La traduction espagnole de Juan de Aguilar Villaquirán dans son contexte de versions du corpus Lucianeum : Las Obras de Luciano Samosatense, orador y filósofo excelente1
p. 297-311
Texte intégral
1Lucien de samosate, méprisé de son vivant par les Gentils et les Chrétiens, est pratiquement ignoré deux siècles et demi durant après sa mort. Philostrate ne l’inclut pas dans ses Vies des Sophistes, puisqu’il le considère comme un apostat de la sophistique et Lactance, Isidore de Péluse ainsi que le païen Eunape ne le citent que brièvement et laconiquement dans leurs ouvrages respectifs2 ; il faut néanmoins souligner l’estime qu’ont eu pour son œuvre aussi bien saint Jean Chrysostome que Grégoire de Nazianze, ainsi que Libanios et même l’empereur Julien.
2À Byzance, le sophiste est un des auteurs les plus lus, édités et imités comme le prouve le grand nombre de manuscrits de son œuvre diverse, tous rédigés et glosés par les maîtres byzantins, attirés par la pureté de son style attique et son habileté à amuser. Lucien de Samosate est redécouvert par la Renaissance byzantine : au IXe siècle, le patriarche Photius y fait référence dans son chef-d’œuvre Myriobiblos ou Bibliotheca3, en lui dédiant des commentaires compréhensifs et libres des préjugés du passé. Après Photius, vient son disciple Aréthas, archevêque de Césarée en Cappadoce, avec une vision moins bienveillante que celle de son maître. Vers la seconde moitié du Xe siècle apparaît le Suda Lexicon4 dont l’entrée sur Lucien, amplement inspirée des commentaires d’Aréthas, est la condamnation la plus significative de Lucien en tant que « blasphémateur et athée ». Ce jugement du Suda Lexicon est très répandu à la Renaissance et utilisé par les détracteurs du sophiste5. Au cours des siècles suivants, les XIe et XIIe, de nombreux écrivains byzantins l’étudient attentivement et même l’imitent. Nous pouvons citer Michel Psellos, Jean Tzétzès, Nicéphore Grégoras, Manuel Filís ou Théodore Prodrome.
3L’histoire de l’hellénisme italien et de la profonde influence de Lucien sur l’Occident commence en 1397 avec la présence du professeur Manuel Chrysoloras à l’université de Florence, comme titulaire de la chaire de grec. Chrysoloras va former la première génération d’hellénistes italiens, tels que Guarino Veronese, Leonardo Bruni Aretino, Ambrogio Traversari ou Poggio Bracciolini, entre autres. Lui succède un vaste groupe d’illustres philosophes byzantins, tels que Bessarion, Pléthon Gemistos, Théodore de Gaza ou Jean Lascaris qui, à leur tour, transmettent l’importance de l’œuvre de Lucien de Samosate dans les lettres byzantines aux hellénistes italiens du Quattrocento. En Italie, professeurs et étudiants reçoivent avec grand intérêt les propositions des maîtres byzantins, tant et si bien que Lucien est lu, qu’une partie de son œuvre est traduite en latin et que de célèbres humanistes comme Lapo da Castiglionchio, Giovanni Aurispa, Guarino Veronese, Maffeo Vegio ou Leon Battista Alberti l’imitent. Suite à cet énorme intérêt, en 1496 est publiée à Florence l’editio princeps des dialogues de Lucien, préparée par le grand helléniste Jean Lascaris6.
4Ayant « sauvé » Lucien en étudiant son œuvre, en transcrivant des manuscrits, en faisant des commentaires et en écrivant des imitations, l’Orient byzantin le transmet à l’Occident humaniste. Avec ses pensées peu conventionnelles pour la société traditionnelle qui le reçoit et son esprit critique, Lucien contribue à la naissance de nouvelles idées et l’Europe latine l’accueille comme un des auteurs qui expriment le mieux son inspiration humaniste7. De grands humanistes tels qu’Érasme de Rotterdam et Thomas More traduisent en latin une partie de son œuvre et leurs versions sont amplement diffusées en Europe. Les Luciani Dialogi (Paris, 1506) constituent au début du siècle la plus importante collection de traductions lucianesques et un modèle élégant pour l’enseignement du latin8.
5Grâce à l’effort combiné des hellénistes italiens du Quattrocento et du Cinquecento et des humanistes européens, au milieu du XVIe siècle, il est possible de lire en latin pratiquement tout le corpus Lucianeum9. Dans ce même siècle commencent également à apparaître les premières traductions lucianesques en langues vulgaires comme l’italien, l’allemand, l’anglais, le français et l’espagnol. Un exemple remarquable est la traduction italienne de Niccolò da Lonigo intitulée I dilettevoli dialogi, le vere narrationi, le facete epistole di Luciano philosopho (Venise, 1525 et rééditions). Cet ouvrage est lu en Espagne bien après le début du XVIIIe siècle10.
6Dans la péninsule ibérique, il faut attendre le XVe siècle pour qu’apparaissent les premières références à Lucien. Les deux premières traductions espagnoles d’un ouvrage de Lucien appartiennent à un des Dialogi Mortuorum, notamment au dialogue XII, et ont été réalisées à partir de la traduction latine de Giovanni Aurispa faite en Italie11. Ce court débat entre Alexandre, Hannibal et Scipion est la première traduction lucianesque qui suit la voie herméneutique d’un original grec à une version latine modifiée puis à une version en espagnol12. Vasco Ramírez de Guzmán est probablement le premier à avoir traduit le Dialogus Mortuorum XII en espagnol, comme il le signale dans le prologue de son Vademecum13. La seconde traduction en espagnol est réalisée par Martín de Ávila14.
7Aux XVIe et XVIIe siècles, l’œuvre de Lucien de Samosate intéresse plusieurs hellénistes espagnols qui en traduisent une partie en latin et en espagnol. La présence de Lucien dans les lettres espagnoles du siècle d’or est conditionnée par le rayonnement et la décadence des études helléniques en Espagne.
8Malgré les difficultés d’ordre politique, économique et religieux, au XVIe siècle, ces études jouissent d’un certain prestige dans les universités de la péninsule. Les humanistes estiment que l’apprentissage du grec classique est indispensable pour maîtriser les disciplines supérieures. Parmi les auteurs grecs et latins traduits en Espagne au cours du XVIe siècle, Lucien est un des plus sollicités, ainsi qu’un des plus étudiés ; il est aussi le plus traduit parmi les auteurs comiques et satiriques15. Son style attique, clair et précis, est utilisé comme modèle dans les écoles humanistes espagnoles (au même titre que dans les écoles européennes) et certains de ses ouvrages intègrent avec succès les rationes studiorum16.
9Au début du XVIIe siècle, le grec est fortement discrédité parmi la population et, au niveau universitaire, il n’est enseigné pendant tout le siècle que dans trois universités (Salamanque, Alcalá et Valence) ainsi qu’au Collège impérial de Madrid, alors qu’au XVIe siècle le grec était même enseigné dans des universités de deuxième rang. Cette décadence s’explique en partie par le manque d’intérêt des rois autrichiens et de leurs ministres pour les valeurs culturelles, par l’effondrement des universités dont les liens avec leurs voisines au-delà des Pyrénées avaient été coupés et par la perte de prestige du grec pour des raisons sociales et à l’origine religieuses17.
10Pendant ces deux siècles, loin de ce qui se passe en Espagne, en Europe paraissent plusieurs éditions des Opera omnia de Lucien qui, ajoutées aux traductions individuelles de grands hellénistes, prouvent l’intérêt constant des humanistes européens pour l’œuvre du grand sophiste.
11En 1538 sont publiées à Frankfort les Opera omnia de Lucien préparées par Jacobus Moltzer alias Micyllus, célèbre helléniste allemand. Très vite elles deviennent le modèle pour les traductions latines de Lucien. Les Opera omnia de Micyllus ont été amplement diffusées dans la péninsule ibérique et ont constitué la base, dans la majorité des cas, des traductions espagnoles du siècle d’or18.
