1 P. Fresnault-Deruelle, « Du linéaire au tabulaire », art. cit., p. 10.
2 T. Groensteen, « Le système Schulz », « Dossier Schulz », Les Cahiers de la bande dessinée, Grenoble, Éditions Glénat, no 81, juin 1988, p. 88-113.
3 Voir également G. Gauthier, « Les Peanuts : un graphisme idiomatique », Communications, no 24, p. 108-139, qui est la première tentative d’étude de ce phénomène, selon une approche sémiologique.
4 Voir T. Groensteen, « La narration comme supplément », Bande dessinée, récit et modernité, op. cit., p. 65 et Système de la bande dessinée, op. cit., p. 173.
5 J. De Guardia, Poétique de Molière. Comédie et répétition, Genève, Droz, coll. « Histoire des idées et critique littéraire », 2007, p. 205.
6 T. Groensteen, « Le système Schulz », art. cit., p. 89. Il est intéressant de remarquer que le théoricien a justement recours, dans ce même article, à l’analogie avec le théâtre pour décrire l’effet que la « capitalisation symbolique » produit sur le lecteur : « il savoure Peanuts comme un amateur de théâtre se rend à une nouvelle interprétation d’un classique du répertoire : sachant où interviendront les effets comiques, à quels vers il faudra tendre oreille » (p. 111).
7 H. Morgan, Principes des littératures dessinées, op. cit., p. 64.
8 M. Lafon, « Pour une poétique de la forme brève », art. cit., p. 15.
9 Voir L. Iglesias Kuntz, art. cit., p. 73.
10 Voir M. Lafon, op. cit., p. 249.
11 Hermano Lobo [En ligne], no 142, 25 janvier 1975 (Quino, À table !…, Grenoble, Glénat, 1981, p. 2).
12 Hermano Lobo [En ligne], no 145, 15 février 1975.
13 Voir chapitres 1 et 2.
14 T. Groensteen, « Histoire de la bande dessinée muette », Neuvième Art, no 3, Angoulême, CNBDI, 1998, p. 93.
15 Voir chapitres 2 et 3.
16 Qué, no 178, 22 avril 1958, Democracia, 8 mars 1961, Rico Tipo, no 954, 28 août 1963 et Panorama, no 69, 20 août 1968 (cette dernière est reproduite dans Mundo Quino).
17 Quino, Potentes, prepotentes e impotentes, op. cit., p. 109 (Qui est le chef ?, op. cit., p. 86).
18 Vea y Lea, no 401, 22 novembre 1962.
19 Quino, ¡A mí no me grite!, op. cit., p. 23 et Potentes, prepotentes e impotentes, op. cit., p. 5 (Ça va les affaires ?, Grenoble, Glénat, 2004, p. 57).
20 Voir Rico Tipo, no 990, 6 mai 1964 et no 1455, 4 avril 1973, ainsi que Quino, ¡A mí no me grite!, op. cit., p. 114 (publication d’origine dans Panorama, no 66, 30 juillet 1968) et Potentes, prepotentes e impotentes, op. cit., p. 11 (Ça va les affaires ?, op. cit., p. 59).
21 Médecins et psychanalystes ne sont pas en reste puisqu’ils ont parfois recours aux mêmes méthodes. Voir Quino, ¡A mí no me grite!, op. cit., p. 55. Pour une analyse plus précise de la satire des médecins dans l’œuvre de Quino, je me permets de renvoyer à mon article « Modalidades y transformaciones de la metáfora de la enfermedad en la obra de Quino », La Clé des langues [En ligne], mis en ligne le 20 mai 2008.
22 Tía Vicenta, no 87, 7 avril 1959.
23 TM, p. 147 (MI, p. 157).
24 Qué, no 146, 3 septembre 1957, Democracia, 12 août 1959, Rico Tipo, no 806, 19 octobre 1960 et Democracia, 18 février 1961.
25 TM, p. 285 (MI, p. 295).
26 Une des formes de réécriture quinienne serait donc, comme cela a pu l’être pour Borges, d’ordre alimentaire. Voir M. Lafon, op. cit., p. 265.
