Le mobilier de la reine Anne de Bretagne (1494-1501)
p. 261-282
Texte intégral
1En 1850, Antoine Le Roux de Lincy publiait pour la première fois une synthèse sur le manuscrit français de la Bibliothèque nationale de France, ms. fr. 22335, accompagnée d’une description très sommaire1. Toutefois, il se trompa sur la nature de cette pièce d’archives, en considérant qu’elle se composait d’« inventaires ». En 2010, Caroline Vrand a démontré dans sa thèse de l’école des Chartes qu’il s’agit en réalité de minutes d’hôtels2. À travers les quatre minutes d’hôtel présentées ici et diverses comptabilités nous étudierons l’ameublement du château d’Amboise et son décor, mais aussi la provenance des pièces de mobilier3 (fig. 1 et 2). Après les travaux de Louis XI (1461-1483), qui concernèrent la partie dite le « donjon4 » (fig. 3), Charles VIII (1483-1498) n’y construisit que la chapelle Saint-Hubert, mais entreprit des travaux d’ampleur dans « le baile », dont l’édification de logis et de tours cavalières. Il renouvela encore la plus grande partie de son ameublement que les minutes d’hôtels permettent d’éclairer en donnant une vision d’ensemble de la collection royale.
2Les minutes d’hôtel des pièces d’ameublement de la reine Anne de Bretagne (1491-1514) furent rédigées entre 1494 et 1501 (n. st.). Parfois dressées d’après de véritables inventaires, elles cataloguent le nombre, la qualité et l’état de conservation des meubles, essentiellement textiles. Entreposés à Amboise, à Nantes5, puis à Blois, ces meubles constituaient le garde-meuble de la souveraine. Après la mort de Charles VIII (1483-1498), dès avril 1498 mais surtout en 1499 et 1500, sans doute en vue du déménagement d’Anne de Bretagne pour Blois – demeure dynastique de son second époux Louis XII (1498-1515) –, les minutes furent rassemblées et l’on procéda à leur récolement. Dans la marge, la destination des objets est parfois notée ; parmi les pièces émargées, les pièces d’exception les plus prisées furent envoyées à Blois ou « rendues » à la reine, et plus rarement au roi, tandis que d’autres – et le linge de maison – restèrent à Amboise dans les appartements du concierge et du capitaine du château ; enfin, quelques-unes furent données par la reine à ses proches : la princesse d’Orange, son médecin ou même ses femmes de chambre6. Ces minutes permettent ainsi d’établir l’histoire des pièces d’ameublement7 dont une partie avait été acquise en 1493-14948 pour le château et une autre en janvier 14989 pour le logis des Sept Vertus. Le tapissier du roi − Lancelot Platel10 − n’était pas le fournisseur exclusif, et les pièces provenaient, pour la plupart, de marchands tourangeaux de tous horizons, ayant réussi ou non à briguer une charge d’officier de la couronne : le général Gaillart11, le maréchal de Gyé12, monseigneur de Saint Malo13, Jacques de Beaune14, Pierre Briçonnet15, Guillaume Mesnagier16, Estienne Bodineau, Jehan Spisaine, Françoys Drouin17, Michel Marquet18 et André Denisot19. L’achat de tapisseries à Moulins datait sans doute des campagnes transalpines, lorsque Charles VIII et Anne de Bretagne avaient momentanément déménagé chez les Beaujeu.
3Très hétéroclites, ces documents répertorient aussi bien l’engin de levage qui servit à la construction du château que les couvertures d’apparat des chevaux, les pièces d’ameublement les plus raffinées, et même les tenues, accessoires et armes de chasse de Charles VIII (1483-1498). Dans les quatre minutes, on décompte plus de 1 700 pièces dont 548 pièces de tapisseries20 − historiées, à personnages ou de verdures − et 385 tapis21 − velus, baragans, damasquin, à trois ou six « roes ». On notera le luxe inouï de l’ameublement où les draps d’or, de soie, de taffetas, de velours et de satin côtoient les tapis, pour certains posés au sol, et la multitude de tapisseries. La désignation des tapis amène d’ailleurs à s’interroger sur leur provenance. Si le terme de « veluz » indique sans équivoque des tapis noués à poils, les qualificatifs « baragans » et « damasquin » distinguent sans doute leurs motifs et peut-être leurs provenances. Dès le XIIIe siècle, les tapis orientaux furent exportés en Europe, en témoigne Le livre des merveilles de Marco Polo. La conquête de l’Espagne par les Arabes favorisa l’exportation des techniques orientales et des ateliers hispaniques fournirent aux cours européennes des modèles très proches des modèles originaux. En outre, à la fin du XVe siècle, les Vénitiens mirent en place, vers l’Europe, un intense trafic de marchandises – essentiellement turques. Enfin, le goût des princes européens pour les textiles orientaux entraîna le développement d’ateliers de contrefaçons français qui copièrent plus ou moins adroitement les modèles. Bien que les minutes ne répertorient pas forcément que des tapis orientaux, une réflexion est néanmoins possible sur les motifs des tapis et donc sur leur origine. Dès le tout début du XVIe siècle, le peintre italien Lorenzo Lotto (1480-1556) ou l’allemand Holbein le Jeune (1497-1543) figurent dans leurs compositions des tapis anatoliens qui témoignent de la fortune de ces tapis en Europe. On baptisa ensuite du nom de ces peintres les tapis représentés. Selon Sarah B. Sherrill, les Holbein sont incontestablement les tapis qui connurent le plus de succès dès le XVe siècle et on les retrouve dans les inventaires espagnols où leurs motifs sont qualifiés de rueda, soit de roue22. À petits ou à grands motifs, ils offraient la possibilité de varier les dessins (fig. 4 et 5). Ces roues, ou médaillons, pouvaient être uniques ou multiples, centrales ou alignées sur deux, trois ou plusieurs rangées, ce qui correspondrait bien aux descriptions de trois ou six « roes » faites dans les comptes d’ameublement et les minutes.
4Parmi l’ensemble des pièces de tapisseries, celles historiées23 (fig. 6) ne constituent que 10 % du total soit une quarantaine de pièces. Outre les références bibliques choisies pour sujet, les thèmes profanes touchent à la guerre, à la chasse, à l’histoire ancienne, aux romans ou aux allégories fantastiques. En cette fin du Moyen Âge, les valeurs chevaleresques étaient cultivées avec ferveur. Les scènes historiées véhiculaient trois messages principaux : soit les origines bibliques de la dynastie royale et par extension son destin extraordinaire – l’histoire de David pourrait notamment faire référence aux origines davidiques de Charles VIII qui justifiaient ainsi une nouvelle croisade, croisade qui se limita toutefois à la conquête transalpine − ; soit les évènements de l’histoire proche, à la gloire de la France – la bataille de Formigny qui lors de la guerre de Cent Ans, en avril 1450, permit à Charles VII (1422-1461) de reprendre le contrôle de la Normandie − ; soit encore les valeurs morales de personnages historiques, comme les Neuf Preux dont les récits littéraires reflétaient les qualités des chevaliers. Quant aux verdures − menue, grosse, sur soie ou sans soie −, provenant sans doute des Flandres, elles restent largement majoritaires et les thèmes bucoliques ou cynégétiques, particulièrement appréciés, les prennent pour toile de fond (fig. 7)24 ; l’équipement de chasse royal, raffiné, sophistiqué et chatoyant, peut être directement mis en rapport avec cette iconographie. À l’instar des exemplaires de tapisseries encore conservées aujourd’hui25, armes, monogrammes et devises royales venaient combler les moindres interstices de ces scènes.
5Le compte d’ameublement du château d’Amboise de 1493-149426 mentionne quatre mille crochets achetés pour tendre de tapisseries la cour du donjon du château à la venue de Monsieur et Madame de Bourbon, ce qui permet d’imaginer le décor que le château devait revêtir en période de fête. En décembre 1501, se déroula, à Blois, la grande réception organisée par Louis XII et Anne de Bretagne en l’honneur de l’archiduc Philippe le Beau et de l’archiduchesse Jeanne de Castille. Une partie des meubles y fut envoyée à cette occasion27. Si l’on paraît les façades extérieures de tapisseries, les intérieurs n’étaient pas moins agrémentés. Tandis que les types de meubles variaient assez peu (lit, dressoir, coffre, table, banc, selle, escabeau et chaire)28, les parures textiles étaient là pour les hiérarchiser entre eux et donner une ambiance plus ou moins solennelle à la pièce. Les bancs recevaient ainsi des « banchiers » et les sièges des « carreaux », les tables et les dressoirs des tapis, des tapisseries ou des pièces brodées servant de nappes. Quant aux lits, leurs parures – appelées « chambres » et composées de ciel, douciel, pentes, gouttières et rideaux – devaient focaliser toutes les attentions. Si les chambres pouvaient aussi bien être de tapisseries, de broderie que de taffetas, de damas, de velours, de soie et de drap d’or, on remarquera toutefois qu’au logis des Sept Vertus, tapisseries et broderies étaient absentes. Dans la seconde pièce présentée ici, nommée « autres acoustremens et paremens baillez audit Jehan Lefevre a Amboyse qui furent autreffoiz faiz a la venue de monseigneur de Bourbon29 comme apert par ung inventoire faict audit Amboyse le XVIIe jour de Janvier mil IIIIC IIIIXX dix et sept30 [a. st.] », on reconnaît en effet aisément les meubles qui furent acquis au début de l’année 1498 pour meubler le logis des Sept Vertus. Dans ce logis d’apparat et de réception, on avait donc privilégié les matières très précieuses. On ne peut savoir s’il y avait des tapisseries aux murs, mais lits, couchettes, bancs, chaises et dressoirs étaient recouverts de textiles luxueux.
