Un arbitrage de saint Bernard : l'affaire de Darois entre la justice et la guerre
p. 349-356
Texte intégral
1La querelle qui opposa, autour de 1130, les moines de l'abbaye bénédictine de Saint-Seine et les chanoines réguliers de Saint-Etienne de Dijon n'a sans doute été qu’un épisode mineur, s'achevant par une transaction dont saint Bernard fut l’un des acteurs, mais en association avec un autre saint abbé cistercien, Etienne Harding. Mais, dans sa banalité, elle nous met en présence de tout l'arsenal dont disposaient au XIIe siècle les clercs pour mettre fin à un litige, et des limites de ces moyens.
2Nous connaissons essentiellement cette querelle par un dossier que conservaient les archives de Saint-Etienne et dont les pièces — une dizaine — ont été transcrites dans le cartulaire de cette abbaye1. La très médiocre conservation des archives de Saint-Seine2 nous prive de connaître la version des moines, qui différait certainement de celle de leurs adversaires : il est possible de s'en rendre compte à l'examen des pièces élaborées par les soins de ceux-ci.
3L'église de Darois, dont celle d'Étaules était l'annexe, apparaît pour la première fois dans une charte de l'évêque Hardouin de Langres, datant de 10593. Saint-Etienne de Dijon était alors un chapitre séculier, qui avait joué du VIe au IXe siècle le rôle d'un chapitre cathédral, au temps où les évêques de Langres résidaient à Dijon, et qui conservait des liens privilégiés avec ces derniers4 : c'est l'archidiacre de Bassigny qui était alors l’abbé de Saint-Etienne, et c'est lui qui, avec l'archidiacre du Dijonnais, sollicita de l'évêque la concession aux chanoines de Dijon de l'église paroissiale de Darois, en stipulant seulement l'obligation pour eux d'acquitter les synodalia aux évêques de Langres. Hardouin estimait donc à cette date que cette église relevait de sa mense épiscopale.
4Les années passèrent ; Saint-Etienne de Dijon se trouva confronté à une transformation qui, décidée en 1113, s'acheva seulement une dizaine d'années plus tard : la communauté s'était d'abord scindée, les partisans de la réforme s’établissant à Quetigny jusqu'à ce que leur nombre dépassât celui des chanoines restés attachés à leurs anciens modes de vie. Ce n’est qu'en 1124 que Calixte II sanctionna le passage du chapitre à la réforme. La bulle qu'il donna à cette occasion aux chanoines confirmait leurs possessions ; Darois n'y figurait pas5.
5D'après les textes postérieurs, les moines de Saint-Seine se comportaient alors en légitimes détenteurs de la paroisse en question ; mais nous ne connaissons aucun titre qui leur en ait accordé la possession. Les chanoines de Saint-Etienne la revendiquaient : l'évêque Vilain d'Aigremont fait état de la vetus querela qui opposait « depuis longtemps » les uns et les autres, et des démarches des chanoines qui le pressaient de leur faire rendre justice. Il finit par s'y résoudre et convoqua les deux abbés (tous deux se nommaient Herbert) en sa présence, à Langres, devant sa cour. Saint-Etienne produisit « un écrit d'un de nos prédécesseurs » : sans nul doute, l'acte de l'évêque Hardouin. Les moines leur opposèrent la prescription trentenaire, affirmant qu'ils jouissaient de la possession de Darois depuis trente ans et plus. A quoi l'abbé de Saint-Etienne répliquait en faisant valoir que cette jouissance n'était pas une paisible possession, puisque les chanoines avaient à plusieurs reprises réclamé la remise de l'église entre leurs mains, les moines ayant à chaque fois refusé de leur faire droit, et il s'offrait à en apporter la preuve par témoins. L’évêque chargea alors l'évêque de Chalon, l'abbé de Bèze, le doyen du chapitre, deux archidiacres et d'autres clercs de juger ce différend. Ceux-ci se retirèrent à part, délibérèrent et rapportèrent une décision prise à l'unanimité, adjugeant aux chanoines la possession de Darois et d’Étaules, sous réserve que Saint-Etienne pût prouver le trouble de possession qu'il alléguait à l'encontre de Saint-Seine.
