1 Sur l’expérience de guerre des historiens, cf. Fritz Stern, « Les historiens et la Grande Guerre. Vécu personnel, écrits publics », Cahiers Marc Bloch, no 3, 1995, p. 29-45 ; Ernst Schulin, « Weltkriegserfahrung und Historikerreaktion », in Wolgang Küttler, Jörn Rüsen et Ernst Schulin (dir.), Geschichtsdiskurs, t. 4, Francfort-sur-le-Main, Fischer, 1997, p. 165-188. Dans une perspective plus générale, cf. également Jay Winter et Antoine Prost, Penser la Grande Guerre. Un essai d’historiographie, Paris, Seuil, 2004.
2 Sur l’histoire régionale, la littérature est immense, en Allemagne comme en France. Pour un aperçu comparatif, cf. Irmline Veit-Brause, « The Place of Local and Regional History in German and French Historiography : Some General Reflections », Australian Journal of French Studies, vol. 16, 1979, p. 447-478 ; Franz Irsigler, « Zu den gemeinsamen Wurzeln von “histoire régionale comparative” und “vergleichender Landesgeschichte” in Frankreich und Deutschland », in Hartmut Atsma et André Burguière (dir.), Marc Bloch aujourd’hui. Histoire comparée et sciences sociales, Paris, EHESS, 1990, p. 73-85.
3 Sur Karl Lamprecht et son « système » d’histoire socio-économico-culturelle, cf. Roger Chickering, Karl Lamprecht. A German Academic Life (1856-1915), Atlantic Highlands (New Jersey), Humanities Press, 1993. Pour les controverses soulevées par son œuvre, notamment en France, cf. Lutz Raphael, « Historikerkontroversen im Spannungsfeld zwischen Berufshabitus, Fächerkonkurrenz und sozialen Deutungsmustern. Lamprecht-Streit und französischer Methodenstreit der Jahrhundertwende in vergleichender Perspektive », Historische Zeitschrift, vol. 251, 1990, p. 325-363.
4 Hermann Oncken, Nation und Geschichte, Berlin, Grote, 1935 (1re éd. 1924), p. 197.
5 Même une historienne social-démocrate (et juive) comme Hedwig Hintze (voir supra chapitre 2, note 37) écrivit un article dans un recueil « revanchiste » d’une association de défense des territoires perdus en 1919, le Deutscher Schutzbund für das Grenz-und Auslanddeutschtum : Karl C. von Loesch (dir.), Volk unter Völkern, t. 1, Breslau, Hirt, 1925, p. 349-367. Un autre social-démocrate au sein de la Westforschung, l’historien-économiste Bruno Kuske (1876-1964), continuera, après une courte « interruption » entre 1933 et 1936, d’y contribuer de manière très active, notamment comme propagandiste d’une « communauté économique occidentale » contrôlée par l’Allemagne. Cf. Marc Engels, Die « Wirtschaftsgemeinschaft des Westlandes ». Bruno Kuske und die wirtschaftswissenschaftliche Westforschung zwischen Kaiserreich und Bundesrepublik, Aix-la-Chapelle, Shaker, 2007, p. 113 sq.
6 Le présent chapitre reprend et actualise certains éléments présentés lors du 40e congrès des historiens allemands à Leipzig en 1994 et publiés dans mon article « Die historische “Westforschung” zwischen “Abwehrkampf” und territorialer Offensive », in Peter Schöttler (dir.), Geschichtsschreibung als Legitimationswissenschaft 1918-1945, Francfort-sur-le-Main, Suhrkamp, 1997, p. 204-262.
7 Cf. le livre classique de Fritz Kern : Die Anfänge der französischen Ausdehnungspolitik bis zum Jahr 1308, Tübingen, Mohr-Siebeck, 1910.
8 Je pense notamment à l’historien néerlandais Pieter Geyl (1887-1966), très sollicité dans les années 1920, ou à certains historiens flamands dans les années 1930-1940. Sur la Westforschung aux Pays-Bas, cf. le dossier réuni par la revue Tijdschrift voor Geschiedenis, no 118, 2005, 2 (« De “Westforschung” en Nederland »), ainsi que les travaux de Hans Derks, notamment Deutsche Westforschung. Ideologie und Praxis im 20. Jahrhundert, Leipzig, Akademische Verlagsanstalt, 2001.
9 Il est intéressant de noter que la même chose vaut aussi pour d’autres secteurs. Ainsi, la Reichswehr invite à ses grandes manœuvres les attachés militaires anglais et américains – mais jamais français.