6Françoise Robin dresse un tableau des logis du roi René (1409-1480) analogue à celui que l’on peut reconstituer pour le château d’Amboise à la lecture de ces minutes31. Les décors naturalistes et armoriés primaient et l’on adaptait le décor à la saison, aux évènements ou à l’humeur du temps. Les tapis turcs, espagnols et italiens, en grand nombre, donnaient un caractère oriental à la demeure. Si les tapisseries, provenant souvent des Flandres, étaient moins nombreuses à la cour d’Anjou-Provence qu’à Amboise, l’art de la broderie y était tout aussi présent. D’ailleurs, d’après les minutes, il semble que les pièces dites « rapportées » aient été des sujets, pour la plupart brodés, que l’on venait piquer sur les tapisseries pour créer un décor éphémère et renouvelable à souhait. À la fin du Moyen Âge et au début de la Renaissance, le décor du château royal d’Amboise présen tait des caractéristiques empruntées au modèle septentrional, celui de la cour de Bourgogne, mais aussi au modèle méridional, celui de la cour d’Anjou-Provence, toute tournée vers l’Espagne et l’Italie. Toutefois, pour les lieux de réception tel que le logis des Sept Vertus, le décor amboisien, d’une trentaine d’années postérieur à ceux du roi René, se distinguait par l’emploi massif du taffetas, du damas, du velours, de la soie et du drap d’or. Une tendance qui allait s’épanouir à la cour des Valois, dans la première moitié du XVIe siècle, où les décors d’or et de pourpre s’imposèrent32.
PIÈCES JUSTIFICATIVES
7Édition, Bibliothèque nationale de France, ms. fr. 22335
Le Roux de Lincy Antoine, « Détail sur la vie privée d’Anne de Bretagne, femme de Charles VIII et de Louis XII, suivis des inventaires des meubles ayant appartenu à cette princesse », Bibliothèque de l’École des chartes, Tome XI-I, 1850, p. 148-171.
8[p. 1]
30 Janvier 1495 [a. st.]
Inventaire de la reine Anne de Bretagne
Autres tapiz velluz, pieces de tapisseries, couvertes, banchiers et autres chouses aportees de Naples par ung nommé Nichollas Fagot33, baillez audit Jehan Lefevre ainsy qu’il apert par ung inventoire faict le XXXe jour de Janvier mil IIIIC IIIIXX quinze [a. st.] :
Premierement,
Douze tapiz velluz a troys rouees avecques ung damasquin et ung a deux rouees estans en ung coffre ferré. Ung barragan34 a six roes doublé de toille rouge. Quinze tapiz que ungs que autres a grant poil pour servir a metre par terre lesquelx sont en une balle. Neuf tapiz velluz35 a deux et troys roees. Deux beaux grans tapiz par terre et quatre petites borgetes. Vingt sept tapiz velluz a troys roes et ung grant a troys roes et huit damasquins que bon que mauvays. Troys banchiers36 tant de verdure que a personnaiges. Trante pieces de tapisserie a personnaiges tant grans que petites telles quelles. Cinq grans tapiz velluz par terre et deux a long poil pour servir de nattes37.
9[p. 2]
Deux grans damasquins en champ noir. Item, dix tappiz veluz. Quarente pieces de tappicerie telle quelle. Ung grant tappiz veluz pour servir de nattes par terre. Ung grant tappiz damasquin. Deux tappiz veluz cousuz ensemble. Troys grans tappiz raz a bas poil. Neuf tappiz damasquins tels quelz et sept a troys roes.
Ung grant tappiz blanc qui a ung doiz de poil38 pour servir par terre. Dix pieces de tappicerie telle quelle a personnaiges. Trenteet ung banchiers tant de verdure que a personnaiges telz quelz. Item, 37 pieces d’autres tappiceriede verdure telle quelle. Sept pieces de goutieres de ciel39 telle quelle. Item, 23barragans vielz et usez.
10[p. 3]
Une piece de grosse verdure telle quelle. Quatre pieces de menue verdure. Cinq pieces faictes a personnaiges sur soie comprins une goutiere et une pante40. Cinq couvertures de bahu les aucunes de bandes jaulnes et rouges. Troys grans tappiz damasquins. Item, huit pieces de verdure. Troys vielx tappiz veluz et XIIII tappiz a roes telz quelz. Item, huit tappiz damasquins telz quelz. Troys barragans telz quelz. Une piesse pallé de blanc et rouges faictes a bestes sauvaiges. Troys couvertures de couchete dont en y a l’une a long poil. Cinq carreaulx41 de verdure doublé de cuir. Ung tappiz carré a long poil pour servir par terre. Ung grant tappiz damasquin. Item, XIIII serpelleres42 ou couvertes.
11[p. 4]
Item, 39 pieces de tappicerie de cuir dont en y a les aucunes de paintes et les autres bordees de cuir doré. Ung patron de lettre romaines en toille. Une genealogie des roys en toille. Ung grant rideau viel de toille rouge, blanche et verte. Une longue tente faicte sur drap rouge. Une vielle couverture blanche. Une toille bleue faicte a armoiries. Troys petites bannieres de toille faictes aux armes d’Arragon. Ung demorant43 d’ung grant rideau de soye ou quel y a broderie. Treze pieces de cuir, six pieces bigarees pour servir a couvrir chevaulx. Ung tappiz velux d’Espaigne a long poil. Deux banchiers l’un a personnaiges et l’autre de verdure. Une piece de tappicerie ou y a ung aura celi. Une piece de tappicerie ou est le personnaige de Sanson. Les sept planettes paintes en ung rondeau de toille.
12[p. 9]
16 janvier 1497 [a. st.]
Autres acoustremens et paremens baillez audit Jehan Lefevre a Amboyse qui furent autreffoiz faiz a la venue de monseigneur de Bourbon44 comme apert par ung inventoire faict audit Amboyse le XVIIe jour de Janvier mil IIIIC IIIIXX dix et sept [a. st.] :
Premierement,
13Ung pavillon45 de satin broché noir et viollé doublé de taffetas gris et le douciez doublé de bougran noir. Ung dassellet46 de drap d’or frizé noir doublé de bougran rouge a franges d’or. Ung lit de camp47, le ciel et le doussier, les pattes et la couverte de velloux gris, noir et viollé garny48 de troys rideaux de satin desdites coulleurs doublé de taffetas. Ung autre de semblable coulleur et pareil estoffe. Ung autre doussellet de satin viollet, les pattes. de velloux gris, noir et viollé. Ung autre dassellet le fons et le doussiez de velloux blanc, les pantes blanches, noires et viollees49. Ung autre dasselet de velloux cramoisi. Troys rideaux de satin gris broché50. Six carreaux de velloux cramoisy.
14[p. 10]
Ung carreau de drap d’or boullonné51. Deux autres carreaux de drap d’or raz. Deux autres petiz carreaux de drap d’or frizé. Une couverte de drap d’or cramoisy raz doublé de satin gris. Ung tapiz de buffet de velloux gris doublé de bureau vert52. Une couverte de velloux viollet doublé de mesme. Une chaize de satin gris broché. Une autre petite chaize a fenestre couverte de velloux cramoisy. La couverture d’ung banc de velloux gris estant en la garderobe de mondit seigneur de Bourbon53. Deux cheizes de drap d’or dont l’ung est frizé et l’autre raz, baillés par Raymon de Dezest54 audit Jehan Lefevre.
15[p. 147]
Tappiceries a grans personnaiges tant a or, layne que soye et autres de plusieurs sortes autreffoiz baillees en la charge et garde de Jehan Lefevre, tappicier de ladite dame, par les mains de Raymon de Dezest, bailly d’Amboise, et Gilles Thomas, tresorier de l’espergne de ladite dame, ainsi que appert par ung grant inventaire fait audit Amboise, non dacté ne signé, fore que en la fin, Loye Chaillou concierge du chasteau dudit lieu d’Amboise confesse avoir eu et receu pluseurs choses des dessusdites, contenues oudit inventaire soubz son seing manuel, le XIIe jour de may l’an mil IIIIC IIIIXX quatorze desquelles tappicerie et autres choses la declaracion s’ensuit :
Premierement,
L’istoire de David contenant huit grandes pieces toute garnie pour tendre. L’istoire de Troye55 contenant unze grandes pieces garnie comme la dessusdite tappicerie. Une chambre a personnaiges a la divise de la vigne contenant dix pieces, et en oultre troys goutieres56, non garnies. Ladite chambre a esté depuis garnye par ledit Lefevre tant de ciel que de pieces. Une piece de tappicerie seulle petite nommee gecte, garnye de toille.
16[p. 148]
La tappicerie de l’istoire de Fremigny contenant six pieces et ung banchier, icelle garnie pour tendre.
Ung grans desez de veloux blanc semé d’armyres, bandé de veloux violet, semé de cordellieres. Item, tresdoulx de mesmes ledit dest. Ung banchier de mesmes. Une grande piece de semblable devis pour servir a la chaire lors que l’on tendoit lesdits destz Quatre carreaulx de mesmes tous plains. Ung dassellet de drap d’or bleu bordé de veloux cramoisy semé de cordellieres garny de frange de soye blanche et noire my partie. Ung grant ciel de parement de veloux cramoisy et tresdoulx de mesmes, semé de cordellieres.
