1 Voir le texte d’Alain Bonnet dans ce volume.
2 Lethève Jacques, La Vie quotidienne des artistes français au xixe siècle, Paris, Hachette, 1968, p. 17.
3 Voir dans ce volume les articles de Nina Struckmeyer, Lisa Hackmann et Cédric Lesec.
4 Dagorne Richard, Au-delà du maître, Girodet et l’atelier de David, catalogue d’exposition, Montargis, musée Girodet, Paris, Somogy, 2005, p. 12.
5 Voir le texte de Nina Struckmeyer dans ce volume.
6 David dit un jour à Couder : « […] vous venez de chez mon bon ami Regnault. Je pourrais dire que son atelier est ma pépinière […] », Dagorne Richard, Au-delà du maître…, op. cit., p. 13.
7 Propos rapportés dans Allemand-Cosneau Claude, Julia Isabelle (éd.), Paul Delaroche. Un peintre dans l’histoire, catalogue d’exposition, Nantes, musée des Beaux-Arts, Montpellier, musée Fabre, Paris, RMN, 1999, p. 248.
8 Jean-Baptiste Delestre, son biographe, avance même que les élèves étaient trop nombreux à se présenter à son atelier et qu’une liste d’attente avait ainsi été créée ; les élèves entraient au fur et à mesure que les places se libéraient : Delestre Jean-Baptiste, Gros et ses ouvrages, ou Mémoires historiques sur la vie et les travaux de ce célèbre artiste, Paris, J. Labitte, 1845, p. 259.
9 Certains auteurs, tels que William Hauptman ou Catherine Lepdor, avancent le chiffre de six cents élèves chez Gleyre mais aucune liste n’a à ce jour corroboré cette hypothèse. Hauptman William, Charles Gleyre, 1806-1874, t. I : Life and Works, Zurich-Princeton-Basel, Swiss Institute for Art Research-Princeton University Press-Wiese, 1996, p. 138 ; Lepdor Catherine (éd.), Charles Gleyre, le génie de l’invention, Lausanne-Milan, musée cantonal des Beaux-Arts-5 Continents, 2006, p. 12.
10 Voir les articles de Lisa Hackmann et de Cédric Lesec dans ce volume.
11 Dans le dictionnaire de Bellier-Auvray, la notice consacrée à Gros indique ainsi : « professeur à l’Ecole des beaux-arts en 1816 (son atelier fut extrêmement recherché ; en dix-neuf ans, il a formé plus de cinq cents élèves) ». Bellier de la Chavignerie Émile, Auvray Louis, Dictionnaire général des artistes de l’École française depuis l'origine des arts du dessin jusqu’à nos jours, Paris, Librairie Renouard, 1882-1885, t. I, p. 702.
12 Allard Sébastien, Chaudonneret Marie-Claude, Le Suicide de Gros. Les peintres de l’Empire et la génération romantique, Montreuil, Gourcuff Gradenigo, 2010, p. 17.
13 Léon-Matthieu Cochereau, Intérieur de l’atelier de David au collège des Quatre-Nations, premier quart du xixe siècle, huile sur toile, Paris, musée du Louvre, département des Peintures.
14 Hauptman William, « Delaroche’s and Gleyre’s teaching atelier and their group portraits », Studies in History of Art, no 18, 1985, p. 82.
15 Selon Hautpman W., Charles Gleyre, 1806-1874, op. cit., p. 330, l’atelier fut d’abord rue d’Erfuth de 1843 à 1850, puis rue de l’Ouest de 1849 à 1859, et enfin rue de Vaugirard de 1859 à 1870.
16 David Jules, Le Peintre Louis David, 1748-1825, Souvenirs et documents inédits, Paris, Victor Harvard, 1880, p. 57.
17 Ibid., p. 494.
18 Martin-Fugier Anne, La Vie d’artiste au xixe siècle, Paris, Louis Audibert, 2007, p. 50.
19 David J., Le Peintre Louis David…, op. cit., p. 494 ; et Lemeux-Fraitot Sidonie, « Faire œuvre d’atelier », dans Au-delà du maître…, op. cit., p. 32.
