1 Frédéric Meyer, Pauvreté et assistance Spirituelle. Les franciscains récollets de la province de Lyon aux xviie et xviiie siècles, Saint-Étienne, Publications de l’Université de Saint-Étienne, 1997, p. 15. Lire aussi du même auteur, « Pour faire l'histoire des récollets en France (xvie-xixe siècles) », Chrétiens et Sociétés, 2,1995, p. 83-99.
2 Dominique Dinet, Religion et société. Les réguliers et la vie régionale dans les diocèses d'Auxerre, Langres et Dijon (fin xvie-fin xviiie siècle), Paris, Publications de la Sorbonne, 1999 (« Histoire moderne », 41), vol. 1, 1re partie « Ouvertures et fermetures », p. 25-246. Voir aussi id., « Les ordres religieux dans la ville au xviie siècle », Au cœur religieux de l’Europe moderne. Études d’histoire, Strasbourg, Presses Universitaires de Strasbourg, 2011, p. 564-575.
3 Grégory Goudot, « Capucins et Récollets à Montaigut-en-Combraille (vers 1620 – vers 1660). Fondations franciscaines et enjeux socio-politiques », Revue Mabillon, n.s. 17, 2006, p. 185-208.
4 Très intéressante est l’analyse qu’en offre Edme Baugier, doyen du Présidial local et ancien Lieutenant de la ville dans ses Mémoires historiques de la province de Champagne, t. 1, Chaalons-Paris, s. n.- André Cailleau, 1721, p. 236-239 puis 256-259, démontrant que la fidélité au premier Bourbon, très tôt manifestée (en 1589, l’évêque est chassé et la cité accueille une des chambres du parlement de Paris en exil), en a fait la « capitale » de la province.
5 Présentation synthétique effectuée par Mark Konnert, Local Politics in the French Wars of Religion. The Towns of Champagne, the Duc de Guise and the Catholic League, 1560-1595, Aldershot, Ashgate – St Andrews Studies in Reformation History, 2006.
6 Références bibliographiques disponibles dans Stefano Simiz, « Vitry-le-François et ses particularités confessionnelles aux xviie et xviiie siècles », communication au colloque François Jacquier (1711-1788). Un religieux dans la République des Lettres et des Sciences au Siècle des Lumières, organisé par la Société mathématique de France à Vitry-le-François, les 14-15 octobre 2011. A paraître.
7 Placide Gallemant, Provincia sandi Dionysii fratrum minorum recolledorum in Gallia, Catalauni, H. Geoffroy, 1649, p. 146 pour Châlons, p. 179 à propos de Vitry.
8 Hyacinthe Le Febvre, Histoire chronologique de la province des Récollets de Paris, sous le titre de saint Denys en France depuis 1612 qu’elle fut érigée..., Paris, Denys Thierry, 1677, p. 75.
9 L’oncle Cosme et le neveu Henri occupent respectivement le siège épiscopal entre 1573-1624 et 1624-1640. Ajoutons que l’évêché est, comme souvent, quasi devenu un « apanage familial », si bien qu’Henri, coadjuteur dès 1608, est pleinement associé à la politique épiscopale de son ascendant (Jean-François Boulanger, « Protestantisme et guerres civiles », Le diocèse de Châlons, s. d. G. Clause, Paris, Beauchesne, 1989, p. 64-65).
10 Albert Babeau l’a clairement mis en évidence. Voir Albert Babeau, La ville sous l’Ancien Régime, Paris, 1880, réédition, Paris, L’Harmattan – « Les introuvables », 1997, II, p. 249.
11 Frédéric Meyer et Ludovic Viallet, « Les champs du possible. Jalons pour une enquête », Identités franciscaines à l’âge des réformes, s. d. F. Meyer et L. Viallet, Clermont-Ferrand, Presses Universitaires Blaise-Pascal, 2005, p. 26. Les auteurs précisent la fréquence de cette Stratégie jusque dans les années 1620 : « Prédicateurs et quêteurs y ont préparé le terrain dans des villes qui, même petites [...] ont constitué, jusqu’au moins vers 1620, les espaces privilégiés de leur apostolat. »
12 Archives départementales de la Marne (désormais AD 51), 43 H1-1 à 3. L’engagement des deux frères pour prêcher n’est pas absolument certain, mais la conjonction de détails (la date, le logement chez le père Ytain, chanoine de Saint-Étienne de Châlons) plaide en faveur de cette hypothèse.
