La construction médiévale en pan de bois à Laval
p. 141-160
Texte intégral
INTRODUCTION
Historique de la recherche et méthode employée
1Depuis 2001, la ville de Laval s’est attachée à étudier et mettre en valeur son patrimoine architectural en pan de bois (fig. 1). Ville d’art et d’histoire depuis 1993, dotée d’une compétence archéologique depuis 1998, puis d’un service agréé d’archéologie préventive spécialisé dans le bâti depuis 2005, elle permet l’étude et la datation par dendrochronologie d’un édifice par an. Au gré des opportunités, une méthode d’étude de bâti a été mise au point alliant relevés graphiques et enregistrement des données1. Les datations sont issues du centre d’archéobotanique du laboratoire d’anthropologie de l’université de Rennes 1 (CNRS, UMR 6566) entre 2001 et 2006 ainsi que de la société Dendrotech depuis 2006.
Fig. 1 > Plan de localisation de la ville de Laval et du corpus de maisons en pan de bois médiévales dans le centre historique (J.-M. Gousset, Ville de Laval).
Fig. 2 > Relevé en élévation de la façade sur rue d’une maison en pan de bois dans la rue Renaise en 1754 (Archive départementale de la Mayenne, B163).
Fig. 3 > La maison des Guérins, rue de la Trinité, 1888, dessin de M.-L. Garnier (Richard 1889 : p. 547).
La ville de Laval au Moyen Âge
2La ville de Laval trouve son origine dans la première moitié du XIe siècle par l’installation d’un castrum accompagné d’un bourg à l’initiative d’un homme, Guy de Deneré, et de ses proches2. Issu d’un milieu aristocratique, il fonde son établissement au mépris de l’autorité du comte du Maine. Il choisit le croisement de la voie antique Le Mans-Corseul et de la rivière Mayenne pour édifier un ensemble castral3, bientôt complété par plusieurs fondations religieuses au cours de la seconde moitié du XIe siècle. Cet ensemble polynucléaire va acquérir un statut proprement urbain dans le courant de la première moitié du XIIIe siècle. On doit vraisemblablement la constitution du château philippien (1215-1230d) et de l’enceinte urbaine à Mathieu II de Montmorency, second mari d’Emma de Laval. Mais la densification de l’espace urbain n’intervient que dans le courant du XVe siècle avec l’érection de la baronnie en comté et l’enrichissement d’une partie de la bourgeoisie dans le commerce de la toile. Il ne s’agit donc ni d’une création antique ni d’une ville neuve telle que le pouvoir royal va en créer durant le XIIIe siècle, mais d’une agglomération de ce réseau secondaire qui va venir compléter le premier réseau urbain d’origine antique. D’un point de vue géographique, le site est constitué d’une série de redressements calcaires formant plateaux sur la rive droite de la Mayenne et d’une plaine alluviale sur la rive gauche. La ville se développe essentiellement sur la rive droite, la rive gauche étant occupée par le faubourg dit « du pont de Mayenne ».
Sources et corpus
3Les sources écrites concernant directement la construction en pan de bois lavalloise sont inexistantes. Certaines sources très riches nous livrent cependant indirectement une grande quantité d’informations. Les aveux et censifs des seigneuries locales du XVe et XVIe siècle, s’ils n’évoquent jamais la nature des constructions, permettent d’appréhender la densification de l’espace urbain ainsi que les lignages des possédants de biens immobiliers4. Les plans d’alignement de la fin du XVIIIe siècle et du début du XIXe autorisent aussi à mesurer la densité de l’habitat et la proportion des bâtiments anciens dont la façade a fait l’objet d’une réfection5. Il est cependant rarement fait mention de pan de bois. Parfois, une montrée nous livre une description d’un édifice, souvent difficile à localiser. Encore plus rarement, un relevé en plan et en élévation peut accompagner ces montrées (fig. 2)6. Les textes d’urbanisme du XIXe siècle nous indiquent parfois l’existence de bâtiment de bois7. Enfin, l’iconographie ancienne nous renseigne ponctuellement sur un certain nombre d’édifices démolis. Le fond Jean-Baptiste Messager des musées de Laval brosse ainsi un tableau romantique de la ville au début du XIXe siècle et montre l’importance du bâti en pan de bois. Quelques relevés d’élévation d’architectes nous montrent aussi des édifices disparus (fig. 3)8. Ils peuvent être complétés par des photographies depuis la fin du XIXe siècle, notamment issus de la documentation des services de l’Inventaire (fig. 4).
