitence solennelle ayant à peu près disparu de fait, les évêques ont pu espérer garder ainsi le pouvoir de juridiction sur les fautes les plus graves que leur assurait l'ancien système. On peut se demander si la multiplication des envois à l'ordinaire et si les différences de législation entre les diocèses ne compliquaient pas et ne dissolvaient pas l’autorité et le rôle des évêques plus qu'ils ne le renforçaient. De même, comme l'a noté Guillaume Durand, le pouvoir juridictionnel des prêtres de paroisse subissait des amoindrissements successifs ; à supposer que tous aient connu parfaitement une législation pénitentielle complexe et qu'ils l'aient appliquée.
37On assiste à un curieux transfert. Ce sont des décisions papales ou conciliaires qui sont à l'origine de la réserve. Eudes de Sully a suivi ou accompagné (violence envers les clercs, incendies) ; il a même ajouté la simonie. Or, dans la plupart des diocèses, il n'est pas question d’envoi des pécheurs à Rome, sauf en Angleterre, à Bordeaux et peut-être à Rodez.
38La réserve voulue par les papes au départ est devenue surtout diocésaine. Et, s'il faut recourir à Rome, c'est l'évêque qui le décide.
Notes de bas de page
1 Voir C. Vogel, Les libri paenitentiales, Turnhout, 1978 (Typologie des sources du Moyen Age occidental, A-III. 1*, fasc. 27), p. 34-43.
2 Chalon-sur-Saône (813), c. 25, 38 dans MGH, Concilia, éd. A. Werminghoff, Hannoverae et Lipsiae, 1908, p. 278-281 ; Paris (829), c. 32, ibid. p. 633, Cf. MANSI, t. 14, 98 D, 101 C-D, 559 D.
3 Voir Rathier De Verone, Synodica (rédigé vers 966), I, 15 = Epistula 25, dans Die Briefe des Bischofs Rather von Verona bearbeitet von Fr. WEIGLE, MGH (Die briefe der deutschen Kaiserzeit, I) München, 1977, p. 137 : cf. PL 136, 567 A. Voir déjà : conc. Moguntinum (847), c. 31 : Die Konzilien der Karolingischen Teilreiche 843-859, herausgegeben von W. Hartmann, Hannover, 1984 (MGH, Concilia, t. 3 Concilia aeui Karolini 843-859).
4 Capitula anno XII episcopatus superaddita, c. 1, PL 125, c. 793, Mansi, t. 15, 475-499 ; voir J. DEVISSE, Hincmar archevêque de Reims, 845-882, t. 1, Genève, 1975, p. 338-342. Prescriptions équivalentes dans les Capitula d'Hérard de Tours, n. 14, PL 121, 765 B. Voir E. Ammann, « Pénitence », dans DTC 12,1 (1933), c. 879.
5 I, 292-298 dans Reginonis abbatis Prumiensis Libri duo de synodalibus causis et disciplinis ecclesiasticis, Lipsiae, 1840, réimpr. Graz, 1964, p. 135-138 ; cf. PL 132, 245.
6 H.J. Schmitz, Die Bussbücher und das kanonische Bussverfahren, II, Düsseldorf, 1898, réimpr. Graz, 1958, p. 291 ; cf. PL 105, 695 B.
7 I, 299, Reginonis... Libri duo, p. 138 ; cf. PL 132, 247 A.
8 Burchard, Decretum, XIX, 153, PL 140,1013.
9 Mansi, t. 20, c. 803 A.
10 Mansi, t. 20, 936 E, Nullus episcopus alterius recipiat excommunicatum. C'est peut-être ce canon auquel se réfère Gratien, citant Urbain II : voir c. 9, q. 2, c. 2, dans édition A. Friedberg, Corpus iuris canonici I, Leipzig, 1879, réimpr. Graz, 1959, c. 602 ; et c. 33, q. 3 (De penitentia), d. 6, c. 3 (ibid. I, c. 1244).
11 Mansi, t. 19, 419 C : PL 141, 1151 C ; Ph. Jaffe — G. Wattenbach, Regesta pontificum romanorum... Lipsiae, 1855, réimpr. Graz, 1956, n. 4102, p. 519. Autres exemples : E. Ammann... DTC 12, c. 895 (cf. n. 4).
