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    Plan détaillé Texte intégral Un cadre pour la sexualitéÉcrire le sexeUne dialectique astucieuseQuelle sexualité ?Une critique sociale déguisée ?Un art de la contradiction Notes de bas de page Auteur

    Sexualités occidentales

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    L’Art des putains de Nicolás Fernández de Moratín (ca. 1772) : un guide de la prostitution pour débutants ?

    Patricia Mauclair

    p. 275-290

    Texte intégral Un cadre pour la sexualitéÉcrire le sexeUne dialectique astucieuseQuelle sexualité ?Une critique sociale déguisée ?Un art de la contradiction Notes de bas de page Auteur

    Texte intégral

    1En quatrième de couverture de l’édition préfacée par Pilar Pedreza en 1999, L’Art des putains (El Arte de la putas) de Nicolás Fernández de Moratín (1737- 1780) est présenté comme un « Guide de la prostitution pour débutants1 ». Première ambiguïté : s’agit-il d’un guide pour prostituées débutantes ou s’adresse-t-il plutôt à ceux qui souhaiteraient s’offrir pour la première fois les services d’une prostituée ? Le titre choisi par Nicolás Fernández de Moratín explique cette ambiguïté liée au choix du terme « art ». L’art signifie aussi bien, selon le dictionnaire français Le Robert, un « ensemble de moyens, procédés réglés qui tendent à une fin », que, d’après le dictionnaire de l’Académie espagnole, la « vertu, disposition et habileté pour faire quelque chose ». Quant au « guide », il est, selon ce même dictionnaire espagnol, un ensemble de préceptes destinés à aider à la pratique d’une activité soit spirituelle, soit abstraite, soit mécanique.

    2Moratín veut-il nous exposer les règles de savoir-faire des prostituées ? Si oui, dans quel but ? Ne souhaite-t-il pas plutôt initier les jeunes gens à la pratique du sexe payant en les instruisant sur les règles à respecter pour que l’expérience soit profitable ? Il y a, en tout cas, la volonté d’exposer le mode de fonctionnement propre à un univers particulier, cet objectif s’inscrivant parfaitement dans une démarche didactique caractéristique des partisans des Lumières en Espagne (les Ilustrados).

    3Nicolás Fernández de Moratín est né en 1737, année de rédaction de la Poética de Ignacio de Luzán (1702-1754), texte-cadre déterminant dans la littérature du xviiie siècle en Espagne puisqu’il livre, lui aussi, une série de préceptes pour savoir bien écrire. Polyvalent comme la plupart des écrivains de son temps, Moratín père fut gardien des joyaux de la Reine, exerça comme avocat puis donna des cours de poétique au collège impérial de Saint-Isidore où, là encore, il enseignait les règles, les conventions, les préceptes et les théories de la création littéraire. Il fut également censeur de livres pour le conseil de Castille – le cœur de l’appareil d’État de l’Ancien Régime en Espagne – et s’adonna à l’écriture théâtrale, se battant pour introduire les règles néoclassiques dans le théâtre espagnol.

    4En bon Ilustrado, Moratín rédigea des rapports sur l’agriculture, le théâtre et la tauromachie et participa aux salons féminins de la duchesse d’Aranda. Il fréquentait également la célèbre Fonda de San Sebastián où l’on ne devait parler que de poésie, de tauromachie ou… d’amour, de sexe et de relations galantes. Pour répondre à la demande de la Sociedad Económica Matritense (Société économique des amis du pays de Madrid), qui se consacrait depuis 1775 à l’éducation des femmes pauvres et avait décidé de récompenser les meilleures élèves, Moratín lut en 1775 à l’occasion de la remise des prix un romance opposant leur conduite à celle d’autres femmes moralement moins honnêtes2…

    5Marié à Isidora Cabo Conde, Nicolás Fernández de Moratín était semble-t-il – du moins aux yeux de son fils Leandro (1760-1828) – un père exemplaire et un époux parfait. Toutefois, suivant la mode, nouvelle au xviiie siècle, du journal intime, les informations que Moratín livre en secret sur sa vie privée trahissent des mœurs beaucoup plus légères3. On retrouve dans ses pages intimes de nombreuses références à des femmes au nom abrégé ainsi que les degrés d’intimité (baisers, caresses, coïts…). Il fait apparaître également le montant des dépenses liées à la pratique de la prostitution et à son activité de cortejar (« faire la cour »), activité qu’il aurait exercée principalement les deux dernières années de sa vie4. On lui attribue aussi une relation extraconjugale avec l’une des comédiennes les plus populaires de l’époque, Francisca Ladvenant. Dès 1764, il lui dédie en tout cas des poèmes dans son journal poétique Le poète de Madrid (El Poeta Matritense). D’après son journal, Moratín parlait des prostituées d’un ton affable, paternaliste, machiste, mêlant compliments et mépris dans ses commentaires. Cette double moralité est propre à de nombreux progressistes de l’époque qui ne se privaient pas de faire en privé ce qu’ils condamnaient en public ! Moratín mourut à 42 ans et fut enterré a secretas (« en secret5 »), ce qui conduisit certains à penser qu’il serait décédé des suites d’une maladie « vénérienne », le certificat de décès précisant qu’il était mort d’une maladie mystérieuse.

    Un cadre pour la sexualité

    6Au début du xviiie siècle, les Bourbons ont apporté avec eux une nouvelle mentalité et l’esprit de réforme se manifeste même dans des domaines apparemment superficiels tels que les modes ou dans d’autres plus profonds qui affectent les mœurs comme les relations entre les sexes. Pour les Ilustrados, la norme est passée de Dieu à la Nature. La nouvelle morale, prônée par l’Encyclopédie, se présente comme une science des mœurs où l’homme de bien est naturel. La passion et la sexualité font partie de cette nouvelle liberté proposée notamment par Bayle et Diderot, c’est-à-dire les scientifiques du xviiie siècle.

    7Ce nouveau concept de loi naturelle défend la liberté sexuelle et revendique le plaisir individuel comme droit. Le christianisme affirme que la vie en ce monde est une préparation pour l’après et que les plaisirs terrestres doivent être laissés de côté pour gagner le paradis ; le matérialisme scientifique proclame de son côté que la vie après la mort n’existe pas et qu’il est donc difficile de justifier une vie consacrée à renoncer aux plaisirs évidents. La finalité chrétienne de la vie étant écartée, il faut donc reposer au xviiie siècle le but de l’existence humaine. Le problème politique est alors de répondre aux besoins hédonistes sans nuire à autrui.

