1 Les Comptes de Macé Darne (que nous référencerons M. D.), (British Museum, add. ms. 21201), sont une compilation faite après le décès de Macé, par ses héritiers, des quittances alors conservées, pour obtenir le quitus de la gestion de ce maître des œuvres de Louis Ier, pour l’Anjou et le Maine. La publication d’André Joubert, Étude sur les comptes de Macé Darne, Angers, 1890 (que nous référencerons : Joubert), n’est que partielle. De même nature est la compilation de Menant (ms. 6362 de la Bibliothèque de l’Arsenal) faite dans la première moitié du xviie siècle ; cependant Menant ne s’est pas astreint à transcrire l’intégralité des alinéas. La publication d’Antoine Le Roux de Lincy, « Comptes des dépenses faites par Charles V dans le château du Louvre, des années 1364 à 1368 », Revue Archéologique, 8, 1851-1852, p. 670-691 et 760-772 (que nous référencerons : Le Roux de Lincy), omet nombre d’articles du manuscrit 6362.
2 Les notes prises par Henri Sauval dans la première moitié du xviiie siècle en vue d’un ouvrage général sur les monuments parisiens, ont été regroupées après sa mort dans Histoire et recherches des antiquités de la ville de Paris, Paris, 1724, 3 vol. Qu’il s’agisse de notes ou de textes originaux, les informations données par Sauval et Menant ne le sont qu’à travers les habitudes de penser, le vocabulaire et les réalités du xviie siècle.
3 M. D., f° 87, J., p. 60, 1370 : « A Pierre Lambelin, fèvre, pour 3 gros gons et 3 grans vertevelles pesant 24 livres de fer pour mettre en l’huis de la chambre de dessus le portal ou sont les armoires et le trésor ». La porte paraît particulièrement bien renforcée par ces lourdes (16,145 kg) pièces de fer. Cf. Jacques Mallet, « La construction au château d’Angers », dans La construction en Anjou au Moyen Âge, Daniel Prigent et Noël-Yves Tonnerre (éd.), 1998, p. 113-123.
4 M. D., f° 84 v°, Joubert, p. 48, 11/16 décembre 1368 : « En la semaine enssuivant, a Perrot le vitrier d’Angers pour appareiller les vitres de la chapelle dudit chastel et fournir de verre neuf ». M. D., f° 86 v°, J., p. 53. 5/10 mars 1369 : « En la première semaine de mars, l’an LXVIII, a Guillaume Maugier, charpentier pour marché fait a lui pour clore et plancher le leteul (la tribune ?) de la chappelle du portal devers la ville et pour clore un des oratoires de la chappelle ». La chapelle est bien localisée au-dessus du porche d’entrée par son fenestrage qui apparaît entre les deux tours du « portal » sur le plan d’Angers de Vandelant (1576).
5 La localisation de ces armoiries reste ambiguë : M. D. f° 86 v°, J. p. 56, 10/15 juin 1370 « A Perrot, le vitrier d’Angers, pour refere l’escusson de monseigneur de Chasteau Fromont qui fut dépecé pour assoir la grande yraigne (grille) qui est au portal dudit chastel par devers la ville. » Ibidem : « Pour la journée d’un menneuvre a curer et netaier la chambre ou ladicte yraigne fut assise. », ce qui ne peut-être que la chapelle malgré le terme de « chambre ». M. D. f° 148 r°, marché du 16 octobre 1370 : « Audit Montloy [...] pour faire une grande yraigne de fer, a 11 montants et 18 traversans, pour mettre au portal du chaStel d’Angers devers la ville [...] ».
6 Henri Sauval, Histoire et recherches, op. cit., 24, t. 2, p. 21 : « vitres peintes de couleurs hautés et réchauffées des armoiries de la personne qui y demeuroit ».
7 M. D. f° 135 r°, s. d., (1365 ?), « A Perrot Laisné, pour aller en France par devers monseigneur de Chasteau Fromont, lieutenant de monseigneur le Duc, pour lui faire savoir l’état des ouvraiges et pour avoir chevance d’argent (obtenir des crédits) et fut ledit Perrot jusques a Verbire (Verberie, Oise, arr. de Senlis, con de Pont-Sainte-Maxime) ».