12En 1563, sous la direction de Gilbert Cousin dit Cognatus et Johannes Sambucus, sont éditées à Paris les Opera de Lucien. Cette édition en latin est peut-être la plus importante pour le siècle d’or espagnol après celle de Micyllus.
13En 1615, l’helléniste français Johannes Bourdelotius publie à Paris ses Luciani Opera omnia. Par sa rigueur philologique, cette collection s’est imposée comme une sorte de princeps pour les chercheurs qui ont suivi19.
14En 1619, Johannes Benedictus édite à Saumur ses Opera de Lucien qui furent rééditées à plusieurs reprises tout au long du XVIIe siècle. Benedictus est en désaccord avec les traductions antérieures et lorsque les Opera de 1619 sont de nouveau publiées dans une édition élargie à Amsterdam en 1687, le seul commentateur ancien qui y est cité est Bourdelotius20.
15Le groupe restreint de onze (à l’époque) hellénistes et latinistes du siècle d’or, qui se charge de traduire une partie de l’œuvre de Lucien, se penche sur des ouvrages à haute tendance moralisante (dans les traductions espagnoles prévaut l’image du sophiste en tant que philosophe moral qui découle de la vision qu’avaient de lui les humanistes italiens du XVe siècle, vision dérivée à son tour de celle qui régnait à Byzance21), comportant une critique négative de la philosophie et de la religion païenne des Grecs, ainsi que sur des ouvrages romanesques et amusants.
16La première traduction de Lucien réalisée par un helléniste de la Péninsule, en passant directement de l’original grec au latin, est celle du docteur Andres Laguna (1494-1560). Grand connaisseur des langues classiques, le docteur Laguna choisit deux parodies médicales pour sa traduction vivace et élégante : Ocype et La Tragopodagra. Ces deux opuscules furent édités plusieurs fois (en 1538, 1551 et 1552), sous la forme d’appendice dans des ouvrages d’une plus grande envergure. Cette traduction est d’abord publiée à Alcalá sous le titre Luciani dialogus tragopodagra nominatus, comme appendice de l’Aristotelis de mundo seu de Cosmographia, liber unus (Alcalá, Juan de Brocar, 153822) et plus tard à Rome avec le titre De Articulari Morbo Commentarius (Roma, Excusum apud Valerium et Aloysium Doricos, fratres Brixienses, 155123).
17La traduction du De Dea Syria (opuscule dont l’attribution à Lucien est incertaine) est l’œuvre de l’humaniste portugais Jorge Coelho24 et elle est publiée en 1540 dans l’ouvrage Georgii Coelii Lusitani, De patientia christiana, liber unus (s.l., Ludovico Rodríguez25).
18Vers la moitié du XVIe siècle, en 1544, paraît la première traduction lucianesque du siècle d’or en langue vernaculaire (du latin ou peut-être du grec à l’espagnol), faite par Juan de Jarava. Il s’agit de la traduction du dialogue Icaroménippe (Icaro Menippo o Menippo el Bolador). Cette version en langue espagnole est insérée dans un ouvrage qui fut édité deux fois de façon presque successive. La première édition est publiée en 1544, hors de l’Espagne, à Louvain où Jarava vécu quelques années, avec le titre Problemas o preguntas problemáticas, ansi de amor como naturales, y açerca del uino : bueltas nueuamente del latin en lengua castellana y copiladas de muchos y graves autores por el Maestro Juan de Jarava Medico, y un dialogo de Luciano que se dize Icaro Menippo o Menippo el Bolador. Más un diálogo del viejo y del mancebo, que disputan del amor, y un colloquio de la Mosca y de la Hormiga26 ; la seconde, en 1546, avec le même titre, à Alcalá, par Juan de Brocar27.
19Deux ans après l’édition d’Alcalá de Jarava, en 1548, paraît à Medina del Campo une traduction du latin à l’espagnol du dialogue Toxaris, faite par le Frère Angel Cornejo, moine de l’ordre cistercien. Ce texte est édité avec la traduction du De Amicitia de Cicéron. Ensemble, ils forment un ouvrage intitulé Libro llamado Arte de Amistad, con maravillosos exreptos, agora nuevamente recopilado y con mucha diligencia traducido en nuestro vulgar castellano. Por fray Ángel Cornejo, Monje de la Orden de Cistel [sic] (Medina del Campo, Pedro de Castro28).
20Toujours en dehors de l’Espagne (à Lyon et à Strasbourg29) sont éditées deux nouvelles traductions lucianesques, directement du grec à l’espagnol, et réalisées par le théologien et humaniste Francisco de Enzinas (1520-155230). Il s’agit des Diálogos de Luciano, no menos ingeniosos que provechosos, traduzidos de griego en lengua castellana (Lyon, Sebastián Grypho, 155031) et de l’Historia verdadera de Luciano, traducida del griego en lengua castellana (Argentina, Agustín Frisio, 155132). Les cinq dialogues traduits par Enzinas sont Toxaris (Diálogo de Amicitia), Charon, Le coq, Ménippe dans l’abîme et Ménippe au-dessus des nuages.
21Quelques années après la traduction d’Aguilar Villaquirán, précisément en 1621, est éditée à Madrid la traduction du latin à l’espagnol de huit dialogues de Lucien traduits par Don Francisco Herrera Maldonado, chanoine de la Santa Iglesia Real de Arbas de León : Luciano español, diálogos morales, útiles por sus documentos (Madrid, Viuda de Cosme Delgado33). Les « dialogues moraux » traduits par Herrera Maldonado sont Le cynique, Le coq, Philopseudès, Caron, Icaroménippe, Toxaris, La Vertu déesse (La Virtud diosa) [sic]34 et Hercules Ménippe.
22Les deux dernières traductions lucianesques imprimées connues à ce jour sont de Sancho Brabo de Lagunas et ont pour titre Discurso de Luciano, que no deve darse credito facilmente a la murmuración (Lisboa, Pedro Craesbeeck, 162635), « traducido de Griego en vulgar » selon la couverture, et Almoneda de vidas (Madrid, Francisco Martínez, 163436).
23Viennent ensuite les travaux manuscrits de Tomas de Carlebal et de Francisco de la Reguera, qui datent respectivement de la seconde moitié et de la fin du XVIIe siècle37. Le titre de la traduction du latin à l’espagnol de Tomas de Carlebal est Oracion de Luciano Samosatense, traducida del griego en latín por un erudito de ambas lenguas, y del latín en castellano por don Tomás de Carlebal, Consejero de S.R.C. de Nápoles. Que no se debe creer facil y temerariamente a las calumnias y chismes38. Celui de la traduction de Francisco de la Reguera, également du latin à l’espagnol, est Las Historias Verdaderas de Luciano. Escritas en lengua castellana por don Francisco de la Reguera, natural de Valladolid. Recogidas por un amigo suyo39.
24Les deux dernières traductions péninsulaires, manuscrites et conservées hors de l’Espagne, sont attribuées à Miguel Batista de Lanuza, protonotaire du Conseil d’Aragon, et ont pour titres Diálogo de los letrados vendibles et Tratado de que no se ha de dar crédito con facilidad a los émulos y calumniadores40 ; la double présence de la Calumnia dans l’ensemble – réduit à partir de la seconde moitié du XVIIe siècle – des traductions lucianesques est surprenante.
25Il est indubitable qu’au XVIIe siècle, les héritiers des humanistes péninsulaires du XVIe n’ont pas éprouvé le même enthousiasme que leurs prédécesseurs pour la langue et la culture helléniques, même si, malgré la triste situation des hellénistes de la péninsule, quelques esprits libres et fidèles aux valeurs de l’Antiquité classique, à l’époque en pleine décadence, ont traduit en espagnol – entre autres langues – une partie des œuvres de Lucien de Samosate. Un exemple remarquable pour le XVIIe siècle, mais aussi pour les siècles suivants, est le vaste et excellent travail de Juan de Aguilar Villaquirán, un « hijodalgo » « natural de la Villa de Escalona » et régisseur de la ville, fils du médecin ducal Don Alonso Hernández de Aguilar, grand érudit et père du docteur Esteban de Aguilar y Zúñiga41, qui traduit, en 1617, 45 compositions lucianesques. Cet ouvrage manuscrit constitue la plus grande collection de traductions du siècle d’or et européennes du corpus Lucianeum réalisées par le même traducteur42.