    8C’est donc un retour vers une morale naturelle primitive, basée sur la vertu, que défendent les Ilustrados, comme voie de libération humaine, une morale qui inclut un érotisme sain et trouve son fondement dans l’idée dix-huitièmiste de la bonté naturelle de l’homme que la société corrompt. Une rupture s’opère entre religiosité fanatique et libération absolue des personnes. La femme se libère du corset et des vêtements sobres, elle est accompagnée parfois d’un sigisbée et sa désinvolture et une attitude « martiale » remplacent sa pudeur d’antan. Il est donc souvent question de sexe dans ce contexte de « relâchement » des mœurs. Les relations préconjugales, extraconjugales et les jeux érotiques sont envisagés comme possibles dans une société où l’on cherche à jouir de la vie. On critique aussi la situation sociale de la femme victime de mariages forcés.

    9Ce siècle qui voulut répandre ses lumières, instruire, vit naître légion de guides pratiques, y compris dans les domaines liés à Éros. Par exemple, le Calendrier manuel et guide pour étrangers à Chypre (Calendario manual y Guía de forasteros de Chipre, 1768), dans lequel José Cadalso (1741-1782), à qui la satire est attribuée, révèle les relations secrètes de nobles de la cour impliquant des femmes de catégories sociales diverses, se présente comme un guide, ce qui confirme le plaisir qu’avaient certains esprits éclairés à mêler le didactique au domaine amoureux6.

    10Par ailleurs, l’écriture de ce type de textes était favorisée par de nouvelles formes de sociabilité très en vogue qu’étaient les tertulias, académies ou fondas. Elles permettaient l’écriture et la lecture de textes que la censure n’aurait pu rendre publics. Citons parmi les lieux privilégiés la Fonda de San Sebastián, l’Academia Cadálsica de Salamanque qui permit à Tomás de Iriarte (1750-1791) la lecture de ses poésies « lubriques » et dont fera partie Moratín fils qui y écrira ses Fables foutrosophiques ou la Philosophie de Vénus en fables (18217). Moratín père était notamment membre actif de la Tertulia de los Acalófilos qui rassemblait autour du culte du laid. Ces espaces de rassemblement avaient parfois, semble-t-il, une autre fonction, moins spirituelle, si l’on en juge par l’activité d’une autre société, La Bella Unión, fondée par le comte de Clavijo sous la proclamation « Il n’y a rien de mieux que de forniquer » et à laquelle participaient de nombreuses prostituées. Chaque réunion de La Bella Unión commençait par des danses et finissait par de « belles unions », ce qui lui valut d’être sévèrement sanctionnée en 17788.

    11L’existence de ces textes tout comme celle de ces lieux de sociabilité révèle à l’évidence les limites du champ d’expression de la sexualité. Ces mêmes limites cadrent tout autant la pratique de la sexualité. Les bordels étaient interdits en Espagne depuis les décrets pris sous Philippe IV en 1621 et en 1663, et en 1704 la législation renforça cette politique répressive. Les prostituées continuaient toutefois d’exercer leur activité devenue clandestine, elles étaient de plus en plus nombreuses et avaient même augmenté leur clientèle9. La multiplication des « maladies vénériennes » produisit alors une abondante littérature médico-scientifique sur ce thème et justifie donc en partie l’écriture de L’Art des putains de Moratín.

    Écrire le sexe

    12La littérature érotique atteint un développement étonnant au xviiie siècle en Espagne, non pas par la quantité de poèmes mais par l’identité de ses auteurs10. L’Inquisition était évidemment très vigilante d’autant que les écrits érotiques avaient souvent une connotation anticléricale. En dépit de cette vigilance, de nombreux ouvrages français comme Le pornographe (1769) de Restif de la Bretonne (1734-1806), arrivaient à traverser les Pyrénées. Une littérature italienne et surtout française dans cette mouvance pornographique circulait aussi largement en Espagne à cette époque11. N’oublions pas par ailleurs que les prostituées et les maquerelles ont déjà bonne place dans la littérature espagnole depuis le Livre du bon amour (Libro de buen amor) ou La Célestine (La Celestina12).

    13L’art d’aimer d’Ovide étant devenue la référence fondamentale pour la littérature érotique européenne, la poésie didactico-amoureuse du poète latin avait connu dans la littérature espagnole du Moyen Âge une ample diffusion. L’œuvre érotique de Juan Meléndez Valdés (1754-1817), éternel amoureux, est par ailleurs imprégnée de l’empirisme de Locke et de Hume, valorisant le rôle des sens corporels, ainsi que du sensualisme de Condillac13. Les yeux de ses personnages brillent de désir, les seins que l’on commence à décrire à cette époque invitent au toucher, les lèvres sont rouges mais les symboles poétiques font perdre au texte la lubricité de leur contenu. L’érotisme n’est que dans la suggestion, l’insinuation. Félix María Samaniego (1745-1801) prône pour sa part un art d’aimer et de la jouissance insouciante dans un cadre érotico-burlesque. Le sexe étant un impératif de la nature, il est bon. Ses personnages féminins et masculins satisfont donc leurs besoins biologiques primaires14.

    14Composé vers 1772, condamné en 1777 par l’Inquisition et figurant (dans une version manuscrite) dans l’Index des livres interdits de 1790, L’Art des putains de Moratín ne fut imprimé qu’au xixe siècle et dans la clandestinité, d’abord vers 1830 (sous le titre Arte de putear, précédé d’un Álbum de Venus) puis en 1898 comme El Arte de las putas, titre que la tradition a retenu15.

    15Structuré en quatre chants, L’Art des putains consacre un total de 1 995 vers à l’exposition de l’art de la prostitution et à l’explication de son fonctionnement. Considérant que la pratique du sexe est universelle, autant qu’elle ne soit pas nuisible à la société en général. Le premier chant (617 vers) introduit le sujet en justifiant l’acte sexuel naturel et en citant des exemples empruntés à l’histoire, à la mythologie et même à la Bible. Le deuxième chant (412 vers) aborde l’aspect mercantile de l’activité sexuelle en s’adressant à un public pauvre et donne des conseils pour consommer à moindres frais et éviter les maladies dites alors « vénériennes ». Il inclut un premier catalogue de prostituées madrilènes. Le troisième chant (491 vers) poursuit ce catalogue en le complétant par la liste des endroits où exercent ces femmes et s’adresse cette fois-ci plutôt à un public aisé. Le quatrième et dernier chant (475 vers) complète les conseils des précédents.

    16À la différence de L’Art d’aimer d’Ovide, Moratín chante exclusivement l’amour mercenaire16. Les courtisanes en brocard, les bergères, les innocentes vierges disparaissent : dans L’Art des putains, l’amour est purement physique. En tout, plus de 90 putains sont ainsi citées dans une trentaine de lieux et plus de 30 conseils assez précis sont donnés dans ce qui s’apparente à un code moral utilitaire.

