Le conteur d’hier et d’aujourd’hui
p. 167-177
Texte intégral
1Dans la recherche internationale portant sur les contes, la dite école de Budapest est connue depuis plusieurs décennies comme étant celle qui place au centre des recherches la personnalité du conteur. Cette idée n’est pas tout à fait nouvelle, puisque depuis les frères Grimm, d’autres chercheurs ont également étudié la personnalité du conteur et soulevé de très bonnes questions au sujet de la relation que l’individu entretient avec sa communauté. En effet, ce qui se présenterait alors comme une particularité hongroise, c’est le fait qu’en Hongrie, plusieurs générations de chercheurs élargissent de façon systématique et de plus en plus nuancée l’analyse des relations sociales – y compris les traits individuels – du conteur. Gyula Ortutay, chercheur des contes dans la période de la fin des années 1930 jusqu’en 1975, est généralement considéré comme étant le fondateur de l’école de Budapest. C’est quelque peu plus tard que Linda Dégh a commencé sa carrière à Budapest, la poursuivant, depuis les années 1960, aux États-Unis. Son ouvrage publié en 1995 à Helsinki sous le titre Narratives in Society : A Performer-Centered Study of Narration constitue la synthèse de plusieurs décennies de recherches, dont l’introduction traite de ce que l’approche de Gyula Ortutay et de l’école de Budapest représente par rapport aux autres courants connus au niveau international1.
2Parmi les fondateurs et représentants – Linda Dégh qui est la plus connue au monde – de cette école, a poursuivi, dès les années 1940, l’objectif déjà formulé auparavant de recueillir le répertoire d’un seul conteur2. Elle a avancé son approche, ses idées et ses conceptions dans plusieurs études, ou recueils d’études, dont quelques-unes sont éditées en langue étrangère3. La possibilité de revisiter, après plusieurs décennies, le village qui lui avait fourni le terrain pour ses collectes dans les années 1940 (le village de Kakasd) a sans doute contribué à une réflexion réorientée sur ses conceptions. Par ailleurs, il est à noter ici qu’elle a rédigé, entre autres, les articles « Biologie des Erzahlguts » (1977), « Erzählen » et « Erzähler » (1982) pour la collection « Enzyklopedie des Märchens », éditée par un groupe notable d’auteurs internationaux4.
3Ce qui suit est une synthèse, élaborée d’après les travaux de Linda Dégh, des caractéristiques méthodiques des recherches effectuées par l’école de Budapest, appliquées également de nos jours non seulement à l’étude des contes, mais aussi à celles visant d’autres domaines du folklore (par exemple, poésie, musique ou danse populaires).
- Le conte, en tant que fait folklorique créé par l’individu (folklore fact) constitue, outre le contrôle de la communauté (preventiv censorship), une variante particulière (parole) du corpus international de contes (langue).
- La variante du conte témoigne du talent créatif (artistique) du conteur.
- La collecte du répertoire complet du conteur se prête à la découverte du talent créatif.
- La biographie du conteur, récitée par lui-même, contribue à connaître sa personnalité.
- Le conte permet une analyse de la vision que le conteur et sa communauté ont du monde.
- La relation du conteur et de sa communauté d’accueil met en évidence l’imagination du conteur et la réalité sociale.
- Les représentants de l’école de Budapest orientée vers la recherche de la personnalité étudient également le rôle que les contes – ou, plus tard, les autres genres du récit – jouent dans la vie d’une communauté donnée.
- Dans un tel contexte, l’étude du processus et des techniques de transmission apparaît comme une question primordiale.
4Dans sa dernière synthèse, contrairement à sa conception antérieure sur la solidité de la tradition orale, partagée également par Walter Anderson, Linda Dégh souligne le fait qu’un même conte n’est pas récité qu’une seule fois et devant un seul public, mais plusieurs fois et dans la présence de plusieurs personnes. La transmission du conte requiert des auditeurs qui assurent que le conte reste vivant et qui soient capables de le mémoriser et, si l’occasion se présente, de le réciter. C’est ce que Linda Dégh appelle multi conduit system of folklore communication in society.
