Les cisterciens de Noirlac en Berry et la dîme (1178-1307)
p. 209-216
Texte intégral
1Les moines n'auraient jamais dû être mêlés au problème de la dîme : ils sont censés ne point avoir de rôle pastoral et leur présence dans une paroisse n'en fait pas pour autant des paroissiens ordinaires puisqu'ils sont en toute occasion en dehors de la vie religieuse relevant du desservant1. S'agissant des Cisterciens, on sait en outre que d'après leurs statuts primitifs, ils ne doivent pas posséder de revenus paroissiaux et que leur grande pauvreté initiale a suscité en leur faveur un élan de générosité, des évêques les ayant spontanément exemptés de la redevance décimale, précédant ainsi les bulles pontificales leur accordant, à des degrés divers, ce privilège2.
2L'histoire de Noirlac — La Maison-Dieu-sur-Cher, comme on disait au XIIe siècle — apporte à ce schéma un écho spécifique où l'on perçoit le quotidien avec sa succession d'événements mineurs qui témoignent de la toute simple vérité, pâle reflet des principes.
3Voici d'abord une lettre de l'abbé de Clairvaux, Henri de Marcy3, adressée vers 1178 au pape Alexandre III : l'abbé se plaint amèrement des brutalités dont les Cisterciens de Noirlac ont été les victimes de la part des moines de Déols. Ces derniers en effet, afin de s'emparer du produit de la dîme, n'ont pas hésité à attaquer à main armée les Cisterciens au moment de la moisson4. Ceci est d'autant moins admissible, poursuit l'abbé, que le fondateur avait prévu un cens convenable afin de dédommager les moines de Déols, patrons de la paroisse sur laquelle ces terres étaient exploitées et libérées du prélèvement décimal par la simple donation au monastère de Noirlac5.
4C'est vraisemblablement cet incident qui donna à Lucius III, ancien cistercien, l'occasion de rédiger une bulle, le 2 janvier 1184, dans laquelle il précisait les privilèges de l'Ordre en la matière6. On y lit que l'exemption porte aussi bien sur les terres exploitées de laboribus quos propriis manibus vel sumptibus excolunt vel de nutrimentis animalium que sur celles qui ont été nouvellement mises en valeur : de novalibus. Dans la mise en valeur directe, on voit que les moines peuvent se faire aider par une main-d'œuvre extérieure et que les pâturages qui ne demandaient alors aucun travail sont aussi à compter parmi les terres exemptées.
5Les moines blancs jouissant de si bons privilèges durent sans doute user et abuser d'une situation qui, si elle se justifiait autrefois, paraissait de jour en jour plus contestable car elle privait ceux qui avaient la charge des paroisses de ressources importantes. En 1222, par exemple, l'archevêque de Bourges se plaint au pape des Cisterciens de son diocèse qui le gênent dans le prélèvement de la dîme ; l'affaire parut si grave que Rome confia une enquête à l'évêque de Clermont7.
6Une vingtaine d'année plus tard, une transaction entre l’abbaye de Noirlac et deux seigneurs voisins permet de se rendre compte d'une situation encore améliorée8. Contrairement aux directives du Chapitre général, prises en 1190, Noirlac a acheté de nouvelles terres sur lesquelles on est assez surpris de voir deux propriétaires laïcs lever encore la dîme en 1242. Bien entendu, c’est une situation scandaleuse qui ne pourra durer et, afin de trouver une solution amiable, les moines proposent une sorte d'échange en leur accordant annuellement deux setiers de seigle à prélever sur la dîme levée par eux dans une paroisse voisine9. Les Cisterciens prélèvent donc désormais « sur le travail des autres », comme l'écrivait jadis l'auteur de l'Exordium parvum afin de l'interdire absolument.
