Un témoin scandinave de la propagande en faveur du concile de Pise (1409)
p. 123-133
Texte intégral
1Le 25 mars 1409 s’ouvrait, après trente ans de schisme, le concile de Pise, concile de l'union réuni à l'appel de cardinaux issus des deux collèges avignonnais et urbaniste. Sa convocation, prononcée après un acte de rébellion envers les deux papes respectifs, demandait à être justifiée, et les cardinaux, pour avoir une chance d'être entendus, se devaient d'expliquer au monde le pourquoi de leurs actes. Parfaitement conscients de la difficulté de l'entreprise, ils s'organisèrent pour faire face à la rédaction de nombreuses missives et à l'envoi de messagers jusqu'aux limites de la Chrétienté. Plusieurs témoins nous sont restés de cette activité.
2La conjonction de nos efforts pour cette contribution offerte à Marcel Pacaut s'explique par la récente publication d'un catalogue de la Bibliothèque de l'Université d'Uppsala1. De nous deux, celle qui y trouvait le plus d'intérêt était évidemment Elisabeth Mornet, et sa curiosité fut piquée par des pièces insérées dans un recueil, le C47, concernant la fin du grand schisme d'Occident2, et qu'elle signala à Hélène Millet. L'attention de cette dernière fut alertée par le ton très personnel des titres donnés à certaines de ces pièces, et elle découvrit bien vite que ces mêmes titres figuraient aussi dans un volume conservé à la Bibliothèque Vaticane sous la cote Latin 34773. Que signifiait cette similitude ? Il fallait comparer les recueils plus précisément : Elisabeth Mornet se chargea d'examiner celui d'Uppsala4 tandis qu'Hélène Millet voyait celui du Vatican5. Ensuite, nous associâmes nos savoirs sur l'histoire scandinave et celle du schisme d'Occident.
3Le C47, qui a très vraisemblablement appartenu au monastère de Vadstena, comprend 469 folios de papier in 4°. Les pièces considérées, au nombre de 49, occupent, du fol. 288r au fol. 404v, onze cahiers. Ceux-ci sont composés d'un nombre variable de feuillets et confectionnés dans un papier portant un filigrane au chat, qui les distingue absolument du reste du manuscrit6. Le premier cahier débute au milieu d'un texte7, ce qui signifie que le dossier original comportait au moins un cahier supplémentaire, actuellement manquant8, et le dernier est incomplètement rempli. Cet ensemble est lui-même divisé en trois parties : la première, composée de trois cahiers à la mise en page soignée, ne comporte que deux pièces identiques à celles du Vat. Lat. 3477. La seconde commence au fol. 324r, première page du quatrième cahier et début d'une nouvelle pièce. Les textes se suivent alors continûment, sans tenir compte des changements de cahier. Des réclames en témoignent, et les pièces commencent aussi bien au début, au milieu ou à la fin d'une page. Le onzième et dernier cahier donne, sur ses trois premiers feuillets, le texte de la décision de réunir le concile de Pise.
4La seconde partie est remarquable par le fait que les documents insérés, 31 au total, se trouvent tous dans le Vat. Lat. 3477, comme on pourra s'en assurer dans le tableau donné en annexe9. Des titres sont plus souvent affectés aux pièces dans le C47 que dans le Vat. Lat., mais ils sont identiques lorsqu'on les trouve dans les deux manuscrits : par exemple le titre de la pièce 32, « Copia littere misse per Collegium universis et misse Lucam quando ibi stabat dominus Gregorius », est absolument similaire à celui du Vat. Lat. ; dans le titre de la pièce 33, « Ista sunt articula deliberata pro regimine ecclesie tempore subtraccionis etc », seul le « etc » remplace « facte Parisius »10.
5Qu'il y ait une corrélation étroite entre le Vat. Lat. 3477 et la partie du C47 où ces pièces ont été copiées ne fait aucun doute, bien qu'on ne puisse faire de la seconde une copie directe du premier. En effet, le C47 présente ceci de particulier qu’il y a beaucoup de place perdue au bas des pages et que les scribes ont pris soin de terminer d'un trait la dernière ligne lorsqu'elle n'était pas entièrement remplie, montrant ainsi qu’ils entendaient se conformer exactement à la mise en page du modèle copié11. Celui-ci ne peut absolument pas être le manuscrit du Vatican même, dont la mise en page ne correspond nullement à celle du C47. Il faut donc supposer l'existence d’une — voire plusieurs — compilation intermédiaire, elle-même très influencée par Vat. Lat., que le manuscrit d'Uppsala a suivie du fol. 324r au fol. 401v. Il s'agit de compilation et non point de simple copie, car cette partie du C47 ne reproduit pas la totalité des pièces de Vat. Lat. 3477 et obéit à une logique qui lui est propre.