8 M. D. f° 91 r°, s. d., Joubert, p. 33 : « Pour certains ouvraiges faiz en la Chambre des Comptes chiez les Jacobins d’Angers par ordonnance de nosseigneurs les gens des Comptes ».
9 M. D. f° 89 v°,Joubert, p. 29 : « Item, pour ouvraiges faiz en la maison qui est devant le chastel d’Angers quant la Chambre des Comptes y fut ordennée » ; M. D. f ° 90 v°, Joubert, p. 32, s. d. : « Pour le louaige de 2 menneuvres a porter les lectres et escriptures qui estoient chez les Frères Menours jusques en ladite Chambre de devant le chastel » ; M. D. f° 89 v°, Joubert, p. 29, 1/6 janvier 1369 : à trois maçons « pour faire une grant fenestre croisée ou bout de ladite maison, par devers le chastel ».
10 M. D. f° 90 r°, Joubert, p. 31, s. d. : « A Gervaise de Mauleon et Johan Qualin, charpentiers [...] pour faire tables, buchez (armoires basses), dresseurs (dressoirs), sieges et compteur (comptoir). » Cf. aussi infra, note 18.
11 M. D. f° 89 v°, Joubert, p. 29 : 3/8 janvier 1369 : « En la premiere semaine de janvier l’an LXVIII, a Johan Lore et Johan Petit, macons, pour faire une grant fenestre croisée au bout de la maison par devers ledit chastel. » M. D. f ° 90 v°, Joubert, p. 32 : « A Guillaume Maugier, charpentier, pour 41 jours que il a eSteé a faire une grant fenestre francaise en ladicte chambre ».
12 M. D. f° 89 v°, Joubert, p. 29 : « A Guillaume Maugier, Johan Viot et son compagnon, pour 3 journées que ilz furent a faire la croiz et la couverture de ladicte fenestre ».
13 M. D. f° 90 r°, Joubert, p. 30, s. d. : « A Perrot, le vitrier d’Angiers pour 26 piez de verre pour ladicte fenestre ». Ces 26 pieds carrés correspondent à une surface vitrée de 2,73 m2.
14 M. D. f° 90 r°, J. p. 30 : « Pour II aunes de telle pour ladicte fenestre » ; ibidem : « A Guillaume de Mauguy pour cirer ladicte telle ». Ces deux aunes (2,37 m) représentent une surface un peu supérieure à 2 m2 pour un lè de 0,89 m.
15 M. D. f ° 90 v°, Joubert, p. 32 : « A Guillaume le Prellier pour faire le prateau de derriere ladicte chambre ». M. D. f° 86 v°, Joubert, p. 57, 10/15 juin 1370 : « A Johan Mouchet d’Angiers pour faire les préaux dudict chastel et de la meson la ou estoit lors la Chambre des Comptes devant ledit chastel ». Ibid. : « Pour 19 charettes qui amenèrent la mote a faire lesdiz preaux ».
16 M. D. f° 90 r°, Joubert, p. 31 : « A Gervaise Mauleon et Johan de Qualin, charpentiers, pour relever la traille de darriere ladicte chambre ».
17 M. D. f° 90 v°, Joubert, p. 31, 19/24 février 1369 ou 1370 : « A Johan Petit, masson, pour achever de paver la chambre ou les clercs font l’escripture ».
18 Cf. supra. Un des comptoirs est recouvert d’un tapis orné ou quadrillé de rubans (un échiquier de compte ?) ; M. D. f ° 90 v°, Joubert, p. 32, s. d. : « Pour apparailler et recouvrir le conteur, et pour clou et ruban ».
19 M. D. f° 90 v°, J. p. 32, s. d. : « Pour 24 douzaines de laz, appendre et enfiler les lettres de ladicte chambre ».
20 M. D. f ° 139 r°, 18/23 mars 1370 (le 18 est un lundi) ou 1371 (Pâques tombe le 14 avril, mais le 18 est un mardi) : « En la semaine commencant le lundi 18e jour de mars, audit Johan Chabot, pour marché fait a lui par commandement de monseigneur de Chasteau Fromont, pour faire a Chinon un auditoire a tenir les assises semblable a celli de Saumur ».