    Une dialectique astucieuse

    17En bon esprit éclairé, Moratín met en avant l’objectif didactique de son texte. Il use d’un vocabulaire pédagogique, surtout dans le premier chant. Il prétend aider les jeunes esprits « égarés17 », il cherche à les instruire, à leur donner des leçons, à les inviter à étudier ce qu’il nomme une science – celle de la putería (« putasserie ») – et s’érige en maître convaincu de l’utilité des règles qu’il inculque :

    Belle Vénus, ô toi qui présides à l’amour ! Donnes-tu la mesure de ses plaisirs et de ses délices ! Tu prodigues à tes enfants des biens souverains dès ce monde, et à pleines mains ! Ne sais-tu pas la noblesse et le bon droit de mon dessein ! À mon chant, veuille alors dispenser les faveurs et certaine vigueur !… Et que là-dessus l’univers sache tout l’art qu’il faut pour te solliciter !
    Que l’on s’avise alors d’une science ô combien considérable : la putasserie ! Je vais à présent l’enseigner.18

    18Le moi poétique soutient l’intention de théoriser sur une matière pour construire un système et légitime son discours en rappelant que l’Histoire montre des guerriers et que la mythologie raconte de fausses histoires. Moratín n’oblige pas à recourir aux putains ni à suivre ses exemples, il tient juste, dit-il, à signaler le côté utile et dangereux de certaines choses. Il ne cherche finalement qu’à rendre service, ce qui rend sa mission pour ainsi dire vertueuse ! Pour mieux convaincre, il sait attirer l’attention du lecteur par toute une série de procédés tels que le recours fréquent à l’exclamation, à l’interrogation, aux antithèses, aux métaphores violentes, aux énumérations, aux amplifications, etc. Il fait également étalage d’une certaine érudition, multipliant les références mythologiques ou historiques pour mieux asseoir sa thèse pacifiste, puisqu’il invite son lecteur à faire l’amour plutôt que la guerre19. Il donne également une explication scientifique au désir sexuel, ce qui bien évidemment sert à le légitimer20. La description pseudo-scientifique des réactions physiologiques masculines transforme le mâle en être sans défense face à sa propre nature. L’obsession scientifique de Moratín est à mettre en rapport avec l’essor des sciences naturelles à cette époque et à la multiplication des textes médicaux21.

    19Ce recours à la science est aussi prétexte à de nombreuses références à différentes parties du corps. Moratín dit combattre l’ignorance sexuelle par le biais de la description de la physiologie et de la technique du coït et considère que les jeunes gens ne doivent pas ignorer l’usage de chacun de leurs membres22. Une nouvelle perception naturaliste du sexe justifie qu’on ne puisse pas laisser les jeunes lecteurs en marge de cette connaissance. Quant au sentiment de répulsion auquel peut conduire la lecture de certains de ses vers, il se base sur le nouveau principe d’autorité de l’esprit éclairé qui part de l’expérience, ici de l’expérience de Moratín, pour expliquer le monde. L’expérimentation doit compléter l’hypothèse23.

    20La tactique de persuasion employée par Moratín dès le premier chant est de jouer sur l’ambiguïté pour présenter ses idées avec une certaine ambivalence et ainsi inciter le lecteur à penser au lieu de provoquer son accord ou désaccord immédiats. Le premier motif de spéculation pour le lecteur est bien sûr le titre qui, impliquant un intérêt érotique, n’éclaire pas vraiment sur ce que va dire l’auteur. Par ailleurs, par de constantes références à des réactions que Moratín prévoit chez ses lecteurs, il accentue le caractère insoutenable des arguments traditionnels et ouvre ainsi un chemin vers de nouveaux points de vue24. La manière burlesque qu’il a de démonter le point de vue contraire permet de présenter le nouvel argument sans dogmatisme.

    21Le didactisme de Moratín serait-il purement rhétorique ? Cet Ilustrado exploite le rationnel, l’esprit éclairé jusqu’à l’extrême de l’irrationalité. Quels conseils donne-t-il ? À qui Moratín s’adresse-t-il finalement ? Ou, du moins, officiellement… L’auteur affirme d’emblée qu’il ne s’adresse pas à celui qui croit en l’amour pur et constant ni à l’innocent sans expérience, ce qui peut paraître contradictoire par rapport au but affiché, mais à l’amateur de sexe désireux de satisfaire son appétit. La métaphore gastronomique lui est propre. L’un des principaux objectifs de Moratín, là encore officiels, étant d’informer sur les maladies sexuellement transmissibles, divers conseils sont donnés pour prévenir les maladies. Très pragmatique, l’auteur préconise l’utilisation d’un matelas propre, de préservatifs et l’abstinence si une maladie « vénérienne » a déjà été contractée.

    22Toutefois, il ne consacre au thème médical que bien peu de vers au regard de ceux qu’il consacre à l’argent et aux tactiques de « chasse ». Moratín recommande, par exemple, de ne pas recourir à des entremetteuses. Se basant sur le discours misogyne traditionnel, il conseille plus généralement de ne pas dépenser d’argent pour une femme, même quand il s’agit d’une prostituée ! Quant aux techniques de « chasse », pour reprendre une image largement utilisée par l’auteur lui-même, elles occupent l’essentiel des règles à suivre. Moratín s’attarde autant à définir les caractéristiques de la bonne putain qu’à développer les stratégies de conquête. Sa préférence va donc pour les putains débutantes, les jeunes femmes de plus de 15 ans et de moins de 25 ans, les Andalouses, etc. De même, il recommande aux lecteurs de mentir aux prostituées, de feindre la crédulité ou encore de les flatter, voire de les soûler pour les rendre plus conciliantes.

    Quelle sexualité ?

    23Quelques rares conseils de L’Art des putains portent directement sur la pratique sexuelle. Moratín préconise ainsi d’éviter l’usage de mots obscènes pendant l’acte. Il déconseille également le port de sous-vêtements qu’il ne considère pas érotiques. Il recommande également de choisir une partenaire féminine plutôt mûre afin que celle-ci soit consciente de son désir, désir qui doit être très fort25. Toutefois, l’acte sexuel est finalement assez peu présent dans L’Art des putains, qui montre plus de parties du corps – notamment les seins26 – que de véritables relations sexuelles. Moratín propose une sexualité sans tendresse ni véritable violence. Peu de caresses, pas de baisers. Les pollutions nocturnes n’apparaissent qu’aux vers 97 et 98 du chant II27 ; l’homme ne masturbe pas la femme alors que dans le vers 397 du chant II, la femme masturbe l’homme28. La fellation n’est pas évoquée et il n’est fait référence au coït anal qu’une seule fois. Hormis une allusion à l’usage d’un fouet, il n’est pas fait mention d’actes cruels, ce qui contredit l’image qu’ont certains Français, tels Restif de la Bretonne, des Espagnols et de leur soi-disante brutalité.

