Autour de Mobile (1962) : le passage du roman à la poésie chez Michel Butor
p. 189-205
Extrait
1Lorsque Mobile paraît en 1962, il est particulièrement mal reçu de la critique, qui il est vrai s’était déjà déchaînée sur La Modification (1957), qui connut par la suite le succès que l’on sait, et le tout récent Degrés (1960), dont l’entreprise est liée à celle de Mobile. Dans une lettre à Georges Perros, écrite pendant la composition de Mobile, Butor, prévoyant une réception difficile, prophétise : « C’est un livre qui déroutera encore bien plus les gens que Degrés1. »
2Lorsqu’on lit aujourd’hui Degrés, qui est le dernier « roman » de Butor, on ne peut qu’être étonné par le tapage fait à l’époque. Oui, c’est un livre très construit, mais pour le lecteur du xxie siècle, c’est sans doute surtout un témoignage très dépaysant sur un lycée parisien des années 1950, dont les programmes (Saint-Simon, Dante, Shakespeare…) ne détonneraient pas à l’heure actuelle à l’université. Le lien entre Degrés et Mobile se fait par la construction en fils entrecroisés, et aussi thématiquement p
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Les écritures de la douleur dans l’épistolaire de l’Antiquité à nos jours
Patrick Laurence et François Guillaumont (dir.)
2010