26Dans ses presque 400 feuilles, le manuscrit inclut, outre la traduction des 45 (si l’on considère comme « indépendants » les 30 dialogues des Dialogues des morts, les 25 des Dialogues des dieux, les 8 des Saturnales et les 15 des Dialogues marins), ou, selon le propre traducteur, « ciento y diez y ocho » ouvrages lucianesques, un Índice de los diálogos contenidos en este libro et ensuite le titre que Juan de Aguilar Villaquirán donne à ses traductions : Las obras de Luciano samosatense, orador y filósofo excelente, traducidas de latín en romance castellano, por Joan de Aguilar Villaquirán, natural de la Villa de Escalona.
27Suit un « hiéroglyphe » en latin dont le contenu est assez perturbateur et qui ne peut en aucun cas être assimilé au style, certes parfois drôle, du reste de l’ouvrage. Le traducteur a peut-être voulu imiter un livre imprimé – ou le préparer pour la publication – et décore ainsi son manuscrit avec un « emblème » comme ceux d’Andrea Alciato, ou comme ceux des auteurs du siècle d’or Juan de Borja, Juan de Horozco y Covarrubias, Hernando de Soto ou Sebastián de Covarrubias y Horozco, entre autres43. Néanmoins, conscient peut-être préalablement de son faible talent pictural ou en raison du caractère piquant de l’affaire – ou pour des raisons qui n’ont rien à voir avec cette étude –, il ne dessine pas son emblème mais donne des instructions écrites au lecteur – ou à l’imprimeur ? – pour qu’il puisse le voir avec les yeux de l’imagination. Il dicte : « Aquí este hieroglífico : Foemina pingatur nudatis nuda pudendis ; Clathri horum clauem dextera tensa regit » dont une traduction libre serait « Une femme est représentée nue avec ses parties pudiques à découvert ; sa [main] droite étendue domine la clé du verrou » ; et il continue avec les instructions pour achever le tableau : « A los lados del hieroglífico se ponga el dístico siguiente, que está en pregunta y respuesta : “Pregunta : ¿ Claudere quid praestat, cunni tibi claue relicta ? Respuesta : Nil, nam utrumque licet prehendere, fasue, nefas” » (« Question : De quoi préserve le sexe fermé, si la clé t’est laissée ? Réponse : De rien car, licite ou pas, l’une et l’autre peuvent être à portée de main44 »).
28Plus tard, Aguilar Villaquirán « se cache » à nouveau derrière le latin dans une note marginale à contenu perturbateur. Il fait la remarque suivante sur Socrate, le philosophe athénien : Socrates fuit insignis pederastes45. Cette pudeur est peut-être ce qui l’empêche d’inclure dans son anthologie les très amusants Dialogi Meretrici, malgré la traduction des Dialogues des morts, des Dialogues des dieux et des Dialogues marins, ou même ce qui le pousse à traduire « beau garçon » par « pucelle » dans l’édition parue à Oxford, intitulée Luciani Opera, étouffant ainsi le sujet de l’homosexualité46.
29Après cet « emblème » original, nous trouvons une notice biographique intitulée La vida de Luciano qui est un amalgame des commentaires sur Lucien parus dans le Suda Lexicon et l’Anthropologia de Volateran, en plus de l’information géopolitique sur Samosate et sur la Commagène donnée par Pline et Stéphane47. La première moitié du texte de La vida de Luciano d’Aguilar Villaquirán est calquée mot à mot de la Luciani Vita qui se trouve au début de l’édition de Moltzer de 1538. C’est un des indices qui nous laissent supposer que le traducteur s’est inspiré de cette version48. Puis, nous trouvons des remarques sur le supposé « vicio nefando » de Lucien et également sur sa supposée paternité de la Rhétorique.
30Vient ensuite la Epístola dedicatoria del autor a N. su amigo, en que le declara su motivo, y el que lleva Luciano en sus diálogos. Elle commence par la formule tridentine selon laquelle « pas tout ce qu’on traduit est approprié pour toutes les oreilles » ; ensuite, Aguilar Villaquirán y expose ses doutes quant à la tâche de la traduction, en signalant que, malgré les qualités du traducteur, la « eficacia, gracia y elegancia » de l’original se perdent toujours. Cependant, il décide de traduire Lucien, attiré par son « nativo donaire y elegancia », encouragé par la traduction de « deux ou trois dialogues de ce même auteur » (« dos o tres diálogos de este mismo autor ») faite par son propre père, le très cultivé « dotor Aguilar »49 et parce qu’il estime que sa langue, l’espagnol, mérite une telle traduction50. Il y fait une allusion claire au Saint-Office, à l’Index et à la censure, mais en même temps, avec une série de longs commentaires, il laisse entrevoir sa profonde formation érasmiste – également mise en évidence par un groupe dense de notes marginales –, ainsi que sa profonde foi et admiration pour l’œuvre de Lucien51.
31À la fin du corpus des traductions lucianesques se trouve la traduction espagnole de la Fable de Persée et des Gorgones ou Orcigalea, le casque de Pluton qui rendait invisible celui qui en était coiffé52 ; Orcigalea se trouve dans la collection de proverbes Adagiorum Chiliades d’Érasme de Rotterdam, ouvrage très consulté par le traducteur qui y fait référence à plusieurs reprises dans son anthologie53.
32Vient ensuite l’Índice de las materias que se tratan en este libro por el Abecedario ; puis, le traducteur confirme sa dette envers Érasme, en insérant à la fin de son ouvrage la traduction – la seule de l’époque – de l’un de ses Colloques (Familiarum Colloquiorum formulae), El Carón (Charon), ce qui, comme une empreinte qui ne peut être effacée, corrobore sa tendance érasmienne54.
33En suivant son propre critère, Juan de Aguilar Villaquirán choisit pour sa traduction, comme il le signale dans l’Epístola dedicatoria, « la plus grande et la meilleure partie des dialogues de Lucien qui, ou plus importants ou plus joyeux et agréables ou plus moraux, me parurent, en laissant de côté les plus froids ou ceux dont la matière et l’argument n’est ni grave ni paisible, ni d’utilité notoire55 ».
34Parmi les récits traduits, il inclut deux imitations lucianesques du Cinquecento : le dialogue Veritatis et Philalethes de Maffeo Vegio, qu’il intitule Demarato Filalites, et le dialogue Virtus Dea de Leon Battista Alberti, sous le titre La diosa Virtud. Dans les « arguments », il signale que le premier « no es de Luciano ni se halla entre sus diálogos » (« n’est pas de Lucien et ne se trouve pas parmi ses dialogues ») et que le second « no es de Luciano, mas está entre sus diálogos » (« n’est pas de Lucien, mais se trouve parmi ses dialogues »). Cette remarque montre qu’il s’est bien inspiré de la version de Mycillus qui inclut à la fin et après la traduction anonyme du Palinurus de Maffeo Vegio le récit, anonyme lui aussi, de La diosa Virtud56.
35Le corpus de l’anthologie inclut vingt-sept dialogues, seize discours dont trois sous forme épistolaire57 et les deux imitations lucianesques. Le premier ouvrage traduit par Aguilar Villaquirán est Le Songe ou la vie de Lucien, comme l’avaient fait Jacobus Moltzer et la plupart des éditeurs antérieurs, car ils le considéraient comme une sorte d’autobiographie de Lucien. Dans la suite des traductions, on perçoit l’effort d’Aguilar Villaquirán pour maintenir un ordre interne cohérent, en les regroupant selon le sujet principal de l’ouvrage traduit. Ainsi, Le Songe est suivi des dialogues Timon et Le coq, deux ouvrages dont l’axe principal est la condamnation des richesses et du pouvoir et l’éloge de la vie simple et pauvre.