    24Toutefois, si l’acte décrit n’est pas violent, les images et la terminologie employées sont extrêmement agressives. Le pénis est perçu comme un couteau et le sexe féminin comme un mortier. Les références à la taille du pénis sont d’ailleurs multiples. Moratín déconseille par ailleurs au lecteur de se masturber même s’il avoue s’exciter lui-même à la lecture de son propre texte29. L’auteur consacre assez peu de vers au désir féminin30, et ne s’étend guère plus sur le sujet de l’orgasme, qu’il soit d’ailleurs féminin ou masculin. Les allusions au voyeurisme sont rares. L’homosexualité est presque absente. Sommes-nous alors véritablement face à un texte pornographique destiné à exciter le lecteur ? Le texte n’en cache-t-il pas un autre ?

    Une critique sociale déguisée ?

    25L’Art des putains se veut pratique, utile, agréable, préférant la voix de la raison au sentiment et oppose le critère du bon sens soumis à des normes idiotes à la primauté du biologique. Au nom du progrès et de la vie moderne, Moratín fait l’éloge de la prostitution comme il ferait l’éloge de l’agriculture et la propose comme alternative positive à la pratique du cortejo. Au nom de la nation, il défend l’intérêt des bordels qu’il juge utiles. Légaliser la prostitution permettrait aux jeunes gens de ne pas dépenser trop d’argent à cause du sexe. Il s’inscrit dans l’esprit des Lumières en prétendant que le célibat n’est pas naturel et en se battant, tel un don Quichotte, contre les restrictions imposées à ce passe-temps délicieux et nécessaire.

    26Moratín se présente aussi en réformateur éclairé : selon lui, la société doit s’efforcer d’accroître le bonheur de toute la population, partant de ce qui existe déjà. Ce qui est naturel étant licite, Moratín veut donc démontrer que la société vit dans l’erreur pour ensuite proposer un nouveau système qui intègre le moi individuel. L’homme de Moratín est amoral, il n’accorde au désir sexuel aucune valeur morale intrinsèque. Il va même jusqu’à examiner la manière dont la société essaie de canaliser l’élan sexuel pour le rendre acceptable par le biais du mariage, tout cela sans condamner le mariage. Il argue même du fait qu’en légalisant les bordels, on protège les femmes respectables, même mariées, des « maladies vénériennes31 », des dépenses excessives32, ainsi que de l’adultère33. Le traditionnel « art d’aimer » devient donc un « art de jouir » dont Moratín veut enseigner les règles34. Et, puisque l’adultère est une réalité incontestable, il n’y a rien de subversif à donner des leçons sur des comportements qui permettent aux jeunes gens de profiter de l’amour35.

    27C’est tout cela qui valut à Nicolás Fernández de Moratín les critiques acerbes exprimées plus tard par le polygraphe catholique Marcelino Menéndez y Pelayo (1856-1912) : « L’une des manifestations les plus claires, répugnantes et honteuses du virus antisocial et antihumain qui bouillonnait dans les entrailles de la philosophíe empirique et sensualiste de la morale utilitaire et de la théorie du plaisir36. »

    28La critique sociale présente dans L’Art des putains n’épargne pas l’Église catholique et nombreux sont ses sarcasmes contre l’institution et le Saint-Office. Moratín va même jusqu’à puiser certains de ses arguments dans la Bible, reprenant la rhétorique chrétienne pour mieux la détourner37. Il critique également les vices de la monarchie et de la noblesse espagnoles. Sa position est celle de la petite bourgeoisie qui, tout en critiquant le mauvais usage que la noblesse fait de ses privilèges, ne se prive pas de faire valoir les siens face au petit peuple, en l’occurrence les femmes.

    29Par ailleurs, Moratín avait lui-même recours aux faveurs de la noblesse puisqu’il était protégé par certains aristocrates. En fait, les critiques des mœurs dissolues de la noblesse sont faites au nom d’une morale conventionnelle de type catholique ; ce ne sont pas les choses faites qui dérangent Moratín mais ce que l’on en dit. Il se plaint de ne pouvoir parler de sexe alors que tout le monde le pratique. L’Art des putains est donc une plaidoirie contre l’hypocrisie et pour plus de sincérité sexuelle. D’où le double langage qui reconnaît les limites de la liberté et la volonté de les dépasser, d’où aussi l’utilisation de tout un jargon dans sa croisade érotico-pacifiste, preuve qu’il ne peut parler de sexe aussi directement qu’il le voudrait.

    30Moratín s’en prend également aux représentants de la Justice, non pas au nom d’un idéal de justice ni pour défendre une noble cause, mais pour fustiger la Justice qui sanctionne les prostituées. Il ironise aussi sur certains loisirs qui, selon lui, favorisent les rencontres interdites (avec les putains les plus chères) : corridas, bals masqués, fêtes populaires, processions. Ses commentaires sur ces pratiques sociales sont aussi prétexte à critique littéraire, visant tout particulièrement le théâtre, puisque, selon lui, l’obscurité, l’exiguïté de la salle, mais surtout la piètre qualité de certains spectacles, favorisent les mauvaises rencontres.

    Un art de la contradiction

    31Guide pratique, récit érotique, satire sociale : il est difficile de définir cet « art des putains ». Moratín est maître dans l’art du double langage, il est donc difficile de s’y retrouver. Dans sa tragédie Lucrèce (Lucrecia), il chante la fidélité de la femme portée à l’extrême du suicide. Par ailleurs, dans son sonnet Amour platonique (Amor Platónico), où il dit ne pas aimer la beauté physique mais la beauté de l’esprit, il rappelle la beauté traditionnelle de la femme : cheveux blonds, yeux brillants, dents de perles, etc. Dans son XIe sonnet, vertu et chasteté sont synonymes pour la femme qui doit inspirer la vertu38. Dans un autre sonnet encore, il prône la réhabilitation sociale de la femme qui doit étudier et pratiquer la poésie pour être joyeuse, en paix et célèbre. Moratín adapte donc ses portraits de femmes aux genres littéraires qu’il pratique.

    32Dans L’Art des putains, le clin d’œil par lequel se termine la première partie met en cause le sérieux des arguments jusqu’alors exposés et oblige à une relecture plus érotique39. Changements de cap maladroits ou stratégies d’écriture ? La confusion des genres relève peut-être davantage d’une inaptitude de Moratín à s’extraire d’un certain nombre de contradictions car finalement, en dépit de son caractère marginal lié à sa thématique, ce texte s’inscrit dans une forme de tradition. Précurseur des campagnes antisida, Moratín accorde de l’importance aux « maladies vénériennes ». Mais il en parle sans catastrophisme, un peu à la façon des poètes burlesques, en égrenant des anecdotes. Anecdotes qui lui permettent d’affirmer son patriotisme (Moratín nie que le préservatif soit français40) et de camoufler, sous couvert d’une soi-disant mise en garde, un texte érotico-ludique. La série de conseils qu’il donne pour prévenir les maladies est la seule base sur laquelle on pourrait soutenir une intention sérieuse didactique, mais ce n’est qu’illusion puisqu’il se limite à expliquer l’origine du préservatif masculin.