6Une autre journée fut donc assignée aux parties pour examiner ces témoignages, cette fois à Dijon, en 1129.
7Les chanoines se déclarèrent prêts à exécuter la décision de la cour épiscopale ; les moines tergiversèrent, sans que nous connaissions leur argumentation. Toujours est-il que l'évêque Vilain décida d'accorder à Saint-Etienne l'investiture de Darois et d’Etaules, en présence de l’évêque de Chalon, de l'abbé de Bèze, et des abbés de Cîteaux et de Clairvaux « qui se trouvaient là par hasard ». Les moines de Saint-Seine en appelèrent alors à l'archevêque de Lyon6. Toute cette procédure se révèle parfaitement régulière : elle est menée par-devant une cour épiscopale qui doit trancher entre l'autorité d'un titre écrit et celle d'une possession trentenaire. La sentence est acceptée par l'une des parties, l'autre fait appel de l'évêque au métropolitain.
8L'évêque écrivit à ce dernier pour lui exposer les faits de la cause, en lui précisant que la sentence de Dijon avait été rendue en présence du duc de Bourgogne et de plusieurs de ses barons. Les deux parties ayant accepté la sentence rendue à Langres, l'objet de la session tenue à Dijon était simplement de mettre cette sentence à exécution ; les moines s'étant dérobés, il convenait de conférer l'investiture du bien contesté aux chanoines. Entre temps, l'abbé de Saint-Seine, à la tête de cinq cents hommes en armes, avait « envahi » Darois et Étaules — comprenons qu'il avait refusé aux chanoines de les laisser prendre possession de ces deux églises. L'archevêque, ainsi informé par la lettre de Vilain d'Aigremont, qui s'offrait à se soumettre à sa décision, mais aussi par le témoignage de l'évêque de Chalon et de l'abbé de Clairvaux, confirma la sentence de l'évêque de Langres et attribua aux chanoines l'investiture de Darois et Étaules. Mais les moines avaient fait appel à Rome7.
9Rome n'était plus dans Rome : chassé de la Ville éternelle par son compétiteur Anaclet II, Innocent II avait franchi les Alpes ; en novembre 1130, il tenait concile à Clermont. L'affaire de Darois lui fut soumise ; le 3 décembre, il écrivait à l'évêque Vilain en lui demandant de s'associer les abbés de Clairvaux et de Cîteaux pour, avec eux, mettre fin à ce conflit, que ce fût par un jugement en droit ou par un accord amiable (canonico jure décidas aut concordiam et pacem componas)8. On sortait donc du recours pur et simple au droit pour envisager le recours au compromis.
10L'affaire revint au concile tenu à Reims le 4 novembre 1131. Un mandement du pape, adressé cette fois au seul Etienne Harding, qu'il désigne comme un « homme sage, discret et religieux », le chargeait de s'entendre avec les abbés de Saint-Etienne et de Saint-Seine pour fixer un jour, pour les entendre et pour trancher selon le droit canon9. Il n'était plus, ici, question de compromis ; une notice de 1133, qui apporte la version des chanoines, affirme que le pape, à Clermont, aurait renvoyé sa décision au concile de Reims et que, les cardinaux n'étant pas parvenus à terminer le débat, Innocent II s'en serait remis aux abbés de Cîteaux et de Clairvaux pour y parvenir10. Sans doute s'agit-il d'une confusion, car c'est dans une lettre du 30 décembre 1131 (le pape étant alors à Auxerre) qu'innocent II, reprenant les termes de sa lettre de l'année précédente, commettait l'évêque Vilain pour mettre fin au débat, en s'associant les abbés de Cîteaux et de Clairvaux, en usant soit de la voie du droit, soit de celle de la concorde, et l'autorisait à user des sanctions canoniques pour contraindre à la soumission celle des parties qui se refuserait à accepter la sentence élaborée par leurs soins11. Peut-être le pontife, saisi à nouveau de l'affaire lors du concile de Reims, avait-il désigné un nouveau juge sans tenir compte de sa décision précédente qu'il fallut lui rappeler.