Le conteur et son environnement
5En Hongrie, les débuts de la collecte et de la recherche des contes datent de la fin du XVIIIe siècle. Il est bienheureux que nous puissions non seulement lire des contes notés à cette époque, mais aussi trouver des données relatives aux circonstances dans lesquelles les contes ont été récités. Dans l’un des drames du poète Mihály Csokonai Vitéz, dans Tempefói, c’est Szuszmir, le chauffeur de poêle tzigane, qui récite le conte dans un langage soutenu. Autres personnages de la pièce, les deux sœurs commentent le texte, et le Tzigane réplique aux commentaires. L’une des filles cherche à ridiculiser le conte en employant un style affecté, tandis que l'autre l’accepte, voire l’admire. La pièce correspond à une situation réelle : elle représente la question de savoir par qui et comment étaient récités les contes à la fin du XVIIIe siècle. Le comportement des deux sœurs reflète les deux types d’approche concernant les contes populaires (la poésie populaire) qui prédominaient au siècle des Lumières. De même, le style reproduit fidèlement la manière réelle de raconter les fables à l’époque.
6Une autre donnée relative aux circonstances dans lesquelles les contes ont été récités nous parvient du début du XIXe siècle, des années 1810. Des témoignages d’étudiants évoquent un certain Hicsi, gardien de l’internat calviniste dans la commune transylvaine de Székelyudvarhely, qui exerçait aussi le métier de savetier et qui racontait des fables aux étudiants pour les divertir. Cette information renvoie à la personne du conteur et à son statut social.
7Au début du XIXe siècle, les publications de contes n’ont guère indiqué d’où et de qui provenaient les textes. Toujours est-il que László et Juliska Arany, les enfants du poète hongrois éminent du XIXe siècle, János Arany, ont collecté, en 1852, des textes de contes dans une petite ville précise, à Nagykórös. Les textes représentent la façon réelle dont les contes avaient été récités et témoignent d’un style homogène5. Il est intéressant de relever qu’en Hongrie, le phénomène de surnommer les conteurs s’est répandu relativement tôt, dès le milieu du XIXe siècle. Il s’agissait parfois de sobriquets associés aux contes : ainsi par exemple, dans le recueil de Jânos Kriza, intitulé Vadrózsák (Églantines), le conteur est connu par le surnom Fa Miska (Michel Bois).
8Au tournant du XIXe siècle, Lajos Kálmány a publié les contes qu’il avait recueillis dans une région donnée, celle de Szeged. Il a été novateur en n’intégrant dans l’un des tomes de la collection que les fables provenant d’un même conteur, Mihály Borbély, domestique originaire du village de Egyházaskér, situé dans le département transylvain de Torontál6. Ce choix permet de considérer Kálmány comme le précurseur de l’école qui oriente ses recherches vers la personnalité. Il est important de voir, au regard de la biographie du conte, qu’il était possible de continuer à recueillir les fables au sein de la famille du conteur et de publier ainsi en un volume, par exemple, les contes de Mihály Borbély, de sa fille et de sa petite fille7. Or, Kálmány n’était pas le seul à afficher de telles aspirations au tournant du XIXe siècle : en 1906, Reinhold Bünker a publié, dans le dialecte allemand propre à la ville de Sopron, un recueil des contes de Tobias Kern, employé d’un musée et balayeur de rues, comprenant également des textes courts à caractère érotique8. Les recherches du XXe siècle tiennent de plus en plus à documenter aussi la commune d’origine du conteur et les sources possibles de la connaissance relative aux contes. Étant lui-même un conteur à l’origine, János Berze Nagy collectera plus tard des contes en sa qualité de professeur. Il enregistre systématiquement pour chaque conteur le niveau et la durée de ses études, ainsi que le fait d’avoir quitté ou non son village – c’est-à-dire toutes les circonstances culturelles-intellectuelles qui déterminent l’activité de réciter des contes9. Le fait que quatre des contes recueillis par János Berze Nagy aient déjà figuré chez Grimm et été récités par une domestique illettrée, renvoie à la complexité de la transmission10.