7En 1307 éclata un violent conflit avec le curé voisin de Saint-Germain-les-Bois soutenu par son patron, le prieur canonial de Saint-Pierre-le-Puellier de Bourges. L'origine de ce différend nous échappe, car, s'agissant de dîmes novales, comme le précise le compte-rendu du Parlement de Paris10, l'exemption ne souffrait aucune réserve. Etait-ce alors la qualité même de novale qui était contestée ? S'agissait-il d'une question de limites ? Les chanoines et leur curé interprétaient-ils en leur faveur la restriction introduite par le canon LV de Latran IV qui n'exemptait pas les acquisitions ultérieures même mises en valeur par les moines ? Toujours est-il que cela dégénéra en une bagarre en règle quand le curé se présenta pour lever la dîme, accompagné du sergent du bailli de Bourges : le premier fut blessé par les moines et les convers et le second qui exhibait pourtant sa commission écrite fut jeté à terre11.
8Ces actes de violences furent sévèrement condamnés : l'abbaye dut verser mille trois cents livres d'amende dont huit cents au seul curé et cinq cents au roi. En outre, les juges informaient l'abbé de Cîteaux de la mauvaise conduite des moines et lui demandaient de sévir12. Le plus intéressant pour nous n'a pas été abordé et l’on ne saura jamais si les Cisterciens de Noirlac, moines et convers munis d'armes diverses, défendirent justement leur bon droit en blessant un curé et en désarçonnant un sergent royal.
9Au travers de ces épisodes qui couvrent un long siècle, la défense de l'exemption décimale semble avoir été un constant souci, à Noirlac comme ailleurs. Les dîmes ont toujours été de lourdes redevances, ce qui explique la violence avec laquelle les moines de Déols tentèrent de s'en emparer et que plus tard les moines blancs aient repoussé les armes à la main d'éventuels décimateurs alors qu'ils ne se privaient point d'agir de même, au nom de Dieu, « maître des dîmes »13.
PIECES JUSTIFICATIVES
No 1
Le 2 janvier 1184
10Lucius Ill confirme l'exemption de la dîme sur les terres qu'exploitent les moines de Noirlac.
11Original parchemin. Archives départ, du Cher, 8 H 9, no 1
12Lucius, episcopus servus servorum Dei, venerabilibus fratribus... bituricensi archiepiscopo et suffraganeis ejus et dilectis filiis abbatibus, archidiaconis, prepositis, presbyteris in eorum episcopatibus constitutis, salutem et apostolicam benedictionem.
13Audivimus et audientes mirati sumus quod cum fratribus monasterii Domus Dei super Cher s(eu) aliis omnibus cisterciensis ordinis a patribus et predecessoribus nostris concessum sit et a nobis ipsis postmodum confirmatum ut de laboribus quos propriis manibus et sumptibus excolunt nemini décimas solvere teneantur, quidam ab eis nihilominus contra indulgentiam sedis apostolice décimas exigere et extorquere et prava ac sinistra interpretatione apostolicorum privilegiorum capitulum pervertentes asserunt de novalibus debere intellegi ubi de laboribus est inscriptum. (Quoniam) igitur manifestum est omnibus qui recte sapiunt perversam esse interpretationem hujusmodi et intellectui sano contrariam cum secundum capitulum illud a solutione decimarum tam de terris quas deduxerunt vel deducunt ad cultum quam etiam de terris cultis quas propriis manibus aut sumptibus excolunt sint penitus absoluti, ne ullus contra eos materiam habeat malignandi vel quomodolibet ipsos contra justitiam molestandi, per apostolica scripta vobis precipiendo mandamus quatenus omnibus qui vestre sunt potestatis auctoritate nostra prohibere curetis ne a memoratis fratribus Domus Dei super Cher vel a fratribus aliorum monasteriorum cisterciensis ordinis qui in episcopatibus vestris consistunt de novalibus vel de aliis terris quas propriis manibus vel sumptibus excolunt vel de nutrimentis animalium décimas présumant quomodolibet extorquere. Nam si de novalibus voluissemus tantum intellegi, ubi ponimus de laboribus de novalibus poneremus sicut in privilegiis quorumdam apponimus aliorum. Quia vero non est conveniens ut contra instituta sedis apostolice temere veniant, que obtinere debent perpetuam firmitatem, per apostolica vobis scripta precipiendo mandamus ut si qui canonici, clerici, monachi vel laici contra privilegia sedis apostolice predictos fratres decimarum exactione gravaverunt appellatione remota laicos excommunicationis sententia percellatis, reliquos autem ab officio suspendatis et tam excommunicationis quam suspensionis sententiam faciatis usque ad dignam satisfactionem inviolabiliter observari.