21 M. D. f° 88 v°, J. p. 27, 3/8 janvier 1368 : à 5 charpentiers « a faire tables, buchez et dresseurs, hus et fenestres en ladicte maison (des halles) » ; ibidem, 3/8 et 10/15 janvier 1368 : « A Renoul le couvreur et a ses compagnons qui furent en celle semaine et en l’autre enssuiant a couvrir sur la dicte maison et sur l’appentiz d’empres [...] ».
22 Arch. Nat., P. 13344, f° 96 v°, publié par Albert Lecoy De La Marche, Extraits des comptes et mémoriaux du roi René pour servir à l’histoire des arts au xve siècle, publiés d’après les originaux des Archives Nationales, Paris, 1873, no 186, 25 février 1409 : Réparation de charpente aux halles d’Angers, « [...] entre l’estal que tient a présent Phelipon Cochon et l’auditoire du lieutenant ».
23 M. D. f° 98 r°, s. d. : « Item, pour plusieurs œuvres et réparacions faictes audit chastel de Saumur et en la salle du baille dudit chastel », titre immédiatement suivi de 17/22 avril 1368 : à trois couvreurs « pour faire ouvraiges de chaussumer et couvrir le paveillon et les maisons dudit chastel et sur ladite salle ». Sa localisation dans la basse-cour résulte de l’appellation de la tour sud du château dite « tour devers la salle du baille (M. D. f ° 142 r° et v°, 25/30 avril et 26 septembre/ 1er octobre 1373) ». Sont mentionnées « une petite salle du baille (M. D. f° 139 v°, s. d.) » ; une « petite chambre du bout de la dicte salle » (M. D. f° 139 v°, 18/23 novembre 1370), un « ostel de la salle du baille dudit chastel de Saumur » (M. D. f° 147 v°, 24 janvier 1369) et même « une estable de la salle du baille » (M. D. f° 143 r°, s. d.).
24 M. D. f ° 139 r°, s. d. : « A Johan Chabot pour faire un auditoire en la salle du baille pour tenir les assises. C’eSt assavoir la chaere pour le juge et les sièges haut et bas, et les barres pour les avocaz ».
25 M. D. f° 93 r°, s. d. : « A Guillaume le lambrucheur, pour emploier 7 milliers de lambrus [...] en ladicte salle (la grande-salle d’après l’alinéa précédent) et les diz ballez. Et pour faire en ladicte salle un auditoire, et les sièges et bans pour le juge et les avocaz a tenir les assises du Maine ». Comme à Angers les institutions financières sont logées au château : ibid., « A Johan Houssiere, charpentier, pour entreclorre la chambre aux commissaires des francs fiefs ».
26 Cf. supra.
27 M. D. f° 140 r°, s. d. : « A Esmery Jourreau de Jarrays (Jarzé, c°n de Seiches, M. et L. ?) pour la vente de VII taises de aes, rendu a ladite salle du baille pour refaire l’auditoire a tenir les assises, que les gens de monseigneur Bertran du Gueatlin, connectable de France avoint depece et ars, quant il y furent logez ».
28 Arch. Nat., P. 133410, Albert Lecoy De La Marche, Extraits des comptes..., op. cit., n° 228 (article tronqué), 20 mai 1477 : « Pour la vitrerie, faut repparer et esclardir toutes les vitres de la chambre du Roi. Item, il fault une petite vitre en la chambre du segret et une autre en la chambre du retrait ». La chambre du roi, qui est alors dans la tour nord, la chambre de retrait adjacente dans l’aile nord permettent de localiser la « chambre du segret », à côté de la chambre royale (ancienne garde-robe du xive siècle) à l’extrémité nord de l’aile ouest aujourd’hui détruite. L’exposition de tout cet ensemble aux vents d’ouest dominants, explique son atteinte par la tempête.
