Conclusions
p. 249-255
Texte intégral
1Du débarquement d’Alexandre le Grand en Troade à l’expulsion des Parthes de Labienus, la guerre n’a cessé de perturbé l’Asie Mineure. On a depuis longtemps traité des implications militaires, diplomatiques et politiques des conflits entre Etats hégémoniques, soulignant notamment combien cela donnait aux armées une place de choix au sein des royaumes hellénistiques. Sans aller jusqu’aux excès de ceux qui ne veulent voir dans les successeurs d’Alexandre et à leurs soutiens que des brutes militaires assoiffées de sang et de pillages1, on ne peut sous-estimer l’importance des dégâts causés par les rivalités entre grands royaumes, les combats fratricides qui opposent les prétendants au pouvoir (guerre « fratricide », usurpation d’Achaios), les guerres entre puissances régionales (guerre des Détroits, guerres entre Pergame et la Bithynie, guerres pisidiennes des Attalides), ou encore les brutales invasions de peuples extérieurs telles que celles des Gaulois. Sans doute faut-il souligner d’emblée que la création de la province d’Asie n’apporte guère la Pax Romana, puisqu’il faudra encore aux provinciaux supporter la guerre d’Aristonicos, les guerres mithridatiques, l’invasion des Parthes de Labienus, sans parler des exactions liées à la guerre civile romaine, jusqu’à la veille d’Actium. De ce point de vue, il n’y a guère de raison d’établir une césure en 133-129, et, ce n’est qu’après coup que l’on peut placer autour de 31-30 le retour de la paix.
2Récemment, John Ma a attiré l’attention sur les conflits entre cités2, qui de fait ne manquent pas au IIIe siècle et dans la première moitié du IIe. Ceux-ci ne manquent pas et l’on n’a sans doute pas fini d’en faire l’inventaire, car ces « petites » guerres entre cités n’ont guère laissé de traces dans l’historiographie, et il faut le heureux hasard d’une découverte épigraphique pour qu’on en perçoive l’écho. John Ma soulignait à juste titre que ces guerres montraient combien il existait dans la vie politique et diplomatique de l’Asie Mineure des espaces interstitiels où les cités conservaient une capacité d’initiative pouvant aller jusqu’à la déclaration de guerre. Peut-être ne faut-il pas trop séparer ces « petites » guerres civiques des « grands » conflits entre Etats à vocation hégémonique. En effet, il est probable que certaines de ces guerres civiques éclatent à la seule initiative des cités ; on sait dans quel état de troubles Manlius Vulso trouve la Pamphylie et la Pisidie lors de son expédition de 189 contre les Galates : Termessos et Philomélion menacent Isinda. Mais ce qui vaut pour une région qui n’a jamais été réellement contrôlée par les grands royaumes et à une période où précisément ceux-ci sont rendus incapables de jouer les gendarmes entre les cités, ne s’applique sans doute pas dans d’autres régions et à d’autres périodes. Je doute que les guerres qui opposent à plusieurs reprises Milet à ses voisines (Priène, Héraclée du Latmos, Magnésie du Méandre), que les entreprises qui aboutissent à la mainmise de Smyrne sur Magnésie du Sipyle, aient pu se dérouler sans le consentement au moins tacite des agents royaux en place dans la région. Ces tentatives de micro-impérialisme régional, qui peuvent prendre la forme d’un simple traité se sympolitie, devaient être surveillées avec attention par les rois qui pouvaient y trouver leur avantage quand cela contribuait à renforcer une cité alliée et sûre puisque cela consolidait un point d’appui de leur propre domination. La création d’entités civiques plus puissantes que d’autres allait dans le même sens que les synoikismes voulus par les rois, ou les traités de sympolitie, celui d’une meilleurs structuration du territoire, afin de mettre fin, au moins partiellement, à l’éparpillement du territoire entre une nuée de cités minuscules. Mais les rois devaient veiller à ce qu’aucune de ces puissances régionales ne devienne trop puissante au risque d’être en mesure d’échapper à leur autorité. Il y a donc sans aucun doute plus de rapports qu’on ne le perçoit entre des guerres très locales et la politique d’ensemble des Etats majeurs qui dominent la région.
3Quoi qu’il en soit sur ce dernier point, le constat s’impose de la permanence de la guerre dans les cités d’Asie Mineure durant l’époque hellénistique. Guerres subies dans bien des cas, guerres imposées par d’autres, mais aussi guerres déclenchées à leur initiative. Il faut cesser de considérer les cités comme de simples victimes des impérialismes, celui des rois ou celui de Rome. Non qu’elles n’aient pas été souvent victimes, mais on ne peut réduire leur rôle à ceci. On y reviendra plus bas.