27 Voir chapitre 2.
28 TM, p. 221 et 223 (MI, p. 231 et 233) Les strips ont été publiés quotidiennement dans El Mundo entre le 21 et le 25 avril 1967 inclus, dans l’ordre respecté par l’édition espagnole Todo Mafalda (p. 189-190). Or, ceux-ci ont été numérotés a posteriori, créant un nouvel ordre achronologique, suivi par l’édition française. L’édition argentine ne suit aucune de ces deux logiques et propose un troisième ordonnancement. Il me semble évident que respecter la chronologie de parution est importante car il en va de la logique de la narration. Certes, chaque strip est centré sur un nouveau trait d’esprit qui fonctionne indépendamment des autres. Ainsi, la logique narrative ne souffre pas que le strip dans lequel intervient Miguelito apparaisse en troisième position plutôt qu’en quatrième, comme cela est le cas dans les éditions De la Flor. En revanche, que le strip dans lequel interviennent Felipe et Susanita ne soit pas le deuxième de la série semble aller à l’encontre de la volonté de l’auteur si l’on considère que la permanence de Felipe d’une bande à l’autre permet de faire le lien entre les deux. Tel est le cas dans l’édition de Glénat où ce strip est en troisième position. Ainsi en est-il également dans l’édition argentine où il fait office de conclusion, ce qui ôte au strip final, dans lequel intervenait le père, la charge symbolique tenant au rétablissement de la norme par un adulte.
29 On remarquera que le livre de contes pour enfants est devenu livre de sciencefiction dans la traduction française et réalise un déplacement sémantique, de l’idée d’infantilisation du peuple par les tenants officiels de la liberté à celle d’utopie, déplacement intéressant mais non fidèle à la logique de la série reposant sur l’équivalence humoristique société-enfance.
30 « Tension internationale » (MI, p. 233). Encore une imprécision de la traduction dans la dernière phrase qui omet de traduire « maldita » (maudite), peut-être pour des questions d’espace dans la bulle.
31 « Fabuleuse lumière » (ibidem). « Resplendissante » serait plus juste, mais plus long et sans doute également difficile à faire tenir dans la bulle.
32 TM, p. 290-291 (MI, p. 298-299)
33 B. Roukhomovsky, op. cit., p. 13-14.
34 Ce motif a tout récemment été repris par le caricaturiste mexicain Nerilicón, dans le quotidien El Economista, pour évoquer le rapprochement entre Cuba et les États-Unis à travers une statue de la liberté tendant sa flamme à un Raúl Castro méfiant pour allumer son cigare. Voir El Economista [En ligne], 21 janvier 2015.
35 Voir chapitre 5.
36 Voir également la reprise du jeu de mots autour du terme « régimen » (régime) commentée chapitre 2 et reprise dans deux strips (TM, p. 271 et 468, MI, p. 281 et 482), ainsi que le motif de l’affiche représentant des ruines antiques, utilisée dans la vignette d’éditorial de Democracia du 5 juin 1962 et qui est déclinée en plusieurs strips quelques années plus tard, voir TM, p. 320 (MI, p. 328-329).
37 TM, p. 386 (MI, p. 396).
38 TM, p. 402 (MI, p. 412).
39 Quino, Bien, gracias. ¿Y usted?, op. cit., p. 73 (… Pas mal, et vous ?, op. cit., p. 39).
40 « C’est étrange, Docteur, pour ma mère, j’étais seulement Riri… ». Cette traduction est doublement insatisfaisante, à la fois pour des raisons linguistiques et de cohérence interne à l’œuvre quinienne. D’une part, on peut relever le contre-sens de la traduction de la première personne du verbe « extrañar », c’est-à-dire ressentir le manque de quelqu’un, et qui ne devrait donc faire référence à aucun sentiment d’étrangeté. Par ailleurs, il me semble reconnaître un avatar de Quino lui-même dans ce personnage nostalgique (voir chapitre 7). Cela impliquerait de proposer la traduction du diminutif d’Enrique, « Quique », non pas à partir du diminutif « Riri » du prénom français équivalent (Henri), mais en cherchant un surnom phonétiquement proche de celui de Quino. Je propose donc la traduction suivante : « Ma mère me manque, Docteur, pour elle, j’étais simplement Quiqui. »
41 Voir chapitre 7.
42 Voir A. Pauls, Lino Palacio. La infancia de la risa, Buenos Aires, Espasa Humor Gráfico, 1995.
43 TM, p. 143 et 146 (MI, p. 153 et 156).
44 La traduction de la réplique finale, « Ainsi s’achève une grande campagne publicitaire », pèche par défaut en ne cherchant pas à traduire le registre de langue élevé qu’emploie Manolito.