20 Boime Albert, The Academy and French Painting in the Nineteenth Century, London, Phaidon, 1971, p. 56 ; Hauptman W., Charles Gleyre, 1806-1874, op. cit., p. 334.
21 Lemeux-Fraitot S., « Faire œuvre d’atelier », dans Au-delà du maître…, op. cit., p. 18-20.
22 Hauptman W., « Delaroche’s and Gleyre’s teaching atelier… », art. cit., p. 84.
23 Hauptman W., Charles Gleyre, 1806-1874, op. cit., p. 333.
24 Lemeux-Fraitot S., « Faire œuvre d’atelier », dans Au-delà du maître…, op. cit., p. 20.
25 David J., Le Peintre Louis David…, op. cit., p. 494.
26 Lemeux-Fraitot S., « Faire œuvre d’atelier », dans Au-delà du maître…, op. cit., p. 24.
27 Escholier Raymond, Gros, ses amis, ses élèves, catalogue d’exposition, Paris, Petit-Palais, Paris, Librairie Fleury, 1936, p. 19.
28 Ibid., p. 19.
29 Ackerman Gerald M., La Vie et l’Œuvre de Jean-Léon Gérôme, Courbevoie, ACR, 1986, p. 16.
30 « “Pas mal ! pas mal du tout, cette affaire-là, mais c’est trop dans le caractère du modèle. Vous avez un bonhomme trapu : vous le peignez trapu. Il a des pieds énormes : vous les rendez tels quels. C’est très laid, tout ça. Rappelez-vous donc, jeune homme, que, quand on exécute une figure, on doit toujours penser à l’antique. La nature, mon ami, c’est très bien comme élément d’étude, mais ça n’offre pas d’intérêt. Le style, voyez-vous, il n’y a que ça.” J’étais fixé. La vérité, la vie, la nature, tout ce qui provoquait en moi l’émotion, tout ce qui constituait à mes yeux l’essence même, la raison d’être unique de l’art, n’existait pas pour cet homme. », Thiébault-Sisson, « Claude Monet », Le Temps, 26 novembre 1900, p. 3.
31 David J., Le Peintre Louis David…, op. cit., p. 494.
32 Ibid., p. 496 : « Le maître examinait avec attention l’ouvrage de son élève et indiquait d’une manière claire les parties défectueuses de son ouvrage. Alors prenant un crayon, par un trait tracé avec fermeté, il remettait la figure dans le mouvement. »
33 Hauptman W., « Delaroche’s and Gleyre’s teaching atelier… », art. cit., p. 80.
34 Lemeux-Fraitot S., « Faire œuvre d’atelier », dans Au-delà du maître…, op. cit., p. 18.
35 Voir le texte de Michaël Vottero dans ce volume.
36 Voir le premier chapitre intitulé « Affaires de Famille » dans l’ouvrage de Thomas Crow : L’Atelier de David, Émulation et Révolution, Paris, Gallimard, 1997, p. 17. Voir aussi le texte de Cédric Lesec dans ce volume.
37 À l’instar de David, il les invite à peindre auprès de lui dans son atelier et les accueille le dimanche matin pour discuter de ses ouvrages. David J., Le Peintre Louis David…, op. cit., p. 327 ; Martin-Fugier Anne, La Vie d’artiste au xixe siècle, op. cit., p. 47.
38 Hauptman W., Charles Gleyre, 1806-1874, op. cit., p. 333.
39 Stürzinger Ursula, Koella Rudolf et Lüthy Hans Armin, Charles Gleyre ou les Illusions perdues, catalogue d’exposition, Winterthur, Kunstmuseum, Marseille, musée Cantini, München, Städtische Galerie im Lenbachhaus, Zürich-Marseille, Schweizerisches Institut für Kunstwissenschaft-musée Cantini, 1974, p. 40.
40 On peut noter que David est sollicité à ce moment-là par la Prusse pour prendre la direction de l’Académie des beaux-arts de Berlin. Voir Savoy Bénédicte, « “Je me sens tout Prussien lorsqu’il s’agit de posséder Mr. David”. Alexandre de Humboldt et le monde des arts. Paris, Berlin, 1813-1816 » dans Dialog und Differenzen, 1789-1870. Deutsch-französische Kunstbeziehungen, éd. par I. Jansen, F. Kitschen, Berlin, Deutscher Kunstverlag, 2010. p. 363-380.