29 Menant, f° 52 r°, Le Roux de Lincy, n° 51, 1364/1367.
30 Menant, f ° 52 v°, Le Roux de Lincy, n° 52 : 1364/1367 : « Pour avoir mis en plaitre croisées et chassis, sçavoir : en la salle neuve du Roi [...] en sa chapelle, [...] en la salle neuve de la Reine [...] en sa chapelle » ; Menant, f° 51 v°, Le Roux de Lincy, n° 43 : « Item, ladicte tour du milieu devers lesdits jardins [...] Item, pour la saillie des encorbellemens d’icelle tour pour le chauffedos de l’oratoire du Roy [...]».
31 Henri Sauval, Histoire et recherches, op. cit., p. 24 : « Un sergent d’armes haut de cinq pieds (1,62 m) et sculpté par Saint Romain, gardait chaque porte des appartements du Roi et de la Reine qui tenoient à cet escalier (la Grande Vis) ».
32 M. D. f° 139 v°, 8/13 janvier 1370 : mention de « la tour devers la salle », « la tour devers la salle du baille », qui doit désigner la tour sud.
33 Menant, f° 46 v°, Le Roux de Lincy, n° 11.
34 Arch. Nat., P. 13348, f ° 114, Lecoy, n° 46, 30 septembre 1465 : « une galerie que le prince veut faire en son petit jardin (situé entre le logis royal et le mur d’enceinte nord), près la salle ou il disgne de présent ».
35 M. D. f° 147 v°, s. d. (après le 1er janvier 1370) : «Audit Montloy, pour l’ouvraige de III grans yraignes de fer (correspondant aux trois fenêtres actuelles) pour la chambre de parement et la chambre de retrait ». M. D. f° 127 r°, marché du 12 décembre 1373 : « pour massonner et euvrer de main le parpain entre la chapelle et la chambre de parement ». M. D. f° 149 v°, paiement du 13 février 1373 : « l’huis entre celle chambre (de parement) et la chambre de retrayt, l’uis entre la chambre de retrait et la garde robe, l’huis entre la chapelle et la chambre de parement ».
36 M. D. f ° 142 r°, 11/16 juillet 1373 : « A Mace de Chaselles, charpentier, pour 5 jours et demi que il fut, en la 2e semaine de juillet a pontillonner le plancher de la tour ou est la garde robe ».
37 La Roche-aux-Moines, arr. Angers, com. de Saint-Georges-sur-Loire. M. D. f° 91 r°, s. d. : à deux « perriers pour la vente de trente grans perres d’apparay a feneitrages ».
38 M. D. f° 82 v°, J. p. 38, 3/8 juillet 1368 : « Pour quinze grans pierres qui estoient a l’archevêque de Reims, prisées chacune V sols, a faire les fenestres dudit portal ».
39 Menant, f ° 50 r°, Le Roux de Lincy, n° 26, 1364/1367 : « Pour deux couvertures (pierres de grande longueur) de lyais, chascune de sept pieds de long (2, 27 m) et de 2 pieds de lé (0,65 m) pour deux apuis ez fenestrages de la salle du Roi, chascune trois francs d’or ».
40 Menant, f° 43 r°, Le Roux de Lincy, n° 2, 15 juillet 1364.
41 Au logis Barrault à Angers.
42 M. D. f° 117 v°, 24/29 novembre 1371 on porte « pierre et chaplun sur la massonnerie de la chapelle et de l’oratoire » pour les protéger du gel. M. D. f° 120 v°, 1372 ? : « (A d’eux maçons) [...] pour faire la vouite de la chappelle et la massonnerie de la dicte vouste et du haut oratoire du haut de la vis qui y joint ». La tour de la chapelle dominait alors l’aile ouest pourvue d’un seul étage, et vers le sud l’espace libre entre le pignon de l’aile eSt et la tour de la chapelle qui ne sera comblé qu’au xve siècle par l’oratoire du roi René et un parvis voûté.