4Le corpus de maisons en pan de bois préservées à Laval est difficile à évaluer. Si l’on se borne à compter les maisons en pan de bois médiévales dont les façades ont été conservées complètement ou partiellement, ce corpus s’élève à 63 édifices aujourd’hui recensés. Cependant, de nombreuses observations ont montré qu’au-delà des campagnes d’alignement de la fin du XVIIIe et du XIXe siècle, l’essentiel du bâti médiéval reste inchangé. On scie la façade médiévale et on édifie une nouvelle structure en pan de bois que l’on enduit à la ressemblance d’un bâtiment maçonné. Un millésime est parfois gravé sur le linteau des nouvelles baies. Ce traitement concerne plusieurs centaines de bâtiments dans les quartiers médiévaux de la ville. Chaque campagne de restauration ou de travaux est autant d’occasions de découvrir le passé médiéval d’édifices mal datés. Malgré tout, nous nous bornerons à n’évoquer que les exemples les plus évidents et les mieux conservés de ce passé architectural.
Fig. 4 > La maison des Guérins, rue de la Trinité, 1888, Photographie (Cl. Inv. P. Giraud, F. Lasa, 76.53.1676X).
LA PREMIÈRE MOITIÉ DU XVe SIÈCLE
5Les maisons des 26 et 28 Grande-Rue (1423d et 1423-1432d) se situent dans le bas de la Grande-Rue, directement en contrebas de l’éperon sur lequel se dresse le château Philippien (fig. 5). La documentation écrite nous indique qu’elles font parti d’un front loti au sud du château et baillé tardivement, vraisemblablement dans la première moitié du XVe siècle. L’aveu de la seigneurie de Laval pour 14529 stipule que toutes les maisons du côté nord de la Grande-Rue sont « nouvellement baillée ». Ce texte en livre les « confronts » et les tenanciers à cette date.
Fig. 5 > En haut, relevé de la façade sud des 26 (à droite) et 28 (à gauche) Grande-Rue avec, au-dessous, essai de restitution (J.-M. Gousset, Ville de Laval).
6Une datation par dendrochronologie10 ainsi qu’une étude architecturale et archéologique des deux édifices, bien qu’incomplète, ont permis une datation assez fine de l’ensemble ainsi qu’une restitution partielle de l’état initial des constructions. Le 26 Grande-Rue a livré deux dates acquises grâce à la présence de deux cambiums et de nombreux aubiers. La première, de 1423d, caractérise l’abattage des bois et sans doute l’édification du bâtiment. La seconde, 1427, correspond vraisemblablement à une modification d’un plancher dans les combles (solives simplement posées et non pas assemblées). L’abattage des bois du 28 Grande-Rue, maison dite « du Pou volant », a été, quant à lui daté des années 1421-1432 en l’absence de cambium. Mais l’analyse archéologique de la chronologie relative des deux bâtiments contigus permet de resserrer cette fourchette à 1423-1432.
Description de la structure
7Les deux édifices ont pour point commun une organisation verticale par travée, marquée par des poteaux principaux et une élévation assez modeste : un rez-de-chaussée, un unique étage carré et un comble en surcroît habitable surmonté d’un comble perdu. L’ensemble est édifié sur un niveau de sous-sol, soit voûté d’un berceau segmentaire, soit couvert d’un plafond à solives apparentes. L’encorbellement est sur solive débordante s’appuyant sur la sablière de plancher (fig. 13). Il forme une avancée sur rue assez modérée de 30 à 50 cm environ. Il est soutenu par de petits aisseliers assemblés au niveau des poteaux de travées ou corniers. Dans le cas du 28 Grande-Rue, les solives du plancher sont soutenues par des poutres insérées dans des massifs maçonnés dans les murs pignons (perpendiculaires à la rue). Les solives sont constituées de bois sciés (quart de brin) ou de brin de 20 à 24 cm de section. Les poutres sont constituées de bois de brin de 30 cm de section environ. Les solives sont assemblées aux poutres par une demi-queue-d’aronde.
8La grille de la façade est rythmée par des poteaux verticaux ou obliques qui sont hiérarchisés, comme l’indique le marquage des pièces de la façade du 26 Grande-Rue, se développant ici de droite à gauche. Une première numérotation concerne les trois poteaux principaux : le poteau de travée (au centre de la façade) et les poteaux corniers, numérotés de 0 (aucune marque) à 2. Une deuxième numérotation concerne les poteaux intermédiaires 1, 2 et 3 dans la première travée et 4, 5 et 6 dans la seconde. Ces poteaux sont tous assemblés à la sablière de chambrée par tenons et mortaises chevillées. Une troisième numérotation distingue les décharges obliques (et probablement aussi des poteaux dans le cas des pièces 4 à 7 actuellement absentes) numérotées de 0 à 11. Enfin, une dernière numérotation s’attache aux croix de Saint-André des allèges de baies.
Fig. 6 > Les hourdis de quenouilles du 26 (1423d) et 9-11 (1461-1462d) Grande-Rue (Cl. J.-M. Gousset, Ville de Laval).