6L'ordre des pièces du Vat. Lat. est grosso modo chronologique, avec de rares exceptions : par exemple, trois lettres de Charles VI du 12 janvier 1407 ont été insérées après des pièces du début de l'année 1408 concernant les ambassades vénitiennes ; soit ces lettres sont parvenues tardivement à la connaissance du commanditaire du recueil, soit leur intérêt ne lui est apparu qu’ultérieurement. Les documents ainsi rassemblés dans ce gros manuscrit de plus de 300 folios couvrent une période s'étendant du conclave de novembre 1406, qui éleva Angelo Correr à la tiare, au pontificat d'Alexandre V, pape élu par le concile de Pise.
7Dans le C47, une première série de pièces illustre l'évolution des relations entre Benoît XIII et Grégoire XII depuis l'élection de ce dernier jusqu'à la rupture avec leurs cardinaux respectifs. Un dossier est consacré aux accords de Marseille et aux préparatifs de l'entrevue de Savone (pièces 17-25), un autre à la sécession des cardinaux (pièces 26-32). L'ordre chronologique est respecté à deux exceptions près, d'ailleurs peu discordantes. L'inversion des pièces 31 et 32 est conforme au Vat. Lat. ; les pièces 23, 24 et 25 inversent l'ordre du Vat. Lat., sans pour autant restituer une chronologie déficiente. La logique est cependant meilleure, puisque de cette façon les deux documents émanant du parti avignonnais sont mieux individualisés. Sont présentées ensuite diverses réactions (pièces 33-46), qui sont toutes favorables à la voie où se sont engagés les cardinaux et, en fin de compte, à leur initiative de convoquer un concile (pièce 47 qui clôt le dossier) : parmi les principautés se détachent surtout la France, qui procéda à une nouvelle soustraction d'obédience, et Venise, dont le soutien à Grégoire XII allait s'amenuisant ; on a pris soin également d'insérer les avis d'autorités réputées comme l'université de Bologne ou Pierre d'Ailly et Jean Gerson. Néanmoins, le dossier d'Uppsala est beaucoup moins complet en ce domaine que le manuscrit du Vatican. Manquent essentiellement les concilia, dont les conclusions de l'université de Bologne font la synthèse, prononcés à l’automne 1407 par des personnalités intellectuelles de premier plan, comme Francesco Zabarella, Pietro de Ancarano, Bartolomeo da Saliceto et d’autres encore, sur le problème de savoir si les cardinaux devaient se rendre à Savone malgré la mauvaise volonté de Grégoire XII12. Ont donc été retenus en priorité les documents issus de la correspondance diplomatique entre les différents partis. Il est à noter également que le compilateur a pris soin de grouper certains documents, dispersés dans le Vat. Lat. 3477, avec un souci certain de clarté et de logique dans l'argumentation : ainsi les documents susceptibles d'éclairer la position de la France ont été regroupés (pièces 35 à 38).
8Deux constatations s'imposent encore. Le plan de la première partie du C47, qui manifestement n'a pas de relation étroite avec le manuscrit du Vatican13 n'est pas aussi apparent que le précédent. Tous les textes cependant, dont la succession chronologique est assez bonne si l'on fait abstraction de la pièce 4, répondent aux soucis précédemment relevés : élucider les relations entre Grégoire XII et Benoît XIII et les faits qui ont conduit les cardinaux à se séparer de leur pape respectif, apporter des témoignages de la sympathie que leur résolution a fait naître (le roi de Bohême Wenceslas, le chancelier de l'université de Cambridge Richard Derham).
9Enfin, il n'y a, dans le C47, aucune pièce postérieure au 11 août 1408 (pièces 14 et 15). Quelques dates litigieuses qui pourraient infirmer cette observation sont à corriger : la lettre de Gerson et d'Ailly est du 15 septembre 140714 ; les premières conclusions de l'université de Bologne ont été émises à la fin de l'année 140715.