14Ad hec presenti vobis firmiter percipiendo mandamus quatenus si qui in fratres prescriptorum monasteriorum manus violentas injecerint eos ascensis candelis excommunicatos publice nuntietis et faciatis ab omnibus sicut excommunicatos districtius evitari donee congrue satisfaciant predictis fratribus et cum litteris diocesani episcopi rei veritatem continentibus apostolico se conspectui représentent.
15Datum Anagni IIII nonas Januar.
No 2
Saint-Amand-Montrond. 1242
16Hélie de Nohent et Guillaume de la Forêt renoncent aux dîmes et autres droits qu'ils levaient sur des terres acquises par l'abbaye de Noirlac (La MaisonDieu-sur-Cher), dans la paroisse de Nozières. Ils abandonnent aussi trois deniers de cens sur une terre des moines située près du moulin de Ferréola ainsi que tout autre droit, à l'exception de trois cens de deniers et une redevance en blé.
17En contrepartie, l'abbaye leur accorde deux setters de seigle sur une dîme qu'elle lève dans la paroisse d'Orval. Ils reçoivent également trois sétérées de terre à Puy-Dabertb, moyennant 12 deniers de cens. L'abbaye se réserve sur cette terre le droit exclusif de l'exploitation du minerai defer.
18Acte passé en février 1242, à Saint-Amand, devant l'archiprêtre de Dunsur-Auron.
Original parchemin scellé (sceau perdu). Archives départ, du Cher, 8 H 24, no 11 et 12.
19Universis présentes litteras inspecturis, Jacobus, archipresbyter Dunensis, in Domino salutem. Noveritis quod cum contentio verteretur inter Heliam de Noent et Wilelmum de Foresta, milites ex una parte et Petrum abbatem et conventum Domus Dei super Carum, cisterciensis ordinis ex altera, super hoc quod dicti H. et W. petebant a dictis abbate et conventu décimas de terris et vineis quas dicti abbas et conventus acquisierant in parochia de Nuzeriis. In quibus terris, dicti H. et W. solebant percipere décimas ut dicebant et dicti abbas et conventus econtra dicebant quod ipsi abbas et conventus et abbatia Domus Dei cum omnibus pertinentiis suis ubicumque sint, erant immunes et libri ab omni solutione decimarum tam erga ipsos milites predictos quam erga omnes alios laicos communi privilegio clericali cum pravum genus exactionis videretur et esset quod clerici solverent decimas laicis, cum secundum jura canonica laici clericis solvere decimas teneantur. Tandem bonis viris mediantibus inter partes predictas super premissis et aliis fuit compositum in modum subtus scriptum quod dicti H. et W. in nostra presentia constituti pro se et pro omnibus heredibus suis quittaverent et concesserent in perpetuum pro sua suorumque salute dictis abbati et conventui presentibus et futuris, si quid juris habebant vel habere debebant aut poterant habere tam racione decimarum quam alio quocumque modo et quocumque jure scripto vel non scripto in omnibus terris et vineis cultis aut incultis quas dicti abbas et conventus acquisierunt usque modo et tenent et possident et alii quicumque pro ipsis et etiam in omnibus terris et vineis quas ipsi dicti abbas et conventus acquirere poterunt in posterum quocumque modo tam in omni parochia de Nuzeriis quam in quibuscumque locis aliis de quibus terris et vineis predicti H. et W. décimas pro rata sua si laici eas excolerent vel tenerent. Et etiam dederunt et quittaverunt predicti H. et W., dictis abbati et conventui très denarios censuales quos dicti abbas et conventus debebant eisdem H. et W. de quadam terra ipsorum abbatis et conventus, sita ut dicitur, prope molendinum de Ferreola desuper via que est prope ipsum molendinum a parte Nuzeriarum et insuper ipsi prediciti H. et W., propria ducti voluntate sponte dederunt, concesserunt et etiam quittaverunt predicitis abbati et conventui quicquid juris penitus habebant et habere poterant seu debebant habere quocumque modo et jure scripto vel non scripto in universis rebus supradictis et in universis rebus aliis et possessionibus predictorum abbatis et conventus cujuscumque modi sint et ubicumque sint res ille supradicte cum decimis predictis et tribus denariis supradictis, et