13 AD 51, 44H1-3.
14 Autrement appelé le « grand rendez-vous. » Le chapitre général accorde la création de deux premières provinces récollettes : Saint-Denys pour le Nord et Saint-Bernardin pour le Sud (F. Meyer, Pauvreté et assistance Spirituelle, op. cit., p. 34-35).
15 Pierre Moracchini, « Les Observants de la province de France parisienne face aux réformes franciscaines (1574-1612) », Identités franciscaines, op. cit., p. 177-180.
16 Solange Bidou, La première moitié du xviie siècle dans le territoire actuel du département des Ardennes, catalogue de l’exposition de 1992 des Archives départementales des Ardennes, de Charleville-Mézières et du Conseil Général des Ardennes, 1992, p. 204-213.
17 En prenant appui sur le récit de Hyacinthe Le Febvre, qui crée une rubrique « prédicateurs », et les nécrologes de différents couvents de la province, Pierre Moracchini en fait le constat pour la première moitié du xviie siècle. Voir Pierre Moracchini, « Artus du Monstier : un cordelier devenu récollet », Archivum franciscanum historicum, t. 94, 2001, p. 201.
18 H. Le Febvre, Histoire chronologique, op. cit., p. 111, évoque les octaves de la Fête-Dieu, un nouveau cycle très prisé, assurées par Cosme du Bosc à une date non précisée.
19 Charles Rapine, Discours de la vie, mort et miracle de Saint Memmie, premier évêque et Apôtre de Châlons-en-Champagne, s. l. n. d., réédition en 1869 ; Annales ecclésiastiques du diocèse de Chaulons en Champagne par la succession des evesques de cette église, comtes de Chaulons et pairs de France, depuis St Memie, premier evesque... jusque à cette année mil six cens trente six, Paris, Claude Sonnius, 1636.
20 P. Gallemant, Provincia sandi Dionysii, op. cit., p. 152. Sur l’importance des bibliothèques conventuelles parmi les mendiants anciens comme récents, il faut se reporter à l’indispensable thèse de Fabienne Henryot, Livres et lecteurs dans les couvents mendiants (Lorraine, xvie-xviiie siècles), Genève, Droz, 2013.
21 P. Gallemant, Provincia sandi Dionysii, op. cit., p. 179.
22 Nous renvoyons à Stefano Simiz, Prédication et prédicateurs dans les capitales de Champagne et de Lorraine, vers 1550vers 1790, Mémoire inédit d’Habilitation, Université de Nancy 2,2010, p. 482-485 ; voir aussi Gilbert Cherest, L’évêque de la paix : Félix-Vialart de Herse, évêque et comte de Châlons sur Marne, pair de France, s. l. n. n., 1970-1976, p. 111-112.
23 Voir sa contribution dans ce volume.
24 H. Le Febvre, Histoire chronologique, op. cit., p. 122.
25 AD 51, G 98, approbations de confesseurs, prédicateurs et maîtres d’école, 1662-1707.
26 AD 51, G 341, comptes de l’évêché pour l’année 1647. Cette année-là, outre le minime Oudin rémunéré pour deux missions à Bussy-le-Repos et surtout Joinville, les récollets touchent 30 livres pour un labeur identique dans les villages de Saint-Germain et de Vésigneul.