10L'analyse qui précède invite aux conclusions suivantes :
- Le dossier du C47 concernant les affaires pré-conciliaires a été compilé par ou pour un partisan du concile de Pise, issu de l'entourage de Grégoire XII, tout comme celui pour qui fut composé le Vat. Lat. 3477. La désignation des deux papes antagonistes dans les titres des différentes pièces en témoigne : Grégoire XII est « noster papa », et Benoît XIII est qualifié d'« Antipapa »16. L'utilisation d'un seul papier pour le C47 suggère que la compilation s'est faite dans un même lieu, à l'initiative d'un seul responsable.
- S'il est impossible dans l'état actuel de nos recherches de connaître la source des trois premiers cahiers du dossier, les relations des cahiers suivants avec le manuscrit de la Bibliothèque Vaticane sont suffisamment étroites pour estimer que celui-ci, par un intermédiaire qui a procédé au choix des pièces et à un reclassement de certaines d’entre elles, est à l'origine de la compilation d’Uppsala.
- Celle-ci ne contient aucune pièce identique à un texte qui se trouverait situé, dans le Vat. Lat., après le fol. 12817, si ce n'est les pièces 4 et 11, qui peuvent avoir une autre source, cela a été dit plus haut. Tout se passe donc comme si le compilateur intermédiaire avait disposé d'un Vat. Lat. en cours d'élaboration et d’un autre dossier, tous deux constitués selon les mêmes principes et arrêtés en date au mois d'août 1408 : il serait étonnant que le compilateur n'ait pas souhaité insérer des documents concernant la tenue du concile s’il avait été en mesure de le faire18. Il en résulte que la compilation intermédiaire et celle du C47 ont été effectuées obligatoirement après le 11 août 1408, mais sûrement avant l'ouverture du concile en mars 1409.
11Si on veut maintenant tenter de déterminer à quoi et à qui était destiné ce dossier, il faut revenir au Vat. Lat. et aux modalités de sa diffusion. Ce recueil est manifestement un dossier de travail destiné à rassembler les pièces justificatives de l'activité des partisans du concile qui devait rétablir l'unité et la paix de l'Eglise. Il est pourvu de nombreuses notes marginales, toutes de la même main. Il a été réalisé dans un milieu très bien informé, pour une personnalité étroitement impliquée dans la marche des événements qui ont mené au concile de Pise.
12Divers éléments indiquent qu'il s'agit sûrement d'un cardinal de Grégoire XII. Au fol. 115r, le titre de la pièce (C47 no38) est le suivant : « Copia littere misse per Regem Francie nobis existentibus in Liburnio ». Le titre donné à une lettre des cardinaux d'Avignon (C47 no25) apporte encore une meilleure précision : « Copia littere transmisse per dominos Cardinales alterius partis dum eramus in Viterbio » (16.7.1407). Au mois de juillet 1407 étaient présents à Viterbe les cardinaux Jean Gile et Giordano Orsini19. Or, Jean Gilè mourut quelques semaines seulement après qu’il eut quitté Lucques en mai 140820. Reste donc Giordano Orsini. Qu'il ait été le promoteur du recueil du Vatican concorde parfaitement avec les différentes justifications de l'opposition à Grégoire XII et de la politique pisane qu'il a produites par ailleurs21.
13Il est normal que ce dossier de travail ait servi de base, avec d'autres sans doute, à l'intense activité diplomatique déployée par les cardinaux unionistes lors des préparatifs du concile. Des copies des documents les plus significatifs et les plus convaincants durent être faites à Pise afin d'en pourvoir les envoyés des cardinaux chargés de les diffuser aux quatre coins de la Chrétienté. A coup sûr, la compilation du C47 appartient aux produits de cet immense effort de justification. Il reste à considérer quels purent être les destinataires de cet argumentaire et comment il leur est parvenu.
