Continu et discontinu dans l’espace géographique

Perspectives Villes et Territoires

Éditeur : Presses universitaires François-Rabelais

Lieu d’édition : Tours

Publication sur OpenEdition Books : 22 mai 2013

Collection : Perspectives Villes et Territoires

Année d’édition : 2008

Nombre de pages : 442


Présentation

Le présent ouvrage rend compte du colloque Continu et discontinu dans l’espace géographique tenu à la «Maison des Sciences de la Ville» de Tours en novembre 2002. On n’y lira pas le grand combat des « continuistes et des discontinuistes » mais une occasion de dialogue entre sciences de la nature et sciences sociales pour tenter de penser les deux concepts dans leur opposition, forme classique, et aussi dans leur complémentarité, ce qui est plus novateur. Au départ, un ensemble de travaux menées à l’initiative de Michel Lecompte autour du Bassin méditerranéen et dans les Alpes a ouvert la voie à une relecture de la géographique de la végétation aux échelles moyennes de l’espace biophysique. La « phytoclimatologie dynamique » qui en est issue a mis en lumière l’importance de l’analyse des configurations spatiales, du monde de variation - continu ou discontinu - des phénomènes biologiques et physiques dans l’espace géographique. Cette interrogation participe à celle de la géographie, considérée comme un tout, auquel d’autres champs de réflexion se trouvent, de fait, associés, puisque l’espace géographique n’est pas seulement affaire de géographes. De cette expérience, de la volonté d’en rendre compte à l’ensemble de la communauté des géographes et, au-delà, à tous ceux que l’organisation de l’espace géographique ne laisse pas indifférent, est ainsi né le désir de réunir les personnes qui ont pu se poser des questions semblables dans l’autres domaines que celui de la biogéographie. Après une longue introduction, l’ouvrage propose vingt textes de vingt-huit auteurs (surtout géographes mais aussi écologues, archéologue …). Les écrits sont certes variés puisque la géomorphologie fluviale côtoie l’urbain, la dimension technique la fête, la frontière les réseaux et la cartographie les représentations, mais toujours accordées au sujet, débordant largement du factuel pour proposer des réflexions riches. Le découpage en quatre parties permet un cheminement cohérent. D’abord, six auteurs s’attaquent à « saisir les formes de l’espace géographique ». Ensuite, cinq autres discutent du continu et du discontinu au sein des « interactions sociétés-nature ». La troisième partie composée de quatre écrits, ne peut éviter de s’interroger sur « frontières et limites » où continu et discontinu sont si prégnants. Enfin, ils sont cinq également à tenter d’aller « au-delà du dualisme continu-discontinu », entreprise certes pas toujours évidente mais qui fournit ici quelques pistes subtiles, dialectiques et relativistes.


Sommaire

Frédéric Alexandre et Alain Génin

Introduction

Saisir les formes de l’espace géographique

Frédéric Alexandre, Alain Génin et Michel Lecompte

Seuils biologiques, révolutions floristiques et limites climatiques

Philippe Mathis

Continuité et discontinuité dans l’espace géographique

L’exemple du transport

Continu et discontinu et interactions société-nature

Laurent Couderchet

Entre le pixel et l’espace de la gestion : le continuum géographique

Réflexions sur les continuités et les discontinuités spatiales dans le cadre des programmes écologiques

Limites et frontières

Dominique Crozat

Construire sa frontière

La frontière performative de la fête : Lille et la frontière belge

L’espace des sociétés : au-delà du dualisme continu-discontinu


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