17[p. 149]
Quatre pieces de tappiceries de satin cramoisy semees de cordellieres d’or et de rameaulx d’orengier. Ung banchier de mesmes de satin cramoisy non armoyé. Trois pieces de veloux cramoisy semees de cordellieres d’or dont l’une contient six lezes57 de veloux et chascune leze a troys quartiers et demy de long, l’autre piece contenant six laizes de semblable longueur et l’autre piece de six laizes et demye et de pareille longueur. Ung parement de drap d’or sur veloux qui autreffoiz fut fais pour servir aux baptisemens des enfans contenant deux aulnes et demye, ou environ, a une laize dudit drap d’or et, par le hault, deux aulnes de largeur non garnie de fourreure. Ung ciel de veloux cramoisy semé de herons d’argent garny de goutieres sans franges. Ung tresdoulx dudit veloux cramoisy semé de herons, a personnaiges de broderie et arbres d’or.
18[p. 150]
Une grande couverture de lit de veloux cramoisy semee de herons d’argent et ung cheuval au myllieu qui tient a ung arbre de mesme ledit ciel. Trois pieces de taffetas cramoisy dont y en a deux grandes, une petite pour lit semees de la divise de la vigne ou il y a parsonnaiges de femmes rapportés : les unes qui vendengent et les autres en deux cuves, le tout de broderies de soye et d’or non garnye. Deux goutieres de mesme lesdites pieces. Ung parement de lit d’armynes mouchetees bordé de veloux cramoisy semé de cordellieres d’or. Deux grans carreaulx de veloux cramoisy semez a petiz rameaulx de semences de perles. Deux autres moyens carreaulx dudit veloux semblable semez a petiz rameaulx de sermences de perles. Quatre petiz carreaulx de veloux cramoisy semez de perles et deux moyens. Item, les huit carreaulx contenus en ses trois articles, ladicte royne les a prins et faict derompre pour parchever une chappelle qu’elle fait faire.
19[p. 151]
Deux carreaulx de veloux cramoisy de bonne grandeur plains de duvet. Lesdits deux carreaux ont esté livrez Jehan Dedoule et Baudichon par [effacé] et a esté envoié audit Lefevre. Neuf carreaulx de satin tant cramoisy que rouge. Quatre carreaulx de veloux cramoisy brodez de fil d’or du costé et d’autre armoyees aux armes de France et a l’orenges d’argent dont y a deux grans et deux moyens. Quatre autres carreaulx de soye rouge ouvrez a leuvriers d’or et a oyseaulx et fleurs de soye verte dont en y a deux grans et deux moyens. Quelles especes cy devant declairees ont esté apportees de Nantes a Amboise par le commandement dudit seigneur.
Tappiceries d’istoires :
L’istoire de Hercules contenant sept grandes pieces de tappiceries achaptee par le roy a Molins.
20[p. 152]
L’istoire de la destruction de Jhirusalem58 contenant six pieces de tappicerye toute garnie achaptee par ledit seigneur a Molins. L’istoire de Alexandre contenant huit pieces de tappicerie bien riches a or et soye en ce comprins le ciel, le douciel et couverture de lit, et la couverture de la couschete achaptee de monseigneur le mareschal de Gyé. L’istoire du romman de la rose contenant quatre grans pieces de tappicerie bien fiché a or et soye achaptee de mondit seigneur le mareschal de Gyé. La tappisserie porté a Bloys et commandement de la royne ou moys de septembre l’an mil cinq cens sont demourés en la charge dudit Jehan Lefevre. L’istoire des Sibilles contenant douze pieces de tappicerie comprins une piece et ung banchier de mesmes, achaptee a Paris. Baillé au roy Loys de present pour son entree de Rains. L’histoire de Moyses contenant huit pièces de tapisserie sur soye achaptee a Guillaume Mesnaigier59. A Bloys.
21[p. 153]
L’istoire de Nabugodenosor contenant sept pieces de tappicerie et en oultre trois goutieres. Le tout achapté de Lancelot Platel et est non garnie. L’istoire de Jonatas contenant neuf pieces de tappicerie sur soye comprins le ciel tout garny achapté de Jehan Spisaine icelle tappicerie non garnie et de present garnye par ledit Lefevre avecques le ciel. L’istoire des neuf preux contenant neuf pièces achaptee de monseigneur le general Gaillart non garnie et depuis garnye par ledit Lefevre. Portée a Bloys avec celle du roman de la rose prinse en la charge dudit tapissier. L’istoire de David contenant huit pieces de tappicerie sur soye et autres personnaiges rapportees et achaptee de Jehan Spisaine en pieces moyennes et laquelle est garnye.
Tappicerie a grans personnaiges :
Huit pieces de tappicerie a parsonnaiges grans tant de hommes que de femmes achaptee de monseigneur de Foix60 et est mal garnye. Une tappicerie de bucherons de grosse estoffe non garnie achaptee de Lancelot Platel contenant sept pieces de tappiceries et depuis garnye par ledit Lefevre et dont desdites pieces a esté faict ung ciel. Portée a Bloys comme les dessus dites oudit moys de septembre mil cinq cens.
22[p. 154]
Douze pieces de tappicerie de ladite grosse estoffe a parsonnaiges de hommes, chasse et vollerie non garnie achaptee dudit Lancelot Platel huit pieces et de Drouyn61, quatre pieces dont l’une desdites douze pieces a esté mise en deux et employee pour faire ung ciel. Du nombre desdites douze pieces, la royne en a donné huit pieces comprins le ciel a Jehan de Clemault comme appert par ung roolle en parchemin signé deladite dame par descriptures ou secretaire dictees du XXIIIe juillet l’an mil CCCC IIIIXX dix neuf. Neuf autres pieces de tappicerie a vollerie par riviere et a plusieurs autres bestes et oyseaulx comprins le ciel garny de franges my party, savoir de soye rouge, verte et bleue, garny de trois couvertures courtures de taffetas rouge et vert. Lesdittes pieces garnies et achaptees de Jaques de Beaune. Ladite tappicerie portee a Bloys en la charge dudit Lefevre oudit moys de septembre l’an M cinq cens, et lesdits rideaulx esté a Nantes. Sept pieces de tappicerie de ladite grosse estoffe a bucherons62 non garnie achaptee de Guillaume Mesnaigier et depuis garnie par ledit Jehan Lefevre, tappissier, et deux d’icelles pieces fait ung ciel. Sept pieces de tappicerie rapportee a bestes et oyseaulx sur grosse estoffe baillee par monseigneur le general de Languedoc maistre Pierre Briçonnet.
Tappicerie sur soye :
Douze pieces de tappicerie sur soye a personnaiges de bucherons et arbres et connilz63 achaptee de monseigneur le general Gaillart et garnie. Du nombre esdites douze pieces en a esté une prins, dix pieces pour le service oudit de la royne. Est resté es mains dudit tappissier, le ciel et la couverte comme appert par ledit roole dacté du XXIIIe janvier IIIIXX dix neuf [a. st.]. Reste certaines pieces.
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Neuf pieces de tappicerie sur soye a parsonnaiges de hommes, femmes, oyseaulx et bestes sauvaiges rapportees en icelle, toute garnie, achaptee de Jaques de Beaune. Dix pieces a menue verdure sur soye esquelles sont rapportees oyseaulx et petites bestes. Ladite tappicerie non garnie et achaptee de Estienne Bodineau et depuis garnie par ledit J. Lefevre et d’une piece fait ung ciel. Item, s’est trouvé une pente de mesmes lesdictes pieces de verdure. Dix pieces d’autre menue verdure sur soye dont y a huit pieces garnies et les autres deux non qui servent pour couverture de grant lit et de couchete. Achaptée de André Denisot de Tours64. Lesdites dix pieces donnees au seigneur de Mortemarcomme appert par ledit role dacté du XXIIIe juillet MCCCC IIIIXX dix neuf. Dix autres pieces de tappicerie de menue verdure sur soye rapportee a personnaiges de petiz enfans non garnie. Achaptee de Lancelot Platel, et depuis garnye par ledit Lefevre et d’une desdites pieces faict ung ciel. Treize pieces de tappicerie de menue verdure sur soye achaptee dudit Lancelot Platel. Desdites treize pieces en a esté baillé deux paires pour Lefevre ordonné de la royne est depuis garnyes et d’une piece faict vierge.
24[p. 156]
Une grande piece de tappicerie de verdure sur soye assez grossete servant pour couverture de lit livree par ledit general de Languedoc maistre Pierre Briçonnet.
Tappicerie de menue verdure sans soye :
Neuf pieces de tappicerie menue sans soye comprins le ciel seullement garny. Laquelle a esté achaptee dudit Lancelot Platel et depuis lesdites pieces garnye par ledit Lefevre. Dix pieces d’autre tappicerie de menue verdure comprins le ciel d’icelle tappicerie garnie. Dix autres pieces de tappiceries de menue verdure comprins le ciel, icelle tappicerie garnie.
Autre tappicerie de menue verdure assise sur champ jaulne :
Dix pieces de menue verdure assise sur champ jaulne, comprins le ciel, garnie achaptee dudit Jaques de Beaune.
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Unze pieces de verdure assise sur ledit champ jaulne comprins le ciel toute garnye achaptee de Estienne Bodineau65. Dix pieces de menue verdure assise sur champ jaulne comprins le ciel garnie et achaptee dudit Bodineau. Baillees au roy comme appert par ledit rolle du XXIIIe juillet IIIIXX dix neuf.