14La « résidence » suédoise du C47 invite évidemment à chercher dans cette direction septentrionale. Or, nous connaissons l'envoyé des cardinaux dans les royaumes Scandinaves et les provinces ecclésiastiques de Brême-Hambourg, Lund, Uppsala et Nidaros (Trondheim), chargé de porter les convocations au concile et de donner toutes les explications nécessaires aux princes et aux prélats. Il s'agit du Prémontré Christian Cobant, alors chanoine de Ratzebourg, qui quitta Pise le 17 septembre 1408 en qualité de nonce des cardinaux22. Cet ecclésiastique, dont la carrière professionnelle s'est déroulée en grande partie à la Curie, fut d'abord partisan du pontife romain, puis suivit à Pise le parti des cardinaux dissidents23. Outre le fait que ses bénéfices, sis dans le nord de l'Allemagne, dont il était sans doute originaire, faisaient de lui un bon spécialiste de ces Églises lointaines, il semble avoir eu quelque lien avec l'ordre de Vadstena : le 18 avril 1403, il était témoin d’un acte notarié passé dans la maison de sainte Brigitte à Rome, par lequel le confesseur général Ericus Johannis instituait trois procureurs de l'ordre de Vadstena à la Curie. Surtout, les cardinaux de Pise le munirent le 1er septembre 1409 d'une lettre de recommandation adressée au confesseur général de Vadstena24.
15Ce monastère faisait donc bien partie des communautés ecclésiastiques que Christian Cobant s'en alla visiter au mois de septembre 1408. Qu'il ait eu dans ses bagages le dossier qui se trouve actuellement dans le C47 et qu'il l'ait laissé en Suède25, est parfaitement plausible. Cependant, nous savons que cette compilation a peu de chances d'avoir été confectionnée à Pise même. Les écritures du dossier, nombreuses, suggèrent qu'il fut écrit en milieu germanique.
16Sans avoir, pour l'instant, de certitude absolue, nous pouvons penser que les choses se passèrent de la manière suivante : en quittant Pise au mois de septembre 1408, Christian Cobant fut pourvu d’un ou plusieurs dossiers destinés à appuyer le bien-fondé de la politique des cardinaux, et parmi eux la compilation intermédiaire déjà évoquée. On comprend ainsi très bien que les pièces copiées sur le recueil de Giordano Orsini ne soient pas postérieures au mois d'août 1408 ; il fallait qu'elles fussent disponibles à la copie, sinon déjà archivées. Même ainsi, le travail de copie a dû exiger une grande rapidité d'exécution, et Christian Cobant ne pouvait pas disposer d'un très grand nombre d'exemplaires à distribuer à ses nombreux interlocuteurs. En chemin donc, et sans doute en pays germanique où il devait obligatoirement séjourner pour sa mission, il fit faire une ou des nouvelles copies, entre autres celle qui a donné le dossier du C47 : l'utilisation d'un même papier pour tout le corpus, la multiplicité des mains qui y ont travaillé (les changements interviennent parfois à l'intérieur d'un même texte au cahier 8 — fol. 364r à 377v — où pas moins de quatre mains sont discernables) et leur écriture propre aux milieux de chancellerie, tout témoigne d'une confection rapide, à la chaîne pourrait-on dire, par des professionnels de la copie répondant à un besoin urgent.
17L'ensemble de la mission de Christian Cobant fut d'ailleurs accomplie dans les Pays Scandinaves. S'il arriva trop tard en Suède pour avoir influencé l'unique représentant des Églises nordiques à Pise, Gjord Petersson, évêque élu de Strängnäs, qui vint y chercher soutien et confirmation de son élection contre un concurrent, Andreas Johansson, reconnu par Grégoire XII26, il eut très certainement des contacts directs avec la reine Marguerite et le roi Eric, ou avec l’un des deux au moins : en effet, son nom apparaît dans la liste des membres du concile découverte à l'Archivio di Stato de Turin : « Ambassiatores regum Norveye, Dacie et Suuercie : D. Cristianus Cobant canonicus Raseburgensis »27.
18Il était jusqu'ici reconnu que les souverains de l'Union nordique étaient restés sourds à l'appel des cardinaux et n'avaient envoyé aucun représentant à Pise28. Que vaut cette unique attestation face à la tradition historiographique et à l'absence de toute mention de Christian Cobant sur la dizaine d'autres listes des pères conciliaires actuellement connue ? La question a déjà été posée pour d'autres participants, les Français en l'occurrence, et un examen attentif de toutes ces listes a conduit à ne repousser aucun de leurs témoignages29. Pourquoi serait-on plus critique à l'égard de l'ambassadeur des souverains nordiques ? Tout au plus pourra-t-on avancer, à titre d'hypothèse, que l'arrivée de Christian Cobant à Pise a été tardive, ou encore que la rédaction de son mandat de représentation comportait quelque ambiguïté.