    33Moratín est surtout fidèle à une tradition misogyne, surprenante a priori chez cet auteur engagé dans le programme réformateur de la monarchie41. Le point de vue exprimé dans L’Art des putains reste exclusivement masculin et le texte ne s’adresse qu’à un public masculin. Moratín ne cède pratiquement jamais la parole aux prostituées, ne faisant intervenir que la Pepona, maquerelle de profession, dans le troisième chant42. Son discours se nourrit de l’image traditionnelle misogyne transmise par la tradition chrétienne incarnée par Ève, l’éternelle pécheresse, considérée comme un instrument de perdition pour le genre humain et de la tradition européenne occidentale où le sexe féminin en général est présenté comme simple objet sexuel. La large utilisation des champs sémantiques de la gastronomie, de la chasse et de la tauromachie trahit une persistance de cette image dégradante, et même parfois dégradée, du sexe féminin43.

    34Selon Moratín, pour les femmes, les activités sexuelles se réduisent à une simple transaction économique, du mariage à la prostitution, en passant par le cortejo, puisque ce qui anime les femmes c’est l’argent en échange duquel elles sont prêtes à accorder leurs faveurs. Il dit d’ailleurs que l’argent ne fait pas le bonheur mais qu’il permet de soulever les jupons ! Les putains évitent le préambule interminable que vit le cortejo. Moratín fait donc des putains de véritables trophées de chasse dont il faut profiter à titre individuel surtout si elles sont pauvres. Tout cela revient à dire que toutes les femmes sont des putains.

    35En dépit de sa participation à une certaine forme de réflexion sociale, Moratín ne s’interroge jamais sur les raisons qui obligent les femmes à se prostituer, sur les problèmes que cela implique pour elles dans leur vie familiale ou pour leur santé, ni sur le sort qui leur était réservé quand elles étaient emprisonnées. Le seul intérêt prêté à leur condition porte sur la concurrence et leur pauvreté qui peuvent les rendre cruelles. Et s’il évoque la situation d’abus sexuel dont étaient victimes de nombreuses domestiques lors de la première expérience sexuelle des jeunes hommes de familles aisées, ce n’est que pour préconiser cette pratique44. Par ailleurs, Moratín prône dans ce texte la rupture du contrat de mariage – idée en vogue à l’époque – mais est capable aussi de défendre cette institution que seule l’ouverture des bordels pourra sauver45. Le mariage est d’ailleurs pour lui assez semblable à la prostitution puisqu’il autorise le sexe, la jouissance et implique aussi de payer. Dans ce code de l’immoralité, il fustige la vénalité de certains époux en précisant aussi qu’il est contre les cocus consentants pour de l’argent.

    36Comme nous l’avons déjà dit, la position de Moratín est finalement celle de la petite bourgeoisie. Moratín se plaint de ne pouvoir parler de sexe alors que tout le monde le pratique et son Art des putains serait donc une plaidoirie contre l’hypocrisie. D’où le double langage qui reconnaît les limites de la liberté et la volonté de les dépasser. D’où aussi sa croisade érotico-pacifiste qui lui permet l’utilisation de tout un jargon, preuve qu’il ne peut parler de sexe aussi directement qu’il le voudrait.

    37Les femmes de Moratín ne concordent donc ni avec le modèle de vertu chrétienne ni avec celui de la vertu ilustrada. La franchise de Moratín, son humour éhonté, l’infamie du thème qu’il traite, les descriptions physiques qu’il fait, sont loin du monde rationnel d’un auteur néo-classique. Il est loin aussi d’un érotisme puritain et moralisateur de certains auteurs ilustrados. L’Art des putains semble donc avoir été écrit par Nicolás Fernández de Moratín comme un exercice ludique, volontairement provocateur par le choix du sujet, moyen détourné pour pouvoir parler de sexe, simplement parler de sexe.

    Notes de bas de page

    1  « Guía de la prostitución para principiantes » [Nicolás Fernández de Moratín, El Arte de las putas, préface de Pilar Pedreza, Valencia, Editorial La Máscara (Malditos Heterodoxos), 1999]. Parmi les autres éditions modernes, signalons celles de Manuel Fernández Nieto [Madrid, Ediciones Siro (Biblioteca clásica de autores festivos), 1977], d’Enrique Velázquez (Madrid, Ediciones A-Z, 1990) et surtout d’Isabel Colón Calderón et de Gaspar Garrote Bernal [Málaga, Ediciones Aljibe (Erótica Hispánica), 1995], éditée sous le titre Arte de putear (voir pages 19-20 pour la question du titre), et que nous suivrons ici dans la mesure où elle se rapproche d’une édition critique, tout en gardant le titre traditionnel. Il existe par ailleurs une traduction française en prose : Nicolás Fernández de Moratín, L’Art des putains, traduction française par Frédéric Prot, Paris, Éditions Dilecta (Bibliothèque des curieux), 2008.

    2  David Thatcher Gies, Nicolás Fernández de Moratín, Boston, Twayne Publishers, 1979.

    3  Ibid., p. 100.

    4  Philipp Deacon, « El cortejo y Nicolás Fernández de Moratín », Boletín de la Biblioteca de Menéndez Pelayo, no 55, 1979, p. 85-95.

    5  David Thatcher Gies, « “El cantor de las doncellas” y las rameras madrileñas : Nicolás Fernández de Moratín en El Arte de las putas », dans Evelyn Rugg et Alan M. Gordon (éd.), Actas del sexto Congreso de la Asociación Internacional de Hispanistas, Toronto, University of Toronto Press, 1980, p. 322.

    6  José Miguel Caso González, « De la Academia del Buen Gusto a Nicolás Fernández de Moratín », Revista de literatura, t. XLII, no 84, juillet-décembre 1980, p. 8.

    7  [Leandro Fernández de Moratín], Fábulas Futrosóficas, o La Filosofía de Venus en fábulas, Londres [Bordeaux, P. Beaume], 1821. Voir Jean-Louis Guereña, Un infierno español. Un ensayo de bibliografía de publicaciones eróticas españolas clandestinas (1812-1939), Madrid, Libris, 2011, no 90, p. 164-169 ; Víctor Infantes, « El saber clandestino : Moratín erótico », Cuadernos de Historia Moderna. Anejo VI. Cambio social y ficción literaria en la España de Moratín, Madrid, 2007, p. 147-153.

    8  Paul-Jacques Guinard, « Dialogue de Perico et Marica sur La Bella Unión (1778). Essai d’analyse et d’interprétation d’une satire clandestine de la noblesse », dans Actes du IXe congrès des hispanistes français, Dijon, Université de Dijon, 1973, p. 96-115. Voir Iris Zavala, Clandestinidad y libertinaje erudito en los albores del siglo xviii, Barcelona, Ariel, 1978.