12 Canons 18 et 19, dans Mansi, t. 19, 398 E — 399 B.
13 Decretum II, 80, PL 140, 640 D.
14 Mansi, t. 19, 546 E — 548 E.
15 Canon 29, dans Councils and Synods with other Documents relating to the English Church. I. A.D. 871-1204. Edited by D. Whitelock, M. Brett, and C.N.L. Brooke. Part II 1066-1204, Oxford, 1981, p. 678-679. Cf. MANSI, t. 20,1152 D (c. 28). Voir le commentaire donné de ce canon par Anselme dans une lettre à Guillaume, archidiacre de Cantorbéry, Councils and Synods... p. 687, et S. Anselmi Cantuariensis Episcopi Opera omnia, éd. F.S. Schmitt, t. 4, Edimburgh, 1949, réimpr. Stuttgart, 1968, n. 257, p. 169-170.
16 Mansi, t. 21, 439 D. Voir la note d'Etienne Baluze à propos du texte exact de ce canon et de sa transmission (440).
17 Mansi, t. 21, 461 A-B.
18 Mansi, t. 21,490.
19 Mansi, t. 21, 530 C ; Conciliorum œcumenicorum decreta... curantibus J. Alberigo... Basileae... 1962 (désormais cité COD) p. 176.
20 Decretum C. 17, q. 4, c ; 29, dans Friedberg I, 822.
21 Councils and Synods (cf. N. 15), p. 800.
22 Roger of Wendover, Chronica, s.a. 1142... dans Councils and Synods, p. 799. Voir Mansi, t. 21, 604 B-C.
23 Mansi, t. 21,530 B ; COD, p. 176.
24 Mansi, t. 21,1181, Cf. Appendix ad Concilium Lateranense III, n. 31,6, Mansi, t. 22, 387 A.
25 Mansi, t. 21 440 A-C.
26 Mansi, t. 21, 461 E — 462 C.
27 Mansi, t. 21, 531 B-C ; COD, 177-178.
28 Decretum C. 23, q. 8, c. 32 (Friedberg I, 964).
29 Mansi, t. 22, 586 A.
30 Voir W. Holtzmann, La Collectio seguntina et les décrétales de Clément III et de Célestin III, dans Revue d'histoire ecclésiastique 50,1955, n. 69, p. 438. Cf. Jaffe-Wattenbach, Regesta, n. 16607, p. 570 ; Compilatio secunaa 5,18, 8 ; Decretales 5, 39,19 (Friedberg II, 896) ; Mansi, t. 22, 566 E.
31 Compilatio secunda 5, 18, 8, dans Aem. Friedberg, Quinque compilations antiquae, Leipzig, 1882, réimpr. Graz, 1956, p. 103.
32 Decretales 5, 39,19, dans Aem. Friedberg, Corpus iuris canonici, II, Leipzig, 1879, réimpr. Graz 1959, c. 826.
33 A. Potthast, Regesta pontificum romanorum... ab 1198... usque ad 1304, I, Berlin, 1874, réimpr. Graz, 1957, n. 220, p. 22 ; PL 204,237.
34 Mansi, t. 22, 717 B-C.
35 Mansi, t. 20, 585 D.
36 A. Potthast, Regesta, n. 202, p. 20 ; Compilatio tertia 5, 11, 1 ; Decretale s 5, 20, 4 (Friedberg II, 817).
37 O. Pontal, Les statuts de Paris et le Synodal de l'Ouest (Les statuts synodaux français du XIIIe siècle, I), Paris, 1971, p. 63.
38 A. Longnon, Pouillés de la Province de Sens (Recueil des historiens de la France. Pouillés, t. 4) Paris, 1904, p. 349-362. Voir J. Longere, « Le Moyen Age », dans Paris, t. 1. Des origines à la Révolution, sous la direction de B. Plongeron, Paris, 1987 (Hist. des diocèses de France, 20), p. 105-131.