19Ceci dit, cette brève réflexion suggère de reconsidérer les relations du gouvernement de l’Union et des Églises nordiques — notamment l'Église de Suède — avec les promoteurs du concile de Pise. Leur point de vue, sans doute diffusé officieusement par les Scandinaves qui séjournèrent en Italie en 1408, le fut aussi dès l'automne 1408, par un envoyé très officiel, Christian Cobant. Il ne manqua pas de toucher un parti sûrement favorable à l’abandon de Grégoire XII30, qui obtint qu'on envoyât au moins un observateur. Le mieux placé était évidemment Christian Cobant lui-même.
20A cet égard, l'efficacité de la propagande des cardinaux apparaît en pleine lumière : à la recherche d'une œcuménicité qui justifiât le concile dont ils furent les promoteurs, ils ne ménagèrent pas leurs efforts pour toucher les Églises les plus lointaines ou les plus réticentes. Dans cette politique de persuasion, il est séduisant de penser que le dossier du C47, expression avérée du point de vue pisan, n'est pas resté sans effet.
Annexe
ANNEXE. Tableau de concordances entre Uppsala C47 et Vat. Lat. 3477
C47 fol. 288r-323r | Vat. Lat. 3477 | ||
0 | ap. 24.6.1408 | [texte incomplet] | |
1 | 12.1406 | Bulle de Grégoire XII. | |
2 | 12.1406 | Grégoire XII à Charles VI. | |
3 | 22.12.1406 | Grégoire XII à l'archevêque de Magdebourg | |
4 | 24.06.1408 | Convocation des archevêques au concile de Pise. | |
5 | 24.06.1408 | Convocation des rois. | fol. 127r |
6 | 11.12.1406 | Bulle de Grégoire XII aux rois. | |
7 | 22.12.1406 | Grégoire XII aux cardinaux de Benoît XIII. | |
8 | 31.01.1407 | Benoît XIII aux cardinaux de Grégoire XII. | |
9 | 31.01.1407 | Les cardinaux de Benoît XIII à ceux de Grégoire XII. | |
10 | 13.07.1407 | Grégoire XII à Benoît XIII. | |
11 | 1.08.1407 | Benoît XIII à Grégoire ΧΠ. | |
12 | 12.07.1408 | Bulle de Grégoire XII. | |
13 | 19.07.1408 | Wenceslas de Bohême aux cardinaux de Grégoire ΧΠ. | fol. 207r |
14 | 11.08.1408 | Réponse des cardinaux à Wenceslas. | |
15 | 11.08.1408 | Les cardinaux de Grégoire XII au patriarche d'Antioche, chancelier du roi de Bohême | |
16 | 16.07.1408 | Richard Derham aux cardinaux à Pise |
C47 fol. 324r-401v
Projets de rencontre entre Grégoire XII et Benoît XIII
17 | 23.11.1406 | Instrument de l'élection de Grégoire XII par le conclave. | T | fol. 14r |
18 | 11.12.1406 | Grégoire XII à Benoît XIII. | fol. 17v | |
19 | 21.04.1407 | Instrument du traité de Marseilleincluant : | fol. 19r | |
20 | 27.02.1407 | - Pouvoir donné aux envoyés deGrégoire XII. | fol. 20v | |
21 | 26.02.1407 | - Lettre des cardinaux de GrégoireXII à Benoît XIII. | fol. 21r | |
22 | 21.04.1407 | - Articles des accords de Marseille | fol. 21r | |
23 | 13.06.1407 | Acceptation de Savone par GrégoireXII. | fol. 30r | |
24 | 31.01.1407 | Benoît XIII accepte la voie decession | fol. 29r | |
25 | 16.07.1407 | Lettre des cardinaux d'Avignon aux cardinaux séjournant à Viterbe | T | fol. 28r |
Sécession des cardinaux
26 | 05.1408 | Grégoire XII à ses cardinaux. | ||
27 | 13.05.1408 | Appel des cardinaux urbanistes | T | |
28 | 13.06.1408 | Benoît XIII aux cardinaux réunis à Pise | T | |
29 | 13.06.1408 | Benoît XIII à Grégoire XII | ||
30 | 21.06.1408 | Grégoire XII à tous les fidèles | ||
31 | 6.07.1408 | Convocation d'un concile par Grégoire XII. | T | |
32 | 1.07.1408 | Les cardinaux à tous les fidèles (lettre envoyée à Lucques). | T |
Réactions internationales