    9  Roberto Alcalá Flecha, Matrimonio y prostitución en el arte de Goya, Cáceres, Servicio de Publicaciones de la Universidad de Extremadura, 1984, p. 73 ; Jean-Louis Guereña, « ¿Una empresa imposible ? La represión de la prostitución en la España de la segunda mitad del siglo xviii », dans Philippe Meunier et Edgard Samper (éd.), Mélanges en hommage à Jacques Soubeyroux, Saint-Étienne, Éditions du Celec, 2008, p. 241-260.

    10  Emilio Palacios Fernández, « Panorama de la literatura erótica en el siglo xviii », dans J. Ignacio Díez et Adrienne L. Martín (éd.), Venus venerada. Tradiciones eróticas de la literatura española, Madrid, Editorial Complutense, 2006, p. 191-239 ; Patricia Mauclair, « Éros dans l’Espagne du xviiie siècle : d’un corps qui se tait à un corps qui se vend », dans Juan Carlos Garrot, Jean-Louis Guereña et Mónica Zapata (éd.), Figures de la censure dans les mondes hispanique et hispano-américain, Paris, Indigo, 2009, p. 180-196.

    11  Victoria Galván González, « La literatura erótica de la Ilustración », Cyber Humanitatis, no 20, 2001, http://web.uchile.cl/vignette/cyberhumanitatis/CDA/texto_simple2/0,1255,SCID%253D8787%2526ISID%253D436,00.html (consulté le 25 mai 2014) ; Jean-Louis Guereña, « La mémoire des censeurs. Les derniers Index de livres interdits de l’inquisition espagnole (1790-1805) et la mémoire de la littérature érotique », Escritural, no 5 : « Memoria y censura en España e Hispanoamérica », mars 2012, p. 25-46.

    12  Pour le xviiie siècle, voir Beatriz Sanchez Hita et Bárbara Salas García, « La calle, la mancebía y la galera : una aproximación a la prostitución a través de la literatura dieciochesca », Cuadernos de Ilustración y Romanticismo, no 8, 2000, p. 71-91.

    13  Miguel Ángel García García, « La erótica de la razón en la poesía de Meléndez Valdés : de Anacreonte a Locke », dans Antonio Cruz Casado (éd.), El cortejo de Afrodita. Ensayos sobre literatura hispánica y erotismo, Málaga, Analecta Malacitana (Anejo, XI), 1997, p. 159-171.

    14  Gaspar Garrote Bernal, « La erótica heterodoxia de Samaniego », dans Gaspar Garrote Bernal, Por amor a la palabra. Estudios sobre el español literario, Málaga, Universidad de Málaga (Thema), 2008, p. 115-146.

    15  Isabel Colón Calderón et Gaspar Garrote Bernal, Introduction à leur édition de Arte de putear, op. cit., p. 17-18 ; Jean-Louis Guereña, Un infierno español…, op. cit., no 11, p. 56-57 et no 21, p. 67-70. Il existe une édition en facsimilé de cette dernière version de 1898, longtemps considérée comme la première édition du texte de Moratín : Arte de las putas debido al cálamo de Nicolás Fernández de Moratín entre los Árcades de Roma Flumisbo Thermodonciaco, A la luz de nuevo en su centenario con una Iniciatio ad usum lupanaris poeticae de un Árcade futrosófico [Víctor Infantes] (1898-1998), Barcelona, Edicions Deltres, 1998.

    16  Vicente Cristóbal, « Nicolás Fernández de Moratín, recreador del Arte de amar », Cuadernos de filología Hispánica, no 5, 1985, p. 73-87.

    17  Nicolás Fernández de Moratín, Arte de putear, op. cit., chant I, vers 14 et 114, p. 125 et 128.

    18  « Hermosa Venus que el amor presides/ Y sus deleites y contentos mides, / Dando a tus hijos con abiertas manos/ En este mundo bienes soberanos : / Pues ve lo justo de mi noble intento/ déle a mi canto tu favor aliento, / para que sepa el orbe con cuál arte/ las gentes deberán solicitarte, / cuando entiendan que enseña la voz mía/ tan gran ciencia como es la putería » (ibid., chant I, vers 1-10, p. 125 ; trad. fr., op. cit., p. 19).

    19  Ibid., chant I, vers 194-216, p. 130-131.

    20  Ibid., chant IV, vers 186-187, p. 180.

    21  Ibid., chant I, vers 476-486, p. 139.

    22  Ibid., chant I, vers 358, p. 135.

    23  Ibid., chant I, vers 517-524, p. 140 ; chant II, vers 162-174, p. 150.

    24  Voir Philip Deacon, « Nicolás Fernández de Moratín : tradición e innovación », Revista de literatura, t. XLII, no 84, juillet-décembre 1980, p. 99-120.

    25  Nicolás Fernández de Moratín, Arte de putear, op. cit., chant IV, vers 182-183 et 193, p. 180.

    26  Ibid., chant II, vers 343, p. 155 et vers 401, p. 157 ; chant III, vers 4 et 11, p. 159, et vers 56, p. 160 ; chant IV, vers 184-185, p. 180.

    27  Ibid., chant II, vers 97-98, p. 148.

    28  Ibid., chant II, vers 397, p. 158.

    29  Ibid., chant III, vers 57-58, p. 160-161.

    30  Ibid., chant IV, vers 91, p. 177.

    31  Ibid., chant I, vers 134-138, p. 129.

    32  Ibid., chant I, vers 135, p. 129.

    33  Ibid., Chant I, vers 141, p. 129.

    34  Voir Montserrat Ribao Pereira, « Amor y pedagogía en El Arte de las putas de N. Fernández de Moratín », Cuadernos de estudios del siglo xviii, nos 10-11, 2000-2001, p. 155-174.

    35  Voir Carlos Huertas Cabrera, « La poesía erótica como forma ilustrada de transgresión social », Revista de Aula de Letras, Humanidades y Enseñanza, 2003-2005,
    http://www.auladeletras.net/revista/articulos/huertas.pdf (consulté le 25 mai 2014) ; Patricia Mauclair, « Le cortejo, un adultère consenti ? », Lectures du genre, no 6 : « Género, transgénero y censura », novembre 2009, p. 110-120.

    36  « Una de las manifestaciones más claras, repugnantes y vergonzosas del virus antisocial y antihumano que hervía en las entrañas de la filosofía empírica y sensualista de la moral utilitaria y de la teoría del placer » (texte cité par David Thatcher Gies, « “El cantor de las doncellas”… », art. cit., p. 320).

    37  Nicolás Fernández de Moratín, Arte de putear, op. cit., chant I, vers 76-78, p. 127.

    38  Emilio Palacios Fernández, « La poesía amorosa de Nicolás Fernández de Moratín », Revista de literatura, t. XLII, no 84, juillet-décembre 1980, p. 19-36, en particulier p. 27.

    39  Nicolás Fernández de Moratín, Arte de putear, op. cit., chant I, vers 614-617, p. 143.

    40  Ibid., chant II, vers 140-206, p. 149-151.

    41  Gloria Franco Rubio, « Nicolás Fernández de Moratín y El Arte de las putas », dans Cristina Segura Graíño (éd.), Feminismo y misoginia en la literatura española. Fuentes literarias para la Historia de la Mujer, Madrid, Narcea, 2001, p. 97-122.