36Le groupe suivant inclut les dialogues Icaroménippe, Le cynique, Le banquet et L’eunuque, et son axe principal est la critique féroce de Lucien aux philosophes. Ensuite, Aguilar Villaquirán décide de traduire trois ouvrages qui parlent du respect et de la dignité de l’être humain : Toxaris ou de l’amitié, Sur ceux qui sont aux gages des grands (Tratado de los que, alquilados por salarios, viven en casas de señores) et l’Apologie pour ceux qui sont aux gages des grands (Apología a favor de los que sirven por salario).
37Vient ensuite un ensemble dense de discours et de dialogues sur le mensonge, la fausse religiosité, l’imagination et la fantaisie. Il regroupe La Calomnie et la fausse accusation, L’incrédule, l’apocryphe Demarato Filalites, les deux parties de l’Histoire véritable et Alexandre ou le faux devin. Les récits suivants sont des descriptions de l’art et de la science de l’astrologie, de l’art et de l’exercice de la danse, des gymnases et de l’art des parasites ou selon les titres du traducteur, De la Astrología, Arte y ejercicio de dançar o bailar, Los Gimnasios et La parasítica o Arte de truhanear. Avec Torres de Viento58 et Sermón contra un rico indocto, il reprend le sujet de la frivolité et de la vanité des hommes envers les richesses et le pouvoir.
38Suivent trois ouvrages pour et contre la philosophie et la vie des philosophes : Les fugitifs, Hermotimus ou des sectes des philosophes et la Vie de Demonax, philosophe admirable. Il choisit de ne pas traduire Sur la mort de Peregrinus (De morte Peregrini), ouvrage inclus dans l’édition de Moltzer et interdit par l’Inquisition et que lui-même cite dans la vita Luciani de son anthologie59. Il ne traduit pas non plus le dialogue Lexiphane – malgré la mention qu’il en fait dans « l’argument » du Dialogue des dieux en affirmant que « [hay que] ser versado en todo género de escrito, como lo aconseja en el diálogo Lexífanes » –, peut-être en raison des singulières difficultés lexicales du dialogue du point de vue de la traduction60. Il passe ensuite à La Vertu déesse, à L’éloge de la mouche et à la Préface à Bacchus. Entre ces ouvrages, il n’y a aucun rapport apparent, sauf que les deux derniers sont deux beaux exemples de grâce descriptive.
39Le groupe le plus important est celui qui reprend le thème de la mort, plus précisément l’égalité entre tous les morts, l’âme immortelle, la divine providence, la superstition, l’enfer, etc. Il réunit Les Dialogues de morts, la Nigromancia61, Les Contemplateurs (Charon), Tratado de las costumbres que en llorar sus muertos tuvieron, y aún tienen hoy, algunas naciones y de la opinión que acerca de la muerte tuvo la gentilidad (Sur le deuil), Navegación del tirano (La Traversée ou le Tyran), Traité des sacrifices des Gentils, Les Vies des philosophes et Le Pêcheur ou les ressuscités. Une autre caractéristique de plusieurs dialogues de ce groupe de textes est un curieux va-et-vient des interlocuteurs qui alternent anabase (Les Contemplateurs, Le Pêcheur ou les ressuscités) et catabase (Nigromancia, Navegación del tirano) dans le royaume de Hadès.
40Un autre groupe assez volumineux de textes est celui qui traite de « la vanidad de los dioses de los gentiles » ainsi que de leurs défauts humains, de la fausse divinité de certains d’entre eux et de l’existence ou de la non-existence de la divine providence dans la vie des mortels ; il inclut Les dialogues des dieux, Prométhée ou le Caucase – pour Aguilar Villaquirán, il s’agit du premier des Dialogues des dieux –, Le Jugement de Paris et Les trois déesses – si on suit la même énumération, il correspond au dialogue XXI62 –, L’Assemblée des dieux, Jupiter conclu (Jupiter confondu) et Jupiter mélancolique (Jupiter tragique). Suivent Las fiestas saturnales (Les saturnales) qui réunissent le dialogue de Saturne et son prêtre, Les lois et Les lettres saturnales. Viennent ensuite les gais et amusants Dialogues marins. Le traducteur commence ce grand travail avec la traduction du Songe qui raconte comment Lucien enfant décide, tout en rêvant, de suivre le chemin de la Rhétorique. Puis, il choisit pour la fin l’excellent dialogue intitulé La Double accusation, où Lucien, célèbre rhétoricien, dialogue avec Rhétorique et lui expose ses idées, en mettant en évidence la grandeur de son propre génie.
41Juan de Aguilar Villaquirán, né dans la seconde moitié du XVIe siècle dans la « Noble et Loyale ville d’Escalona » (un des plus importants foyers de l’illuminisme castillan durant le premier tiers du siècle63), est un « hijodalgo » cultivé qui a lu L’Iliade, Les Métamorphoses d’Ovide ou la Tabula Cebetis et qui s’est entouré d’ouvrages de Platon et Démosthène, de Strabon, de Hérodote et de Cicéron parmi les classiques, d’Érasme, de Lorenzo Valla ou de Thomas More parmi les auteurs modernes. Il en résulte un traducteur méthodique et méticuleux qui prépare sa version lucianesque avec zèle et patience. L’essence de son effort est son évident attachement à Érasme et au christianisme : l’admiration qu’il éprouve envers le Hollandais est mise en évidence par les nombreuses notes marginales qui font directement allusion à l’œuvre d’Érasme ; pratiquement, tout proverbe apparaissant dans le texte renvoie aux Adagiorum Chiliades et, à la fin de l’anthologie, il intègre la traduction d’un dialogue de son mentor64.
42Le manuscrit, un unicum dont les pages ne portent aucun type d’identification65, a fait partie de la bibliothèque de Don Juan Manuel Fernandez Pacheco, huitième marquis de Villena et duc d’Escalona, fondateur de la Real Academia Española. Il est impossible de déterminer quand et comment ce manuscrit a commencé à faire partie de la bibliothèque nobiliaire des marquis de Villena et ducs d’Escalona. Il a été plus facile de suivre son parcours à partir de son arrivée dans cette bibliothèque (grâce à plusieurs testaments66), jusqu’au moment où sa trace se perd une nouvelle fois vers la fin du XIXe siècle. Finalement, nous l’avons retrouvé dans la bibliothèque de Santander sous le numéro 55.
43Le dossier no 14860 des Archives historiques des protocoles de Madrid, rédigé par le greffier Eugenio Martinez Noguerol en 1748, inclut la Liquidación, Cuenta y Partición de los bienes, hacienda y efectos libres de Don Mercurio Antonio Lopez Pacheco, neuvième marquis de Villena et duc d’Escalona67, fils et successeur de D. Juan Manuel, qui à son tour lègue son titre et ses biens à son premier-né Andrés Luis Fernandez Pacheco, dixième marquis de Villena68. Dans ce dossier est conservé, parmi le reste des inventaires des biens du marquisat, celui de la « librairie » de la Maison de Villena et Escalona, dont les feuilles 337-668 décrivent les livres imprimés et les feuilles 657vo-666 les manuscrits. Le manuscrit de Juan de Aguilar Villaquirán est le numéro 23 de la Lista de manuscritos et son prix est évalué à 90 « reales ».