9Certains panneaux aveugles, délimités par des poteaux sont constitués de quatre décharges, formant ainsi un motif original. Au-delà de sa fonction décorative, il tient aussi le rôle de contreventement. Ce type de traitement de la grille se retrouve sur les murs pignons du 28 Grande-Rue (au rez-de-chaussée), ainsi que sur la façade d’une maison au 52 de la même rue.
10Le hourdis ancien est formé de quenouilles jointives (fig. 6). Il s’agit de lattes de bois autour desquelles est enroulé un mélange de fibres végétales et d’argile. Elles sont ensuite coincées entre deux pièces de bois de la structure, l’une présentant une série d’encoches dans laquelle on pose une extrémité de la quenouille et l’autre une goulotte dans laquelle l’autre extrémité va se glisser.
Les ouvertures
11Les baies commerciales font bien souvent l’objet de multiples modifications qui brouillent la compréhension de leur forme originale. Rares sont les éléments de ce type qui nous sont parvenus. Le 28 Grande-Rue conserve sans doute les traces en négatif des dispositifs d’ouvertures de la baie commerciale (fig. 7). Mais la multiplicité de ces négatifs, dont certains peuvent avoir été taillés a posteriori, ne permet pas vraiment d’imaginer les systèmes de fermeture d’origine.
12L’emplacement d’une porte sur rue a pu être identifié au 28 Grande-Rue. Les mortaises vides dans la solive no 6 ainsi que dans la sablière de plancher au niveau de cette même solive l’indiquent. Une feuillure ainsi que l’emplacement des gonds sont visibles et permettent de replacer la porte.
Fig. 7 > Relevé des traces sur les poteaux et les aisseliers de travée du 28 Grande-Rue : vestiges de dispositifs de baie commerciale ? [Négatifs indéterminés sur les faces internes du poteau cornier est de l’aisselier du poteau de travée du rez-de-chaussée] (J.-M. Gousset, Ville de Laval).
13L’analyse archéologique de la façade a permis la restitution des ouvertures des 26 et 28 Grande-Rue. Elles font indubitablement penser à une claire-voie. Il s’agit de baies de petite taille, soutenues par des croix de Saint-André sous l’allège, alignées de chaque côté du poteau de travée centrale et occupant la plus grande part de la façade. Jusqu’à présent, aucune trace d’éléments d’obturation n’a pu être observée.
14La maison du 28 Grande-Rue a conservé deux lucarnes permettant d’éclairer le comble à surcroît. N’ayant pas pu faire l’objet d’une étude particulière ni d’un relevé précis, il est difficile d’en établir de façon catégorique l’authenticité, malgré leur ressemblance avec des modèles un peu plus tardifs. Le devant de lucarne est marqué par une ferme débordante trilobée soutenue par le débordement des sablières de toit. De même que pour les baies, nous n’en connaissons pas le mode d’obturation initial.
Circulation et couvrement
15La circulation verticale s’effectue au 26 Grande-Rue par le biais d’un escalier en vis dans une tourelle semi-circulaire hors œuvre située à l’arrière du bâtiment, le même degré permettant la circulation depuis la cave jusqu’au niveau de comble. Il est composé d’un poteau de fond à partir duquel rayonnent des marches massives.
Fig. 8 > Coupes schématiques de la charpente de comble perdu du 26 Grande-Rue (J.-M. Gousset, Ville de Laval).
16En ce qui concerne les couvrements, les charpentes à chevrons-formant-fermes représentent la norme (fig. 8). La maison 26 Grande-Rue possède trois pignons, puisque la toiture principale à pignon sur rue s’accompagne d’un retour perpendiculaire, dont l’un des versants permet de rejeter les eaux pluviales vers la rue. Un premier niveau de faux-entrait et sous-faîtière supporte le plancher du comble perdu. C’est dans cet espace que nous avons pu observer la charpente de comble. Faîtière et sous-faîtière sont supportées par des poinçons. Ces derniers sont élargis au niveau de l’assemblage avec la faîtière. L’ensemble est contreventé par des aisseliers. Les fermes principales sont composées de second faux entraits liant poinçon et chevrons. Elles sont complétées par des poteaux ou des écharpes.
Éléments de confort et décor
17L’élément de confort le plus commun est la cheminée, qui est située perpendiculairement à la rue (fig. 9). Seul élément maçonné de l’édifice, cette cheminée jouxtée de niches forme un massif assurant parfois la fonction de mur de refend. Au 26 Grande-Rue, elle se situe au centre de l’édifice, tandis qu’au 28, elle est construite sur le mur pignon ouest. Cette dernière, remarquablement préservée, est incorporée puisque son foyer est intégralement pris dans l’épaisseur du mur. Le contre-cœur, en retrait de 55 cm vis à vis de l’aplomb du massif maçonné, mesure 180 cm de largeur et est maçonné de moellons de calcaire bleu (recouvert tardivement par des briques en partie basse). Les piédroits de grès sont décorés d’un chanfrein de 12 cm qui s’arrête par un quart-de-rond en partie haute. Un faux-manteau de granit est soutenu par des consoles à ressaut en quart-de-rond jusqu’à 102 cm du contre-cœur.