45 On aurait pu penser à l’expression « avoir la bosse de la réclame » pour traduire l’idée du don plutôt que celle de l’expérience qui est transmise par la tournure « Faut croire que je manque de métier ! »
46 TM, p. 178, 289 et 386 (MI, p. 188, 297 et 396). Ces trois strips ont été publiés à des intervalles successifs de deux ans environ entre 1966 et 1970.
47 TM, p. 164 (MI, p. 176).
48 TM, p. 265 (MI, p. 275).
49 « En fait on n’est pas nombreux et on se connaît trop bien » (ibidem).
50 TM, p. 278 (MI, p. 288).
51 TM, p. 223 (MI, p. 233).
52 TM, 280 (MI, p. 290).
53 « Lentilles “IN” Épicerie Don Manolo » (ibidem).
54 TM, p. 461 (MI, p. 475). « Sens de l’humour ? Boutique Don Manolo. »
55 TM, p. 413 (MI, p. 423).
56 Voir chapitre 5.
57 TM, p. 357 (MI, p. 367).
58 Voir « La case mémorable de… », rubrique bimensuelle des Cahiers de la bande dessinée à partir du no 56 de février-mars 1984.
59 B. Peeters, « La case mémorable de Benoît Peeters », Les Cahiers de la bande dessinée, no 65, septembre-octobre 1985, p. 88.
60 B. Peeters, op. cit., p. 32.
61 T. Groensteen, « Le système Schulz », art. cit., p. 91.
62 Quino, Gente en su sitio, op. cit., p. 52 (Bien chez soi, op. cit., p. 50).
63 Democracia, 22 avril 1960.
64 A. Bioy Casares, La Invención de Morel, Buenos Aires, Losada, 1940.
65 M. Lafon, op. cit., p. 14.
66 Quino, Déjenme inventar, op. cit., p. 89 (Laissez-moi imaginer, op. cit., p. 89).
67 Rico Tipo, no 787, 8 juin 1960.
68 Quino, ¡A mí no me grite!, op. cit., p. 123-124.
69 Quino, Gente en su sitio, op. cit., p. 50 (Bien chez soi, op. cit., p. 48).
70 « Et me voici encore une fois en présence de moi-même… » (ibidem).
71 Quino, ¡A mí no me grite!, op. cit., p. 80-81 (… Pas mal, et vous ?, op. cit., p. 19).
72 Esto Es, no 121, 15 mai 1956.
73 Quino, ¡A mí no me grite!, op. cit., p. 87.
74 Esto Es, no 86, 19 juillet 1955.
75 Quino, Déjenme inventar, op. cit., p. 91 (Laissez-moi imaginer, op. cit., p. 91).
76 G. Deleuze, « Causes et raisons des îles désertes », L’île déserte et autres textes, Paris, Les Éditions de Minuit, 2002, p. 16.
77 G. Deleuze, op. cit., p. 16.
78 Quino, ¡Qué presente impresentable!, Barcelone, Lumen, 2005 (2004), p. 84-85 (Un présent imprésentable, Grenoble, Glénat, 2005, p. 84). Publication d’origine dans Triunfo [En ligne], no 758, 6 juillet 1977.
79 Ce dessin évoque un strip de Mafalda dans lequel la fillette, en vacances à la plage, fabriquait aussi des pâtés de sable auxquels elle dessinait des visages. Elle s’allongeait ensuite au milieu de ces têtes de sable souriantes tournées vers elle pour ressentir — disait-elle — ce que cela faisait d’être sexy. Voir TM, p. 469 (MI, p. 483).
80 Quino, Gente en su sitio, op. cit., p. 53 (Bien chez soi, op. cit., p. 51 et Y’a un truc !, op. cit., p. 40).