44Étant donné que la bibliothèque de Don Juan Manuel a été scrupuleusement transmise de père en fils au sein du marquisat de Villena, en respectant le mandat exprès de son fondateur – non alienando –, il est facile de suivre son parcours historique, ainsi que les apports successifs jusqu’à sa dissolution au début du XXe siècle, quand elle est aliénée par les ducs de Frías, héritiers du titre nobiliaire et de la bibliothèque69. À partir de ce moment, il est plus difficile de la situer car elle est répartie de façon très irrégulière entre une pléiade incontrôlée de bibliophiles70. Vraisemblablement, le point de départ des chercheurs doit être la Lista de manuscritos qui se trouve dans les feuilles 657v°-666 du testament de Don Mercurio Lopez Pacheco, neuvième marquis de Villena71. Cette liste fournit les premières données sur l’existence de l’ouvrage de Juan de Aguilar Villaquirán72 qui a peut-être suivi le même chemin que le reste de la collection de livres de Don Juan Manuel : il se trouve d’abord au château de Montemayor et aux archives de la Maison de Frías, puis, peut-être, est revendu à Pedro Vindel, pour tomber finalement entre les mains de Don Marcelino et dans son fonds de bibliothèque73.
45Le manuscrit 55 est un petit « trésor bibliographique » qui se trouve dans un excellent état de conservation et qui offre l’effort généreux d’une personne qui a voulu s’amuser et amuser en traduisant avec clarté et élégance près de la moitié de l’œuvre du grand Lucien de Samosate. Dès les premières pages jusqu’à la dernière on remarque la même calligraphie, avec de très légères modifications. On en déduit qu’il a terminé en peu d’années cet immense travail de traduction, source inestimable de matériel pour hellénistes et humanistes, pour linguistes ou paléographes, entre autres.
Bibliographie
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BIBLIOGRAPHIE
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Notes de bas de page
1 Biblioteca de Menéndez Pelayo, Santander, Ms. 55.
2 Lactancio, Divinarum Institutionum Liber primus, Venetiis, 1494, Biblioteca Nacional de España, Inc/ 30 (3), ch. IX, f° 8 ; I. Pelusiota, S. Isidori Pelusiotae Epistolarum Liber Quintus, Biblioteca Nacional de España, 5/ 22441, ch. 55, p. 25 ; Eunapio, Eunapii Vitae philosophorum ac sophistarum, Biblioteca Nacional de España, 1/ 34961, Proemium, p. 454.
3 Focio, Real Biblioteca de El Escorial, Gr. Y-II-12, Myriobiblion [sic], 128, 129, 166; M.O. Zappala, Lucian of Samosata in the two Hesperias, Potomac-Maryland, Scripta Humanistica, 1990, p. 25-26 et 125.
4 Suidas Lexicon, f° B III ; M.O. Zappala, Lucian of Samosata…, op. cit., p. 23.
5 R. Volaterranus, Raphaelis Volaterrani Opera, Lugduni, Ioannem Veyrat, 1599, [Anthropologia], Biblioteca Nacional de Madrid, imprimé 3/ 2412, fo506.
6 M.O. Zappala, Lucian of Samosata…, op. cit., p. 119 ; A. Vian Herrero, « El diálogo lucianesco en el Renacimiento español. Su aportación a la literatura y el pensamiento modernos », dans R. Friedlein (dir.), Der Renaissance Dialog auf der Iberischen Halbinsel, Stuttgart, Steiner Verlag, 2005, p. 51-95, en particulier p. 64.
7 En dehors de Zappala, les spécialistes suivants, parmi d’autres, s’occupent de la transmission de Lucien de Byzance à l’Occident : N. Caccia, Luciano nel Quattrocento in Italia, le rappresentazioni e le figurazioni, Firenze, Tip. Galileiana, 1907 ; D. Cast, « Aurispa, Petrarch and Lucian : An Aspect of Renaissance Translation », Renaissance Quarterly, vol. XXVII, 2 1974, p. 157-173 ; C.-A. Mayer, Lucien de Samosate et la Renaissance française, Genève, Slatkine, 1984 ; E. Mattioli, Luciano e l’Umanesimo, Napoli, Istituto Italiano per gli Studi Storici, 1980 ; C. Robinson, Lucian and his Influence in Europe, London, Duckworth, 1979 ; A. Vives Coll, Luciano de Samosata en España (1500-1700), Valladolid, Sever Cuesta, 1959.
8 M.O. Zappala, Lucian of Samosata…, op. cit., p. 125-126; C.R. Thompson, The Translation of Lucian by Erasmus and St. Thomas More, Binghampton/New York, The Vail-Ballou Press, 1940; Id., St. Thomas More’s Translation of Lucian, New Haven, Yale University Press, 1974 ; Opera Omnia Desiderii Erasmi Roterodami, introducción de C. Robinson, vol. I, Amsterdam, North Holland Publishing, 1969, 1, p. 363-378 ; A. Vian Herrero, « El diálogo lucianesco en el Renacimiento español… », art. cit., p. 67.
9 M.O. Zappala, « Luciano español », Nueva Revista de Filología Hispánica, t. XXXI, no 1, 1982, p. 26.
10 Id., Lucian of Samosata…, op. cit., p. 144.
11 A.J. Darnet, « Un diálogo de Luciano romanceado en el siglo XV », Cuadernos, 1, 1925, p. 139-159 ; F. Rubio, « Dos traducciones castellanas de un diálogo de Luciano hechas en el siglo XV », La ciudad de Dios, CLXII, 1966, 1°, p. 353-370 ; M. del Mar Sueiro Peña, S. Gutiérrez García, « Traducción, romanceamiento y difusión de un diálogo de Luciano en la España del siglo XV », dans J. Manuel Lucía Megías (dir.), Actas del VI Congreso Internacional de la Asociación Hispánica de Literatura Medieval, Alcalá de Henares (12-16 de septiembre de 1995), t. II, Universidad de Alcalá, Servicio de publicaciones, 1997 ; Id., « Edición y estudio crítico de una Comparación entre Alixandre, Anibal τα Çipion : romanceamiento de un diálogo de Luciano de Samósata », Voz y Letra, 9, 1998, p. 19-56 ; M.O. Zappala, Lucian of Samosata…, op. cit., p. 97-99 ; J. Gómez, El diálogo renacentista, Madrid, Ediciones del Laberinto, 2000, p. 90 ; A. Gómez Moreno, España y la Italia de los humanistas, Madrid, Gredos, 1994, p. 202-203.
12 Le Diálogo de los Muertos fut modifié et augmenté, au IVe siècle, par le rhéteur et moraliste grec Libanios et aussi par Basile le Grand, Grégoire de Nazianze et Jean Chrysostome ; c’est ce texte modifié qui est traduit en latin, au début du XVe siècle, par le grand humaniste italien Giovanni Aurispa.
13 Biblioteca Nacional de Madrid (BNE), Ms. 9513 y Ms. 9522.
14 Real Biblioteca de El Escorial, Ms. h. II. 22 y Ms. &. II. 8.
15 M.O. Zappala, « Luciano español », art. cit., p. 26 ; T.S. Beardsley, Hispano-clasical Translations Printed between 1482 and 1699, Pittsburg (Pennsylvania), Duquesne University Press, 1970, p. 5-6.
16 M.O. Zappala, Lucian of Samosata…, op. cit., p. 243-250, ici p. 143.
17 G. de Andrés, « El helenismo en España en el siglo XVII », conférence faite à la Fundation universitaire espagnole, Madrid, FUE, 1976, p. 5-13 ; T.S. Beardsley, Hispano-clasical Translations…, op. cit., p. 111-112.
18 M.O. Zappala, Lucian of Samosata…, op. cit., p. 127-131 ; A. Vian Herrero, « El diálogo lucianesco en el Renacimiento español… », art. cit., p. 67-68.
19 M.O. Zappala, Lucian of Samosata…, op. cit., p. 134-136.
20 Ibid., p. 136-137.
21 Sur les versions de Lucien du siècle d’or, voir M.O. Zappala, Lucian of Samosata…, op. cit., p. 11, 123-125 et 191-250 ; Id., « Luciano español », art. cit., p. 27 ; A. Vian Herrero, « Luciano reformista y latino en El Crotalón », Iberorromania, no 50, 1999, p. 27-57, en particulier p. 36-39.