9Comme nous l’avons déjà mentionné, l’apparition sur scène de Gyula Ortutay dans les années 1930 a ouvert un nouveau chapitre dans l’histoire des recherches relatives aux contes. Sa monographie publiée en 1940 sous le titre Fedics Mihály meséi (Les contes de Mihály Fedics) fournit une synthèse qui présente le conteur et sa communauté d’accueil en tenant compte des aspects sociaux et psychologiques de la création. Ortutay invite Fedics à raconter sa vie tel qu’il raconte les fables. Si l’environnement de la collecte est réel, la situation du récit ne l’est finalement pas11.
10Dans les décennies suivantes, la collecte de contes insistant sur la personnalité du conteur se poursuivait, le nombre de volumes publiés en constituant la preuve. En outre des conteurs paysans, des anciens domestiques travaillant dans les seigneuries, des Sicules et des Tchango immigrés en Hongrie ont également apporté leur part aux recueils. Ainsi par exemple, les fables du conteur mi-tzigane Lajos Ámi ont été répertoriés en langue hongroise dans les années 1960. Composé d’environ 200 contes, ce répertoir est d’une richesse sans pareil même à l’échelon international, son langage étant aussi le plus riche parmi les conteurs hongrois. Il est à noter que les contes de Hongrie récités en langue étrangère ont également été recueillis et publiés. Tziganes contant en hongrois – tels que par exemple Mihály Fedics – aussi bien que conteurs bilingues tziganes-hongrois méritent une attention particulière, puisque le récit en langue tzigane reste toujours vivant12.
11Par ce qui vient d’être exposé, nous avons cherché à présenter les données qui renvoient, dès le XVIIIe siècle, à l’activité de réciter des contes hongrois et à la personnalité du conteur.
Les techniques de la collecte de contes
12Il convient de traiter cet aspect afin d’esquisser l’évolution des circonstances dans lesquelles les contes ont été récités, ainsi que des techniques d’enregistrement. A ce sujet, peu d’informations nous parviennent du XIXe siècle, et seulement de façon indirecte. Plus tard, les données et les enregistrements sont beaucoup plus précis et véridiques, prenant en considération plusieurs aspects. On peut supposer qu’au XIXe et au début du XX siècles, les contes aient été notés d’après les souvenirs du chercheur qui les a recueillis. De plus, il n’est pas à exclure qu’un travail de stylisation et de remaniement textuel ait été parfois effectué. Certes, les ethnographes hongrois ont commencé tôt à se servir, pour les recherches folkloriques, des innovations technologiques, car Béla Vikár, notant d’abord les textes folkloriques à l’aide de la sténographie, s’est mis à utiliser le phonographe dès 1895. Cependant, cette technique ne convenait pas à la collecte des contes, un cylindre n’étant apte à enregistrer que trois minutes de texte au plus. Par conséquent, Gyula Ortutay a invité Fedics à lui dicter les contes. Ce n’est qu’en 1938 que le texte intégral d’un de ses contes a été enregistré sur un disque de gramophone. Jusqu’à l’apparition du magnétophone dans les années 1960, les textes ont été sténographiés, généralement sur le lieu d’origine, dans le village du conteur. Il est intéressant de relever qu’il n’existe que très peu d’enregistrements audiovisuels du conteur en train de réciter le conte, encore que ce type d’enregistrement tende à proliférer ces temps-ci13.
La biologie du conte
13L’interprétation des traits typiques des conteurs du XIXe et du XXe siècles nous amène aux constatations suivantes :
- L’environnement réel de l’activité de réciter des contes est le village traditionnel. Bien évidemment, ceci n’exclut pas l’éventualité que les contes soient parfois récités, de façon organisée, en dehors de ces cadres : dans les internats, les casernes etc.
- Si les chercheurs n’ont pas trouvé de conteurs initialement « professionnels », il n’est pas moins vrai que dans la communauté villageoise, non seulement le récit, mais aussi le conteur ont eu leur propre place.
- Au regard de leurs origines, les conteurs étaient, la plupart du temps, issus des couches plus pauvres de la paysannerie.
- Il est difficile d’établir des catégories relatives aux événements à propos desquels des contes ont été récités : c’était souvent lors des festins ou des travaux effectués en commun, mais le fait même de réciter des contes pouvait servir d’occasion pour réunir les villageois.