Tappicerie de grosse verdure :
Cinq pieces de grosse verdure pallee de rouge, blanc et bleu garnyes et achaptee de Guillaume Mesnaigier. Quinze pieces de tappicerie de grosse verdure de Felletin66 comprins le ciel garny et les pieces non dont dudit nombre en a esté achapté de monseigneur le general Gaillart, neuf pieces. Desdites quinze pieces, en a esté baillé dix pieces, comprins le ciel, a maistre Salle Gon, medicin, comme appert par ledit roolle dacté du XXIIIe juillet IIIIXX dix neuf. Est resté cinq en la garde dudit tapissier. Neuf autres pieces de tappicerie de grosse verdure de Flandres non garnie achaptee de Francoys Drouyn. Lesquelles neuf pieces donnees a Loys Chaillou, concierge du chasteau d’Amboise, comme appert par ledit roole. Vingt quatre pieces de tappiceries de grosse verdure de Flandres tant grandes que petites achaptees de
26[p. 158]
Lancelot Platel qui les livra au maistre d’ostel Collinet de la chesnoye avecques troys banchiers en oultre qui est en somme vingt sept pieces de tappicerye qui montent a l’aulnaige de Paris67 selon ung escript apparu en faisant cedit inventaire par l’un des serviteurs dudit maistre d’ostel huit vingt troyes aulnes de Paris dont lesdits trois banchiers sont rapportez cy apres en chappitre desdits banchiers. Goutieres :
Trois goutieres de grosse verdure. Employées comme dit le tappissier aux chambres communes. Vingt trois pieces de tappicerie de grosse verdure de Flandres en ce comprins d’anciennes petites pieces dont partie a esté achaptee de maistre Florimont Forrestier Forcier68 dont parties d’icelles sont garnies et les autres non. Dudit nombre de vingt troys pieces, la royne en a donnée dix pieces a Maistre Gabriel Mier, son premier medicin, comprins ung ciel fait trouvé desdites pieces comme appert par ledit roole du XXIIIe juillet IIIIXX dix neuf et restees treze.
Banchiers :
Sept banchiers de menue verdure sur soye.
27[p. 159]
Cinq banchiers de menue verdure sur soye. Dudit nombre, ledit Lefevre en a employé demy pour faire des goutieres a certaines. Deux grans banchiers de verdure rapportez a bestes et oyseaulx. Ung autre banchier plus petit a connilz et oyseaulx demy ciel. Esdit banchier a esté employé a faire les goutieres d’ung ciel. Neuf grans banchiers de grosse verdure. Desdits neuf, Lefevre en a employé ung pour faire desdites goutieres, d’ung ciel et ung qui l’a esté perdu a Amboise en la chambre de monsieur le Prince.
Ung autre banchier de grosse estoffe a vollerie achapté de Lancelot Platel.
Carreaulx estans en nature or [sic] leurs pieces :
Douze carreaulx sur soye de verdure ou sont rapportez oyseaulx et petites bestes en une piece. Quatre carreaulx de menue verdure sur soye en une piece. Six carreaulx de menue verdure sur soye en une autre piece.
28[p. 160]
Trois carreaulx de menue verdure sans soye en une piece. Trois autres carreaulx de menue verdure sans soye en une piece. Quatre carreaulx en une autre piece a menue verdure sans soye. Ung autre carreau seul en la piece. Six carreaulx de grosse verdure et en chacun carreau a ung congnant connil. Six autres carreaulx en une autre piece de semblable facon garniz chacun d’un congnant connille. Six carreaulx de grosse verdure en une piece.
29[p. 161]
Six autres carreaulx de grosse verdure en une piece. Cinq carreaulx de grosse verdure des assemblez en deux pieces.
Tappicerie de broderie :
Dix pieces de tappicerie a parsonnaiges comprins le ciel rapportés a broderie a escripteaulx et pluseurs fle feuillaiges sur serges69 vermoilles. Ladicte tappicerie garnie et livree par le bailly dudit Amboise. Deux rideaulx servans, pour ledit ciel non garniz, de broderie. Ung pavillon a parsonnaiges rapporté de la divise de ladite tappicerie le tout desdits trois articles livré par ledit bailly. Ces troys parties acollees, la royne les a donnees a Raymond de Dezest comme appert par ung mandement de ladite dame dacté du XVIIe jour d’avril l’an mil CCCC IIIIXX dix huit apres Pasques [a. st.]. Dix pieces de tappicerie a parsonnaiges et escripteaulx de pellerins allans au mont Sainct Michel a feuillaiges assis sur serges vermoilles, comprins le ciel et deux couvertures pour grant lit et couschetes icelle tappicerie commune achaptee de maistre Michel Marquet.
30[p. 162]
Dix pieces de tappicerie a personnaiges de filles et oyseaulx de vollerie assis sur serge vermoille garniz de bougrans rouges livrees par monseigneur le general Gaillart et esdites dix pieces est comprins le ciel. Huit pieces de tappicerie a parsonnaiges de broderie et vollerie de serge de Can rouge, icelle garnie de cadenaz achaptee de monseigneur de Saint Malo, esquelles huit pieces le ciel y est comprins. Ces deux parties acollees donné a Annecte du Mesnil et Jehanne Manoray, comme appert par ledit mandement dacté du XVIIe avril IIIIXX dix huit apres Pasques. Dix pieces de serges rouges, vertes et jaulnes achaptees de la bryarde du tresorier de Languedoc comprins le ciel et trois rideaulx icelle garnie.
Rideaulx :
Vingt rideaulx qui sont de trois coulleurs savoir rouge, verte et jaulne qui sont pour servir es cielz des tapiceries devant declairees. Desdits vingt rideaulx en a esté donné deux a Code Becarre, cappitaine, a deux autres dames es mains de Pierre Forger, concierge du logeiz neuf d’Amboise70. Reste 16.
31[p. 163]
Tappicerie de damas sathiné gris et jaulne faictes a la devise dudit seigneur et rapportees par SSS entrelassees71 :
Huit pieces de tappicerie de damas gris et jaulne obscur ou esdites pieces sont rapportees grandes SS de veloux noir et une cordeliere a travers S, lesquelles pieces servent pour la chambre dudit seigneur et en icelles est comprins le ciel. Trois rideaulx de taffetas gris et jaulne. Sept pieces de satin gris et jaulne qui servent au retraict et garde-robe dudit seigneur de pareil blason comme les dessusdites. Quatre pieces de satin gris et jaulnes servantes a l’oratoire dudit seigneur a SS. Huit pieces de tapicerie de damas gris et jaulne comprins le ciel a SS de veloux noir et une cordelliere a travers lesquelles servent pour la chambre de la royne. Trois rideaulx pour ladite chambre dont en y a deux de damas gris et jaulne et ung rideau de taffetas.
32[p. 164]
Une piece de damas gris et jaulne servantes sur le devant du chaslit. Sept pieces de damas gris et jaulne a pareille divise comme la tappicerie de l’aultre part rapportee, comprins le dacellet72. Lesquelles pieces servent pour la garderobe de ladite dame. Quatre pieces de sathin gris et jaulne a ladite divise servantes a l’oratoire de ladite dame. Ung patron73 en toille v ou dieu porte la croix, ou il y a plusieurs mandians et autres personnaiges aydant a porter ladite croix lequel le feu roy faisoit aporter de la chappelle d’Angiers74.
Acoustremens de litz de camp :
Quatre litz de camp de damas gris et jaulne garniz de frange de mesme et a chacun acoustrement y a une S. Desdits quatre litz, en a esté donné ung a madame de la Roche Tesson commy de quatre rideaulx comme appert par ung mandement de ladite dame. Quinze rideaulx pour lesdits quatre litz de camp de taffetas gris et jaulne. Reste XI rideaulx.
33[p. 165]
Pavillons :
Quatre pavillons de damas gris et jaulne dont en y a deux grans et deux moyens garniz de frange de ladite coulleur. L’un desdits pavillons donné a madame de Chassé, ung autre porté a Bloys en la chambre dudit Lefevre, en y a et deux autres a Nantes. Ung pavillon de satin taffetas cramoisy lequel sert a la chambre de la royne garny de frange et est assis sur la couschete ou cousche la dame de la Guiarche75.
Seize rideaulx de taffetas gris et jaulne dont en y a trois rouges et jaulnes.
Tappitz :
Soixante douze tappitz damasquins dont en y a neuf bien fins desquelz en y a trois assis sur champ noir. Au roy, deux. Au bastard de Bourbon, vingt. Soixante unze tappitz de trois roues. Audit seigneur le roy, quatre. A maistre Gabriel Myer, medicin, deux tappiz dont ung damasquin. A Clemault, ung tappiz. A madame le Fourrest76 deux tappiz dont ung damasquin.
34[p. 166]
Quattre tappitz moyens a pluseurs roues. Ung tappitz a quatre roues. Sept moyens tappitz deimasquins damasquins. Vingt et ung grant tappits fort beaulx. Ung grant tappitz a long poil. Donné a madame la princesse d’Orange. Quatorze barragans. Au roy, quatre. Deux grans barragans nagueres achaptez par ledit seigneur a Tours que le concierge dudit chastel a livrez audit tappicier.
35[p. 167]
Autres tappiceries et ustencilles vieilz, rompuz et usez, livrez par Loys Chaillou, concierge du chastel d’Amboyse, en la presence desdits commissaire, a Jehan Lefevre, tappicier dudit seigneur, le dernier jour d’avril mil IIIIC IIIIXX et XIIII :
Premierement,
Ung ciel de sarge verte brodé a fueillaiges garny de deux rideaulx. Quatre pieces de tappicerie de mesme ledit ciel. Une piece de tappicerie vieille et usee. Ung ciel, douciel et ruelle, deux rideaulx et une piece qui fait le tour de la couschete et ne sont point, lesdits rideaulx, contrepoinctez. Le tout de taffetas blanc, rouge et vert. Deux pieces de muraille de taffetas blanc, rouge et vert.