11La réunion prévue se tint effectivement. Une lettre écrite de Cluny par le pape à l'abbé Herbert de Saint-Seine, en date du 12 février 1132, notifiait à ce dernier la sentence émanant d'Etienne Harding, lequel, ayant entendu les deux parties, pris conseil de Bernard de Clairvaux et d'autres religieux, avait agi tamquam vir religiosus pads amator, en faisant accepter par les deux abbés un compromis attribuant la moitié de ces deux églises à chacune des deux abbayes. Etienne Harding avait avisé le pape de cette décision qu'innocent II confirma aussitôt12.
12La voie du compromis paraissait donc avoir triomphé et, jusque là, le seul recours à la force dont il avait été question consistait dans la résistance opposée par les moines de Saint-Seine à une décision de justice dont ils contestaient la régularité et à laquelle ils n’avaient pas donné leur consentement. Mais, après la décision pontificale, l'affaire changeait de terrain. Nous apprenons que, le jour de Pâques — sans doute de 1132 — un chanoine s'était rendu à Darois pour se faire remettre la moitié des oblations faites à l'église paroissiale, comme le prévoyait l'accord précédent ; les moines et leurs gens l'auraient menacé de mort et le contraignirent à s'enfuir. Mais, le 12 janvier 113313, on en arrivait à une véritable opération de guerre privée. « Avec une foule innombrable de paysans », les moines de Saint-Seine se jetèrent sur le village d'Ahuy, qui appartenait à Saint-Etienne. Ils envahirent l’église et son altre, détruisirent des tonneaux, éparpillèrent les réserves de grain, et emportèrent leur butin, à commencer par le bétail. Le dommage, nous dit-on, excédait la valeur de dix livres.
13Très classiquement, à ce raid, répond la « rescousse ». Les chevaliers du château de Dijon, très liés aux chanoines, sautent à cheval, tombent sur les pillards, leur reprennent le butin et font des prisonniers. Ils acceptèrent toutefois de se laisser fléchir par les prières des femmes et relâchèrent leurs époux, et eurent égard aux moines qu'ils se contentèrent de mettre ignominieusement en fuite, sans les maltraiter (on devine que la notice qui relate ces événements a été rédigée sous l'inspiration des chanoines...)14.
14On pouvait craindre, non sans raison, que les moines fussent soutenus par le duc de Bourgogne, protecteur de leur monastère (que ce fût à titre d’avoué ou de gardien)15. Les chanoines, eux, paraissent avoir été placés dans la garde de l'évêque — lequel, au plaid de Moret (1153), devait se plaindre qu'en construisant les nouveaux murs de Dijon le duc Eudes II eût isolé « ses abbayes », Saint-Bénigne et Saint-Etienne16. Un conflit entre ces deux puissants seigneurs, chacun prenant parti pour ses protégés, n'était pas exclu.
15Aussi Innocent II, averti des derniers incidents, écrivit directement au duc Hugues II une lettre qui avait un tour très personnel17. Il l'avisait de l'excommunication qu'il avait fulminée à l'encontre des moines et de leurs fauteurs à la suite du coup de main effectué sur Ahuy18 et il ajoutait que, si le duc ne faisait pas respecter la sentence portée par l'abbé de Cîteaux et que le pape lui-même avait confirmée (celle du 12 février 1132), on pourrait lui imputer le mal qu'il aurait dû empêcher — façon discrète de lui faire sentir qu'il pourrait être lui-même excommunié19.