18La cheminée s’accompagne de deux niches qui conservent les gonds et la gâche d’un vantail inséré dans une feuillure (fig. 10).
19Les seuls éléments de décor sont situés à la base des aisseliers supportant l’encorbellement des combles à surcroît. Encore s’agit-il d’un léger élargissement des poteaux corniers présentant une discrète moulure. La grille du pan de bois concentre en effet l’essentiel de l’aspect décoratif de la construction de cette période. La sablière de plancher de l’étage carré du 26 Grande-Rue présente de discrets chanfreins dont les arrêts sont en sifflet. Aucun élément de polychromie en place n’a pu être observé.
20Un élément décoratif doit être mis en avant, il s’agit de la ferme débordante du 26 Grande-Rue. Malheureusement incomplet, il ne conserve que ses chevrons, chanfreinés, sur lesquels apparaissent les négatifs et les départs de faux-entraits et d’aisseliers formant des jours polylobés.
Fig. 9 > Vue de la cheminée du 28 Grande-Rue (Cl. J.-M. Gousset, Ville de Laval).
Fig. 10 > Vues de la niche sud du 28 Grande-Rue [1. vue globale ; 2. gond inférieur tordu ; 3. gond supérieur ; 4. gâche] (Cl. J.-M. Gousset, Ville de Laval).
LES PANS DE BOIS DE LA SECONDE MOITIÉ DU XVe SIÈCLE
21Le milieu du XVe siècle marque une rupture importante dans l’architecture en pan de bois lavalloise. Si l’on construit encore des encorbellements sur solives débordantes, l’écrasante majorité des édifices de cette époque opte pour un système mariant poteaux élargis et entretoises, supports d’un décor géométrique standardisé (fig. 11). Les maisons de cette période constituent une partie importante du corpus lavallois. La caractérisation de ce pan de bois repose plus particulièrement sur les études approfondies et les datations dendrochronologiques des maisons du 9-11 Grande-Rue, du 31 Grande-Rue11, des 17, 19 et 21 place de la Trémoïlle12 et du 10 rue de Rennes.
Fig. 11 > Une maison de la seconde moitié du XV e siècle : le 23 Grande-Rue (Cl. J.-M. Gousset, Ville de Laval).
L’organisation globale
22Les édifices de cette période semblent avoir pour point commun une organisation verticale par travée marquée par des poteaux principaux et une élévation composée d’un rez-de-chaussée, d’un ou deux étages carrés, et d’un comble parfois séparé en deux niveaux : un habitable éclairé par des lucarnes, l’autre perdu (fig. 12). L’ensemble est édifié sur un niveau de sous-sol, soit voûté d’un berceau segmentaire, soit couvert d’un plafond à solives apparentes. Le couvrement de ces bâtiments est assuré par une toiture à deux pans, soit à gouttereau sur rue, soit à pignon sur rue.
Fig. 12 > Hypothèse de restitution de la façade des 7, 9 et 11 rue de la Trinité (J.-M. Gousset, Ville de Laval).
23Comme cela a été observé dans la période précédente, certaines maisons à pignon sur rue possèdent un retour de toiture perpendiculaire à la toiture principale. Quant aux maisons rive sur rue, elles peuvent parfois être munies d’une lucarne-pignon.
La structure
24L’encorbellement marque un changement profond avec la période précédente (fig. 13). L’encorbellement sur poteaux présente des poteaux de travées élargis en tête pour l’assemblage d’une sablière de plancher. Sur ces poteaux, des solives débordantes s’assemblent sur leur flanc à une entretoise, sur laquelle vient reposer une sablière de chambrée, au nu de l’extrémité des solives débordantes.
25La grille est, le plus souvent, composée d’éléments verticaux. Le contreventement est assuré par des guettes qui relient systématiquement la sablière de chambrée à un poteau cornier ou de travée. L’absence de décharges ou d’écharpes constitue une particularité technique lavalloise. La maison dite « Pierre Briand » place de la Trémoïlle (1469-1474d), représente une exception, puisque sa grille est contreventée par de grandes croix de Saint-André.
Fig. 13 > Schémas des différents types d’encorbellements (J.-M Gousset, Ville de Laval).
26Le hourdis reste identique à celui de la période précédente. Il est donc la plupart du temps constitué de quenouilles jointives. Seule la maison « Pierre Briand » conserve sur son pignon un remplissage de briques maçonné d’origine13.