10 J’insiste d’autant plus sur ce fait qu’un recueil d’études a récemment tenté de placer au centre de la Westforschung les relations de l’Allemagne avec les pays du Benelux tout en minimisant la confrontation avec la France, ce qui donne une perspective totalement biaisée : Burkhard Dietz, Helmut Gabel et Ulrich Tiedau (dir.), Griffnach dem Westen. Die « Westforschung » der völkischnationalen Wissenschaften zum nordwesteuropäischen Raum (1919-1960), 2 vol., Münster, Waxmann, 2003. L’anachronisme, en effet, qui consiste à séparer (a) une « Westforschung » par rapport aux pays du Benelux et (b) une « Westforschung » par rapport à la France, est d’autant plus frappant que les nazis n’ont jamais perdu de vue leur « ennemi principal » et même « rattaché » la France du Nord à la Belgique pour mieux pouvoir l’annexer (voir infra chapitre 4). Par ailleurs, un des hommes clés de la Westforschung, Franz Petri, était précisément responsable de la politique de « défrancisation » en Belgique et dans le Nord-Pas-de-Calais. Pour une critique détaillée de ce livre dont certains chapitres frôlent l’apologie, cf. ma contribution au débat organisé sur le site H-Soz-Kult : http://www.sozkult.de/publicationreview/id/rezbuecher-2560 ; repris dans Matthias Middell et Vera Ziegeldorf (dir.), « Westforschung ». Eine Diskussion zur völkisch-nationalistischen Historiographie in Deutschland (Historisches Forum, t. 6), Berlin, 2005, p. 20-25.
11 H. Derks, Deutsche Westforschung, op. cit., p. 206 sq.
12 Cf. Michael Burleigh, Germany Turns Eastward. A Study of Ostforschung in the Third Reich, Cambridge, Cambridge University Press, 1988 ; Michael Fahlbusch, Wissenschaft im Dienst der nationalsozialistischen Politik ? Die « Volksdeutschen Forschungsgemeinschaften » von 1931-1945, Baden-Baden, Nomos, 1999.
13 À partir de 1943, les VFG étaient officiellement placées sous la tutelle de la Reichsstiftung für Länderkunde (« Fondation pour la connaissance des Länder »), qui n’était qu’une institution de couverture du RSHA. Ainsi, « science nazie » et « police nazie » fusionnaient. Cf. Michael Fahlbusch, « Reichssicherheitshauptamt Abteilung VI G (Reichsstiftung für Länderkunde) », in Ingo Haar et Michael Fahlbusch (dir.), Handbuch der völkischen Wissenschaften. Personen – Institutionen – Forschungsprogramm – Stiftungen, Munich, Saur, 2008, p. 545-555.
14 Un premier pas dans cette direction a été fait avec l’encyclopédie citée à la note précédente qui comprend de nombreuses entrées biographiques. Il va de soi que certains sites internet, et notamment Wikipédia, constituent également une aide supplémentaire pour recueillir une masse d’informations jusque-là extrêmement dispersées.
15 Cette approche minimisante est surtout représentée par un article extrêmement influent de Hans Rothfels (1891-1976) : « Die Geschichtswissenschaft in den dreissiger Jahren », in Andreas Flitner (dir.), Deutsches Geistesleben und Nationalsozialismus, Tübingen, Wunderlich, 1965, p. 90-107. Le rôle ambigu de cet historien, pangermaniste de longue date, mentor de nombreux historiens nazis, mais néanmoins forcé de quitter sa chaire de Königsberg pour des raisons « raciales », émigré aux États-Unis en 1938, puis, après son retour, un des porte-parole de la corporation historienne en RFA, a beaucoup été débattu ces dernières années. Cf. le dossier réuni par Karsten Borgmann, Hans Rothfels und die Zeitgeschichte, Berlin, Clio, 2004, http://www.hsozkult.de/debate/id/diskussionen-281, ainsi que la biographie de Jan Eckel, Hans Rothfels. Eine intellektuelle Biographie im 20. Jahrhundert, Göttingen, Wallstein, 2005.
16 Cf. Christopher Browning, Des hommes ordinaires : Le 101e bataillon de réserve de la police allemande et la Solution finale en Pologne, Paris, Tallandier, 2007.
17 Cf. Karl Ferdinand Werner, « Machtstaat und nationale Dynamik in den Konzeptionen der deutschen Historiographie 1933-1940 », in Franz Knipping et Klaus Jürgen Müller (dir.), Machtbewußtsein in Deutschland am Vorabend des Zweiten Weltkrieges, Paderborn, Schöningh, 1984, p. 327-361 ; Peter Schöttler, « De Humboldt à Hitler. Une courte histoire des universités allemandes », Forum. Zeitschrift für Politik, Gesellschaft und Kultur in Luxemburg, no 312, novembre 2011, p. 48-53, http://www.forum.lu/pdf/artikel/7300_312_Schoettler.pdf.