4Mais il faut d’abord souligner combien les besoins de la guerre pèsent sur la vie pratique des cités. Qu’il s’agisse de financer la construction de remparts, leur entretien et leurs réparations3, que l’on doive ériger en divers points du territoire des fortins de surveillance4, cela coûte, et souvent fort cher. Plusieurs textes mentionnent le prix de ces travaux de nature militaire et les sommes en jeu ne sont pas minces5. Sans doute faut-il néanmoins nuancer la charge réelle de ces dépenses, à la suite de Léopold Migeotte qui a bien montré que ces dépenses s’étalaient souvent sur une longue durée, ce qui aboutissait à ne faire peser sur la cité qu’une dépense annuelle assez modeste6. Mais aux dépenses édilitaires s’ajoutent les soldes. D’abord celles des mercenaires qui, s’ils sont parfois difficiles à identifier comme l’a montré Jean-Christophe Couvenhes, n’en sont pas moins présents et coûtent cher. Ensuite celles des citoyens requis pour aller monter la garde dans les forts de la frontière, comme les Téiens envoyés au fort de Kyrbissos après la sympolitie entre les deux cités ; il faudra leur verser à chacun une drachme journalière durant leur quatre mois de service, et l’officier qui les commande recevra quatre drachmes. Cela paraît peu au total car il est probable que chaque garnison ne compte qu’un petit nombre d’hommes. De plus, on peut se demander si tous ces fortins étaient en usage en même temps, soit que les datations soient imprécises et que les bâtiments repérés aient été en service à des époques différentes, soit que, les bâtiments étant contemporains, on ne les utilise que sporadiquement, en fonction des menaces potentielles ou jugées telles.
5Quoi qu’il en soit, ce qui me paraît important, c’est que la guerre et, d’une manière plus générale, les affaires militaires se trouvent ainsi au cœur des débats des cités, et qu’il n’y a sur ce point aucune rupture avec la période de la pleine indépendance – pour autant que ce terme ait un sens ! Naturellement, je n’oublie pas qu’à ces préoccupations s’ajoutent les demandes des rois, notamment lorsqu’il s’agit d’entretenir une garnison royale sur le territoire de la cité. Mais là, il n’y a pas de débat possible au sein de la cité, tout au plus la possibilité limitée de négocier des allègements ou une exemption avec le roi ou ses agents locaux. Au total, les affaires de défense sont donc bien loin d’avoir quitté la tribune de l’assemblée populaire.
6On sait comment Démosthène regrettait au milieu du IVe siècle que l’armée de la cité ne compte presque plus de citoyens ; il se fixait alors comme objectif raisonnable de porter leur nombre au quart de l’effectif total. On ne sait quelle place tiennent effectivement les citoyens dans les systèmes de défense des cités, mais je ne la crois pas négligeable. On a vu que certains montaient la garde dans les fortins. Le faisaient-ils de gaieté de cœur, c’est douteux. A la suite de Louis Robert, on a interprété la limitation à quatre mois du mandat du phrourarque de Kyrbissos (durée qui se retrouve ailleurs) par le souci de l’empêcher de se créer un point d’appui pour un éventuel coup de main contre sa propre cité ; dans le même sens irait l’interdiction de revenir en ville durant ces quatre mois : le phrourarque n’aurait ainsi aucune possibilité de comploter avec d’éventuelles factions urbaines. Je me demande si le texte de Téos ne peut pas s’interpréter autrement. L’interdiction de revenir en ville découle simplement du souci de bonne gestion : il ne faut pas que le phrourarque viennent s’occuper de ses affaires et de sa famille en délaissant sa fonction et en abandonnant ses hommes sans commandement. Quant à la durée de quatre mois, n’est-elle pas imposée par les phrourarques potentiels eux-mêmes ? En effet, le texte prévoit que le phrourarque devra posséder au moins quatre talents en capital immobilier, ce qui constitue déjà une fortune non négligeable ; imagine-t-on que ces gens aisés pouvaient accepter sans rechigner de quitter toutes leurs affaires, avec interdiction de bouger du phrourion, pendant une année entière ? De même d’autres textes prévoient que l’on ne pourra exercer cette fonction qu’après un intervalle de dix ou vingt ans, ce qui peut être une manière de présenter comme une interdiction imposée par l’assemblée ce qui n’est qu’une revendication de la poignée de riches citoyens susceptibles de remplir cette fonction quasi liturgique. Cela pose évidemment la question du nombre de gens assez aisés pour être désignés comme phrouraques, mais c’est un autre débat, insoluble en l’état de la documentation.