33 | 14.05.1408 ? | Règlement pour l'Eglise de France | T | fol. 123r |
33a* | print.1408 | Argumentaire en faveur de la soustraction | fol. 88r | |
34 | juin 1408 ? | Déclaration du marquis de Montferrat | T | fol. 126r |
35 | 12.01.1407 | Charles VI aux cardinaux de Grégoire XII | fol. OOr | |
36 | 12.01.1407 | Charles VI à tous les fidèles. | fol. l00v | |
37 | 12.01.1407 | Exhortation de Charles VI à Grégoire XII. | T | fol. 102v |
38 | 22.05.1408 | Charles VI aux cardinaux séjournant à Livourne. | T | fol. 115r |
39 | 12.06.1408 | Lettre du comte de Celje | T | fol. 117v |
40 | 12.1407 | Conclusions de l'université de Bologne | T | fol. 49r |
41 | 15.09.1407 | Lettre de Pierre d'Ailly et Jean Gerson | fol. 63r | |
42 | Dix considérations des mêmes sur le traité de Marseille. | T | fol. 64r | |
43 | 28.02.1408 | Offre des ambassadeurs de Benoît XIII à Venise. | T | fol. 64r |
44 | mars 1408 | Offre des ambassadeurs de Venise | T | fol. 92r |
45 | 5.03.1408 | Réponse des ambassadeurs de Benoît XIII à l'offre de Venise | T | fol. 95r |
46 | 03.1408 | Réponse de Grégoire XII à l'offre des ambassadeurs d'Avignon. | T | fol. 97v |
C47 fol. 402r-404r
47 | 03.1408 | Décision de réunir le concile à Pise. |
* Cette pièce n'a pas été individualisée dans le catalogue. (Katalog, op. cit., p. 321).
Notes de bas de page
1 M. Andersson-Schmitt, M. Hedlund, Mittelalterliche Handschriften der Universitatsbibliothek Uppsala. Katalog über die C-Sammlung, Stockholm, 1988-91 (Acta Bibliothecae R. Universitatis Upsaliensis, 26). Quatre volumes sont parus.
2 Katalog, op. cit., t. I (1988), p. 309-322.
3 Pour une description succincte de ce manuscrit, on pourra se reporter à G. Maioli, « Contributi alla libellistica dello scisma occidentale (1378-1417) », dans Ephemerides Carmeliticae, t. 15, 1965, p. 387-424.
4 L'aide attentive de M. Andersson-Schmitt, et des chercheurs de l'équipe UPR 52 du CNRS (Culture écrite du Moyen Age tardif) a grandement facilité mon examen du C47. Qu'ils soient ici remerciés.
5 Les notes communiquées par J. Monfrin m’ont apporté une aide dont je tiens à le remercier.
6 Sept cahiers de 6 feuillets, les autres de 3, 4, 5 et 7 feuillets. Le filigrane au chat ou léopard (C.M. Briquet, Les filigranes. Dictionnaire historique des marques du papier, nouvelle édition, Amsterdam, 1968, no 3551 ou 3552) n'apparaît pas dans le cahier 7, composé seulement de 3 feuillets : ce n'est donc pas anormal. Ce filigrane est absent du reste du manuscrit, où on a utilisé de nombreux papiers différents.
7 On ne peut préjuger de sa nature diplomatique, mais on y traite des diverses possibilités pour le pape Grégoire XII de participer au concile. Ce document est donc postérieur à juin 408, date de la convocation au concile par les cardinaux.
8 Ce ou ces cahiers manquaient déjà au moment où une première foliotation, de type alphabétique, fut établie pour l'ensemble du manuscrit. Katalog, op. cit., p. 310.
9 L'abbréviation T signale les titres lorsqu'ils sont communs aux deux manuscrits. Les pièces du C47 ont été numérotées dans l'ordre ; la première, incomplète, a été affectée du chiffre 0.
10 C47, fol. 376v et 363v, Vat. Lat., fol. 115r et 123r.
11 Au fol. 300v, on a pris soin de préciser en marge que rien ne manquait au texte.
12 Vat. Lat., fol. 32v-33v, 46v-47v, 48r-v.
13 Les deux textes similaires (pièces 4 et 13), largement diffusés, ont fort bien pu être copiés sur une autre compilation du même genre.
