1 Sur cette question voir entre autres Pohl 2002 ; Daim, Kaus et Tomka (éd.) 1996 ; Bede 2008 ; Bede 2012a.
2 Pohl 2002, p. 163 sqq.
3 Parmi plusieurs dizaines de milliers de sépultures avares (env. 70 000) connues à ce jour, nous pouvons estimer qu’un peu moins de 10 % sont celles dites « de chevaux et cavaliers ».
4 Résultats du travail effectué dans le cadre d’un mémoire de Master 2 (Bede 2010). Le tableau général du corpus est accessible en ligne sur HAL : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01502941
5 Ces inhumations apparaissent cependant dans les paragraphes sur « la population humaine inhumée avec un cheval » et sur « la position des individus les uns par rapport aux autres » (pour la nécropole de Tiszafüred-Majoros notamment : Garam 1995 ; Makoldi 2008).
6 Garam 1987 ; Garam 1995 ; Makoldi 2008 ; ADAM 2002, p. 380.
7 Juhasz 1995a ; Juhâsz 1995b ; Juhasz 2000 ; ADAM 2002, p. 272-273.
8 Lettre conservée par les archives du Musée national hongrois de Budapest (Leletbejelentés – MNM Adattár : XXI.283/1966, consultée en mars 2010).
9 Une sépulture dite « à galerie » présente un creusement vertical rectangulaire prolongé par une galerie souterraine partant de l’un des petits côtés du fond de fosse. Le défunt était inhumé dans la galerie (cf. Fig. 5 B, cahier couleur, p. XI).
10 La bibliographie mentionne quelques doutes quant à la détermination de ces ossements de faune, parfois interprétés comme des restes de bovidés (Bende 2003, p. 321 d’après Vörös 2000, manuscrit inédit). Aucune étude zoologique ne permet cependant de conforter ce doute. En l’absence de preuve, nous avons pris le parti de suivre la position de l’archéologue (Juhász 2000, p. 73-74).
11 Juhász 2000 ; Juhász 2004 ; ADAM 2002, p. 337.
12 Par ailleurs sept sépultures contiennent des os épars (dont deux crânes) identifiés comme ceux de chevaux (sép. 25, 26, 40, 89, 133, 152 et 174 dans Juhâsz 2004, catalogue des sépultures). Irén Juhász ne les a cependant pas considérées comme des « tombes de cavaliers ». En l’absence d’étude zoologique (et de relevé), il est pour le moment impossible de les intégrer au corpus.
13 Komárno – Lodenica ; Trugly 1987 ; Trugly 1993 ; Trugly 2008 ; ADAM 2002, p. 207.
14 L’occupation a pu connaître des interruptions au milieu du viie et au milieu du ixe siècle (Trugly 2008, p.129).
15 Budinsý-Krička et Točik 1991 ; Csiky 2006 ; Makoldi 2008 ; ADAM 2002, p. 209.
16 Komárno : Ambros 1987, p. 367 sqq. ; Müller et Ambros 1994, p. 122-125,159, tab. 2 et 5 ; Sebastovce : Ambros et Müller 1980, p. 12,18 sqq., 73 sqq., tab. 2, 26-27.
17 Lors de la discussion, la difficulté de l’identification des hongres a été soulignée par les collègues archéozoologues. Il est toutefois intéressant de noter que les individus de ce corpus avaient entre 3 et 5 ans et demi. Peut-être est-il envisageable de voir à travers ces cas une castration précoce, permettant ainsi le développement d’une morphologie reconnaissable. Les observations ostéologiques et métriques ayant permis d’avancer cette hypothèse devraient dans ce cas faire l’objet d’un réexamen précis.
18 Les résultats que nous obtenons sur les 59 individus déterminés de notre corpus correspondent à ceux observés sur des corpus plus larges dans diverses synthèses (Bôkônyi 1974 ; Ambros et Müller 1980 ; Müller et Ambros 1994.).
19 Ibid. ; Takâcs 1991 ; Bede 2015.
20 Csilla Balogh (Balogh 2009, p. 9, n. 3) évoque cette-dernière possibilité pour deux cas (Székkutas – Kápolna-dúlő et Orosháza, d’après Bende 2003, p. 319-321), que nous jugeons toutefois douteux : les données sur Oroshâza sont très lacunaires (Bede 2010 ; Bede 2012b) et nous n’avons pas remarqué d’inhumation de ce type à Székkutas – Kâpolna-dülő (Bede 2012b, p. 197, n. 41).
21 Ce type de restes équins se retrouve régulièrement dans le monde des steppes asiatiques, il correspond souvent à la peau équarrie de l’animal. Pour la période avare : Kiss 1962, p. 156 ; Némethi et Klima 1992, p. 176-177, carte III ; lôrinczy 1993 ; Zabojnik 2007.
22 Type V de Miklόs Makoldi (Makoldi 2008, p. 115). Il serait possible d’inclure la dent de cheval, la rotule (patella), l'astragale (talus), ou le calcanéum (calcaneus) comme symboles voire attributs du cheval, puisque ce sont des os « qui ne contiennent pas ou presque pas de viande » (Balogh 2009, p. 9, n. 1). L’existence de ce sous-groupe pose cependant problème : s’agissant d’ossements, il est difficile de les distinguer des inhumations partielles de manière objective. Notons que jamais la présence de ce type d’ossement équin n’est assimilée à une « tombe de cavalier ».
23 Sur les traitements ante-et post-mortem du cheval : Bede 2015.
24 La sépulture 66 d’Orosháza – Bόnum contient deux chevaux.
25 Sur les chevaux partiels cf. note 21 ; sur les chevaux symbolisés par le harnachement, voir Bende 2012, par un espace laissé dans la sépulture, voir Makoldi 2012.