7Quoi qu’il en soit, les citoyens ne confient donc pas leur sécurité uniquement à des mercenaires ou à des troupes royales. Je me demande si les interdits qui pèsent sur les nouveaux citoyens à Milet ne témoignent pas aussi du maintien d’une tradition ancestrale qui lie citoyenneté et défense du territoire. On sait que les nouveaux citoyens – en l’occurrence d’anciens mercenaires crétois – sont exclus des fonctions de phrourarques, c’est-à-dire de fonctions de commandement militaire, pendant vingt ans7. Faut-il, là encore, interpréter l’interdit comme une mesure de défiance politique, comme si les nouveaux citoyens restaient peu sûrs ? Ce serait étrange pour des gens qui résident là depuis longtemps et auxquels les Milésiens avaient justement confié largement leur protection. Pourquoi deviendraient-ils moins sûrs en acquérant la citoyenneté ? En revanche, le délai de vingt ans représente la durée nécessaire à leur enracinement dans la cité, à l’acquisition de terres et d’une maison, au temps de fonder une famille légitime, d’avoir des fils assez grands, en bref d’avoir quelque chose à défendre sur le territoire de leur nouvelle cité, à l’instar des citoyens de longue date. L’idéologie civique me paraît donc pleinement efficace sur ce point. Le délai est plus court, dix ans, pour les Héracléotes du Latmos vers 185-1828, mais ces voisins étaient peut-être jugés plus facilement intégrables que les Crétois étrangers à la région.
8Faut-il aller jusqu’à parler d’une culture militaire dans certaines cités, comme nous y invite John Ma avec de bons arguments ? Il est incontestable que les documents qu’il produit soulignent combien des citoyens meurent encore pour leur patrie, et comment leurs familles tiennent à en souligner le caractère héroïque. De plus, le maintien d’institutions militaires (stratégies notamment) plaide dans le même sens. Peut-on pour autant établir des différences entre les cités, ou entre les diverses régions de l’ouest anatolien ? Il me semble que le nombre de documents est trop faible pour qu’une évaluation exacte soit pertinente. Il me suffit de constater que les valeurs traditionnelles du citoyen-soldat n’ont pas disparu des reliefs et inscriptions funéraires, et cela confirme que la guerre et sa préparation, y compris sous la forme de l’éphébie et de l’entraînement des néoi, restent une préoccupation constante des cités.
9Car la guerre représente pour les cités autant un risque qu’une chance. Risque de la destruction, risque de l’asservissement et de la dispersion de la population, risque de la perte de tous les avantages acquis : les exemples ne manquent pas et il suffit de relire les commentaires de Jeanne et Louis Robert dans leur publication sur Amyzon. Mais la guerre constitue aussi une chance, que les cités tentent de saisir. Chance de s’accroître aux dépens d’une voisine, avec la bienveillance d’un roi allié : Milet, Téos, Smyrne, Magnésie du Méandre et d’autres encore ont ainsi tiré profit de la guerre conduite par elles-mêmes ou par d’autres. Car, lorsque les Etats hégémoniques s’affrontent, combien de cités calculent le bénéfice qu’elles pourraient en espérer ? Certes, il ne suffit pas toujours d’approvisionner en figues une armée affamée pour agrandir son territoire, comme le firent les Magnètes du Méandre en recevant Myonte de Philippe V en 2019. L’engagement des cités dans la guerre d’Aristonicos, avec Rome ou avec Eumène III, découle de calculs bien plus politiques que socio-économiques a rappelé Patrice Brun : les cités les plus nombreuses n’y voient-elles pas l’occasion de se libérer définitivement d’une tutelle royale ? Après tout, elles pouvaient avoir en tête la proclamation de Flamininus à Corinthe en 196, oubliant qu’en 146, après la chute de Corinthe, l’illusion avait largement pris fin. Depuis la conquête (ou libération) de l’Asie Mineure par Alexandre, les cités avaient eu le temps de comprendre quels avantages elles pouvaient tirer d’un choix politique judicieux : être avant la victoire dans le bon camp ne peut que valoir des privilèges. Là encore, la création de la province d’Asie ne rompt pas avec la tradition : les cités qui aidèrent Rome contre Aristonicos n’y gagnèrent peut-être pas une liberté aussi absolue qu’elles l’avaient imaginé, mais elles n’eurent qu’à s’en féliciter. La même situation se renouvela lors des guerres mithridatiques, puis lors de l’invasion de Labienus. Ce que de longues négociations ne parviennent que rarement à obtenir en temps de paix, la guerre l’accorde pour peu qu’on soit dans le bon camp : c’est à ce titre qu’Aphrodisias, Mylasa, Alabanda, Bargylia, Caunos, Stratonicée de Carie obtiennent la liberté. Rome, sur ce point, emboîte très exactement le pas aux rois qu’elle a chassés d’Asie.