- Parmi les conteurs personnellement connus, le nombre des hommes est plus élevé que celui des femmes, encore que le choix des chercheurs ait put avoir une influence.
- L’éducation et le niveau culturel des conteurs révèlent de grandes différences. Certains sont illetrés, d’autres lisent beaucoup. La bonne mémoire est une caractéristique généralement présente chez les conteurs.
- Les conteurs peuvent être aussi bien croyants qu’athées.
- La grande majorité des conteurs disposent de bonnes capacités intellectuelles, sont intelligents, agiles et souvent polyvalents.
- En général, les conteurs connaissent beaucoup de contes et s’appliquent à enrichir davantage leur répertoire. Tout en respectant les structures traditionnelles des fables, les plus doués cherchent aussi à innover.
- Le conteur s’adapte à son public et aux circonstances déterminant sa façon de réciter. Ainsi, il conte différemment aux enfants, aux hommes, au chercheur prenant des notes en sténographie ou encore différemment à celui qui l’enregistre sur magnétophone.
- Le style des contes peut aussi varier considérablement : certains conteurs soignent leur style et composent leurs histoires, tandis que d’autres emploient un langage moins soutenu et ne suivent qu’une structure moins élaborée.
Réciter les contes aujourd’hui
14Si l’on ne peut pas affirmer que l’activité de réciter des contes reste toujours vivante dans les villages hongrois, il n’est pas plus vrai de dire qu’elle a définitivement disparu. Cette constatation implique qu’il existe toujours des conteurs qui content encore dans le milieu originaire, le village. En vue de sauvegarder le folklore, cette activité a également bénéficié de soutiens et de cadres organisés dans les décennies précédentes. Aujourd’hui, elle est représentée par plusieurs types de conteurs.
15L’un des cas typiques est celui où le conteur, élevé et éduqué dans la communauté traditionnelle où il exerçait son activité de conteur, se retrouve dans un milieu différent, où l’audience, elle aussi, diffère fondamentalement de celle qu’il avait connue dans son village. Le conteur transylvain Mihály Kurcsi (1897-1976) qui, à l’origine, contait dans les montagnes pour les bûcherons, puis, à la fin de sa vie, visitait les écoles en tant que conteur voyageur, en constitue un exemple. Une autre conteuse transylvaine, madame Fábián contait pour les enfants à l’école maternelle de la commune de Hidas.
16La conscience et la propre estime des conteurs vivant dans le milieu traditionnel, mais capables de le quitter, sont considérablement plus grandes que celles des générations précédentes. Nous avons connaissance de plusieurs conteurs cherchant à faire reconnaître leur performance artistique : ils participent à des concours, gagnent des prix etc. D’autres notent, eux-mêmes, les contes, histoires, chants populaires ou locutions qu’ils connaissent (par exemple Antal Gáspár Simon, 1895-1978). Au concours des ethnographes bénévoles qui collectent des contes figurent également des artistes populaires avec le corpus folklorique de leur village natal.
17Au regard du genre, les contes d’aujourd’hui, tels ceux provenant de la commune yougoslave de Ludas, présentent certaines variations. Il s’agit d’une moindre demande en fables de type d’enchantement et d’une préférence pour les apologues, légendes religieuses, fables express et contes érotiques plus connus14. Certaines observations ethnographiques révèlent que dans un village donné – toujours à Ludas –, les anciennes générations de conteurs étaient plutôt composées d’hommes, alors que dans les plus récentes, le nombre de femmes a tendance à augmenter.
18Récemment, les concours de conteurs, organisés dans des cadres locaux, ont contribué à ressusciter et à sauvegarder la tradition de réciter des contes15. Les chercheurs en ethnographie ou les enseignants instruits par les chercheurs du folklore étant majoritairement ceux qui organisent de tels concours et préparent les conteurs participants, ces derniers affichent de plus en plus manifestement une tendance à réciter un conte qu’ils ont appris dans leur propre village et, dans la mesure du possible, d’un véritable conteur et non pas un conte provenant d’une autre région ou publié dans un livre.
19Il existe aujourd’hui une autre façon de réciter des contes, représentée par les conteurs qui n’ont jamais exercé cette activité dans un milieu originaire, à savoir un village, mais qui récitent des anciens contes, connus dans une région donnée, dans des cadres organisés, des bibliothèques, des écoles etc. (c’est le cas par exemple de Rozália Koka).