43 Millard Meiss, French painting in time of Jean de Berry. The late fourteenth century and the patronage of the duke, Londres, 1969, « Jacquemard de Hesdin », p. 169-176, et « Landscape et interior », p. 218-228. Albert Châtelet, L’âge d’or du Manuscrit à peinture en France au temps de Charles VI, Paris, 2000, p. 87.
44 Albert Châtelet, op. cit., p. 133-135 : La Bible moralisée, œuvre des Limbourg pour le duc de Bourgogne.
45 Jean-Pascal Foucher, « Le bois de Vincennes du ixe au xve siècle », dans Jean Chapelot et Elisabeth Lalou, Vincennes. Aux origines de l’état moderne. Actes du colloque scientifique sur Les Capétiens et Vincennes au Moyen Âge, 1994, Paris, 1996, p. 61-62.
46 Ibid., p. 30-31 : « La constitution du parc de Beauté » et fig. 10 : le plan du bois de Vincennes (BnF, ms. fr. 8575), (vers 1565) montre que le bois de Beauté occupe l’abrupt du méandre de la Marne, mais ne localise pas précisément la demeure, alors ruinée, qui a pu avoir une position « panoramique » ; les textes n’évoquent qu’un « parc à gibier. »
47 Ibid., p. 46.
48 Saint-Ouen, Seine-Saint-Denis, con Saint-Denis sud.
49 Menant, f° 47 r° et v°, 1364 : « Jean Barroi, maçon, pour faire deux manteaux de plastre pour 2 cheminées en la grande-salle d’en haut, un ou pignon devers la chambre a parer, l’autre au pan de mur devers la Seine et faire les autres et contrecœurs. Item, pour assoir une yrangne de fer en la tournelle emprès la sale par terre du costé devers la Saine. »
50 Épluchard ou Haute-Folie, et Reculée, cne d’Angers, Chanzé, cne de Sainte-Gemmes-sur-Loire, con des Ponts-de-Cé, Rivettes, cne et con des Ponts-de-Cé.
51 La Ménitré, con des Ponts-de-Cé, Launay, cne de Villebernier, con de Saumur.
52 L’inscription gravée à l’envers se lit : « Clericus et miles pergant, ad cetera viles ; nam locus hos primus decet, illos vilis et imus » soit (transcription Pinier-de Farcy : Le palais épiscopal d’Angers, Angers, 1903, p. 180) : « Ici les clercs et chevaliers, ailleurs les gens de moindre condition, à ceux-là convient l’appartement d’honneur, à ceux-ci la modeste salle d’en bas. »
53 Menant, f° 47 r° et v°.
54 Alfred de Champeaux et Paul Gauchery, Les travaux d’art exécutés pour Jean de France duc de Berry, Paris, 1894, p. 22 : « La grande-salle s’élevait au-dessus d’un sous-sol à trois galeries parallèles voûtées en pierre et destinées à racheter la différence de niveau existant entre le faubourg d’Auron et celui de la ville. Ce sous-sol, formant rez-de-chaussée du côté du faubourg, servait de remise et de cave à provision. »
55 À Saumur l’escalier à double révolution part du premier étage, de même que celui qui jouxte la chambre de retrait de l’aile nord.
56 Au Louvre, aucun départ de vis n’apparaît dans les fouilles au rez-de-chaussée, même pour la vis desservant la tour nord-est, représentée sur la miniature des Très Riches Heures. À Saumur un sondage a vérifié que la petite vis jouxtant la chambre de retrait de l’aile nord ne partait que du premier étage.
57 Catalogue, La Sainte-Chapelle de Bourges, Paris, 2004, p. 65 sqq.
58 Une lithographie de 1915, dessinée d’après une photographie de Berthaux (milieu du xixe siècle, mais, celle-ci ne figure pas dans le fonds Evers, héritier de Berthaux, conservé à la bibliothèque municipale d’Angers), montre sur la face nord-ouest du mur de la grande-salle une étroite loggia en encorbellement. Un dessin du Génie (xixe siècle), vue du côté Maine, figure à cet emplacement une échancrure de même forme.