22 BNE, R / 34864-34865 ; M.O. Zappala, Lucian of Samosata…, op. cit., p. 138 ; A. Vives Coll, Luciano de Samosata…, op. cit., p. 19-21 ; M.O. Zappala, « Andrés Laguna, Érasme and the Translation of Lucian’s Tragopodagra », Revue de littérature comparée, 212, 1979, p. 419-431 ; T. Grigoriadu, « Situación actual de Luciano de Samósata en las Bibliotecas españolas (manuscritos, incunables e impresos de los siglos XIIIXVII) », Cuadernos de Filología Clásica, Estudios griegos e indoeuropeos, vol. 13, 2003, p. 239-272, en particulier p. 268-269.
23 BNE, R / 14297 ; T. Grigoriadu, « Situación actual de Luciano de Samósata… », art. cit., p. 259.
24 N.A. Hispalensis, Bibliotheca Hispana Nova, vol. I, Matriti, Joachimum de Ibarra, 1783, p. 537-538.
25 BNE, R / 26438 ; M.O. Zappala, Lucian of Samosata…, op. cit., p. 138-139 ; A. Vives Coll, Luciano de Samosata…, op. cit., p. 17 ; A. Vian Herrero, « El diálogo lucianesco en el Renacimiento español… », art. cit., p. 69 ; T. Grigoriadu, « Situación actual de Luciano de Samósata… », art. cit., p. 259 ; sur De Dea Syria, voir R.A. Owen, Studies in Lucian’s « De Dea Syria », Missoula (Montana), Scholars Press, coll. « Harvard Semitic Monographs », vol. 15, 1977 ; Id., The Syrian Goddess (De Dea Syria) Attributed to Lucian, Missoula (Montana), Scholars Press, coll. « Texts and Translations », vol. 9, 1976.
26 BNE, R / 13502 ; M.O. Zappala, Lucian of Samosata…, op. cit., p. 139 ; A. Vives Coll, Luciano de Samosata…, op. cit., p. 21-22 ; T. Grigoriadu, « Situación actual de Luciano de Samósata… », art. cit., p. 270.
27 BNE, R / 11096 ; T. Grigoriadu, « Situación actual de Luciano de Samósata… », art. cit., p. 269 ; A. Vian Herrero, « Fábula y diálogo en el Renacimiento : confluencia de géneros en el Coloquio de la moxca y la hormiga de Juan de Jarava », Dicenda. Cuadernos de filología hispánica, 7, 1987, p. 449-494 ; A. González Bueno, « Enzinas vel Jarava : Algunas reflexiones sobre la autoría de un tratado de Botánica renacentista conservado en la Biblioteca “Marqués de Valdecilla” », Pecia Complutense. Boletín de la Biblioteca Histórica de la Universidad Complutense de Madrid, 3e année, no 4, 2006, p. 16.
28 BNE, R / 27041 ; M.O. Zappala, Lucian of Samosata…, op. cit., p. 139 ; A. Vives Coll, Luciano de Samosata…, op. cit., p. 23-24 ; T. Grigoriadu, « Situación actual de Luciano de Samósata… », art. cit., p. 269 ; T.S. Beardsley, Hispano-clasical Translations…, op. cit., p. 40.
29 I. Moyano Andrés, Toponomástica, Madrid, Arco Libros, 2006, p. 27: « Argentina, 1458 Strasbourg. Estrasburgo (Francia) » ; Dictionnaire latin-français des noms propres de lieux, London, Gregg Press, 1964, p. 25 : « Argentina - Strasbourg. V. Argentoratum. […] Argentoratum - Strasbourg, sur l’Ill, cap. de toute l’Alsace » ; C. Stephanus, Dictionarium Historicum, Geographicum, Politicum. San Gervasii. Typis Iacobi Stoer, 1606, 1, f° 66v° : Argentina, seu Argentoratum […] Strasburg vocari iussit.
30 J. Bergua Cavero, Francisco de Enzinas : un humanista reformado en la Europa de Carlos V, Madrid, Trotta, 2006, p. 141 : « […] en este año de 1550 Enzinas va a ver publicados un buen número de libros suyos en Estrasburgo : los Diálogos de Luciano, no menos ingeniosos que provechosos, […] ; todos ellos aparecerán sin mención del traductor, y todos […], saldrán con falso pie de imprenta, pues dicen estar publicados en León (es decir, Lyon), en las prensas de Sebastián Grypho (Gryphe) » ; A. Vives Coll, Luciano de Samosata…, op. cit., p. 25-26 ; M.O. Zappala, Lucian of Samosata…, op. cit., p. 140 ; sur l’attribution des « Diálogos » et de l’« Historia Verdadera » à Francisco de Enzinas, voir aussi M. Menéndez Pelayo, Historia de los heterodoxos españoles, vol. III, Madrid, Suárez, 1911 ; Id., Biblioteca de traductores españoles, vol. II, Santander, Aldus, 1952 ; F. Socas, « El humanista Francisco de Enzinas », dans Unidad y pluralidad en el mundo antiguo, Actas del VI Congreso Español de Estudios Clásicos, Sevilla (6-11 de abril de 1981), Madrid, Gredos, 1983, p. 191-194 ; Id., Francisco de Enzinas, Memorias, trad. F. Socas, Madrid, Ediciones Clásicas, 1992, p. 1-44.
31 BNE, U / 8047 ; T. Grigoriadu, « Situación actual de Luciano de Samósata… », art. cit., p. 270 ; T.S. Beardsley, Hispano-clasical Translations…, op. cit., p. 41-42.
32 Cf. note 28 ; pas trouvé ; sauf la référence de A. Vives Coll, Luciano de Samosata…, op. cit., p. 25 ; cf. aussi A. Palau y Dulcet, Manual del librero Hispanoamericano, vol. III, Madrid, Julio Ollero, 1990, p. 289 ; P. Salvá y Mallen, Catálogo de la Biblioteca Salvá, vol. II, Madrid, Julio Ollero, 1992, p. 158 ; T.S. Beardsley, Hispano-clasical Translations…, op. cit., p. 43 ; M. Bataillon, Erasmo y España : estudios sobre la historia espiritual del siglo XVI, Madrid, Fondo de Cultura Económica de España, 1998, p. 643.
33 BNE, R / 1014 ; M.O. Zappala, Lucian of Samosata…, op. cit., p. 141-142 ; A. Vives Coll, Luciano de Samosata…, op. cit., p. 33-39 ; T.S. Beardsley, Hispano-clasical Translations…, op. cit., p. 78 ; T. Grigoriadu, « Situación actual de Luciano de Samósata… », art. cit., p. 269.
34 Cf. note 55.
35 BNE, R / 5040 ; M.O. Zappala, Lucian of Samosata…, op. cit., p. 142-143 ; A. Vives Coll, Luciano de Samosata…, op. cit., p. 39-41 ; T. Grigoriadu, « Situación actual de Luciano de Samósata… », art. cit., p. 269-270 ; T.S. Beardsley, Hispano-clasical Translations…, op. cit., p. 79.
36 T.S. Beardsley, Hispano-clasical Translations…, op. cit., p. 86.
37 A. Vives Coll, Luciano de Samosata…, op. cit., p. 41-43, p. 41 : « [Carlebal es] el último traductor de Luciano en el Siglo de Oro. » Cependant, il existe, au moins, un autre traducteur, Francisco de la Reguera, qui traduit les Historias Verdaderas de Luciano vers la fin du XVIIe siècle ; cf. T. Grigoriadu, « Francisco de la Reguera : un traductor más y único continuador de Luciano de Samósata en el Siglo de Oro », Cuadernos de Filología Clásica : estudios griegos e indoeuropeos, vol. 16, 2006, p. 181-193.
38 BNE, Ms. 8.252 ; T. Grigoriadu, « Situación actual de Luciano de Samósata… », art. cit., p. 267.
39 BNE, Ms. 17729 ; T. Grigoriadu, « Situación actual de Luciano de Samósata… », art. cit., p. 267 ; M.O. Zappala, Lucian of Samosata…, op. cit., p. 221 et 298.