    42  Nicolás Fernández de Moratín, Arte de putear, op. cit., chant III, vers 418-487, p. 171-173.

    43  Ibid., chant II, vers 165-170, p. 150.

    44  Ibid., chant III, vers 179-189, p. 164 ; chant IV, vers 74-79, p. 177. La domesticité féminine continuera d’être au xixe siècle le principal vivier de la prostitution. Voir Carmen Sarasúa, Criados, nodrizas y amos. El servicio doméstico en la formación del mercado de trabajo madrileño, 1758-1868, Madrid, Siglo XXI, 1994, p. 251-257.

    45  Jean-Louis Guereña, « ¿Una empresa imposible ?… », art. cit.

    Auteur

    Patricia Mauclair

    Agrégée d’espagnol, maître de conférences à l’université François-Rabelais de Tours, où elle a soutenu en 1994 une thèse intitulée Le bas peuple dans les saynètes de Ramón de la Cruz. Genèse, pouvoir et perpétuation d’une stéréotypie. Après avoir publié divers travaux sur le xviiie siècle espagnol (notamment sur le théâtre pour le Dictionnaire des littératures hispaniques, 2009), elle s’est tournée vers la littérature espagnole pour la jeunesse.

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    1  « Guía de la prostitución para principiantes » [Nicolás Fernández de Moratín, El Arte de las putas, préface de Pilar Pedreza, Valencia, Editorial La Máscara (Malditos Heterodoxos), 1999]. Parmi les autres éditions modernes, signalons celles de Manuel Fernández Nieto [Madrid, Ediciones Siro (Biblioteca clásica de autores festivos), 1977], d’Enrique Velázquez (Madrid, Ediciones A-Z, 1990) et surtout d’Isabel Colón Calderón et de Gaspar Garrote Bernal [Málaga, Ediciones Aljibe (Erótica Hispánica), 1995], éditée sous le titre Arte de putear (voir pages 19-20 pour la question du titre), et que nous suivrons ici dans la mesure où elle se rapproche d’une édition critique, tout en gardant le titre traditionnel. Il existe par ailleurs une traduction française en prose : Nicolás Fernández de Moratín, L’Art des putains, traduction française par Frédéric Prot, Paris, Éditions Dilecta (Bibliothèque des curieux), 2008.

    2  David Thatcher Gies, Nicolás Fernández de Moratín, Boston, Twayne Publishers, 1979.

    3  Ibid., p. 100.

    4  Philipp Deacon, « El cortejo y Nicolás Fernández de Moratín », Boletín de la Biblioteca de Menéndez Pelayo, no 55, 1979, p. 85-95.

    5  David Thatcher Gies, « “El cantor de las doncellas” y las rameras madrileñas : Nicolás Fernández de Moratín en El Arte de las putas », dans Evelyn Rugg et Alan M. Gordon (éd.), Actas del sexto Congreso de la Asociación Internacional de Hispanistas, Toronto, University of Toronto Press, 1980, p. 322.

    6  José Miguel Caso González, « De la Academia del Buen Gusto a Nicolás Fernández de Moratín », Revista de literatura, t. XLII, no 84, juillet-décembre 1980, p. 8.

    7  [Leandro Fernández de Moratín], Fábulas Futrosóficas, o La Filosofía de Venus en fábulas, Londres [Bordeaux, P. Beaume], 1821. Voir Jean-Louis Guereña, Un infierno español. Un ensayo de bibliografía de publicaciones eróticas españolas clandestinas (1812-1939), Madrid, Libris, 2011, no 90, p. 164-169 ; Víctor Infantes, « El saber clandestino : Moratín erótico », Cuadernos de Historia Moderna. Anejo VI. Cambio social y ficción literaria en la España de Moratín, Madrid, 2007, p. 147-153.

    8  Paul-Jacques Guinard, « Dialogue de Perico et Marica sur La Bella Unión (1778). Essai d’analyse et d’interprétation d’une satire clandestine de la noblesse », dans Actes du IXe congrès des hispanistes français, Dijon, Université de Dijon, 1973, p. 96-115. Voir Iris Zavala, Clandestinidad y libertinaje erudito en los albores del siglo xviii, Barcelona, Ariel, 1978.

    9  Roberto Alcalá Flecha, Matrimonio y prostitución en el arte de Goya, Cáceres, Servicio de Publicaciones de la Universidad de Extremadura, 1984, p. 73 ; Jean-Louis Guereña, « ¿Una empresa imposible ? La represión de la prostitución en la España de la segunda mitad del siglo xviii », dans Philippe Meunier et Edgard Samper (éd.), Mélanges en hommage à Jacques Soubeyroux, Saint-Étienne, Éditions du Celec, 2008, p. 241-260.

    10  Emilio Palacios Fernández, « Panorama de la literatura erótica en el siglo xviii », dans J. Ignacio Díez et Adrienne L. Martín (éd.), Venus venerada. Tradiciones eróticas de la literatura española, Madrid, Editorial Complutense, 2006, p. 191-239 ; Patricia Mauclair, « Éros dans l’Espagne du xviiie siècle : d’un corps qui se tait à un corps qui se vend », dans Juan Carlos Garrot, Jean-Louis Guereña et Mónica Zapata (éd.), Figures de la censure dans les mondes hispanique et hispano-américain, Paris, Indigo, 2009, p. 180-196.

    11  Victoria Galván González, « La literatura erótica de la Ilustración », Cyber Humanitatis, no 20, 2001, http://web.uchile.cl/vignette/cyberhumanitatis/CDA/texto_simple2/0,1255,SCID%253D8787%2526ISID%253D436,00.html (consulté le 25 mai 2014) ; Jean-Louis Guereña, « La mémoire des censeurs. Les derniers Index de livres interdits de l’inquisition espagnole (1790-1805) et la mémoire de la littérature érotique », Escritural, no 5 : « Memoria y censura en España e Hispanoamérica », mars 2012, p. 25-46.

    12  Pour le xviiie siècle, voir Beatriz Sanchez Hita et Bárbara Salas García, « La calle, la mancebía y la galera : una aproximación a la prostitución a través de la literatura dieciochesca », Cuadernos de Ilustración y Romanticismo, no 8, 2000, p. 71-91.

    13  Miguel Ángel García García, « La erótica de la razón en la poesía de Meléndez Valdés : de Anacreonte a Locke », dans Antonio Cruz Casado (éd.), El cortejo de Afrodita. Ensayos sobre literatura hispánica y erotismo, Málaga, Analecta Malacitana (Anejo, XI), 1997, p. 159-171.