59 Henri Sauval, Histoire et recherches, op. cit., p. 21-22.
60 Un départ de voûte subsiste au flanc est de l’entrée de la grande-salle. Voir Arnaud Guitton, Le château de Beaufort en Vallée, des origines à nos jours, Ville de Beaufort/Amis du Musée Joseph Denais, 1988.
61 M. D. f° 85 v°, J. p. 52 : 22/27 janvier 1369 ou semaine suivante : « Pour faire une cuisine ou fournil dudict chaStel, c’eSt assavoir a Gervese de Monlion et Johan Gabalin, charpentiers, pour IIII journées que ilz furent en la darrenière sepmaine de janvier l’an LXVIII, a faire la charpenterie de ladite cuisine. » Cette cuisine semblable à celle subsistant au château de Montreuil-Bellay, apparaît sur les plans du xviiie siècle.
62 Visible sur des gravures de Cellier (xvie siècle) et les plans de Quesnel et Mérian (1608 et 1615) ; on peut identifier sa culée, côté Louvre, dans la crypte Sully, à droite de l’entrée.
63 Menant, f° 57 r°, Le Roux de Lincy, n° 85, 1364/1367 : « Pour 4 estaux de bouchier mis dans la cuisine de la basse cour ». Une autre cuisine semble avoir existé auprès du puits du Louvre : Menant, f° 45 v°, Le Roux de Lincy, n° 5, 1364 : « Guillaume de Moutier, carrier, pour une auge de pierre de cinq pieds de long (1,62 m) et de trois pieds de lé (1,13 m.), tenant une queue et demye d’eau, pour mettre auprès du puis du Louvre pour servir à la cuisine. »
64 Henri Sauval, Histoire et recherches, op. cit., p. 11-12 ; Menant, f° 50 r°, Le Roux de Lincy, n° 35, 1364/1367 : « Pour marches à l’entrée de la garde-robe emprès de l’Échançonnerie [.] ».
65 M. D. f° 147 v°, s. d. : « André Montloy, [...] pour clefs [...] pour l’uis de la despence et de l’eschanconnerie et de la fauconnerie, et des ballez et de la basse salle du baille [.] ». La position de l’échansonnerie semble précisée par celle de la dépense et de la fauconnerie, M. D. f° 149 r°, s. d. : « A Colin Pillon pour refere une clavelure fournie [...] pour un huis et une fenestre d’une despence qui est au bout du paveillon (donc au bout de l’aile nord) ».
66 Les Très Riches Heures du duc de Berry, f° 161 v°, la tentation du Christ/château de Mehun et Alfred de Champeaux et Paul Gauchery, Les travaux d’art, op. cit., p. 49/50 : « un mandement, aujourd’hui perdu, et daté du 1er avril 1383, établissait que le prince avait à cette date posé la première pierre du pont de la chapelle qui donnait accès au château » (BnF, Cabinet des Titres 57, 437).
67 Arch. Nat., P. 13344, f° 114, Lecoy, n° 3 : « Marché passé avec Jean Durieux et Jean Bulort, charpentiers d’Angers pour faire la charpente de la chapelle du château d’Angers. »
68 Alfred de Champeaux et Paul Gauchery, Les travaux d’art, op. cit., p. 25-26. La petite porte, côté cour seigneuriale, se voit sur la maquette : La Sainte-Chapelle de Bourges, dans La Sainte-Chapelle de Bourges, op. cit., p. 51 et trois documents iconographiques : ibidem, p. 54 « après l’incendie de 1693, dressé pour l’intendant M. de Séraucourt » (ANG 7 125) ; ibid., p. 66 (Archives du Cher du Cher 8G 1621) ; ibid., p. 69.
69 Henri Sauval, Histoire et recherches, op. cit., p. 21 : « A l’un des bouts (de la salle par terre) tenoit la chapelle basse du Louvre », ce qui suppose au-dessus une chapelle haute datée comme elle et la crypte subsistante (actuellement dénommée salle Saint-Louis) de l’époque de saint Louis.