41 David J., Le Peintre Louis David…, op. cit., p. 532-534.
42 Lettre du 1er avril 1816 de Pierre Poisson à Navez, cité dans Allard S., Chaudonneret M.-C., Le Suicide de Gros…, op. cit., p. 117. Sébastien Allard et Marie-Claude Chaudonneret réunissent des sources importantes pour comprendre le détail de cette phase de transition.
43 Ibid.
44 Ibid., p. 122.
45 Brookner Anita, Jacques-Louis David, Londres, Chatto & Windus, 1980, p. 206.
46 « Exercez les qualités de votre cœur et de cette reconnaissance que vous m’avez conservée, sur mes chers élèves que vous dirigez […]. Préservez-les, soyez leur guide ; ils ne peuvent mieux être conduit que par la vertu et le talent », lettre de David à Gros, citée par Delestre J.-B., Gros et ses ouvrages…, op. cit., p. 259.
47 O’Brien David, Antoine Jean Gros, peintre de Napoléon, Paris, Gallimard, 2006, p. 205.
48 Brookner A., Jacques-Louis David, op. cit., p. 208-209.
49 Il dit à l’enterrement de Girodet qu’il se sentait coupable du dévoiement de la peinture d’histoire française : « Pour moi non seulement je ne suis pas en position de pouvoir diriger l’École maintenant, mais j’avouerai de plus que je m’accuse d’avoir été peut-être le premier à donner le mauvais exemple en ne mettant pas assez de sévérité dans le choix de mes sujets et dans l’exécution de mes ouvrages. » O’Brien D., Antoine Jean Gros…, op. cit., p. 206.
50 Eugène Delacroix, « Gros », La Revue des Deux-Mondes, 1848, t. III, p. 643.
51 Hauptman W., « Delaroche’s and Gleyre’s teaching atelier… », art. cit., p. 80.
52 Notons que Delaroche ne cessa pas d’enseigner. Nous savons, par des témoignages d’élèves, qu’il dispensait toujours des conseils aux jeunes artistes, bien qu’il ne rouvrît jamais d’atelier d’enseignement. Il recevait ses élèves dans son atelier personnel. Les lettres de recommandation destinées au directeur des Musées royaux afin d’appuyer l’accès aux œuvres du Louvre à ses élèves vont jusqu’en 1847, soit bien après la fermeture de l’atelier. À la lumière de ces quelques éléments, on peut s’interroger sur les véritables raisons qui ont poussé Delaroche à fermer son atelier. Le dévouement qu’il garde pour ses élèves bien après l’événement nous amène à penser qu’il aurait pu choisir le moment de ce tragique accident pour mettre fin à son enseignement en atelier qui ne lui convenait plus. Une fois sa liberté retrouvée, Paul Delaroche enseigna de manière plus ponctuelle et moins conventionnelle. Les jeunes peintres dont il s’entourait étaient déjà avancés dans leur pratique. Voir dans ce volume, l’article de Cédric Lesec.
53 Ackerman G. M., La Vie et l’Œuvre…, op. cit., p. 19.
54 Ibid., p. 19. Gérôme rapporte à ce sujet : « J’étais dans ma troisième année d’études, lorsqu’en revenant de vacances, j’appris la fermeture de l’atelier, et en même temps la nouvelle que M. Delaroche nous avait placés Picou et moi, chez Drolling. Deux tuiles à la fois. »
55 Bellier de la Chavignerie É., Auvray L., Dictionnaire général…, op. cit., t. I, p. 6.
56 Ackerman G. M., La Vie et l’Œuvre…, op. cit., p. 20. C’est ce que fera finalement Gérôme : « Une vingtaine d’élèves de l’atelier se sont mis sous la direction de M. Glaire [sic]. Je pense qu’en revenant d’Italie, j’irai chez ce maître, homme de talent et ami intime de M. Delaroche. »