40 Luciano de Samosata, Diálogo de los letrados vendibles y Tratado sobre émulos y calumniadores, éd. J. Ignacio Díez Fernández, Zaragoza, Prensas Universitarias, D. to de Educación, Cultura y Deporte del Gobierno de Aragón, Huesca/Teruel, Instituto de Estudios Altoaragoneses/Instituto de Estudios Turolenses, 2006.
41 J. Simón Díaz, Bibliografía de la Literatura Hispánica, vol. IV, Madrid, CSIC Instituto « Miguel de Cervantes » de Filología Hispánica, 1972, p. 532-535 ; A.N. Hispalensis, Bibliotheca Hispana Nova, op. cit., p. 290.
42 L’œuvre vaste de Lucien, le corpus Lucianeum, contient 82 œuvres transmises à travers des manuscrits médiévaux. Cependant, toutes ne peuvent être attribuées à Lucien sans plus d’information ; M.O. Zappala, Lucian of Samosata…, op. cit., p. 143 et 219-220 ; A. Vives Coll, Luciano de Samosata…, op. cit., p. 28-33 ; M. Bataillon, Erasmo y España…, op. cit., p. 667-668 ; A. Vian Herrero, « El diálogo lucianesco en el Renacimiento español… », art. cit., p. 69 ; G. de Andrés, « La Biblioteca del Marqués de Villena, don Juan Manuel Fernández Pacheco, fundador de la Real Academia Española », Hispania, tirage à part du tome XLVIII/168 (1988), Madrid, Centro de Estudios Históricos CSIC, p. 169-200, en particulier p. 189-190.
43 BNE, R / 39862, Andrea Alciato, Emblemata, Lugduni, Gulielmum Rouilium, 1548 ; BNE, R/39605, Juan de Borja, Emblemata Moralia, Berolini, Michael Rudigeri, 1581 ; BNE, X / 10232 et XL / 10042, Hernando de Soto, Emblemas moralizadas, Madrid, Iuan Íñiguez de Lequerica, 1599 ; BNE, R / 4462, Juan Horozco y Covarrubias, Emblemas morales, Zaragoza, Alonso Rodríguez, 1604 ; BNE, R / 4068, Sebastián de Covarrubias y Horozco, Emblemas Morales, Madrid, Luis Sánchez, 1610.
44 Ms. 55, f° IIIr°/a ; M.O. Zappala, Lucian of Samosata…, op. cit., p. 143.
45 Ms. 55, f° 253v°/b.
46 Ms. 55, f° 178r°/a ; Luciano, Obras, vol. I, Madrid, Gredos, 1996, p. 69.
47 Cf. note 5 ; Plinio El Viejo, Historia natural. Libros III-VI, Madrid, Gredos, 1998, p. 229 ; C. Stephanus, Dictionarium Historicum…, op. cit., f° 160r°.
48 Biblioteca Histórica Marqués de Valdecilla de la Universidad Complutense de Madrid, FLL, 28257 : Luciani Samosatensis Opera quae quidem extant omnia e graeco sermonem in latinum […] per Iacobum Micyllum […] Francoforti. apud Christianum Egenolphum, 1538 ; M.O. Zappala, Lucian of Samosata…, op. cit., p. 141-143 ; A. Vian Herrero, « El diálogo lucianesco en el Renacimiento español… », art. cit., 2005, p. 69; T. Grigoriadu, « Situación actual de Luciano de Samósata… », art. cit., p. 254.
49 Il n’a pas été possible trouver des données sur lesdites traductions.
50 Ms. 55, fo IVa-b : « Asentada opinión es, entre los muy doctos, ser cosa prejudicial la traducción de los autores griegos o latinos que se hace de la lengua original en la común y vulgar, por el peligro que se sigue de andar por las manos de todos, doctos y indoctos, sin distinción. Y no menos inconveniente es que, no leyéndose en su propia fuente, dexan mucho de aquella eficacia, gracia y elegancia que tenían, por mucho que trabaxe el que los traduce ; pero mucho mayor sería si, siendo una vez latinizados, la segunda reja que se les da es en la lengua vulgar. […] es tal este autor que es imposible poderle copiar con su nativodonaire y elegancia, ni con muy gran parte. […] Y alentóme no poco haber llegado a mis manos dos o tres diálogos deste mismo autor-vueltos en castellano por un hombre tan docto, como a todos consta que lo fue, el dotor Aguilar, mi padre-tan bien imitados, con tanta gracia y curioso estilo como aquel en que en su original, al parecer, estaban ; cuya autoridad y exemplo no me pareze debía ser tenido en poco, antes seguido y aprobado, y con mucha mayor razón en nuestro castellano – por ser tan arrimado al latín y tener con él tan estrecho parentesco – y por tanto, tan abundante y capaz para lo que dél quisieren hacer, lo que no admiten con tanta propiedad otros idiomas vulgares y, con todo eso, los vemos enriquecidos con versiones de libros exquisitos y raros cada día. »
51 Ms. 55, fos IVb-Va : « Pero no falta a quien le parece que pudiera esta versión excusarse, por decir que no es decente cosa sacar a luz a un autor tan impío y detestable como Luciano, y que fuera mejor para callado y escondido que para publicado, porque con su lección no se ofendan las piadosas orejas, y que no se han de sembrar males, pues ellos se vienen sin buscarlos. ¿ Quién ignora, – dicen – que éste fue un burlador de los dioses y de los hombres y, tantos siglos ha, condenado, de común voto, por apóstata y ateísta ? […] Pues, si algo escribió conocidamente reprobado y otro menos bueno y piadoso, ya está tildado y mandado quitar de sus obras. […] Impía es la persona de Luciano, yo lo confieso, pero en su libro se hallará, con gran perfección, elocuencia, donaire, gracia, variedad de cosas, mucha y grande sciencia, maciza doctrina, prontitud y facilidad. Riéndose reprehende los vicios de otros, en apodar y morder es agro y pungente, agudamente juega de los vocablos, es sin frenillo para decir lisas las verdades y, con eso, sabe mezclar burlas con veras […] no sé yo comedia ni sátira que pueda compararse con estos diálogos, ora reparemos en el gusto ora en el provecho. Pues si es lícito o no, por causa de algún solo vicio, dexar de goçar tantos dotes y virtudes, yo lo dexo al juicio de otros y – si entre tanto vale mi parecer – no lo tengo por acertado, si no es que también digan que porque Catón o Cicerón o Tucídides o Platón o otro autor de aquellos que, con buenos exemplos y dotrina, pueden ayudar a la vida humana, no ha de ser leído no más de porque es gentil y apartado de nuestra religión cristiana » ; sur l’enseignement des classiques, voir A. Vian Herrero, « El Scholástico de Cristóbal de Villalón. Un manifiesto por el humanismo en la hora de los especialistas », BRAE, t. LXXXII, cahier CCLXXXVI, juillet-décembre 2002, p. 309-351, en particulier p. 319-326.
52 P. Grimal, Diccionario de Mitología Griega y Romana, Barcelona, Paidós, 1981 (s.v. Perseo).
53 BNE, R / 20130, Adagiorum Chiliades Des. Erasmo Roterodami, Basel, Froben, 1551, p. 622.
54 Ms. 55, fos 392r°/a-394r°/a ; Erasmo de Rotterdam, Coloquios familiares, éd. A. Ruiz de Virués, Barcelona, Anthropos, 2005, p. IX-XII et XXIV-XXXVI ; M. Bataillon, Erasmo y España…, op. cit., p. 388-389.