27 AD 51, 44 H1-7, lettre et permission en date du 2 juillet 1640.
28 Informations disponibles chez H. Le Febvre, Histoire chronologique, op. cit., p. 75. Incontournable figure du nouvel ordre, Charles Rapine apparaît à plusieurs reprises dans la chronique dionysienne : modèle de prédicateur (p. 108-111, donne plusieurs Stations à Paris – trois paroisses – et dans de prestigieuses cités épiscopales : Metz, Verdun, Langres, Nevers), grand écrivain (p. 112, notamment la première Histoire générale des récollets, des écrits d’exégèse, de piété et de philosophie ; aucune mention n’est faite de ses œuvres champenoises) et parmi les « religieux illustres » au même titre que Polycarpe du Fay et Ignace Le Gault (p. 115, à cette occasion on le dépeint comme « doué d’une science singuliere, il estoit infatigable dans les études, nonobstant les occupation de sa charge, dans lesquelles il sçavoit encore trouver le temps de composer, et de prescher avec un succès merveilleux »).
29 Charles Rapine, Annales ecclésiastiques du diocèse de Chaalons en Champagne, op. cit., citation p. iiii, notices des Clausse, p. 481-486.
30 Jean-Marie Le Gall souligne à juste titre que c’est l’objectif même du livre. De la sorte, l’Eglise locale, l’histoire sacrée mais encore toute l'histoire politique s’incarnent par et dans la figure passée et présente du prélat. Voir Jean-Marie Le Gall, « Catalogue et série de vies d’évêques dans la France moderne. Lutte contre l’hérésie ou illustration de la patrie ? », Liber, Gesta, Histoire. Écrire l'histoire des évêques et des papes de l’Antiquité au xxie siècle, s. d. F. Bougard et M. Sot, Turnhout, Brépols, 2009, p. 368 et 389.
31 F. Meyer, Pauvreté et assistance Spirituelle, op. cit., p. 133 relate les difficultés causées par Mgr Scarron de Grenoble à cause de l’épineuse question des exemptions.
32 Archives municipales de Châlons-en-Champagne, BB 20,1632, f° 41 pour la supplique et 1631, f° 37 pour le refus signifié aux capucins.
33 Ibid., 24 avril 1631, f° 13.
34 Ibid., 25 août 1632, f° 63.
35 Stefano Simiz, Confréries urbaines et dévotions en Champagne (1450-1830), Villeneuve d’Ascq, Presses Universitaires du Septentrion, 2002, p. 164-168.
36 H. Le Febvre, Histoire chronologique, op. cit., addition, p. IX, cite une décision du chapitre provincial de Paris de 1678 affirmant « que la procession du très Saint Sacrement pour le Tiers Ordre se fera dans le couvent de Châlons comme dans les autres. » La fondation est-elle récente ?
37 Cruciale, la question du statut d’ordre mendiant, donc celle de la quête et par écho la manière dont les récollets – entre autres – abordent leur rapport à l’argent, est l’objet d’une importante réflexion de Grégory Goudot, « La quête franciscaine en question (1600-1670) », Revue d’Histoire de l’Église de France, t. 97, n° 238, janvier-juin 2011, p. 57-79.
38 AD 51, 43 H 1-10 (extraits des registres de conclusions de la ville, 31 juillet 1626) et 11 (lettre du gouverneur).
39 H. Le Febvre, Histoire chronologique, op. cit., p. 104-107, chapitre XVII, « Des études de philosophie et théologie de la province. » L’auteur ajoute les noms des lecteurs, signalés à partir de 1638 pour Châlons (p. 75-76) et Vitry-le-François (p. 82-83).
40 Notice sur Feydeau dans Dictionnaire de Port-Royal, Paris, Honoré Champion, 2004, p. 405-408.
41 Pierre Goujet, La vie de messire Félix Vialart de Herse, évêque et comte de Châlons-en-Champagne, Pair de France, Utrecht, Aux dépens de la Compagnie, 1738, p. 227, qualifie la fronde contre Feydeau de « schismatiques de Vitry. »
42 Les titulaires de la charge de gardien entre 1675 et 1677 sont Valentin Le Roux, Rodolphe Guillot et Nicolas Rapinat (H. Le Febvre, Histoire chronologique, op. cit., p. 83 et « addition », p. XVIII).
43 René Taveneaux, Le jansénisme en Lorraine (1640-1789), Paris, Vrin, 1960, p. 173 et 220.