10De cette journée si riche, il y a sans doute bien d’autres conclusions à tirer, mais je crois que chacun repartira d’abord avec une vue moins pessimiste de la place des cités dans les conflits qui ravagent l’Asie Mineure hellénistique. Certes, Louis Robert nous a appris depuis longtemps que la cité grecque n’était pas morte à Chéronée, mais il me semble qu’en dépit de cet avertissement, nous avions plus ou moins adopté une vision minimaliste de la vie civique, comme si la vie politique se réduisait aux questions édilitaires, aux problèmes d’approvisionnement, au maintien des cultes et des fêtes, au vote des remerciements aux bienfaiteurs. Il n’en est rien, bien entendu, et depuis une vingtaine d’années, je crois qu’on a suffisamment montré combien les cités restaient actives sur le plan diplomatique. La guerre, et tout ce qu’elle implique, doit être réintégrée au premier plan des préoccupations des cités, et pas seulement parce qu’elles en subissent passivement les conséquences. Elles ont gardé en ce domaine une capacité d’initiative, soit qu’elles fassent elles-mêmes la guerre, soit qu’elles aient à prendre parti dans des conflits qui les affectent tout en les dépassant. Dans l’un et l’autre cas, la guerre mobilise les énergies car c’est d’elle que dépend en définitive le sort futur de la cité. On aimerait connaître mieux les débats internes qu’elle n’a pas manqué de susciter, mais il faut se résigner sur ce point à l’ignorance. Il suffira que vous ayez montré, les uns et les autres, combien elle reste au cœur du débat politique.
Notes de bas de page
1 On devine que je ne partage guère les opinions exprimées par HANSON (V.D.), Les Guerres grecques, 1400-146 av. J.-C., Paris, 1999, notamment p. 166-189 sur Alexandre lui-même, décrit comme une sorte de démon exterminateur, (p. 151 : « être morbide et déséquilibré ») ; p. 189-203 pour ses successeurs pour qui « le massacre organisé devint en soi une forme d’art » (p. 191).
2 MA (J.), « Fighting poleis in the Hellenistic World », dans VAN WEES (H.), éd., War and Violence in Ancient Greece, Londres, 2000, p. 337-376.
3 Cf. l’inventaire de McNICOLL (A.W.), Hellenistic Fortifications from the Aegean to the Euphrates, Oxford, 1997, et celui, limité à la Carie, de PIMOUGUET-PÉDARROS (I.), Archéologie de la défense. Histoire des fortifications antiques de Carie, époques classique et hellénistique, Besançon, 2000, que l’on utilisera avec prudence, notamment pour les aspects chronologiques.
4 Voir ici même les exemples rassemblés par Guy Labarre, qui montre bien la variété des points d’implantation et, par conséquence, la nécessité de nombreux postes de surveillance à travers l’ensemble du territoire des cités. Evidemment, l’inventaire est bien loin d’être fait pour toute l’Asie Mineure occidentale.
5 Plusieurs centaines de milliers de drachmes pour les remparts de Colophon : MIGEOTTE (L.), Les souscriptions publiques dans les cités grecques, Genève-Québec, 1992, p. 214-223, no 69 ; au moins 110 000 drachmes recueillies pour la défense de la cité à Cos vers 205-201 : MIGEOTTE (L.), Les souscriptions publiques, p. 147-160, no 50.
6 MIGEOTTE (L.), « Finances et constructions publiques », dans WÖRRLE (M.) et ZANCKER (P.), éd., Stadtbild und Bürgerbild im Hellenismus, Munich, 1995, p. 79-86.
7 REHM, Milet, I.3, no 37, daté désormais de 229-228 par WÖRRLE (M.), Chiron, 18 (1988), p. 428-448.
8 REHM, Milet, I.3, no 150.
9 POLYBE, XVI, 24, 9.
Auteur
Université François-Rabelais, Tours
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