Préface
p. 5-7
Texte intégral
Le comité éditorial
1Ces deux volumes de « Mélanges » rassemblent soixante-six contributions dont une dizaine venues d'au-delà des frontières. L'empressement que mirent tant de collègues de France et d'ailleurs à répondre à l'appel lancé en 1990 témoigne du rayonnement scientifique de Marcel Pacaut. C'est aussi la preuve des nombreux liens d'amitié noués au cours d'une longue carrière.
2La partie la plus longue et la plus féconde de cette carrière s'est déroulée à Lyon : trente-trois ans sur les quarante-trois années qui séparent l'agrégation (1947) de la retraite. Après avoir assumé diverses fonctions à Rennes et à Paris, Marcel Pacaut fut en effet nommé en 1957 professeur à Lyon, qui ne comptait qu'une seule Université, comme il était alors de règle. Succédant à Jean Déniau, il retrouva les locaux du quai Claude-Bernard qui, dix-sept ans plus tôt, l'avaient accueilli comme étudiant.
3Les divers domaines de l'histoire médiévale explorés par Marcel Pacaut ont inspiré les subdivisions du présent recueil. La première partie, consacrée à la papauté et à ses relations avec le pouvoir temporel, est la plus densément jalonnée d'ouvrages qui ont fait date : Alexandre III (1956) ; La théocratie (1957), qui jouit très vite d'une réputation flatteuse, qui fut traduite en japonais dès l’année suivante, et qui parut à nouveau, refondue et enrichie, en 1989 ; L'histoire de la Papauté (1976), pour ne citer que ces trois-là...
4« Monachisme », « Structures ecclésiastiques locales », « Eglises des pays bourguignons », autant d'étiquettes sous lesquelles on pourrait ranger plusieurs livres et une dizaine d'articles, comme le rappelle la liste cijointe des travaux de Marcel Pacaut. Ajoutons simplement que l'histoire de l'Eglise médiévale dans sa totalité lui est redevable, entre autres, d'une chronique bibliographique assurée régulièrement dès 1962 dans la Revue Historique. Bilans nourris, qui demeurent d'indispensables outils de travail.
5Spécialiste parmi les plus connus de l'histoire de l'Eglise médiévale — il est depuis 1983 président de la « Commission Internationale d'Histoire Ecclésiastique Comparée » — Marcel Pacaut est sans doute un des meilleurs artisans de l'effort accompli au cours du dernier demi-siècle pour « laïciser » l'histoire religieuse. Effort qui prend une importance nouvelle au moment où l'on ressent de plus en plus la nécessité d'inclure dans les programmes d'enseignement l’apprentissage des rudiments d'une culture générale religieuse dégagée de toute préoccupation apologétique.
6Mais ce n'est pas seulement au chercheur que ces « Mélanges » veulent rendre hommage. C'est aussi à l'enseignant, à celui qui a toujours su exposer avec clarté et chaleur à des générations d'étudiants lyonnais le résultat de ses propres recherches et de celles des autres. A tous il a rendu accessible, et à beaucoup il a fait aimer ce monde médiéval qui leur paraissait si lointain et si compliqué de prime abord. C'est cette même passion d'enseigner qui a fait de lui l'auteur de manuels pour les élèves du secondaire comme pour les étudiants du supérieur (qui n'a pas utilisé le Guide de l'étudiant en histoire médiévale ou encore Les structures politiques de l'Occident médiéval ?). C'est toujours cette même passion pour l'histoire et son enseignement qui a amené Marcel Pacaut à présider de nombreuses années durant la Régionale de l'Association des Professeurs d'Histoire et Géographie. C'est encore elle, jointe à une très grande ouverture d'esprit, qui lui fit accepter la direction de l'Institut d'Etudes Politiques de Lyon, fonction qu'il assuma pendant vingt-deux ans, en même temps qu'il assurait dans cet établissement un enseignement d'histoire contemporaine.
7C'est encore à l'infatigable et toujours disponible animateur et organisateur d'entreprises collectives (dix-huit années de présidence des Cahiers d'Histoire, et tout récemment une difficile mission à la tête du C.E.R.C.O.R.), que les auteurs réunis ici tiennent à témoigner leur amitié et leur gratitude.
8Etudiants, chercheurs et collègues savent qu'ils peuvent à tout moment trouver auprès de Marcel Pacaut d'abord une écoute attentive, et ensuite des conseils qui ne seront jamais des oukases scientifiques. Tout le monde, enfin, a toujours apprécié chez lui cette convivialité chaleureuse, qu'il n'a jamais jugée incompatible avec le travail universitaire le plus sérieux.
9Que ce bouquet d'études, qui parcourent des chemins qu'il a largement contribué à ouvrir, soit donc pour Marcel Pacaut le signe tangible et la preuve qu'il a fait durant sa longue carrière du bon et bel ouvrage. Et ce n'est pas fini : la liste de ses travaux en préparation est longue ! Qu'il la nourrisse encore généreusement durant toutes ces années à venir, c'est ce qu'ont voulu lui dire ses collègues et ses amis en lui offrant ce témoignage de leur reconnaissance.
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