26 L’absence de harnachement dans ces sépultures ne peut être considérée comme une règle puisque de nombreuses inhumations partielles de chevaux avec harnachement sont connues (pour une synthèse récente, voir Zâbojnik 2007).
27 Le manque d’analyses anthropologiques ne nous permet malheureusement pas d’affiner ces résultats pour le moment.
28 Les tombes dites « symboliques » ou cénotaphes (cf. note 39) ne contribuent évidemment pas à ce comptage.
29 Nous reprenons ici l’association de sépultures proposée par Miklόs Makoldi (Makoldi 2008, p. 130, n. 69). Ces 67 sépultures n’interviennent pas dans le reste de l’étude (cf. note 5).
30 Sur la base des deux seules études anthropologiques disponibles. Komárno : Trugly 2008, d’après les déterminations de Pavol Gomolcak et Július Jakab (Slovenská Archeologia, XXXV, 1987 et XLI, 1993) ; Sebastovce : Budinský-Rrička et Točik 1991.
31 À ce sujet, voir entre autres Garam 1987, p. 73 ; Zâbojník 1995.
32 Il faut également mentionner la présence d’une boucle en alliage cuivreux dans le remplissage de la sépulture 320, prise en compte dans l’inventaire, qui ne doit cependant pas intervenir dans l’analyse en raison de sa provenance incertaine.
33 Čilinska 1990, p. 137-139.
34 La sépulture avare no 699 la recoupe au sud, mais la structure ne peut être reliée aux phases d’occupations antérieures du site. C’est le seul cheval non harnaché de la nécropole, Éva Garam l’a interprété comme un sacrifice animal rappelant les pratiques germaniques (Garam 1995, p. 172, n. 24). En l’absence de datation 14C nous ne pouvons nous prononcer définitivement sur ce cas particulier, mais l’avons conservé dans le corpus final suivant le choix d’Éva Garam.
35 Comme à Kehida-Fővenyes par exemple (Lôrinczy et Straub 2006).
36 Bede 2012b, p. 214 ; Bede 2015, p. 143-144. La question de la mise en terre des chevaux dans ces tombes étroites pose certains problèmes discutés récemment par et avec Lászlό Bartosiewicz dans le cadre d’une journée d’étude internationale à Visegrad, Hongrie (15 juin 2013).
37 Bede 2015, p. 144.
38 Nous aurions pu choisir d’employer le terme de sépulture « plurielle » par opposition à « individuelle », à l’image du vocabulaire employé par les anthropologues. Cela aurait créé une confusion avec l’inhumation simultanée de plusieurs chevaux, type rare mais existant dans les nécropoles avares. Le terme « mixte » décrit donc à la fois la pluralité et la diversité des individus.
39 Bede 2014, p. 221. Sur l’utilisation du terme « cénotaphe » : Boulestin et al. 2002.
40 Difficile à identifier comme structure funéraire, ce type correspond, dans le cas d’un dépôt de harnachement seul, à ce qui est parfois interprété comme « dépôt sacrificiel » (appelé Scheiterhaufen ou tajnik) contenant un harnachement de cheval et parfois une ou plusieurs armes, sans os humain ou équin ni dans le fait ni aux alentours. Pour une synthèse récente sur le sujet, voir Tomka 2008, p. 249-256.
41 Un crâne fut déposé seul dans la structure 221 d’Oroshâza – Bόnum. Irén Juhász considère cette structure comme une sépulture dans sa monographie de site (Juhâsz 1995a, p. 33, 44) mais elle ne figure pas sur son plan de site, pas plus que dans son article de synthèse (Juhâsz 2000, p. 72-73). Le caractère funéraire de ce dépôt est douteux mais malheureusement impossible à vérifier.
42 Par convention le côté de la tête est donné en premier : par exemple, O-E signifie tête à l’oued.
43 Makoldi 2008.
44 Juhâsz 2000, p. 73.
45 Kovrig 1957, p. 121 ; Kiss 1962, p. 158.
46 Bede 2008, p. 84 ; Bede 2010, p. 117 ; Makoldi 2008, p. 132.
47 Makoldi 2012.
48 Le seul cas recensé (Tiszafüred, sép. 186), et considéré comme un cénotaphe en raison de la présence d’une garniture de ceinture sur la croupe du cheval, est difficilement comparable aux autres.
49 Bede 2012b, p. 216.
50 Notons qu’à part à Tiszafüred, les inhumations individuelles de chevaux complets de notre corpus ne contiennent pas d’arme (sép. 132 d’Orosháza-Bόnum ; sép. 45, 68, et 416 de Szarvas-Grexa).
51 Rappelons que cette nécropole ne comprend que des inhumations individuelles de chevaux. La présence de cette catégorie de mobilier dans ce type de tombe est donc rare et mérite notre attention.
52 Ce type de dépôt est connu dans au moins deux autres cas : Gyόd-Máriahegy (sép. 30 ; Kiss 1977, p. 39) ; Pécs-Kertváros (sép. 302 ; inédit, fouilles d’Erzsébet Nagy du musée Janus Pannonius de Pécs, que je tiens à remercier ici de m’avoir fait part de ses découvertes) ; voir Bede 2014, p. 217, n. 17.
53 Cilinsica 1990.
54 Cyril Ambros (Ambros 1987, p. 375) émet l’éventualité d’une intoxication des chevaux avec ces seaux en bois d’if mais l’occurrence de tels seaux dans des tombes humaines d’autres nécropoles avares (par exemple Pécs-Köztemető, sép. 29 : Kiss 1977, p. 94), de même que la faible teneur en toxine du bois de l’if semblent contredire cette hypothèse (Bede 2015, p. 138, n. 6).
55 Pour des synthèses voir Garam 1985 ; Kiss 1996 ; Bede 2008.