27Le système de plancher reste le même. Il est composé de poutres et de solives assemblées à queue d’aronde et surmonté de quenouilles jointives. Le 9-11 Grande-Rue nous a livré des planchers complets. Sur les quenouilles est constituée une chape de terre puis de mortier et de carreaux de terre cuite. Les murs de refends sont rares. Celui du 9-11 Grande-Rue a été identifié comme correspondant à une phase de construction plus ancienne que la structure en pan de bois qui inclut « sous un même feste » deux maisons, une ancienne et une nouvelle14. L’utilisation de la maçonnerie dans les maisons en pan de bois est confinée aux niveaux bas, caves et parfois rez-de-chaussée (mur gouttereau) mais peut être aussi dans l’édification de murs coupe-feu.
28Durant la seconde moitié du XVe siècle, la charpente de comble va connaître une évolution, de la charpente à chevron-formant-ferme à la charpente à pannes sur faux entraits (fig. 14). Parmi les maisons étudiées, celles du 9-11 Grande-Rue, du 23 et du 25 place de la Trémoïlle montrent une utilisation de la charpente à chevron-formant-ferme qui s’étale jusque vers 1470. Pour les charpentes à pannes sur faux entraits, la panne s’insère dans des entailles pratiquées à l’extrémité des faux-entraits pour soutenir les chevrons. L’exemple le plus précoce de l’introduction de ce système est la charpente du 10 rue de Rennes (1462-1472d). À partir de ces fourchettes de datation, il n’est pas encore vraiment possible de déterminer si les deux types ont cohabité durant une période donnée ou si un type a succédé à l’autre autour de 1470.
Fig. 14 > Les charpentes de toit des maisons en pan de bois (J.-M. Gousset, Ville de Laval).
Les ouvertures
29Pour les mêmes raisons que précédemment, nous ne possédons pas d’exemples de baies commerciales conservées en place. Le 7 rue de la Trinité conserve cependant les négatifs de pièces dans deux poteaux principaux du rez-de-chaussée (fig. 15). Ces traces se répondent et permettent peut-être de reconstituer la présence d’un étal. Une sablière basse sert d’appui à l’étal proprement dit qui s’insère, lorsqu’il est relevé, dans des feuillures. Ce contrevent horizontal était surmonté d’un linteau dont les mortaises sont visibles dans les poteaux. L’espace entre le linteau et la sablière de plancher était comblé par des potelets et un hourdis de quenouilles. Lorsque le rez-de-chaussée est bâti en pierre, la baie commerciale forme un arc en anse-de-panier ou en plein-cintre (25 Grande-Rue, 3 rue des Serruriers ; fig. 16).
Fig. 15 > Traces du système de fermeture de la baie commerciale dans le poteau cornier du 7 rue de la Trinité et hypothèse de restitution (Cl. J.-M. Gousset, Ville de Laval).
Fig. 16 > Traces des baies commerciales du 3 rue des Serruriers et du 25 Grande-Rue (Cl. J.-M. Gousset, Ville de Laval).
30Les rez-de-chaussée sont marqués par une porte d’entrée à droite ou à gauche de la baie commerciale. Elles permettent d’accéder aux arrières de parcelles par un couloir. La porte est surmontée d’une imposte permettant un éclairage sommital du couloir. Cependant, ces jours sont souvent issus de modifications postérieures ou ne sont pas datables en l’absence d’analyse. L’un des rares exemples en place, au 7 rue de la Trinité, nous montre les traces d’un hourdis comblant l’espace entre les potelets de l’imposte. Ce dernier était donc aveugle.
31La baie, quant à elle, semble connaître une évolution importante. Le début de la période est marqué par une diminution du nombre de baies éclairant les étages. La façade du 9-11 Grande-Rue (1461-1462d) montre deux petites baies par travée. Les baies, centrées par travée, comportent une allège formée d’une croix de Saint-André et un linteau orné d’une accolade. Le 10 rue de Rennes (1462-1472d) se conforme aussi à ce schéma.
32Les ouvertures de la maison « Pierre Briand », au 19 et 21 place de la Trémoïlle (1469-1474d), présentent un aspect différent (fig. 17). Il s’agit de croisées à meneau, centrées par travée comme en témoigne les mortaises et trous de chevilles vides ainsi que les chanfreins opérés sur les piédroits. L’appui n’est soutenu que par un potelet au centre de l’allège.
Fig. 17 > Les baies de la seconde moitié du XVe siècle : essai de restitution [1. 21 place de la Trémoille (1469-1474d) ; 2. 9 rue de la Trinité (1465-1506) ; 3. 31 Grande-Rue (1495-1510d)] (Cl. J.-M. Gousset, Ville de Laval).