16C'est, de fait, l'intervention d'Hugues II qui allait mettre fin au conflit. Le 16 juin 1133, une assemblée se tenait à Bèze. L'abbé Herbert et les moines de Saint-Seine vinrent faire pénitence devant l'évêque en demandant à être relevés de l'excommunication. Telle est du moins la façon dont les faits sont rapportés dans la notice rédigée pour le compte des chanoines. Il n'est pas exclu que cette réunion ait eu davantage l'allure d'une assemblée de paix (un « plaid de Dieu ») que d'une réunion de la cour épiscopale. Le duc y est présent — il figure parmi les témoins produits ex parte monachorum, avec le prêtre d'Echalot et deux chevaliers20. On se mit d'accord pour accepter la sentence élaborée par les abbés de Cîteaux et de Clairvaux ; mais les moines se réservaient, en cas de désaccord, la possibilité de s'adresser au pape. De son côte, l’abbé de Saint-Etienne avait à plusieurs reprises refusé de donner son accord à la transaction en question, ce qui aurait permis de lever l'excommunication sans l'aveu de l'évêque. Il renonçait à réclamer le remboursement des dommages causés à lui et à ses hommes, tout en se déclarant prêt à poursuivre les moines « comme excommuniés et ravisseurs » et à exiger ce remboursement au cas où ceux-ci prétendraient revenir en justice. Le duc, nous dit-on, était surtout soucieux de n'être pas mis en dehors de l'église.
17C'est donc plus pour rétablir la paix que pour donner satisfaction aux chanoines qu'il avait interposé son autorité.
18L'affaire était réglée : les églises de Darois et d'Étaules furent désormais pourvues alternativement de leurs desservants par Saint-Seine et Saint-Etienne, le produit des dîmes et des oblations étant partagé par moitié entre les deux abbayes.
19L'intérêt de ce procès réside ailleurs que dans la solution d'un litige relativement mineur. On peut y mettre en évidence l’intervention de saint Bernard. Mais celui-ci, s'il a été mêlé à l'affaire depuis la réunion de la cour épiscopale à Dijon jusqu’à la sentence définitive, n'a pas agi seul. Ce serait même « par hasard » que lui-même et Etienne Harding avaient été présents à la journée de Dijon. C'est en association avec le même Etienne Harding, son père spirituel, qu'il est délégué par le pape pour terminer l'affaire. Il est arrivé d'autres fois que saint Bernard ait été associé à d'autres, à commencer par son ami Hugues de Vitry, abbé de Pontigny avant d'être évêque d’Auxerre, pour apaiser des conflits. La solution de celui-ci est dans la ligne de bien des arbitrages de l'abbé de Clairvaux : en présence de droits aussi fondés l’un que l'autre, une solution moyenne est proposée, plus conforme à l'équité qu'au droit strict. Mais saint Bernard n'est pas le seul à envisager une solution de ce genre : Innocent II la suggérait dans ses lettres de commission.
20La volonté de conciliation n'a apparemment pas été suffisante. Les moines de Saint-Seine ont fait preuve dès le début d’une obstination que dénoncent les chanoines, mais qui tient probablement à ce que la possession ancienne des deux églises en question leur semblait bien établie, alors que la concession de 1059 était sans doute restée sans effet. La sentence épiscopale de 1129, même confirmée par l'archevêque, avait-elle suffisamment pris en considération l'argumentation des moines ? Innocent II avait passé outre à cette sentence, ce qui peut attester que cette argumentation ne lui paraissait pas sans fondement. La conviction de Saint-Seine était assez fortement établie pour que même le compromis de 1132 parût difficile à accepter.
21C'est alors qu'on en est venu au recours à la guerre privée. Il ne s'agit pas pour les moines de se mettre en possession de biens qu’ils regardent comme leurs, mais de contraindre l'adversaire à renoncer à ses prétentions en lui infligeant des dommages susceptibles de l'inviter à réfléchir, ou en prenant des gages l'obligeant à entrer en pourparlers. Les chanoines ont pu monter une « rescousse », mais les effets de celle-ci sont restés limités et les dommages n'ont pas été compensés par une prise de butin.
