Table des matières
Jean-Pierre Bardet
Préface
Introduction
- Des sages-femmes à la sage-femme
- Aux sources de l’identité : la formation
- Sages-femmes professionnelles
- Chronologie : les sages-femmes et la médicalisation de la société française
- Les sages-femmes au cœur d’une floraison historiographique
- Aux confins de l’histoire du travail
- Du savoir à l’école : un modèle français
Chapitre 1. « Il se croit dispensé d’entrer dans aucun détail sur la nécessité d’un cours d’accouchement »
- Sur toutes les bouches…
- La diffusion du discours
- Duplication du discours d’Ancien Régime : une parole captive ?
- Trame, fil et navette : le tissage d’un discours
- Matrones, sages-femmes, accoucheuses : flou du vocabulaire et sévérité du jugement
- Routine et impéritie, aux deux sources du discours dénonciateur
- « Dans un pays où tous viennent au monde égaux et libres, chaque naissance est une époque importante »
- « C’est d’elles que dépendent souvent la santé et la vie d’un grand nombre d’individus »
- La mesure d’une ambition : le choix de la sage-femme
- Mésestime ou lucidité ?
Chapitre 2. Sages-femmes en Révolution
- L’héritage et ses figures
- Continuité institutionnelle et projet politique
- « Attendons de nos législateurs… »
- Pénélope à son ouvrage : les législateurs révolutionnaires
- Les cours d’accouchement avant la loi de l’an XI : approche humaine et matérielle
- Maintenir, créer, financer : les coulisses des cours d’accouchement
- Le fonctionnement des cours
- Durée et fréquence des cours
- Recrutement et rémunération des démonstrateurs
- La voie du concours
- Se porter au-devant des élèves : heurs et malheurs du cours itinérant
Chapitre 3. De l’institution à la loi : naissance de la sage-femme française
- École exceptionnelle, école unique : l’Hospice de la Maternité de Paris
- Et Paris ?
- Maintien et invention de la Maternité dans la constellation européenne
- Une seule école pour former la sage-femme française : le ministre et le médecin
- Le plaidoyer du ministre
- Défense et illustration de l’Hospice de la Maternité par son professeur
- La diversification des enseignements
- Des ambitions à la pratique
- 19 ventôse an xi
- Dans le sillage parisien, obstination de la politique ministérielle
- L’enseignement obstétrical français à l’épreuve du Grand Empire
- La légitimité départementale : résistances locales et appropriation de la loi de ventôse
- Paris comme repoussoir
- Défense et illustration de l’enseignement obstétrical de province
Chapitre 4. Mailler la France d’écoles
- Les cours d’accouchement français au xixe siècle
- L’éclosion des lieux d’enseignement, une évolution non linéaire
- Ressort et siège du cours
- Typologie des créations de cours
- Le rayonnement des centres d’enseignement
- Les dynamiques interdépartementales
- Le fonctionnement des cours : formes et financement
- De la tolérance à l’autorisation
- Les cadres officiels de la formation publique
- Hospices et cours d’accouchement
- Le choix de l’autonomie institutionnelle : l’école d’accouchement et sa maternité
- La durée des cours d’accouchement : entre impératif pédagogique et contrainte pratique
- Un enseignement médical en marge de l’enseignement de la médecine
- Contributeurs et allocations budgétaires
Chapitre 5. L’élève sage-femme : un portrait social
- « Cet état si méprisable » (Pierre Eyméoud, 1791)
- « Tirer les élèves de la classe des pauvres »
- D’où viennent les sages-femmes ?
- L’envoi à Paris
- Les cours départementaux
- Boursière ou « à ses frais » ? Pouvoir payer son instruction
- De la terre à la boutique
- De la Corrèze…
- … à Lyon
- Filles et sœurs d’accoucheuses, sages-femmes « par famille » ?
- Des mères difficiles à atteindre
- Mère-fille, tante-nièce, quelle transmission ?
- Sororité professionnelle, une voie à part
Chapitre 6. L’éclosion de l’agent de santé publique
- Façonner une nouvelle sage-femme
- Un privilège de la jeunesse et du célibat ?
- Du plomb en or : l’alchimie du choix de l’élève
- L’élaboration d’un modèle d’éducation pour un idéal socio-professionnel
- Sage-femme sous le voile
- De l’État au département, la sage-femme, agent au service des populations
- La sage-femme, une diplômée de l’État
- Agent de santé publique
- Des élèves départementales pour des sages-femmes départementales
Chapitre 7. Le personnel des écoles d’accouchement
- Professer l’art des accouchements : un titre, deux postes
- La sage-femme et le professeur : une bicéphalie, entre exception parisienne et adaptations départementales
- Le professorat, enjeu de pouvoir
- Sage-femme et professeure, l’exception historique
- Homme et professeur, entre norme symbolique et carrières au long cours
- Compléter le savoir des élèves et tenir la maison
- Répétitrices et sous-maîtresses : le ballet des aides
- Sous l’autorité des Sœurs…
- … et sous l’œil des commissions de surveillance
Chapitre 8. Savoirs et méthodes
- Savoir lire et écrire : l’instruction primaire des élèves sages-femmes
- Pour la mère, la femme et l’enfant
- La science obstétricale : définitions, manuels et ouvrages de référence
- Une science opératoire
- Quels manuels pour quels usages ?
- Structures et renvois : la production d’une science normée
- Le cours sans livre
- Sage-femme, gynécologue, puéricultrice et pédiatre ?
- Apprendre et retenir
- La répétition au cœur des apprentissages
- Passer de la théorie à la pratique
- « Au lit des parturientes »
- Élargissement du savoir et progrès des soins
- L’ancrage de l’obstétrique dans une approche physiologique élargie
- Quelle formation « continue » hors du cadre scolaire ?
- La révolution pasteurienne ou l’irruption conjointe du microbe et de l’asepsie
Chapitre 9. La résistance d’une profession
- De contestations en concurrence, une place à trouver
- Réformer la loi de ventôse an xi : bilans et projets du milieu du siècle
- Le médicament et l’instrument : aux portes de l’obstétrique complexe
- L’usure du système napoléonien
- La loi du 30 novembre 1892
- Les décrets d’application et la mise en œuvre de la réforme
- Le désir permanent de réforme
- Le bilan d’un siècle de formation obstétricale
- Combien de sages-femmes ?
- Première et deuxième classes : vers l’unification du corps