39 COD, p. 173,190-195, 240.
40 Jaffe-Wattenbach, Regesta, n. 16466, p. 560 ; Compilatio secunda 5, 2, 9 ; Decretales 5, 3, 27 (Friedberg II, 758).
41 Extravagantes communes decretales 5, 1, 1 (Friedberg Π, 1287-88).
42 A. Bride, « Simonie. Aperçu historique », dans DTC 14, 1940, c. 2143-2147 ; J.H. Lynch, Simoniacal, Entry into Religious Life from 1000 to 1260. A Social, Economic and Legal Study, Columbus, Ohio State Univ. Press, 1976.
43 J. Chatillon, « Le mouvement théologique dans France de Philippe Auguste », dans La France de Philippe Auguste. Le temps des mutations. Actes du Colloque international organisé par le CNRS (Paris 29 sept. 4 oct. 1980), publié sous la direction de R.-H. Bautier, Paris, 1982, p. 894-902.
44 O. Pontal, Les statuts de Paris... p. 190-227.
45 O. Pontal, Les statuts de 1230 à 1260 (Les statuts synodaux français du XIIIe siècle, II), Paris, 1971, p. 25 (Albi), 51-53 (Bordeaux), 197-199 (Sisteron).
46 P.C. Boeren, « Les plus anciens statuts du diocèse de Cambrai », dans Revue de droit canonique, t. 3, n. 2, juin 1953, p. 136.
47 P.C. Boeren, ibid, t. 4, n. 2, juin 1954, p. 135.
48 Councils and Synods with other Documents relating to the English Church. II. A.D. 1205-1313. Edited by KM. Powicke and C.R. Cheney, Oxford, 1964, p. 73 (Salisbury), p. 189 (synode de 1225-1230), p. 638 (Londres), p. 445 (Chichester), p. 1073 (Exeter).
49 O. Pontal, Les statuts de 1230 à 1260..., p. 319-321.
50 M. Mahul, Cartulaire et archives des communes de l'ancien diocèse et de l'arrondissement administratif de Carcassonne, t. 5, Paris, 1867, p. 425-426.
51 Mansi, t. 23,1199 A-E.
52 A. Degert, « Les constitutions synodales de l'ancien diocèse de Dax », dans Bulletin de la Société de Borda, t. 23,1898, p. 61.
53 Pour l’expression crimen publicum quod uniuersam commouerit urbem, voir Breuiarum Hipponense, n. 30, éd. C. Munier, CCSL 149, Turnhout, 1974, p. 42, et Registri ecclesiae Carthaginensis excerpta, n. 43c, ibid, p. 185 ; cf. Burcharddeworms, Decretum XIX, 40, PL 140, 988 A ; Gratien, Decretum C. 26, q. 6, c. 14 (FRIEDBERG I, 1041) ; Pierre Lombard, Sententiae IV, 20,6, éd. Grottaferrata, t. 2,1981, p. 378.
54 Mansi, t. 24,984 A — 985 B.
55 Statuts divisés en deux grandes parties les Institutiones sous forme didactique, les Constitutiones sous forme préceptive. Les statuts sont cités d'après l'édition suivante, non divisée en canons : Instructions et Constitutions de Guillaume Durand le Spéculateur, publiées d'après le manuscrit de Cessenon par J. Berthele et M. Valmary, Montpellier, 1905.
56 Dans le Repertorium, première œuvre de Guillaume Durand, le titre De penitentiis et remissionibus est suivi d'un Aureum confessorium et memoriale sacerdotum. Voir J. Longere, « La pénitence selon le Repertorium, les Instructions et Constitutions et le Pontifical de Guillaume Durand », dans Guillaume Durand de Mende l'Ancien. Table ronde internationale du CNRS, Mende, 24-27 mai 1990. Actes à paraître, Paris, 1992, p. 105-133.
57 D.G. Durandi, Speculum iuris... Addidimus eiusdem Guil. Durandi Aureum Repertorium... Francofurti, 1592, 2 tomes en 1 vol. in folio, Paris BN F 236-237. Aureum, p. 71b : Veruni tot casus ponere nihil aliud est quam sacerdotum potestatem restringere quae tamen sibi in his est plenarie attributa.
58 Constitutions... éd. J. Berthele, p. 120-125.
59 Constitutions... p. 123, après n. XXII.
60 O. Pontal, Les statuts de 1230 à 1260..., p. 320.
61 Constitutions... éd. J. Berthele, p. 124-125.
Auteur
C.N.R.S.
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