36[p. 168]
Ung ciel, deux pieces de secte rouge de camp, le tout de broderie avecques deux rideaulx de secte verte. Un autre ciel de secte blanche et rouge, garny de deux rideaulx dont l’un est blanc et rouge, et l’autre est blanc, rouge et vert. Ung autre ciel de sergete rouge de broderie de rameaulx de genestez, garny de deux rideaulx de sergecte rouge et blanche. Deux pieces de mesmes ledit ciel. Ung autre ciel de secte de camp, garny de deux rideaulx rouges de mesmes. Demouré es mains de Loys Chaillou, concierge d’Amboise avec deu. Ung grant ciel de verdure sur champ blanc garny de deux rideaulx de serge rouge. Ung autre ciel de taffetas blanc, rouge et vert garny de deux rideaulx de sarge blanche et rouge.
37[p. 169]
Ung ciel, douciel, trois rideaulx le tout de secte [sic]77 d’Arras. Demouré es mains de Loys Chaillou, consierge d’Amboise, avec cinq pieces d’Amboise de sayecte. Deux pieces de secte dont l’une est rouge a rameaulx de jennete et l’autre verte qui ne vault riens. Lesdites deux pieces avecques troys pieces demourees en la chambre de Loys Chaillou. Ung ciel, douciel et ruelle, et deux rideaulx, le tout de serge verte. Une piece de sargecte rouge brodee de rameaulx de jennete. Une autre piece de sarge rouge semblablement semee de rameaulx de jennete. Trois pieces de sectes vertes brodees a fueillaiges. Lesdites trois demourees audit Loys Chaillou avecques les sept pieces cy dessus. Quatre pieces de verdure en champ blanc mangées. Ung petit ciel de tappicerie a parsonnaiges et une piece de secte verte.
38[p. 170]
Ung autre ciel garny de deux rideaulx blanc, rouge et vert avecques deux pieces de tappicerie grande a parsonnaiges. Lesdits ciels, rideaulx donné au serviteur que [sic] Guillaume Forest avec lesdites deux pieces. Une grande piece de tappicerie a parsonnaiges. Une autre grande piece de tappicerie a parsonnaiges. Ung ciel garny de sa couverture de lit avecques trois grans pieces de tappicerie a parsonnaiges qui servent pour pieces de murailles. A la femme du cappitaine, Code Bercarre, ont esté donné par la royne les troys pieces parties contrerollées, excepté la couverte. Deux pieces de tappicerie a parsonnaiges de chasse. Deux autres pieces de tappicerie a parsonnaiges. Demourees au chasteau d’Amboise en la chambre de Pierre Forget. Une grande piece de tappicerie a personnaiges. Trois pieces de tappicerie a personnaiges toutes rompus et dessirees [sic].
39[p. 171]
Trois autres pieces de tappicerie a parsonnaiges fort desrompuses. Quatre grans pieces de tappicerie pour tendre en salle a parsonnaiges et a vollerie, escriptz ou hault d’icelles. Cinq autre pieces de tappicerie a parsonnaiges fort mangees et usees dont en y a deux petites Une toille noir taincté pour mectre au long d’une muraille ou il y a ung homme qui porte une hote en laquelle sont rapportez des ratz. Carreaulx :
Huit carreaulx de cuir faiz a feuillaige de catheloigne. Six autres carreaulx de cuir qui gueres ne vallent. Tappitz :
Deux vieilz tappitz veluz dont l’un est petit et l’autre grant usez et persez.
40[p. 172]
Cinq ars turquoys livrez au tappicier par ledict concierge lesquelz il disoit le sire de Balsac luy avoir baillé en garde. Ung gant tablier pour jouer aux eschetz et de l’autre costé dudict tablier y a une baboue78. Ledit tablier fort beau, armoyé aux armes dudit seigneur, aux quatres armees d’icelluy et est garny d’un estuy de boys.
Et est assavoir que en la fin du chappitre de toutes les tappiceries, rideaulx, tappitz, carreaulx et autres choses cy devant speciffiees et declairees en ce present cayer de papier dudit grant inventaire dont en l’intitulacion de cedit cayer et au commancement d’icelluy, est fait mencion est escript ce qu’il s’ensuit : Jehan Lefevre tappicier du roy nostre sire confesse avoir eu et receu en garde dudit seigneur, par les mains de Raymond de Dezest conseiller et son bailly d’Amboise, et de Gilles Thomas, son tresorier, les choses de temps es articles cy devan, t rapportees en [blanc] fueilletz de papier dont je permect et me oblige de respondre audit seigneur quant son bon plaisir sera tesmoing mon seing manuel cy mis le XIIe jour de may l’an mil IIIIC IIIIXX et quatorze, ainsi signé Jehan Lefevre.
41[p. 181]
Autres aournemens d’esglise qui estoient en la garde dudit Raymond Dezest de qui estoient autreffoiz en la chapelle dudit chasteau d’Amboise dont le portraict a esté prins sur ung inventoire fait audit Amboise par ledit Dezest et contrerollé, signee en la presence de Mathelin Bourgeois, notaire des contractz royaulx audit Amboise, le IIIe decembre l’an mil cinq cens et iceulx apportez au chasteau de Bloys a la royne par son commandement par ledit Dezest et baillez en garde a Jehan Lefevre, tappissier d’icelle dame, le XVme jour dudit moys ensuivant, desquelz la declaracion s’ensuit :
Premierement,
Une chazuble dyacre79 et soubz dyacre garniz de deux estolles et troys fanons avecques. Rendu a la royne. Ung parement d’autel, le tout de veloux bleu semé a grans fleurs de liz d’or pour servir au grant autel de la chappelle dudit Amboise. Plus le reste du veloux semé desdites fleurs de liz d’or duquel ont esté faiz lesdits ornemens contenant cinq aulnes et demye pour faire une chappe avecques une petite piece de mesmes en escusson ou il y a deux fleurs de liz et demye80. Rendu, prins en la chapelle de la royne.
42[p. 182]
Une autre chazuble pareille avecques ung parement d’autel de mesmes pour servir a l’un des oratoires de ladite chappelle. Ung parement d’autel de tappisserie fait d’or, de soye et de layne qui fut autreffoiz fait achapter par le feu roy Charles, que Dieu absoille, de Spisaine, clerc du general Gaillart. Ung petit ciel de drap d’or pour mectre sur ung des autelz de ladite chappelle doublé de taffetas rouge avecques troys petiz rideaulx de taffetas. Item, une piece d’argent doré en laquelle a quatre petiz grenetz dont en y a ung gris demis qui est timbee de laquelle piece et timbee de la mictre que le tresorier de ledit seigneur, Gilles Thomas, a en garde comme est contenu en cy apres au chappitre de la vaisselle d’argent baillee en garde audit Gilles Thomas. Rendue a la royne et a esté refaite. Plus les gans du pontifical81. Deux petites veronicques82 faictes de tappisserie d’un pié en carré avecques ung plat de marbre blanc fait en facon de bassin a laver.
43[p. 183]
15 décembre 1500
Autres ornemens d’eglise auttreffoiz aportez de Naples [déchiré] ung nommé Nicolas Fagot estant en ung viel coffre en la maison de Raymon de Dezest, bailly d’Amboise, comme appert par [déchiré] inventoire signé dudit Dezest et de Pierre Signac, conseiller de l’argenterie de la royne, et d’ung notaire nommé maistre Boger [déchiré] fait audit lieu d’Amboise, le IIIeme jour de decembre l’an mil cinq cens. Et iceulx ord ornemens baillez audit Jehan Lefevre par le commandement de ladite dame au chasteau de Bloys, le quinzeme jour de decembre oudit moys l’an mil cinq cens :
Et premierement,
Une vieille aube de toille garnye par le bas et aux pongnetz de veloux a feullaiges vert et rouge. Une autre aube de toille garnye de veloux bleu fait a une divise blanc et rouge. Une autre aube aussi de toille garny de satin, fygure cramoisy a feullaiges d’or. Une autre aube pareillement de toille garnye de drap d’or raz sur soye rouge. Une autre aube de toille garnye de semblable drap d’or et aux pongnetz une ruban d’or traict. Une touaille83 de fustaine a mectre sur l’austel en milieu delquelle [sic] a ung rondeau fait de broderie et pareillement les boutz. Une autre toille aussi de fustaine bordeee aux deux long de soye de diverses couleurs et aux boutz bordee. Ung dyacre et soubz dyacre de damars [sic] blanc garny de drap d’or bleu et frangé, les orfraiz d’un ruban d’or traict et doublé de toille blanche.
44[p. 184]
Une charuble [sic] aussi de damas blanc doublee de t [sic] toille croysee, par dessus d’ung ruban d’or traict. Ung dyacre de damas blanc, frangé d’or de Florance, bandé par dessus d’un ruban d’or traict les manches fort estroictes aux pongnetz doublé de toille blanche. Ung diacre et soubz dyacre de drap d’or raz blanc garny de drap d’or raz cramoysi aux armes d’Arragon et a quatre grosses houppes d’or et de soye pendant par le dessus, doublé de taffetas blanc. Une charuble [sic] de satin blanc, croissee par dessus d’un ruban d’or traict, doublee de taffetas blanc. Une chazuble de drap d’or cramoysy faicte a feullaiges frizé, a grans or fraiz ou est le mystaire de la Passion, doublee de satin rouge84. Item, ungs orfraiz avecques le chapperon qui ont esté ostez de quelque ornemens. Item, le bort d’ung davant de parement, d’autre frange de soye viel et usé fait a ymaigeryes de demye pié de large. Item, ung parement d’autel fait a une broderie de quoquilles sur veloux cramoisy viel. Ung autre parement d’autel de veloux cramoisi armoyé des armes de Millan a cinq escussons Une aube de toille garnye de drap d’or raz fait sur soye rouge. Une chazuble de satin fyguré cramoysy garny d’or fraiz beaulx et riches, faiz a parsonnaiges.