    14  Gaspar Garrote Bernal, « La erótica heterodoxia de Samaniego », dans Gaspar Garrote Bernal, Por amor a la palabra. Estudios sobre el español literario, Málaga, Universidad de Málaga (Thema), 2008, p. 115-146.

    15  Isabel Colón Calderón et Gaspar Garrote Bernal, Introduction à leur édition de Arte de putear, op. cit., p. 17-18 ; Jean-Louis Guereña, Un infierno español…, op. cit., no 11, p. 56-57 et no 21, p. 67-70. Il existe une édition en facsimilé de cette dernière version de 1898, longtemps considérée comme la première édition du texte de Moratín : Arte de las putas debido al cálamo de Nicolás Fernández de Moratín entre los Árcades de Roma Flumisbo Thermodonciaco, A la luz de nuevo en su centenario con una Iniciatio ad usum lupanaris poeticae de un Árcade futrosófico [Víctor Infantes] (1898-1998), Barcelona, Edicions Deltres, 1998.

    16  Vicente Cristóbal, « Nicolás Fernández de Moratín, recreador del Arte de amar », Cuadernos de filología Hispánica, no 5, 1985, p. 73-87.

    17  Nicolás Fernández de Moratín, Arte de putear, op. cit., chant I, vers 14 et 114, p. 125 et 128.

    18  « Hermosa Venus que el amor presides/ Y sus deleites y contentos mides, / Dando a tus hijos con abiertas manos/ En este mundo bienes soberanos : / Pues ve lo justo de mi noble intento/ déle a mi canto tu favor aliento, / para que sepa el orbe con cuál arte/ las gentes deberán solicitarte, / cuando entiendan que enseña la voz mía/ tan gran ciencia como es la putería » (ibid., chant I, vers 1-10, p. 125 ; trad. fr., op. cit., p. 19).

    19  Ibid., chant I, vers 194-216, p. 130-131.

    20  Ibid., chant IV, vers 186-187, p. 180.

    21  Ibid., chant I, vers 476-486, p. 139.

    22  Ibid., chant I, vers 358, p. 135.

    23  Ibid., chant I, vers 517-524, p. 140 ; chant II, vers 162-174, p. 150.

    24  Voir Philip Deacon, « Nicolás Fernández de Moratín : tradición e innovación », Revista de literatura, t. XLII, no 84, juillet-décembre 1980, p. 99-120.

    25  Nicolás Fernández de Moratín, Arte de putear, op. cit., chant IV, vers 182-183 et 193, p. 180.

    26  Ibid., chant II, vers 343, p. 155 et vers 401, p. 157 ; chant III, vers 4 et 11, p. 159, et vers 56, p. 160 ; chant IV, vers 184-185, p. 180.

    27  Ibid., chant II, vers 97-98, p. 148.

    28  Ibid., chant II, vers 397, p. 158.

    29  Ibid., chant III, vers 57-58, p. 160-161.

    30  Ibid., chant IV, vers 91, p. 177.

    31  Ibid., chant I, vers 134-138, p. 129.

    32  Ibid., chant I, vers 135, p. 129.

    33  Ibid., Chant I, vers 141, p. 129.

    34  Voir Montserrat Ribao Pereira, « Amor y pedagogía en El Arte de las putas de N. Fernández de Moratín », Cuadernos de estudios del siglo xviii, nos 10-11, 2000-2001, p. 155-174.

    35  Voir Carlos Huertas Cabrera, « La poesía erótica como forma ilustrada de transgresión social », Revista de Aula de Letras, Humanidades y Enseñanza, 2003-2005,
    http://www.auladeletras.net/revista/articulos/huertas.pdf (consulté le 25 mai 2014) ; Patricia Mauclair, « Le cortejo, un adultère consenti ? », Lectures du genre, no 6 : « Género, transgénero y censura », novembre 2009, p. 110-120.

    36  « Una de las manifestaciones más claras, repugnantes y vergonzosas del virus antisocial y antihumano que hervía en las entrañas de la filosofía empírica y sensualista de la moral utilitaria y de la teoría del placer » (texte cité par David Thatcher Gies, « “El cantor de las doncellas”… », art. cit., p. 320).

    37  Nicolás Fernández de Moratín, Arte de putear, op. cit., chant I, vers 76-78, p. 127.

    38  Emilio Palacios Fernández, « La poesía amorosa de Nicolás Fernández de Moratín », Revista de literatura, t. XLII, no 84, juillet-décembre 1980, p. 19-36, en particulier p. 27.

    39  Nicolás Fernández de Moratín, Arte de putear, op. cit., chant I, vers 614-617, p. 143.

    40  Ibid., chant II, vers 140-206, p. 149-151.

    41  Gloria Franco Rubio, « Nicolás Fernández de Moratín y El Arte de las putas », dans Cristina Segura Graíño (éd.), Feminismo y misoginia en la literatura española. Fuentes literarias para la Historia de la Mujer, Madrid, Narcea, 2001, p. 97-122.

    42  Nicolás Fernández de Moratín, Arte de putear, op. cit., chant III, vers 418-487, p. 171-173.

    43  Ibid., chant II, vers 165-170, p. 150.

    44  Ibid., chant III, vers 179-189, p. 164 ; chant IV, vers 74-79, p. 177. La domesticité féminine continuera d’être au xixe siècle le principal vivier de la prostitution. Voir Carmen Sarasúa, Criados, nodrizas y amos. El servicio doméstico en la formación del mercado de trabajo madrileño, 1758-1868, Madrid, Siglo XXI, 1994, p. 251-257.

    45  Jean-Louis Guereña, « ¿Una empresa imposible ?… », art. cit.

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    Mauclair, P. (2014). L’Art des putains de Nicolás Fernández de Moratín (ca. 1772) : un guide de la prostitution pour débutants ?. In J.-L. Guerena (éd.), Sexualités occidentales (1‑). Presses universitaires François-Rabelais. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/books.pufr.31797
    Mauclair, Patricia. « L’Art des putains de Nicolás Fernández de Moratín (ca. 1772) : un guide de la prostitution pour débutants ? ». In Sexualités occidentales, édité par Jean-Louis Guerena. Tours: Presses universitaires François-Rabelais, 2014. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/books.pufr.31797.
    Mauclair, Patricia. « L’Art des putains de Nicolás Fernández de Moratín (ca. 1772) : un guide de la prostitution pour débutants ? ». Sexualités occidentales, édité par Jean-Louis Guerena, Presses universitaires François-Rabelais, 2014, https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/books.pufr.31797.

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    Guerena, J.-L. (éd.). (2014). Sexualités occidentales (1‑). Presses universitaires François-Rabelais. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/books.pufr.31667
    Guerena, Jean-Louis, éd. Sexualités occidentales. Tours: Presses universitaires François-Rabelais, 2014. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/books.pufr.31667.
    Guerena, Jean-Louis, éditeur. Sexualités occidentales. Presses universitaires François-Rabelais, 2014, https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/books.pufr.31667.
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