33Les 7, 9 et 11 rue de la Trinité, vraisemblablement édifiées entre 1465 et 1506 (datation par les textes15), possèdent des croisées ou des demi-croisées dont les allèges devaient être constituées de potelets comme l’atteste un exemple encore conservé (fig. 12). La maison dite « des maires », au 31 Grande-Rue (1495-1510d), possède une grande croisée à meneau centrée sur son pignon sur rue, ainsi qu’une autre sur le mur gouttereau ouest. L’allège de la première est également composée d’un appui sur potelets.
34Le mode d’obturation de ces croisées n’est pas connu. La réduction du nombre de baies, en comparaison des claire-voies de la période précédente, et l’agrandissement progressif des croisées militent pour une introduction plus courante du verre à vitre. La maison du 9 et 11 Grande-Rue conservait un volet coulissant dans l’allège (fig. 18), orné de plis de serviette. Ce système de fermeture s’adapte bien aux petites ouvertures de cet édifice.
Fig. 18 > Volet coulissant dans l’allège du 9-11 Grande-Rue (Cl. Inv. F. Lasa).
35Aucune lucarne d’origine n’a pu être identifiée sur les bâtiments qui ont fait l’objet d’une étude approfondie. Les lucarnes actuelles ont le plus souvent été rajoutées afin de rendre habitable le premier niveau sous comble. L’iconographie ancienne ou les photographies des services de l’Inventaire en atteste. L’éclairage peut cependant se faire par des jours pratiqués dans les pignons en pan de bois, formant de petites baies. Ce système est très répandu, même si aucune étude ne permet à ce jour de l’attribuer avec certitude à la phase primitive des bâtiments.
36Le 9 Grande-Rue possède un rare exemple de porte gerbière. Elles sont situées au pignon, entre les baies et le poteau de travée séparant le 9 du 11 Grande-Rue. Permettant de faire entrer directement depuis la rue denrée ou mobilier, ces ouvertures sont peut-être à mettre en relation avec la fonction primitive de l’édifice. Un texte de 146916 nous indique que cette maison, située contre la courtine de l’enceinte urbaine et la tour sud d’une porte de ville, servait pour partie de logement aux gardes qui y étaient affectés.
Éléments de confort et de décor
37Au 9-11 Grande-Rue, les deux cheminées préservées se situent de part et d’autre d’un mur de refend, parallèle à la rue (fig. 19). La maison « Pierre Briand » présente une cheminée dans la cave correspondant à une première phase d’édification. La phase « pan de bois » ne conserve pas de cheminée d’origine excepté son conduit qui est situé dans le mur pignon. La maison contiguë (23 place de la Trémoïlle) possède une cheminée vraisemblablement liée à cette phase 1467-1468d. Elle est aussi située sur le mur pignon perpendiculaire à la rue. Les exemples conservés correspondent à des cheminées incorporées, comme celles du 9-11 Grande-Rue qui présentent des piédroits décorés d’un chanfrein. Le faux-manteau est soutenu par des consoles de granit à ressauts en quart-de-rond. La cheminée du 23 place de la Trémoïlle, à la décoration plus recherchée, présente pourtant un profil similaire.
Fig. 19 > Cheminées de la seconde moitié du XVe siècle [1 : 9 Grande-Rue (1461-1462d), cheminée placée sur le mur de refend en pierre parallèle au pugnon (Cl. F. Lasa, photothèque Inventaire) ; 2 : 3 bis rue des Serruriers, éléments de cheminée attribuable à la seconde moitié du XVe siècle ; 3 : 23 place de la Trémoïlle (1467-1468d), cheminée placée sur mur pignon (Cl. J.-M. Gousset, Ville de Laval)].
38Les maisons de cette phase sont parfois équipées de caves. La norme semble être un niveau de sous-sol couvert par un solivage avec un accès par descente de cave sur la rue et un autre par l’escalier en vis à l’arrière du bâtiment. Un certain nombre d’éléments nous permettent de penser dans plusieurs cas qu’il s’agit de niveaux antérieurs à la construction en pan de bois.
Fig. 20 > Le décor de l’encorbellement du 23 Grande-Rue (Cl. J.-M. Gousset, Ville de Laval).
Fig. 21 > Pigeâtre géométrique du 9 rue de la Trinité (à gauche) et celui du 11 rue de la Trinité (à gauche) représentant saint Bernard (Cl. J.-M. Gousset, Ville de Laval).
Fig. 22 > Pigeâtres du 29 place de la Trémoïlle (Cl. J.-M. Gousset, Ville de Laval).
39Ce qui marque le pan de bois de cette période, c’est aussi le considérable développement d’un décor sériel. Il s’observe surtout sur les éléments de l’encorbellement : pigeâtres, sablières et entretoises (fig. 20). Les sablières de plancher portent une moulure en accolade. Les entretoises sont ornées d’un double chanfrein à gorge en profil segmentaire, terminé par des congés en sifflet ou incurvés. La sablière de chambrée porte généralement le même décor que l’entretoise, cependant surmontée d’un bandeau à deux tores formant larmier.
