Ré-inventer le réel
Au mieux, une définition nous apprend que le réel est ce qui précède le langage. Celui-ci invente le réel. Depuis le structuralisme, au moins, les sciences humaines, face à cette situation, s'y résignent de manière implicite ou explicite. Le réel n'est plus : il est définitivement enfoui sous la triple détermination de la culture, de l'histoire, de l'idéologie. Pourtant, certains contemporains — artistes, écrivains, penseurs — tentent de ressusciter le réel. L'entreprise est nécessairement tei...
Éditeur : Presses universitaires François-Rabelais
Lieu d’édition : Tours
Publication sur OpenEdition Books : 1 juin 2017
ISBN numérique : 978-2-86906-466-9
DOI : 10.4000/books.pufr.4109
Collection : GRAAT | 20
Année d’édition : 1999
Nombre de pages : 284
Trevor Harris
Avant-proposIneke Bockting
Entre pays et paysage : puissance du désir, puissance du réel dans deux récits de voyage de Eddy L. HarrisThomas Pughe
Re-inventing the environmentKathie Birat
A shameful intercourse: Meaning and signifying in Caryl Phillips's Novels of the Slave TradeDivina Frau-Meigs
La réalité : un consensus temporaire ? Négociations branchées dans WiredPierre Guerlain
Semiotic (Short) Circuits: Word Games, Ideology, and the Flight from Reality on American CampusesClaudia Desblaches
Entre doxa et mythe, le réel poétique dans quelques poèmes d’E.E. Cummings et de W.C. WilliamsJed Rasula
The Pathic Receptacles of ModernismJ. Hillis Miller
Reference in The Wings of the Dove: Literature as speech actMarie-Christine Lecomte
Injures, jurons et blasphèmes : des performatifs bien ancrés dans le réelCornelius Crowley
The (Suspended) Drama of Disunion in Les mots et les chosesJohn Pier
Versions of the IconicThomas Dutoit
After the RealNicole Denoit
Rencontre avec Régis Debray
Au mieux, une définition nous apprend que le réel est ce qui précède le langage. Celui-ci invente le réel. Depuis le structuralisme, au moins, les sciences humaines, face à cette situation, s'y résignent de manière implicite ou explicite. Le réel n'est plus : il est définitivement enfoui sous la triple détermination de la culture, de l'histoire, de l'idéologie. Pourtant, certains contemporains — artistes, écrivains, penseurs — tentent de ressusciter le réel. L'entreprise est nécessairement teintée de pathos et souligne la persistance d'une nostalgie pour le réel. On est préoccupé par la primauté du banal, l'attrait de la quiddité...
Le colloque a tenté de cerner ces différentes ré-inventions du réel. Dans quel sens et dans quelle mesure sont-elles gouvernées par le pathos, la douleur, par le sentiment qu'il est urgent de regagner un tenant-lieu du réel ?
Université de Tours
Université de Tours
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