45[p. 185]
Ung dyacre fait sur satin figuré cramoysy a feullaiges d’or, garnye d’ung ruban d’or traict, et le dessoubz et le pongnetz, d’ung satin bleu fyguré faict a feullaiges d’or. Ung ymaige de notre dame de Pytié qui a esté osté de quelque ornemens de broderie, une estolle et cinq fanons de drap d’or raz blanc garniz de croix rouges et doublez de taffetas blanc, frangez de soye blanche et fil d’or. Une estolle de damars [sic] blanc, frangé tout autour de soye blanche et fil d’or et doublee de toille. Une autre estolle de damas blanc, doublee de toille, frangée de soye blanche par les bortz. Une autre estolle de satin blanc doublee de taffectas blanc frangee par les bouctz et garnye de troys croix rondes et ung fanon de mesmes. Deux fanons de drap d’or cramoisy frisez, frangez de soye rouge, blanche et bleue, croysee de chacune une croix d’or d’or faicte a broderie. Une estolle de damas bleu, frangee d’or et soye verte par les boutz et de troys petites croix, doublees de bougran bleu. Ung pongnet de drap d’or frizé blanc auquel pend ung petit ruban de soye blanche, doublé de taffetas blanc qui a esté descousu de quelque aornemens.
46[p. 187]
20 decembre 1500
S’ensuit les meubles et ustancilles qui sont de present au chastel d’Amboise en la garde de Loys Chalou consierge dudit chastel ainsi que appert par ung inventoire signé de luy fait le unziesme jour de decembre mil cinq cens de present par luy envoyez a Bloys dudit Amboise s’ensuit :
Et premierement,
Vingt neuf litz neufz tant a coestilz de Can que de futaine, garnies de leurs soilles de toille85. Item, troys grans litz de duvet de signe, garniz de soille de bocassin. Item, quatre litz de cam garniz de soille de toille. Item, deux chaslitz pour lesdits litz de cam. Item, deux mathecaz [sic] pour lesdicts deux litz de cam. Item, vingt et huit que lict que couchete vieulx, du temps du feu roy Loys. Item, vingt et quatre douzaines de draps, c’est assavoir vingt douzaines neufz grans draps et troys douzaines cinq draps petiz, tant de deux toilles que de deux toilles et demye.
47[p. 188]
Item, deux cielz de toille bourgoise pour les escuries. Item, trante orilliers. Item, cinq douraines [sic] de soilles pour lesdits orilliers. Item, quatre mantes de Quatheloigne86. Item, trente quatre couverture rouges de Poictou87. Item, deux coustepoinctes. Item, ung grant lodier88, le tout du feu roy Loys. Item, deux couvertures de cuir a mectre sur les coestes. Item, cinq cheres, dont il y en a troys couvertes de velour couppé en aucuns lieux. Item, deux autres chezes garnyes de tappiz veluz. Item, deux autres cheizes de cuir lesquelles sont rompues. Item, plusieurs bancs, tables, tresteaulx, dressouers escabeaulx, landiers tant a pommelle que a laton que autres. Item, dix huit chandeliers a mectre en pierre.
48[p. 189]
Item, plusieurs testes de cerf89. Item, ung angin de fer a deux roux qui a servy a monter des traines et autres grosses pieces de boys dudit chastel. Item, ung lict de cuir. Item, une table pour jouer a la table bille couverte de veloux jaune dont, du vivant du feu roy Charles, en fut robbé bien la tierce partie. Item, neuf pieces de vueille tappicerie a personnaiges en ce comprins ung ciel. Item, cinq autres piesses de vueille tappisserie de verdure. Item, ung ciel de sayecte de cam. Item, cinq pieces de sayectes de cam semees de florectes90 de broderie. Item, ung autre ciel de serge de Cam avecques troys pieces de mesmes ou il n’y a poinct de fleurectes. Item, vueilles pieces de verdure sur champ blanc. Item, troys vueille pieces de tappicerie a personnaiges.
49[p. 190]
Item, une grant vueille piece de serge verte ou il y a des fleurectes. Lesquelles chosses [sic] dessus dites furent laissees audit chastel d’Amboise quant derenierement fut faict l’inventoire des meubles estans en icelluy pour ce qu’ilz servoient a couvriz les litz et lesdits cielz servoient es chambres des cappitaine et consierge dudit chastel et estoient du meuble qui estoient en icelluy devant que ledict inventoire fust faict.
S’ensuit ce que feu Pierre de la garde robbe mis laissa en ladite garde-robe quant le feu roy Charles alla a Naples audit Loys Chaillou :
Premieremement,
Une grande layecte en laquelle y a plusieurs chapperons91 d’oyseaulx. Item, des sonnectes d’oyseau. Item, quatre leures couveres de satin cramoisy. Item, six formes de boys a faire chapperons a oyseau. Item, des longes et gilz d’oyseau. Item, des bastons a ruez aux chiens a la mode d’Ytallye.
50[p. 191]
Item, quatre peizes92 [sic] de chausses de drap jaulnes et grises des chauses du feu roy, bandees par le hault. Item, deux sayons de cuir nouez de drap d’or. Item, deux sayons de satin et veloux jaulnes par bandes. Item, deux chappeaulx en ung estuy couvers de satin vyolet et noir. Item, une petite caceste ou il y a plusieurs petites boectes pleines de pouldre. Item, ung petit tabour93 pour faire monter les herons. Item, deux chapperons a chevaucher mispartir de satin rouge et tané. Item, plusieurs esperons, souliers et pantoffles. Item, deux noiz d’Inde. Item, ung estoc94 a tirez les sangliers a cheval. Item, quatre ou cinq cousteaulx d’estrange façon. Toutes lesquelles choses dessusdites sont au chastel dudit Amboise, tesmoing mon seing manuel sy mys, le unzeiesme jour de decembre l’an mil cinq cens.
Notes de bas de page
1 Le Roux de Lincy Antoine, « Détail sur la vie privée d’Anne de Bretagne, femme de Charles VIII et de Louis XII, suivis des inventaires des meubles ayant appartenu à cette princesse », Bibliothèque de l’École des chartes, t. XI-I, 1850, p. 148-171. Les inventaires des pièces conservées à Nantes, ou ceux dont le lieu n’est pas stipulé, ont été écartés de notre analyse. Par ailleurs, pour un des quatre inventaires, seule la date, – le 30 janvier 1496 (n. st.) – est précisée mais la demeure principale du couple royal était bien à Amboise.
2 Vrand Caroline, Les Collections d’objets d’Anne de Bretagne à travers ses inventaires : le spectacle et les coulisses, thèse de l’École des Chartes, sous la direction de Philippe Plagnieux, 2010, 2 vol., 636 p.
3 Gaugain Lucie, Le Château et la ville d’Amboise à la fin du Moyen Âge et au début de la Renaissance (1421-1525) : architecture et société, thèse de doctorat sous la direction d’Alain Salamagne, Tours, CESR, 2011, 4 vol. (manuscrit dactylographié). Nous tenons à témoigner toute notre gratitude à Pierre Aquilon, qui nous a très aimablement aidé à établir cette édition.
4 Des travaux de fortification furent en outre réalisés à la porte des Lions, entrée orientale du château.
5 Nous nous sommes bornée à l’étude des pièces concernant Amboise. Caroline Vrand a quant à elle travaillé en particulier sur le château de Nantes.
6 La princesse d’Orange est l’épouse du prince d’Orange, Jean IV de Chalon (14443-1502), qui épousa en seconde noce Philiberte de Charny († 1579) : Chatenet Monique et Girault Pierre-Gilles, Fastes de cour : les enjeux d’un voyage princier à Blois en 1501, Rennes, PUR, 2010, p. 164-165.
7 Ibid., p. 77-94 : certaines des plus belles tapisseries étaient remployées lors de diverses cérémonies. Quelques tapisseries répertoriées ici pourraient correspondre aux descriptions de l’inventaire du garde-meuble du Louvre de 1542-1551 ; voir Crépin-Leblond Thierry, Parures d’Or et de Pourpre : le mobilier à la cour des Valois, catalogue de l’exposition tenue du 15 juin au 30 septembre 2002 à Blois, Paris, Somogy, 2002, 141 p.
8 Loiseau De Grandmaison Charles, « Compotus particularis pagamenti ornatorum et aliorum utensilium castri Ambasie in anno M° CCCC° IVXX XIII », Bulletin de la Société archéologique de Touraine, t. Ier, 1868-1870, p. 253-304 ; d’après AN, KK 332.
9 BnF, ms. fr. 20877, fos 43-45 : « Parties fournies et livrees a Jehan Lefevre et Lancelot Platel tappissiers ordinaire du roy nostre sire par Guillaume Mesnagier marchant demourant a Tours […] lesquelles objets ont esté depuys livrés par lesdits tappissiers au chastel d’Amboise pour servir a l’amesnaigement du grant corps d’ostel neuf des sept vertus dudict chastel d’Amboyse par le commandement dudit sieur » ; publié par Spont Alfred, « Documents relatifs à la reconstruction du château d’Amboise (1495-1498) », Correspondance historique et archéologique, t. I, 1894, p. 367-372.
10 Lancelot Platel († 1503), tapissier du roi, effectue sa carrière à Paris et meurt à Amboise au cours de l’année 1503 (Archives communales d’Amboise, CC 204 f° 35 et CC 118, f° 13r°).