40Les pigeâtres sont décorés de ressauts marqués par une succession de tores et de gorges profondes et sont parfois chanfreinés. Ce type de décor marque aussi les poteaux des rez-de-chaussée des maisons du 7 rue de la Trinité. La présence initiale de petits pigeâtres encadrant les baies du 9 et 11 Grande-Rue a pu être identifiée.
41Le registre décoratif est donc alors quasi exclusivement géométrique (fig. 21). Il faut cependant évoquer les quelques cas de statuaires dans le décor de rares édifices. C’est notamment le cas de la maison du 11 rue de la Trinité, dite « maison de Clermont ». Les pigeâtres y sont ornés de sculptures : Saint Bernard, Vierge à l’enfant et Saint Christophe au premier étage, Sainte Barbe, Saint Benoît et un ange portant une harpe au second.
42Il est important de souligner le caractère sériel de ces motifs (fig. 22), mais malgré la ressemblance chaque pièce est unique. La modénature des pigeâtres, constituant l’essentiel de l’ornementation de l’édifice, est à chaque fois différente. Il en est de même pour les entretoises et les sablières de chambrée : si le corps de moulure reste toujours le même, en revanche la nature des congés varie. En sifflet ou à contre profil, toutes les combinaisons sont possibles sur une même façade.
Fig. 23 > Relevé des fermes débordantes des 9-11 Grande-Rue (1459-1464) et 31 Grande-Rue (1595-1510d) (J.-M. Gousset, Ville de Laval).
43Lorsque la maison possède un pignon sur rue, elle possède a priori systématiquement une ferme débordante à caractère ornemental. Les maisons du 9 et 11 Grande-Rue et du 31 Grande-Rue possèdent des exemples datés de ces dispositifs (fig. 23). Le registre, composé de jours polylobés, est caractéristique de l’architecture gothique.
44Plusieurs traces de couleurs anciennes ont été relevées sur le pan de bois attribué à la seconde moitié du XVe siècle. Le 7 rue de la Trinité conserve des vestiges d’une couleur bleu-verte. Le 14 place Saint-Tugal a préservé des traces de rouge-rosé, de vert et de blanc.
45Enfin, le 3 rue des Serruriers présente des restes d’un décor en damier rouge et blanc sur les sablières de plancher (fig. 24). Cependant, rien ne permet d’affirmer que ces couleurs participent de la campagne de construction initiale.
Fig. 24 > Traces de polychromie : décor en damier rouge et blanc sur une sablière de plancher du 3 rue des Serruriers (Cl. J.-M. Gousset, Ville de Laval).
LES PANS DE BOIS DE LA PREMIÈRE MOITIÉ DU XVIe SIÈCLE
46Un nombre réduit de maison peut être attribué à cette période et, parmi celui-ci, seul le 2 rue des Chevaux a fait l’objet d’une datation dendrochronologique et d’une analyse archéologique (1509-1510d) (fig. 25)17.
Fig. 25 > Relevé et essai de restitution de la façade en pan de bois du 2 rue des Chevaux (J.-M. Gousset, Ville de Laval).
47Le caractère global de l’architecture semble peu évoluer18. Même si elle se distingue malgré tout par l’apparition d’un nouveau registre de décor. Après la standardisation du décor caractéristique de la seconde moitié du XVe siècle, le début du XVIe siècle voit apparaître quelques entorses au canon esthétique (fig. 26). Dans le cas des sablières de plancher, si l’accolade est toujours présente, sa modénature est parfois plus complexe qu’une doucine (5 rue des Orfèvres) et ses extrémités se recourbent en quart-de-rond, parfois agrémentées de feuillage. Les entretoises et sablières de chambrée portent des moulures à congés feuillagés (2 rue des Chevaux). Sur les pigeâtres, des feuillages ou des figures anthropomorphes se substituent aux moulures géométriques : tête barbue au 3 rue des Orfèvres, feuillage au 2 rue des Chevaux et au 94 rue du Pont de Mayenne. De même, y sont associées des figures fantastiques : engoulant en tête de dragon sur les poteaux du 16 place Saint-Tugal, et tête de dragon avalant un enfant comme pigeâtre du 94 rue du Pont de Mayenne. Les baies des étages restent organisées de la même manière. Cependant, les piédroits, auparavant chanfreinés, portent parfois une moulure torique. Le pan de bois reste par ailleurs très semblable à celui du XVe siècle. Nous ne possédons qu’un exemple conservé (et encore de manière extrêmement lacunaire) de pan de bois en losange au 1 rue des Chevaux, sur l’élévation nord (fig. 27).