70 Ibidem, p. 275 : « La chapelle basse (portait) 3 toises, 2 pieds de long (6,49 m) sur 2 toises un pied (4,22 m).
71 M. D. f° 143 r°, 9/14 janvier 1374 : « A (3 charpentiers) [...] pour faire IIII huys, III fenestres es deux oratoires de la chapelle ». De tels oratoires de bois, datables de la fin du xve siècle, se voient encore dans l’église de Jarzé (M. et L., com. de Seiches).
72 M. D. f° 86 r°, J. p. 53 ; 5/10 mars 1369 : « A Guillaume Maugier, charpentier, pour marché fait a lui pour clore un des oratoires de la dite chapelle (du portail du château d’Angers) ».
73 Cet oratoire subsiste et est daté par sa clef de voûte armoriée de 1353-1366.
74 Cependant Henri Sauval, Histoire et recherches, op. cit., p. 277, mentionne des services où le roi et la reine paraissent au milieu de leur cour : « Il y en avoit 3 grandes (chapelles), l’une à l’hôtel de Sens, l’autre à l’hôtel Saint-Maur et la dernière à l’hôtel du Petit Muce, où Charles V, Jeanne de Bourbon et le Dauphin venoient entendre la messe en public avec leur cour et où ils avoient fait mettre des orgues, surtout à l’hôtel de Sens ».
75 Béatrice de Chancel-Bardelot et Philippe Bardelot, « Le décor sculpté », dans La Sainte-Chapelle de Bourges, op. cit., p. 82 : « Les sources concordent sur la présence d’un collège apostolique à l’intérieur de la Sainte-Chapelle ».
76 Alfred de Champeaux et Paul Gauchery, Les travaux d’art, op. cit., p. 51 : « Les Statues en pierre des douze apôtres qui décoraient la chapelle du château auraient été transportées dans le choeur de la collégiale de Mehun, bien que dans le dessin de Penot, fait en 1737, elles paraissent encore en place. »
77 Henri Sauval, Histoire et recherches, op. cit., p. 21 : « Les enfans de France, les princes du sang, les officiers de la couronne, y avoient de si grands appartements qu’il n’y en avoient pas où ne se trouvât une chambre, un cabinet, une garde-robe, une chapelle. »
78 M. D. f° 120 v°, 1372 ? : « (À deux maçons) [...] pour faire la voute de la chapelle et la massonnerie de la dite vouste et du haut oratoire du haut de la vis qui y joint. »
79 À Saumur, les chambres de l’aile orientale, construite avant 1367 doublé par le logis du bord de Loire établi de juin 1369 (M. D. f ° 118 v°, 18/23 juin 1369 : chantier de fondations) à 1376 (M. D. f ° 147 r° : « faire huis, fenestres, chasciz et doler lambris »). Si l’on accepte la date de 1387, donnée par dendrochronologie à la charpente des ailes sud et est, les deux appartements « privés » se trouvent édifiés dans la période 1369/1386 presque aussi courte !
80 À Angers, Louis Ier paraît, à la fin du xive siècle, avoir enrichi de nouvelles chambres les édifices du bord de Maine, construit vers le sud un nouveau logis qui s’avançait, au-delà d’un escalier aujourd’hui ruiné, jusqu’à la tour d’angle sud-ouest, et établi, vers le nord, une grande chambre et une chambre du conseil, cf. Jacques Mallet, « La construction au château d’Angers », op. cit., p. 113-124.
81 M. D. f° 141 v°, 8/13 novembre 1372 : « Pour faire, huis et fenestres en iceulx ouvraiges pour la venue de monseigneur de Chasteau Fromont [...] » ; M. D. f° 14 3 v°, 6/11 mars 1374 : « (un charpentier) pour asseoir et mectre a point 2 rateliers et 2 mangeures es mareschaucies du dedens dudit chastel pour les chevaux de monseigneur de Chasteau Fromont [...] » cf. p. 2, note 8, où monseigneur de Chasteau Fromont apparaît comme l’interlocuteur obligé du maître d’œuvre.
82 Célestin Port, Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire, Paris-Angers, 1874-1878, t. II, p. 549.