11 Michel Gaillart, général des finances sous Charles VIII et Louis XII (Chevalier Bernard, « Michel Gaillart (1425-1501), homme de finances et chef d’entreprise à la fin du XVe siècle », dans De Jacques Cœur à Renault, gestionnaire et organisations, Toulouse, Presses de l’université des sciences sociales, 1995, p. 33-44).
12 Pierre de Rohan, maréchal de Gyé (1451-1513).
13 Guillaume Briçonnet (1445-1514), fut nommé, en 1493, évêque de Saint-Malo : Bautier Robert-Henri, « Guillaume Briçonnet, évêque de Meaux, et la haute administration du royaume », Journal des savants, 1987, no 1-2, p. 79-88.
14 Jacques de Beaune († 1527), baron de Semblançay : Chevalier Bernard, Tours ville royale (1356-1520), Paris et Louvain, Vander-Nauwelaerts, 1975, p. 595.
15 Ibid., p. 597 : Pierre Briçonnet († 1509) général des finances.
16 Ibid., p. 321 : Guillaume Mesnagier marchand de Tours.
17 Ibid., p. 359 : Jean Drouyn, marchand de Tours en 1516.
18 Michel Marquet est dit « notaire et secrétaire » dans le compte de 1493-1494 (Loiseau de Grandmaison C., « Compotus particularis pagamenti… », op. cit., p. 264).
19 Chevalier B., Tours ville royale…, op. cit., p. 328 : André Boutet, dit Denisot, marchand.
20 Nous avons comptabilisé chacune des pièces constituant les histoires, et exclu les carreaux et les banchiers. Des 548 tapisseries, 41 sont à broderie et 37 en damas satiné.
21 Le compte d’ameublement de 1493-1494 présente déjà un total de cent quatre vingt dix neuf tapis : veluz, damasquin, baragans à « roes » et un à la « morisque ».
22 Sherrill Sarah B., Tapis d’Occident du Moyen Âge à nos jours, New-York, Paris, Éd. Abbeville, 1995, p. 37-39 et 46.
23 Au début du XVe siècle, les ducs de Bourgogne possédaient la collection la plus renommée de tapisseries composée de 200 pièces historiées, chiffre plus important que celle répertoriée par nos minutes : Guiffrey Jules, Histoire de la tapisserie : depuis le Moyen Âge jusqu’à nos jours, Tours, Mame et fils, 1886, p. 53-55.
24 Voir n. 89.
25 Nous citerons les collections des musées d’Angers (château), de Beaune (Hôtel-Dieu et collégiale Notre-Dame), de Langeais (château), de La Chaise-Dieu (abbatiale), du Mans (cathédrale), de Nancy (musée Lorrain), de Paris (musée de Cluny, du Louvre et des Gobelins), de Reims (musée Saint-Rémi), de Saumur (église Notre-Dame-de-Nantilly), de Sens (trésor de la cathédrale).
26 Loiseau de Grandmaison C., « Compotus particularis… », op. cit., p. 276 : « […] plusieurs journées d’hommes qui ont vacqué avec luy durant ledit moys d’octobre, a tendre et destendre tant au-dedans des chambres et galleries dudit chastel d’Amboyse, contre les murailles des deux cours d’icelluy chastel plusieurs grans pieces de tapisseries a personnaiges et tappiz veluz, a la venue de Monseigneur et Madame de Bourbon audit Amboise, que pour quatre milliers de crochets qu’il a fournizet employez a ce faire […] ».
27 Chatenet M. et Girault P.-G., Fastes de cour…, op. cit., p. 78.
28 Les comptes d’ameublement de 1493-1494 et de 1498 nous donnent une idée précise des meubles de bois qui demeuraient au château d’Amboise.
29 Pierre II de Bourbon (1438-1503), sire de Beaujeu, puis duc de Bourbon et d’Auvergne en 1488 : Chatenet M. et Girault P.-G., Fastes de cour…, op. cit., p. 163.
30 L’inventaire fut dressé la même année que celle où l’on meubla le logis des Sept Vertus et une grande partie des meubles se retrouvent dans les deux documents, ce qui laisse très fortement penser qu’en 1498, Pierre de Bourbon logea au logis des Sept Vertus lors de sa venue. Tout comme le logis Neuf de Blois (Chatenet M. et Girault P.-G., Fastes de cour… op. cit., 176 p.), le logis des Sept Vertus aurait donc été un logis d’apparat pour les hôtes de marque.
31 Robin Françoise, La cour d’Anjou-Provence. La vie artistique sous le règne de René, Paris, Picard, 1985, p. 143-162.
32 Crépin-Leblond T., Parures d’Or et de Pourpre, op. cit., p. 53.
33 En janvier 1494 (n. st.), Colas Fagot, tapissier du dauphin Charles-Orland, vendit pour 300 £., 17 s. 3 d. t. de fourniture d’ameublement : Loiseau de Grandmaison C., « Compotus particularis… », op. cit., p. 273.
34 À Paris, les tapis « baragans » désignaient sans distinction des tapis à rayures très bariolés qu’il s’agisse d’imitations ou non. Sylvie Charton-Le Clech a relevé le cas de « Antoine Robert [qui] possédait un métier adéquat [au travail de tapis], inventorié dans une cour destinée aux basses besognes domestiques en 1521, ce qui n’est guère étonnant puisqu’il habitait [à Paris] dans un quartier de tisserands, rue de la Bretonnerie. » : Charton-Le Clech Sylvie, Chancellerie et culture au XVIe siècle (les notaires et secrétaires du roi de 1515 à 1547), Histoire notariale, Toulouse, Presses universitaires du Mirail, 1993, p. 150.
35 La « borge » est un tissu de laine.
36 Les « banchiers » désignent les pièces d’étoffes posées sur les bancs.
37 Les nattes sont des pièces de tissu faites de brins de fibres végétales entrelacés.
38 Il s’agit sans doute de la longueur des brins de laine constituant le tapis, soit 3 cm.
39 Les différentes pièces de textiles qui ornaient le lit composait une chambre : ciel, douciel, gouttières, pentes et rideaux. Voir de Reyniès Nicole, Mobilier domestique, vocabulaire, typologie, Paris, Imprimerie Nationale, 2003, t. I et II.
40 Ou pente, bande d’étoffe pendante qui orne le ciel d’un lit.
41 Les « carreaux » sont des coussins.
42 Une serpillère est une grosse toile servant à emballer la marchandise.
43 Le « demorant » désigne la partie fixe du rideau qui dissimule la tringle.
44 Pierre II de Bourbon (1438-1503), sire de Beaujeu, puis duc de Bourbon et d’Auvergne en 1488 : Chatenet M. et Girault P.-G., Fastes de cour…, op. cit., p. 163.
45 Un « pavillon » est un dais garni de tentures, surmontant un lit.
46 Un « dasselet » est un petit dais.
47 Le compte de 1498 précise que le lit de camp, disposé « en une chambre estant au bout de la grant salle dudict logis », était « venu de Naples » (BnF, ms. fr. 20877, f° 44).
48 Le terme « garni » fait référence à la doublure de la pièce de textile.
49 En 1498, Guillaume Mesnaigier livra aux tapissiers du roi, Lancelot Platel et Jehan Lefevre : « […] 5 aulnes quart velour dont en y a deux demye et demye quart viollet en greyne et 2 aulnes demye et demye quart noir, livrées ausdits tappissiers pour faire parties des pentes d’un doceret fait de velour blanc, servant en la garde robe de ladicte chambre du bout de la salle ; au feur de 8 £. 15 s. t. l’aulne dudict viollet et 7 £. 10 s. t. l’aulne dudict noir vallant 47 £. 7 s. t. […] » : BnF, ms. fr. 20877, f° 45.
50 « A luy pour 31 aulnes demye satin cestassavoir : 10 aulnes demye viollet ; 10 aulnes demye gris et 10 aulnes demye noir livrés audict tappissiers pour faire troys rideaulx pour servir audict lict au feur de 105 s. t. l’aulne dudict satin viollet et de 4 £. 10 s. t. desdicts gris et noir due 152 £. t. » : BnF, ms. fr. 20877, f° 44.
51 Le terme « boulloné » désigne un ornement à crossettes.
52 Le « bureau » est un drap épais de laine grossière, étoffe de bure. Dans le compte d’ameublement de 1498, est mentionné : « A luy pour 8 aulnes trois quarts velour gris livrés ausdits tappissiers pour faire une couverte pour servir a tendre devant ung dressouar estant en la garde robe de la grant chambre ; au feur de 7 £. 10 s. t. l’aulne vallant 65 £. 15 s. t. » : BnF, ms. fr. 20877, f° 45.
53 « A luy pour 5 aulnes quart velour dont en y a deux demye et demye quart viollet en greyne et 2 aulnes demye et demye quart noir, livrées ausdits tappissiers pour faire parties des pentes d’un doceret fait de velour blanc, servant en la garde robe de ladicte chambre du bout de la salle ; au feur de 8 £. 15 s. t. l’aulne dudict viollet et 7 £. 10 s. t. l’aulne dudictnoir vallant 47 £. 7 s. t. » : BnF, ms. fr. 20877, f° 45.
54 Raymond de Dezest († 1515), dit « le Byarnois », tailleur des robes de la reine Charlotte de Savoie (AN, KK 68, f° 112v°, 115r°) fut ensuite, en tant que conseiller et trésorier de France chargé, par Charles VIII de la gestion du chantier du château d’Amboise. Il fut également bailli d’Amboise.