22A cet acte de violence, le pape a répondu par l'excommunication. Mais c'est le prince territorial qui intervient alors, non en tant que gardien de l'abbaye de Saint-Seine, mais sans doute comme garant de la « paix ». Il convient en effet de rappeler qu'Hugues II a renouvelé la paix qui avait été instituée par son oncle Hugues 1er21. C'est au cours d'une assemblée qui se tient à Bèze — l'un des « lieux d'antique coutume » où se tiennent les « plaids de Dieu »— que la concorde a été rétablie, sans qu'il y eût condamnation de l'une des parties. Les moines ont accepté la transaction proposée, mais sans que leur soit imposée une réparation pour les dommages causés par eux : l'interprétation des chanoines, selon laquelle ils ont cédé sous le poids de l'excommunication, ne paraît pas suffisante.
23Du fait que cette affaire ait mis en présence deux communautés religieuses, elle peut paraître particulièrement exemplaire. Les parties disposent d'un arsenal déjà très élaboré de moyens de droit. Le recours à la cour de l’évêque, l'appel au métropolitain, l'appel à Rome, le jeu des sanctions canoniques, ont successivement été mis en œuvre. On a même écarté la voie du droit pour adopter celle du compromis : le rôle des abbés cisterciens, commis par Innocent II pour élaborer une solution acceptable par les deux communautés, répond à cette exigence de pacification dont la vie de saint Bernard a montré l'importance22. C'est finalement leur arbitrage qui a été retenu comme moyen de liquider le conflit.
24Il n'en a pas moins été, dans un premier temps, contesté ; et ceux qui se jugeaient lésés par la solution proposée ont alors eu recours au moyen couramment utilisé dans le monde laïc en pareil cas : la guerre privée. Et, de ce fait, celle-ci a fait jouer les institutions mises en place pour mettre fin à de telles guerres : celles de la « paix ».
25Le climat dans lequel est intervenue cette affaire est bien celui de la première moitié du XIIe siècle. La recherche de la paix se heurte encore à l'insuffisance du réseau des cours qui ont mission d'assurer la justice. Là où elles font défaut, il est nécessaire d'obtenir justice par la voie de fait. Lors même qu'elles existent, la voie de fait reste un moyen dont des religieux eux-mêmes n'hésitent pas à se servir. L'arbitrage et la recherche du compromis permettent de limiter le recours à la force ; ils ne permettent pas de l'exclure complètement.
Notes de bas de page
1 Ces documents ont été publiés dans leur totalité par E. Perard, Recueil de plusieurs pièces curieuses servant à l'histoire de Bourgogne, Paris, 1664 ; C. Fyot, Histoire de l'église abbatiale et collégiale de Saint-Estienne de Dijon, Dijon, 1696 ; A. Bievre-Poulalier, Chartes de l'abbaye de Saint-Etienne de Dijon de 1098 à 1140, Dijon et Paris, 1912 (Collection de textes sur l'histoire du droit et les institutions de la Bourgogne). Un résumé de l'affaire, d'ailleurs partiellement erroné, dans E. Petit, Histoire des ducs de Bourgogne de la race capétienne, II, Paris, 1888, p. 13-14.
2 M. De Lemps, « Les cartulaires de Saint-Seine. Introduction historique et édition critique », dans École des Chartes. Positions des thèses de la promotion de 1972, p. 73-81.
3 « Altare in Darilla villa constitutum in honore sancti Genesii » : J. Courtois, Chartes de l'abbaye de Saint-Etienne de Dijon (VIIIe, IXe, Xe et XIe siècles), Paris et Dijon, 1908, p. 99 (Collection de textes...). Darois et Etaules, ainsi qu'Ahuy, cité plus loin : Côte-d'Or, ancien canton Dijon-Nord. Le nom de Darois figure dans une donation à Saint-Etienne par l'évêque Betto (801), par suite, très probablement, d'une interpolation (Fyot, pr. no 17).