20Enfin, il convient de mentionner également ce type de conteur pour lequel réciter des contes dans le milieu d’origine ne constitue pas une expérience personnelle. Ces conteurs apprennent les textes publiés dans des livres, et les récitent ensuite soit tel qu’ils y figurent, soit en y apportant des modifications selon les talents de chacun.
21Comme nous pouvons le constater, la construction et la sauvegarde de la tradition de réciter des contes peuvent prendre diverses formes. Afin d’en illustrer les variations, il convient d’évoquer les données issues d’une enquête réalisée récemment en Voïvodine16 pour l’Atlas ethnographique. Dans les années 1950, dans nombre de villages, les contes ont été récités :
- en effectuant les travaux, tels que le traitement des feuilles de tabac ; le binage, la récolte, l’engrangement ou l’égrenage du maïs ; l’accolage ou le binage des vignes ; la récolte des pommes de terre ; l’ébarbage des plumes ; la garde d’oies ; le filage ; la broderie ;
- en attendant chez un artisan : barbier, forgeron, tailleur, charron ;
- en prenant des pauses au travail ;
- des festins organisés à la fin de la saignée du cochon ;
- des fêtes, divertissements ;
- des occasions spéciales : anniversaire, en gardant les filles au bal ;
- au service militaire ;
- famille, pour divertir les enfants ;
- la veillée des morts.
22Toutes ces occasions ont considérablement changé, sinon disparu jusque dans les années 1970. Par conséquent, on peut dire que le fait de réciter des contes devant un public adulte passe désormais pour une exception. Or, cette activité reste relativement vivante en famille, en particulier lorsqu’il s’agit de divertir les enfants. Les événements organisés dans le but de réciter des contes viennent encore élargir ce cercle.
23L’interaction fertile qui existait encore il y a quelques décennies entre le conteur et son public ne fonctionne plus aujourd’hui, si ce n’est occasionnellement, dans des territoires périphériques ou des situations exceptionnelles. S’il est vrai que la répétition ou la reconstitution des anciens contes aide à maintenir l’activité de conteur, il est tout aussi vrai qu’elles « fixent » la vie du conte à l’instar d’une image photographique. L’activité de réciter peut subsister dans d’autres genres littéraires. Cette technique où le conteur compose, lui-même, un « conte populaire » à partir d’éléments traditionnels, qu’il récitera ensuite devant un public urbain en employant un dialecte inventé, contribue à la construction, mais encore plus à la falsification du patrimoine folklorique17.
Bibliographie
Bibliographie
DÉGH L., (1975) : Folktales of Hungary, Chicago.
DEGH L., (1989) : Folktales and Society. Story-Telling in a Hungarian Peasant Community, Bloomington, Indianapolis.
ORTUTAY G., (1972) : Hungarian Folklore. Essays, Budapest.
VOIGT V., (1995) : (Éd.) Folk Narrative and Cultural Identity, T. 2, Budapest, Artes Populares, p.p. 16-17.
VOIGT V., (1984) : « The text of the folktale and its semantics », in : Calame-Griaule, Geneviève, Görög-Karády, Veronika (Éd.), Le conte pourquoi ? Comment ?, Paris, p.p. 169-186.
VOIGT V., (1999) : « Folktale or Tale of the Folk », in : Voigt Vilmos, Suggestions. Towards a Theory of Folklore, Budapest, p.p. 107-113.
Notes de bas de page
1 Dégh Linda, « What can Gyula Ortutay and the Budapest School offer to contemporary students of narrative ? », Introduction in : Narratives in Society : A Performer-Centered Study of Narration, Helsinki, 1995, p.p. 7-29.
2 Voir entre autres : Ortutay Gyula, Fedics Mihály meséi [Les contes de Mihály Fedics], Budapest, 1940 ; Dégh Linda, Pandur Péter meséi [Les contes de Péter Pandur], Budapest, 1943.
3 Dégh Linda, Erzähler und Erzählgemeinschaft dargestellt an der ungarischen Volksüberlieferung, Berlin et Folk Tales and Society. Story Telling in a Hungarian Peasant Community, 1169-1989, Bloomington.