55 L’histoire de Troyes est un thème à la mode au XVe siècle (fig. 6). Inspiré d’un poème écrit par Benoît de Sainte-More au XIIe siècle, le Roman de Troie constitua l’un des sujets de tapisserie prestigieux du XVe siècle. L’industrie tournaisienne livra d’ailleurs plusieurs pièces ayant pour sujet la Guerre de Troie. Elles étaient toutes constituées de onze pièces d’après Thomas Michel et Mainguy Christine, « La primauté de la tapisserie en Occident », dans L’art textile, Genève, 1985, p. 134. De ces diverses tentures, il subsiste aujourd’hui quatre pièces à Zamora (Cathédraele Saint-Sauveur), une à Londres (Victoria and Albert Museum), une à Madrid (collection du duc de Berwick et d’Albe) et plusieurs fragments (New York, Boston, Montréal, Worcester, Glasgow, Paris). Par ailleurs, le Louvre conserve huit cartons ayant servi à la réalisation des tapisseries troyennes.
56 Parement de passementerie retombant autour d’un dais, d’un dais, d’un ciel de lit, d’un pavillon…
57 La « laize » est la distance entre deux lisières de tissu, et correspond à environ 1 m.
58 La tapisserie conservée à Notre-Dame-de-Nantilly à Saumur ayant pour thème la Prise de Jérusalem fut commandée en 1465 par Philippe le Bon. Elle appartient aux cycles des grandes batailles, inspirées par la légende apocryphe des Acta Pilati et des Antiquités Judaïques de Flavius Josèphe.
59 En 1493-1494, Guillaume Mesnager vendit : « […] une chambre de tapisserie sur soye a l’ystoire de Moyse, contenant huit grans pieces et troys rabaz pour les pentes du ciel, contenans quatre cens quarante aulnes mesure de Flandres […] (Loiseau de Grandmaison C., « Compotus particularis… », op. cit., p. 266).
60 Jean de Foix (1450-1500) ou son fils Gaston de Foix (1489-1512), duc de Nemours, comte d’Étampes et vicomte de Narbonne : Chatenet M. et Girault P.-G., Fastes de cour…, op. cit., p. 166.
61 Loiseau de Grandmaison C., « Compotus particularis… », op. cit., p. 268-269 : en 1493-1494, François Drouin, marchand demeurant à Tours, vendit : « […] cinq cens soixante seize aulnes de Flandres de verdures a personnaiges […] » :
62 Ibid., p. 266 : en 1493-1494, Guillaume Mesnager, marchand à Tours vendit : « […] une autre chambre de tapisserie a bucherons en laquelle y a sept pieces, chacunes de trente aunes […] ».
63 Lapins.
64 Ibid., p. 265 : en 1493-1494, André Denisot, marchand demeurant à Tours vendit : « […] une chambre de tapisserie de menue verdure sur soye et six banchiers de mesmes, contenant en tout six vingts troys aulnes Paris […] ».
65 Ibid., p. 260 ; en 1493-1494, Estienne Bodineau, marchand drapier suivant la cour, vendit : » […] une autre chambre de verdure a erse sur champ jaune, contenant unze pieces comprises goutieres et carreaulx montant troys cens treize aulnes et demye […] ».
66 Felletin (Creuse).
67 L’aune de Paris faisait environ le double de l’aune de Flandre ou d’Angleterre. On comptait 12 aulnes de Flandre pour 7 aulnes de France. L’aulne de Paris mesurait 3 pieds, 7 pouces, soit environ 1,2 m, et celle de Flandre entre 0,64 et 0,7 m. Voir Delesalle Hubert, « Aunes de France et aunes de Flandres, Notes sur le mesurage des anciennes tapisseries de Beauvais », Revue d’histoire des sciences et de leurs application, 1965, no 18-3, p. 305-308.
68 Loiseau de Grandmaison C., « Compotus particularis… » op. cit., p. 273 : en 1493-1494, Florimond Fortier vendit : « […] quinze pieces et deux cielz de tappisserie de verdure […] »
69 La « serge » est une étoffe de laine mince et légère.
70 Ce « logis neuf » pourrait aussi bien être le logis des Sept Vertus, achevé en 1496, que le logis Charles VIII-François Ier, situé en retour d’équerre du logis Charles VIII abritant la grande salle, mais qui restait inachevé à la morts de Charles VIII (1483-1498) : il nous semble donc plus probant qu’il soit question ici du logis des Sept Vertus.
71 Les pièces inventoriées correspondent à celles qui furent achetées en 1493-1494 pour orner les appartements de Charles VIII et Anne de Bretagne au logis du donjon, c’est-à-dire dans la partie occidentale du château. On y reconnait les tons jaunes et gris dans lesquels avaient été réalisées les chambres des époux royaux ainsi que, timbrées de S et de cordelière ducale, les embrases de velours noirs qui tenaient les rideaux. (Loiseau de Grandmaison C., « Compotus particularis… », op. cit., p. 270-271). Notons l’erreur de transcription du compte qui mentionne des C et non des S.
72 Synonyme de docellet ou douciel, tenture formant dossier au-dessous d’un ciel.
73 Le carton désigne le modèle ou dessin préparatoire. Les commanditaires n’hésitaient pas à les récupérer pour s’assurer que leur pièce soit un modèle unique (Joubert Fabienne, La Tapisserie au Moyen Âge, Rennes, Ouest-France, 2007, p. 43).
74 Des fragments de comptes de l’hôtel de Louis XI mentionnent l’achat, en septembre 1470 d’une tapisserie provenant d’Angers, et de certaine quantité de crochets et de cordes pour la tendre (BnF, ms. fr. 6758 f° 110r°).
75 Madame de la Guerche, dame d’honneur de la reine, dormait dans la chambre même de celle-ci. En 1493-1494, le compte d’ameublement mentionne : « […] une livre six onces soye rouge my torce […] pour servir a ung pavillon que le seigneur a donné a la dame de la Guierche […] » : Loiseau de Grandmaison C., « Compotus particularis… », op. cit., p. 270.
76 Françoise de Forest, dame de Bussiere, ancienne gouvernante du dauphin Charles-Orland (1492-1495) (AN, KK 228-229, f° 5r°).
77 Probablement pour serge.
78 Vieille sorcière aux grosses lèvres.
79 Le diacre désigne, par métonymie, la tunique destinée au diacre.
80 Le 18 décembre 1495, Jehan Poncher, marchand demeurant à Tours, vendit : « […] une piece de drap d’or a poil bleu, semé de fleurs de liz […] » : Loiseau de Grandmaison C., « Compotus particularis… », op. cit., p. 295.
81 De l’ensemble des habits liturgiques, mitre, etc.
82 Une véronique est un linge avec lequel, selon la légende, sainte Véronique essuya sur le chemin du Golgotha le visage du Christet qui en conserva l’empreinte.
83 Une touaille est une pièce d’étoffe volante placée sous un ornement ou, sur la tête, sous une autre coiffure.
84 Loiseau de Grandmaison C., « Compotus particularis… », op. cit., p. 271-272 : en 1493-1494, Jehan Hulot, brodeur demeurent à Tours, vendit : « […] troys orfraiz faiz de soye et fil d’or de Fleurance, tant pour une chazuble dyacre que soubz dyacre, sur lesquels orfraiz, c’est assavoir sur celuy de la chazuble, il a fait et assis plusieurs anges portant le mystere de la passions […].
85 Ibid., p. 276-280 : en 1493-1494, les achats de draps, de « soeilles » − tant de lits que de couchettes − d’oreillers, réalisés auprès de Gilette Dumasse, marchande lingère demeurant à Tours, s’élevèrent à 2 687 £. 12 s. 9 d. t. On y retrouve sans doute une grande partie de ce qui est ennoncé dans cette minute
86 Ibid., p. 280 : le compte de 1493-1494 mentionne : « […] quatre mantes de Catheloignes blanches […].
87 Ibid., p. 266 : le compte de 1493-1494 mentionne : « […] huit grans sarges rouges et vingt quatre petites facon de Poictou […].
88 Un lodier est une couverture de lit faite de deux étoffes piquées et garnies de bourre.
89 Le mur d’échiffre de la rampe cavalière droite du logis des Sept Vertus était d’ailleurs, orné de cervidés. En 1495-1496 Jehan de Launay, menuisier, est rémunéré pour : « […] avoir taillé en boys les cornes d’une des grans bestes ferrés en pierre apellee rangiers estans contre le mur de la gallerie a monter a cheval audit chastel lesquelle ont cinq piez et demy de long […] » : Fondation Saint-Louis, Château d’Amboise, Compte de construction du château d’Amboise de 1495-1496, f° 219v°). Ces cervidés apparaissent sur le dessin préparatoire des Plus excellents bastimens de France (1576) de Jacques Androuet du Cerceau (British Museum de Londres, U 857), Le château d’Amboise, du costé de la rivière.
90 Ou tapisserie à fleurs. La plus célèbre d’entre elles est celle de la dame à la Licorne (Paris, musée des Thermes de l’hôtel de Cluny). (La tapisserie française du Moyen Âge à nos jours, catalogue de l’exposition tenue au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles en janvier et février 1947, Bruxelles, 1947, p. 36-40). La plupart des tapisseries millefleurs viennent des Pays-Bas.
91 Le chaperon désigne la petite calotte dont on coiffe les faucons pour leur obstruer la vue et éviter qu’ils ne s’échappent lors d’un déplacement.
92 Il faut entendre : « peires de chausses ». On notera que les chausses du roi s’accordaient aux tons jaunes et gris retenus pour le décor des appartements royaux.
93 La chasse au faucon des hérons est traditionnelle depuis le Moyen Âge.
94 Un estoc est une sorte d’épée, longue et étroite, dont la lame, de section triangulaire ou carrée, est très effilée à la pointe.
Auteur
Docteur. Université François-Rabelais – Tours CESR – UMR/CNRS 7323
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