55 Ms. 55, f. [IX].
56 M.O. Zappala, Lucian of Samosata…, op. cit., p. 53-55 et 143-147 ; pour A. Vives Coll, Luciano de Samosata…, op. cit., p. 31, trois sont les œuvres apocryphes : « Y otras tres obras : De MaratoFilatetes [sic], La diosa Virtud y Torres de Viento, que ningún crítico serio menciona siquiera » ; Vives Coll se trompe quand il considère apocryphe l’œuvre « Torres de Viento », titre que donne Aguilar Villaquirán au dialogue « El barco o los deseos » (Navigium seu Vota), l’un des dialogues les plus caractéristiques de Lucien ; S. de Covarrubias y Horozco, Tesoro de la lengua castellana o española, Madrid, Castalia, 1995 : « armar torres de viento es dejarse llevar de pensamientos vanos e invenciones locas » (s.v. torre).
57 Ces œuvres s’intitulent Tratado de los que, alquilados por salarios, viven en casas de señores, l’Apología a favor de los que sirven por salario et Alexandro o El falso adivino.
58 Cf. note 55.
59 M.O. Zappala, Lucian of Samosata…, op. cit., p. 164-165.
60 Ms. 55, f° 308v°/a ; à la fin de « La vida de Luciano », il fait référence à l’œuvre Pro eo, quod inter salutandum verbo lapsus fuerat (« Sobre una falta cometida al saludar ») qu’il ne traduit pas non plus.
61 C’est la Necyomanteia de Lucien qu’Aguilar Villaquirán inclut dans les « Diálogos de los Muertos » ; M. Artigas, E. Sánchez Reyes, Catálogo de la Biblioteca Menéndez Pelayo, vol. I, Santander, Taller de Artes Gráficas de los Hermanos Bedia, 1957, p. 96 : « Además de los treinta diálogos que generalmente se agrupan con el título de los muertos, el traductor castellano incluyó en esta denominación siete más, a saber : Nigromancia, Los contemplantes, Las costumbres en llorar los muertos, La Navegación del tyrano, Los sacrificios, Almoneda de vidas y El pescador o los resucitados […] Como en los Diálogos de los muertos, también en los de los dioses incluye el traductor, además de los veintiséis que generalmente se comprenden bajo esta denominación, los cuatro siguientes : Prometeo o El Cáucaso, El Concilio de los Dioses, Júpiter concluido y Júpiter melancólico » ; Artigas identifie aussi le dialogue du « Juicio de Paris y las tres diosas » comme appartenant à la collection « Los diálogos de los Dioses ».
62 Cf. note précédente ; Luciano, Obras, vol. II, Madrid, Gredos, 1988, p. 226 : « Inscrito muchas veces en el conjunto de los “Diálogos de los dioses”, consta como obra aparte en todos los manuscritos. »
63 H. Santiago Otero, « En torno a los alumbrados del reino de Toledo », Salmanticensis, 2, 1955, p. 614-654, en particulier p. 624 : « El marco geográfico [de los movimientos iluministas] quedaría señalado por los siguientes focos principales : Guadalajara, Escalona, Toledo, Ocaña, Madrid, Cifuentes, Pastrana, La Salceda, Priego… Salamanca, Valladolid… » ; sur l’Illuminisme en Nouvelle-Castille, voir A. Melquíades, La teología española del siglo XVI, vol. II, Madrid, BAC, 1977 ; A. Márquez Villanueva, Los alumbrados. Orígenes y Filosofía (1525-1559), Madrid, Taurus, 1980, p. 210-218 ; M. Serrano y Sanz, « Pedro Ruiz de Alcaraz, iluminado alacarreño del siglo VI », Revista de Archivos, Bibliotecas y Museos, VIIe année, no 1, 1903, p. 1-16 ; A. Malalana Ureña, La Villa de Escalona y su tierra, Madrid, Fundación Felipe Sánchez Cabezudo, 2002, p. 361-366 ; M. Bataillon, Erasmo y España…, op. cit., p. 166-176 et 182.
64 Cf. notes 51 et 52.
65 Sa reliure est moderne – en parchemin, avec des rubans en cuire, imitant un type très commun à cette époque –, elle n’offre aucune décoration – le titre de l’œuvre ne figure même pas sur la couverture, sur le dos ou sur les tranches – et il n’y a qu’une petite étiquette sur le dos avec la signature topographique (M-164). Il n’y a pas d’ex libris, pas de sceaux de bibliothèques ou de précédents propriétaires ; il n’est même pas marqué du sceau de la bibliothèque de Menéndez Pelayo.
66 Archivo Histórico de Protocolos de Madrid (AHP-Madrid) : t. 5860 (fo222), Testamento de don Felipe Fernández Pacheco, VI Duque de Escalona, 24/12/1632 ; t. 10862 (fo377), Testamento de Dª. Mª. Serafina Pacheco, 24/06/1675 ; t. 14848-14850 (16/07/1726), Partición de bienes de don Juan Manuel Fernández Pacheco, VIII Duque de Escalona ; t. 14855, Inventario de los bienes de don Mercurio Antonio López Pacheco, IX Duque de Escalona, 1738 ; t. 14859 (fo489), Inventario y Tasación de la Librería, 07/02/1747 et t. 14860 (f° 1), Partición de bienes, 14/09/1748 ; t. 17736, Testamento de Dª. Isabel Mª. Tellez Girón, 06/11/1750 ; t. 18141 (fo8), Testamento de don Felipe López Pacheco y de la Cueva Cabrera y Bobadilla, XII Duque de Escalona, 08/01/1759 et t. 18147 (fo150), Testamento del mismo, 11/02/1763 ; t. 18161 (fo200), Testamento de Da Ma Luisa Centurión Velasco Arias Fernández de Córdoba, cónyuge del duodécimo Duque de Escalona, 02/03/1770 et t. 18170 (fo1359) de la même, 11/11/1774 ; t. 23522 (fo393) (08/10/1831), 25197 (fo573) (26/05/1843), 25399 (fo655) (11/07/1846), 25640 (fo281) (05/07/1848), 25640 (fo287) (17/07/1848), 25641 (fo313) (31/03/1849) 26348 (fo378) (23/03/1850), Codicilos de don Bernardino Fernández de Velasco, XIII Duque de Escalona ; t. 25399 (fo470), Testamento, 22/04/1846.
67 G. de Andrés, « La Biblioteca del Marqués de Villena… », art. cit., p. 179.
68 AHP-Madrid : la liasse 14860 est presque une copie de la liasse 14859 ; Biblioteca de la Fundación Bartolomé March (Palma de Mallorca), cote 16/1/7 : Juan de Iriarte, « Lista de los principales manuscritos de la Librería de los Marqueses de Villena. Sacada de la Hijuela Authentica de los bienes que quedaron por muerte del Marqués Don Andrés Pacheco, en 9 de Octubre de 1748 » ; le manuscrit de Juan de Aguilar Villaquirán se trouve sur cette liste dans le deuxième passage du folio 259v° : « Juan de Aguilar Villaquirán. Las obras de Luciano traducidas en castellano. Año 1617. 1 tomo en 90 reales. »
69 G. de Andrés, « La Biblioteca del Marqués de Villena… », art. cit., p. 185.
70 Ibid., p. 186.
71 Cf. note 67.
72 G. de Andrés, « La Biblioteca del Marqués de Villena… », art. cit., p. 189-190 : « Son los nobiliarios y libros de historia los temas que más abundan en esta colección [de manuscritos] […] Hay autores que son desconocidos como igualmente sus obras : […] El traductor de las obras de Luciano de Samosata, Juan de Aguilar Villaquirán, desconocido a Menéndez Pelayo. »
73 Biblioteca de Menéndez Pelayon, Santander, Ms. 55 ; M. Artigas, E. Sánchez Reyes, Catálogo de la Biblioteca Menéndez Pelayo, op. cit., p. 92-98 ; A. Vives Coll, Luciano de Samosata…, op. cit., p. 28-33 ; M.O. Zappala, Lucian of Samosata…, op. cit., p. 104, 143 et 219-220 ; M. Bataillon, Erasmo y España…, op. cit., p. 667-668.
Auteur
Université Complutense, Madrid, Groupe d’études de prose hispanique du bas Moyen Âge et de la Renaissance (930330), Hellenic Open University (Grèce)
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