4 Enzyklopedie des Marchais, Berlin, 1972, 1982.
5 János Arany a stylisé les textes recueillis, publiés sous le titre de Eredeti magyar népmesék | Contes hongrois originales], Pest, 1862. Aussi, László Arany excellait-il dans les recherches en matière de contes : son aperçu des différents genres de contes était conforme au niveau requis à cette époque. Il était le premier à introduire dans les recherches hongroises la méthode de la philologie des contes.
6 Kálmány Lajos, Hagyományok [Traditions], T. 2, Szeged, 1914.
7 Pingált szobák [Chambres décorées], Budapest, 1960.
8 Bünker, Reinhold, Märchen und Sagen, Budapest, 1906.
9 Berze Nagy János-Katona Lajos, Népmesék Heves és Jász-Nagykun-Szolnok megyéból [Contes populaires des départements de Heves et de Jász-Nagykun-Szolnok], Budapest, 1907. Par ailleurs, János Berze Nagy a également élaboré un catalogue de contes.
10 Les contes et légendes des frères Grimm n’ont été publiés en hongrois qu’en 1860. Il est encore à noter que les textes des contes Grimm ne figuraient pas dans les littératures de colportage hongroises non plus.
11 Un autre volume des contes de Mihály Fedics a été publié : Bátorligeti mesék. Jézus Krisztus urunk jelenése Fedics Mihály elmondásában [Contes de Bátorliget. Apparition de Notre Seigneur Jésus-Christ récitée par Mihály Fedics],
12 Les cadres de la présente étude ne permettent pas d’énumérer tous les volumes publiant les répertoires des conteurs. Nous n’en citons que les principaux ouvrages : la série Magyar Népköltési Gyújtemény [Anthologie de poésie populaire hongroise], T. I-XIV., créée à la fin du XIXe siècle, ainsi que la collection Új Magyar Népköltési Gyújtemény [Nouvelle anthologie de poésie populaire hongroise], T. I-XXV., créée au XXe siècle et toujours en édition. Pour une synthèse voir : Voigt Vilmos, « Mese », in : Voigt Vilmos (Éd.), A magyar folklór [Le folklore hongrois], Budapest, 1998, p.p. 221-280.
13 La filmothèque du Musée d’Ethnographie de Budapest ne compte qu’un seul film en cette matière, celui réalisé sur le conteur János Tombácz.
14 Une analyse comparative des contes d’aujourd’hui serait nécessaire pour pouvoir vérifier la nature locale ou générale de cette tendance.
15 Nous avons connaissance de concours de conteurs ayant lieu en Voïvodine pour les Hongrois de Serbie (Concours « Lajos Kálmány »). L’Association des Sicules de Bucovine organise également des concours pour ses membres. Chaque année depuis douze ans, les futurs instituteurs d’école maternelle et primaire participent au Concours de conteurs « Elek Benedek » à l’École Supérieure de Pédagogie de Zsámbék (Elek Benedek fut un écrivain-mythographe de grande renommée au tournant du XIXe siècle). En 1992, la Radio et la Télévision hongroises ont organisé un long concours de conteurs, englobant l’ensemble de la Hongrie et constitué de plusieurs étapes de sélection. Dans les cadres de ce concours, nombre de manifestations ont eu lieu à Budapest et dans les villes de province. Un « théâtre de fables » fonctionne dans la ville slovaque de Roznava (Rozsnyó). Enfin, en 2002, le IVe Concours de conteurs palóc [groupe ethnique au Nord de la Hongriel aura lieu dans la ville de Balassagyarmat.
16 Ancien territoire de la Hongrie situé au Sud, entre le Danube et la Tisza, cette région appartient aujourd’hui à la Serbie.
17 András Berecz, un électricien urbain a fait une brillante carrière de conteur. Il a été l’objet d'une distinction nationale pour son activité. Le fait qu’il ait récité un conte inventé par lui-même lors du programme solennel organisé à l’occasion de la « Journée de la Culture Hongroise » est à cet égard éloquent.
Auteur
Professeur à l’Université Eötvös Loránd (Budapest, Hongrie).
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