Fig. 26 > Pigeâtres et congés feuillagés de maisons de la première moitié du XVe siècle [1 et 2 : 3 rue des Orfèvres ; 3 : 2 rue des chevaux ; 4 : 94 rue du pont de Mayenne ; 5 : 2 rue des chevaux ; 6 : 94 rue du pont de Mayenne (Cl. J.-M. Gousset, Ville de Laval)].
48De manière générale, on peut dire que la première moitié du XVIe siècle marque un tournant essentiellement décoratif et semble aussi conclure la période phare de la construction en pan de bois lavalloise.
CONCLUSION
49L’analyse du pan de bois médiéval conservé à Laval permet aujourd’hui de mettre en avant le dynamisme de ce type de construction dans le courant du XVe siècle. Cette période constitue un tournant capital dans l’histoire de la ville, de son architecture comme dans celle de sa seigneurie.
50La période voit, en effet, suite à l’érection de la baronnie en comté, les chantiers publics se succéder : collégiale Saint-Tugal, église Saint-Vénérand, galerie du château, modification de l’enceinte urbaine, etc. Le pan de bois participe de cette grande mue de la ville.
Fig. 27 > Pan de bois à grille en losange au 1 rue des Chevaux (Cl. J.-M. Gousset, Ville de Laval).
51On ne saurait cependant se contenter de la description purement architecturale. L’analyse de l’habitat civil ouvre sur un grand nombre de sujets d’études. La construction de bois questionne nécessairement le problème de l’approvisionnement et de la gestion du parc forestier. Les sources écrites sont, pour l’instant, muette sur les charpentiers. La construction de nombreux immeubles de rapports interroge sur la mutation de la société tardo-médiévale. Autant de propos à défricher.
Bibliographie
SOURCES
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E Dépôt 96 130 : Rues de Laval, plans XVIIIe siècle.
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E 20 : Seigneurie de la Coconnière, 1477-1478, 92 p.
E 52 : Seigneurie Ouvrouin, 1405-1406.
E 168 : Partage d’immeuble entre messire André de Laval, Guyon, Louis et Mathieu, ses frères, enfants de Guy VIII et de Jeanne de Brienne 1292.
H 132 : Prieuré d’Avenières : aveux rendu au comte de Laval, 1485-1757.
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12 J 3 : Aveu au conte de Laval de la seigneurie de Chantelou pour 1526.
14 J 484 : Censif Saint-Martin fin xve.
16 J 10 : Aveux de Jehan le Marouiller au conte de Laval pour plusieurs maisons.
18 J 9 : Censif 1513 seigneurie du manoir Ouvrouin.
18 J 13 : Seigneurie du manoir Ouvrouin : Aveu rendu au conte de Laval 1480.
ARCHIVES NATIONALES
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Notes de bas de page
1 Gousset 2006a.
2 Pichot 1995 : p. 135.
3 Eraud et alii 1986 : p. 3-52.
4 Archives départementales de la Mayenne, E 20, E 52, E 168, H 132, 1 J 254, 1 J 416, 12 J 3, 14 J 484, 16 J 10, 18 J 9, 18 J 13 ; Archives nationales, P 343 et P 345.
5 Archives départementales de la Mayenne, E dépôt 96 130.
6 Archives départementales de la Mayenne, B 163.
7 Archives départementales de la Mayenne, E dépôt 96 121. Lettre au maire 17 juin 1847 concernant la maison Raimbault, demande de M. Renous de démolir ce bâtiment : « la maison se trouve ainsi complettement isolée de deux côté de toute construction qui pourrait s’opposer à son renversement. Le pan de colombage qui forme la façade sur la rue des seilles est lui même porté par des corbeaux en projection sur cette rue et le seuil qui lui sert de base en s’appuyant sur les corbeaux a commencé lui même depuis longtemps un mouvement très prononcé de renversement ».
8 Viollet-le-Duc, Bernage, Le Carpentier 1992 : p. 564 ; Richard, 1889 : p. 547.
9 Archives nationales, P 345.
10 Le Digol, Bernard 2003 : p. 138-157.
11 Gousset 2003 ; Le Digol, Bernard 2003.
12 Ah Thon 2007.
13 Ah Thon 2007 : p. 51.
14 Archives départementales de la Mayenne, 1 J 254.
15 Boufflet 1984 : p. 8.
16 Archives départementales de la Mayenne, 1 J 254.
17 Le Digol 2006 ; Gousset 2008.
18 Gousset 2006b : p. 128-135.
Auteur
Archéologue municipal, Ville de Laval
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Les engins de chantier de Léonard de Vinci
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2014
Un seul corps
La Vierge, Madeleine et Jean dans les Lamentations italiennes, ca. 1272- 1578
Amélie Bernazzani
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