Introduction de la première partie
p. 25
Texte intégral
1Espace vivant traversé de discours et d’objets politiques, économiques et culturels, l’Exposition demande à être structurée et quotidiennement stabilisée devant la répétition des éventuelles controverses qui risquent de nuire à son déroulement. À ce titre, la consommation alimentaire est un sujet particulièrement délicat, tant pour les organisateurs que pour les visiteurs et les restaurateurs, et ce, pour un ensemble de raisons sociales, politiques, économiques et biologiques. La santé et le confort les visiteurs, la juste concurrence entre les différents exploitants, l’application de la réglementation sur l’exploitation et l’usage de l’espace alloué aux concessionnaires, l’ordre des lieux en cas d’ivresse publique, la propreté, l’odeur des cuisines, les prix trop élevés, le faste des banquets officiels dont l’éclat humilie les citoyens les plus indigents de la République ; les motifs d’incertitudes, de tensions, et de contestations se multiplient à l’infini quand l’enjeu est aussi vital que l’alimentation. On dit de l’Exposition universelle qu’elle devrait être un lieu de consensus général, de production de certitudes sur l’état du monde. Dans les deux chapitres qui composent cette première partie, nous voulons plutôt montrer qu’en nous penchant sur la question de l’alimentation, les Expositions universelles apparaissent avant tout comme des lieux publics, générateurs de débats, d’ambiguïtés et de frictions.
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