4 P. Gras, « Le séjour à Dijon des évêque de Langres au IXe siècle », dans Recueil de travaux offerts à M. Clovis Brunei, Paris, 1955,2 vol., t.1, p. 550-561.
5 Bievre-Poulalier, p. 25, 30, 31, 55 et suiv. On notera que saint Bernard dut intervenir pour assurer la substitution envisagée, qui suscitait des resistances (Ep, no 59, publiée en dernier lieu : Lettere, dans Opere di san Bernardo, a cura di F. Gastaldelli, VI, 1, Milan, 1986, p. 282-283).
6 Bievre-Poulalier, p. 69-71 (Perard, p. 101 ; Fyot, pr., p. 87, no 135).
7 Bievre-Poulalier, p. 71-73 (Perard, p. 102-103 ; Fyot, pr., p. 88, no 134 et 137).
8 Bievre-Poulauer, p. 73-74 (Perard, p. 103 ; Fyot, pr., p. 89, no 138).
9 Bievre-Poulalier, p. 108-109 (Perard, p. 108-109 ; Fyot, p. 104 ; Fyot, pr., p. 89, no 140).
10 D'après la notice de 1133, citée plus loin.
11 Bievre-Poulalier, p. 108 (Perard, p. 103 ; Fyot, pr., p. 89, no 139).
12 Bievre-Poulalier, p. 109-111 (Perard, p. 104 ; Fyot, pr., p. 89, no 141). Original conservé : Arch. dép. C.-d'Or, G 117.
13 Le texte imprimé porte sexta quoque die quo octabas Epiphanie. Il faut lire : post octabas.
14 Bievre-Poulalier, p. 112-113 (Perard, p. 105 ; Fyot, pr., p. 90, no 142 ; R.H.F., XIV, 248C).
15 La notice de 1133 accuse les moines d'avoir placé leur espoir plus in Hugone duce, qui ecclesiae eorum erat protector, quarti in Deo.
16 Dom U. Plancher, Histoire générale et particulière du duché de Bourgogne, I, Dijon, 1739, pr., p. 48-49, no 72. La construction de l'enceinte avait commencé au plus tard en 1145 : M. Bourree, Chartes de Saint-Etienne de Dijon de 1140 à 1155, Dijon et Paris, 1905, p. 12 (Collection de textes...).
17 Elle s'achève ainsi : Dilectam filiam nostrani ducissam, uxorem tuam, in Domino salutamus ac benedicimus.
18 Selon les chanoines, dans la notice de 1133, les moines étaient restés sous le coup de l'excommunication pendant un an et deux mois ; ils font donc partir cette censure de 1 incident survenu à Pâques, qui aurait entraîné automatiquement l'excommunication des coupables en vertu de (a lettre du 12 février 1132 qui menaçait d'une anathematis sententia ceux qui n’en respectaient pas les dispositions. Mais Innocent II n'intervint de façon expresse qu'après l'affaire d'Ahuy.
19 Bievre-Poulalier, p. 28-30 (Perard, p. 105).
20 Les noms des témoins intervenant pour le compte de Saint-Etienne ne sont pas donnés dans cette notice, ce qui confirme le caractère unilatéral de sa rédaction.
21 J. Richard, Les ducs de Bourgogne et la formation du duché du XIe au XIVe siècle, Paris, 1954 (réimpr. Genève, 1986), p. 60,122. Nous connaissons cette « paix » au moins pour le diocèse d'Autun.
22 J. Richard, Saint Bernard, arbitre et médiateur. Lecture faite à la séance solennelle des cinq Académies de l'Institut de France, 23 octobre 1990.
Auteur
Université de Bourgogne
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