14 J. Gerson, Oeuvres complètes, P. Glorieux éd., 10 vol., Paris-Tournai, 1960-1973, t. II, no 22, p. 84-86.
15 M. Andersson-Schmitt et M. Hedlund proposent 1408 pour la lettre Gerson-d'Ailly et 1409 pour les conclusions de Bologne. Katalog, op. cit., p. 321. La position de ces dernières dans le Vat. Lat. est d'ailleurs cohérente avec une datation antérieure. L'avis de la faculté de théologie est du 20 décembre 1407. Martene et Durand, Amplissima collectio, Paris, 1733, t. VII, col. 891-898.
16 Pièce 26 (C47 fol. 346v) : Mandatum quod fecit dominus noster papa dominis cardinalibus. Pièce 18 (fol. 327r) : Bulla quam misit papa antipape... Le titre du Vat. Lat. 3477 (fol. 17v) est légèrement différent dans les termes, mais pas dans l'esprit : Littere missa per dominum nostrum antipape.
17 Le manuscrit compte au total 328 folios.
18 Rappelons que le dernier cahier est incomplètement utilisé.
19 Martene et Durand, Thesaurus Novus Anecdotorum, t. II, Paris, 1717, col.1349. Voir E. KÖNIG, {Cardinal Giordano Orsini (+1438). Ein Lebensbild aus der Zeit der grossen Konzilien und des Humanismus, Freiburg-im-Breisgau, 1906 (Studien und Darstellungen aus dem Gebiete der Geschichte, V,1), p. 10-11.
20 E. Delaruelle, E.-R. Labande, P. Ourliac, L'Église au temps du Grand Schisme et de la crise conciliaire (1378-1449), t. 1, 1962, (Histoire de fEglise depuis les origines jusqu'à nos jours, XIV,1), p. 136.
21 En particulier les Glossae. Cf. König, op. cit., p. 14 et suiv. Que le compilateur du Vat. Lat. 3477 soit Giordano Orsini est aussi l'opinion de D. Girgensohn, « Das Pisaner Konzil von 1135 in der Uberlieferung des Pisaner Konzils von 1409 », dans Festschrift fur Hermann Heimpel, Göttingen, 1972 (Veröffentlichungen des Max-Planck-Instituts für Geschichte, 36), t. 2, p. 1065-1067.
22 J. Vincke, Briefe zum Pisaner Konzil, Bonn, 1940, p. 228-229.
23 Voir F. Βαιχ, « Un prélat norbertin, Christianus Cobant », dans Analecta Praemonstratensia, t. 26,1950, p. 170-175 et A. Friederici, Des Lübecker Domkapitel im Mittelalter 1160-1400. Verfassungsrechtliche und personenstandliche Untersuchungen, Neumünster, 1988 (Quellen und Forschungen zur Geschichte Schleswig-Holsteins, 91), p. 200-201, no 69.
24 Svenskt Diplomatarium från och med år 1401 (SD), C. Silfverstolpe éd., Stockholm, 1879-1887, t. I, no 315, t. II, no 997 : Mittimus...pro negociis ad effectum sacratissime unionis ecclesie ven. et rel. virum fratrem Cristianum Cobant, canonicum Razeburgensem, nuncium et oratorem nostrum carissimum...
25 A Vadstena même, ou dans un milieu étroitement lié à ce monastère.
26 G. Petersson aurait rejoint Pise alors que Grégoire XII résidait à Sienne, c'est-à-dire entre le 19 juillet et la Toussaint 1408 (SD II, no 1086). Il est improbable, pour ne pas dire impossible, qu'il ait rencontré C. Cobant avant son départ de Suède.
27 H. Millet, « Les pères du concile de Pise (1409) : édition d'une nouvelle liste », dans Mélanges de l'École Française de Rome, t. 93,1981, p. 726.
28 Voir Y. Brilioth, Svensk kyrka, kungadöme och påvemakt 1363-1414, Uppsala, 1925, p. 220 et suiv. B. Losman, Norden och reformkonsiliema 1408-1449, Goteborg, 1970, p. 15 et suiv.
29 H. Millet, « Les Français au concile de Pise (1409) », dans Actes du 115e Congrès des Sociétés savantes, Avignon 1990 (à paraître).
30 B. Losman, op. cit., p. 15, suggère que le roi Eric fut moins insensible que sa grand-tante la reine Marguerite à la propagande des cardinaux. La présence de Cobant comme « ambassiator » confirme ce point de vue.
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