promiserunt predicti H. et W. milites per juramentum suum tactis sacrosanctis Evangeliis quod contra universes donationes et concessiones superius expresses venire aut juris aliquid in eis requirere seu reclamare per se vel per alium nullatenus attemptabunt salvis tamen censibus denariorum et biadi quos ipsi abbas et conventus eis debebant de diversis locis et terris antequam fieret ista carta. Dicti vero abbas et conventus attendentes devotionem et liberalitatem quam dicti H. et W. habebant erga abbatiam Domus Dei predicte pro premissis et pro bono pacis assignaverunt eisdem H. et W. et eorum heredibus communiter et in perpetuum duos sextarios siliginis annuatim reddituales in decima quam habent in parochia de Orvallo ad mensuram qua ipsa decima de cetero ascensabitur et etiam dicti abbas et conventus ascensaverant dictis H. et W. et eorum heredibus ab ipsis de eorum uxoribus recta linea descendentibus tres sextariaras terre sitas ut dicitur super Podium Dabert prout mete posite sunt pro duodecim denariis censualibus monete turonensis annuatim de cetero reddendis dictis abbati et conventui et eorum mandato infra octabas beati Michaelis. Tali utique conventione quod dicti H. et W. et omnes eorum heredes, dictos duos sextarios siliginis et dictas tres sextariaras terre non poterunt aliquomodo a se alienare vel extra manum suam mittere aut alicui dare vel vendere seu pignori obligare nisi tantummodo abbatie supradicte et quod in eadem terra non poterunt querere vel tacere queri minam ferri nec cujuslibet alterius metalli, sed ipsi dicti abbas et conventus quando voluerint per se et per omnes alios quos voluerint semper et omni tempore poterunt querere minam ferri et cujuslibet alteri metalli in tota terra supradicta et ipsam minam ad voluntatem suam poterunt explectare. Et promisit dicti abbas pro se et conventu suo se omnia promissa inviolabiter observare et ipsi H. et W. per juramentum suum superius prestitum pro se et pro omnibus heredibus suis promiserunt quod contra universas donationes et concessiones predictas a se solempniter factas venire aut juris aliquid in eis requirere vel reclamare nullatenus attemptabunt, immo omnes res promissas quas dicti abbas et conventus acquisierunt et acquirere poterunt in posterum tam in dicta parochia de Nuzeriis quam in omnibus locis aliis que ad dictos H. et W. et eorum heredes pertinent et pertinebunt et maxime decimas predictas de quibus contencio vertebatur et dictos tres denarios, dictis abbati et conventui adversus omnes gentes super omnes res suas gardent et defensabunt, abrenunciantes omni exceptioni contradictioni et reclamationi que eisdem H. et W. et eorum heredibus posset quoquomodo competere contra dictos abbatem et conventum jure scripto vel non scripto seu jure canonico aut civili et ad hoc obligaverunt se et suos heredes milites supradicti.
20In cujus rei noticiam utriusque partis postulatione presentes litteras sigilli nostri impressione comunivimus. Actum et sigillatum publice apud Sanctum Amandum, anno Domini M°CC° quadragesimo secundo, mense februario, die Jovis, proxima post festum sancii apostoli Mathias.
Notes de bas de page
1 H. Gilles, « A propos des dîmes monastiques » dans Cahiers de Fanjeaux, 9, 1984, p. 287-308, a bien montré l'évolution du problème.
2 Outre les travaux anciens de P. Viard, toujours valables, on se reportera à J.-B. Mahn, L'ordre cistercien et son gouvernement (1098-1265), Paris, 1945. A l'exemption à peu près totale voulue par Innocent II en 1132 et que justifiait l'indigence de l'ordre naissant, allaient succéder, vingt ans plus tard, les mesures très restrictives d'Adrien IV qui, prenant en compte l'enrichissement considérable de Cîteaux, maintint l'exemption sur les seules terres défrichées par les Cisterciens eux-mêmes. Avec Alexandre III (1159-1181), on revint aux exemptions à peu près totales. Le IVe concile du Latran soumettra à nouveau à la dîme les terres acquises, affermées ou non. Au milieu du siècle, Alexandre IV proclamera l'exemption totale.
3 Sur ce personnage de premier plan, continuateur de l'œuvre de saint Bernard, tant à l'intérieur de l'Ordre qu'à l'extérieur, cf. les art. du Dictionnaire d'histoire et de géographie ecclésiastiques et de Catholicisme.
4 Hi vero armis potius confisi quam legibus, ad illos laboriosos fratres, qui sub pondere diei et aestu laetabantur coram Domino, sicut qui in messe, in armorum strepitu violenter intraverunt. P.L. 204, col. 222. Dans un rayon d’une quinzaine de km. avaient été « restituées » à Déols une dizaine de paroisses ; Imeil, Villecelin, Saint-Hilaire-en-Lignières, Lignières, Orcenais, Arcomps, Faverdines, La Celle, Colombiers, ainsi que Parnay, au delà de la forêt de Mediant, cf. Pouillés de la province de Bourges, éd. J. De Font-Reaulx, 1961, p. 122-124.
5 Verum et antea super his nullam habebant omnino justitiam, quippe qui olim pro eis idonea commutations recepta diumum haberent pro hac decimatione concanbium litteris traditum etfundatoris domus subscriptione signatum. Ibid. Pascal II, dans une interprétation très scrupuleuse avait condamné une telle pratique qu'il assimilait à une démarche simoniaque, cf. Mahn, op. cit., p. 106.
6 Cette bulle inédite (pièce justificative no 1) est inconnue de Wiederhold, Papsturkunden in Frankreich, « Acta romanorum pontificum », 7, Citta del Vaticano, 1985, p. 428. Il ne cite qu'un inventaire de 1746 (Archives dép. du Cher) ; idem pour une bulle d'Urbain III traitant du même sujet. Deux autres bulles confirmeront par la suite la même chose, l'une de Jean XX et une quatrième de Boniface VIII.
7 Cartulaire de l’archevêché, Archives dép. du Cher, G 1, p. 5.
8 Pièce justificative no 2.
9 Soit 12 boisseaux, c'est à dire environ deux quintaux. La bonne entente étant ainsi sauvegardée, les deux parties concernées vont procéder à diverses autres tractations d'ordre économique. A noter plus précisément une location de terre par les moines avec réserve expresse de toute exploitation de minerai de fer et autres. G. Devailly, Le Berry..., signale p. 578, au même lieu-dit l'exploitation de mines d'argent. Ce Puy-Dabert en question s'est conservé dans le toponyme Forêt d'Abert (cne de Morlac), toute proche et continuée par la Forêt de Bigny (cne de Farges-Allichamps). L'ouverture de l'autoroute A 71 a permis la mise à jour en cet endroit, au lieu-dit « Les Nonains » d’une exploitation de fer d'epoque médiévale, cf. Archéologie médiévale, 17,1987, et H. Barbe et Dunikowsky, dans Mines et minerais en Gaule (« Actes du colloque de l'Ecole des Mines », avril 1986, p. 226-233).
10 Olim, III, 1, p. 265.
11 Les Cisterciens avaient-ils alors « la tête près du capuchon » ? On le croirait volontiers à lire l’étude d’A. Dimier, « Violences, rixes et homicides chez les Cisterciens » dans Revue des sciences religieuses, 1972, p. 38-57.
12 Faute de quoi, c'est le roi qui s'en chargerait : et quod, ob defectum ejus, non opporteat dominum regem de alio remedio vrovidere. Olim, III, 266. Ceci fait directement écho à 1 ordonnance de Philippe de Bel dans laquelle le roi se plaint de la trop grande indulgence des juridictions ecclésiastiques à l’égard des clercs, cf. Isambert, Ree. des anc. lois, II, 725.
13 Etienne de Muret, Enseignements et sentences, chap. 122.
Notes de fin
Auteur
Université de Clermont-Ferrand II
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