18 Voir supra chapitre 2.
19 Sur les conditions particulières qui permettaient l’adhésion au parti nazi NSDAP ainsi que sur les obstacles éventuels ou les raisons qui pouvaient empêcher un « nazi de cœur » de devenir membre ou de le rester, cf. Wolfgang Benz (dir.), Wie wurde man Parteigenosse ? Die NSDAP und ihre Mitglieder, Francfort-sur-le-Main, Fischer, 2009.
20 Cf. Helmut Heiber, Walter Frank und sein « Reichsinstitut für die Geschichte des neuen Deutschlands », Stuttgart, DVA, 1966.
21 Cf. Reinhard Bollmus, Das Amt Rosenberg und seine Gegner. Studien zum Machtkampf im nationalsozialistischen System, Munich, Oldenbourg, 1969 (2e éd. 2006) ; Michael Kater, Das « Ahnenerbe » der SS 1935-1945. Ein Beitrag zur Kulturpolitik des Dritten Reiches, Stuttgart, DVA, 1974 (3e ed. 2009).
22 Werner Conze, « Der Weg zur Sozialgeschichte nach 1945 », in Christoph Schneider (dir.), Forschung in der Bundesrepublik Deutschland. Beispiele, Kritik, Vorschläge, Weinheim, Beltz, 1983, p. 73.
23 Sur cet historien, qui débute comme Volkshistoriker, puis devient membre du parti nazi en 1937 et se voit finalement nommé professeur à la Reichsuniversität (nazie) de Poznań, avant de faire une deuxième carrière comme chef de file de l’histoire sociale en Allemagne de l’Ouest, cf. Thomas Etzenmüller, Sozialgeschichte als politische Geschichte. Werner Conze und die westdeutsche Geschichtswissenschaft nach 1945, Munich, Oldenbourg, 2001 ; Jan Eike Dunkhase, Werner Conze. Ein deutscher Historiker im 20. Jahrhundert, Göttingen, Vandenhoeck & Ruprecht, 2010.
24 H. Heiber, Walter Frank…, op. cit., p. 547 sq. En cherchant bien, beaucoup d’informations étaient déjà contenues dans ce gros livre, mais apparemment personne ne voulait le savoir. Sur les avatars des recherches allemandes sur le nazisme et la Shoah, cf. le travail pionnier de Nicolas Berg, Der Holocaust und die westdeutschen Historiker. Erforschung und Erinnerung, Göttingen, Wallstein, 2003. L’auteur y relate notamment (p. 360 sq.) les conditions de publication du livre de Heiber dont l’éditeur voulait à l’origine – et pour cause ! – enlever l’index des noms.
25 De ce point de vue, le livre de référence de Willi Oberkrome, Volksgeschichte. Methodische Innovationen und völkische Ideologisierung in der deutschen Geschichtswissenschaft 1918-1945, Göttingen, Vandenhoeck & Ruprecht, 1993, déçoit et constitue même, malgré ses mérites, une rechute. Car il n’utilise presque pas d’archives. L’auteur ne peut donc évoquer les VFG que sur la base de ce qui en était visible et lisible de l’extérieur. Cette approche à travers l’histoire des idées explique sans doute le jugement modéré du livre et sa thèse finale d’une continuité entre la Volksgeschichte des années 1930 et l’« histoire science sociale » des années 1970 (l’école de Bielefeld). Il en résulte également le diagnostic que la Volksgeschichte, malgré son caractère idéologique, aurait été « moderne » et même « novatrice », comme si on pouvait séparer l’enveloppe du contenu. Sur cette question de l’« innovation », voir infra chapitre 5.
26 Cf. Frank-Rutger Hausmann, « Deutsche Geisteswissenschaft » im Zweiten Weltkrieg. Die « Aktion Ritterbusch » (1940-1945), 3e éd. augmentée, Heidelberg, Synchron, 2007.
27 Un des produits les plus intéressants par rapport à la Westforschung est une collection intitulée « Das Reich und Europa », dirigée par deux spécialistes d’histoire française, Theodor Mayer et Walter Platzhoff. Cf. par exemple Theodor Mayer (dir.), Der Vertrag von Verdun 843, Leipzig, Koehler & Amelang, 1943.
28 Archives départementales du Bas-Rhin, Strasbourg, AL 154, P2, Comptes rendus du conseil de la faculté des Lettres, 1920. Cf. Françoise Olivier-Utard, Une université idéale ? Histoire de l ‘ Université de Strasbourg de 1919 à 1939, Strasbourg, PUS, 2016, p. 98 sq.
29 Albert Demangeon et Lucien Febvre, Le Rhin. Problèmes d’histoire et d’économie, Paris, A. Colin, 1935 ; nouvelle édition : L. Febvre, Le Rhin. Histoire, mythes et réalités, éd. par Peter Schöttler, Paris, Perrin, 1997.
30 Voir les références données supra chapitre 1, note 33.
31 Cf. Wolfgang Freund, « Saarforschungsgemeinschaft », in I. Haar et M. Fahlbusch, Handbuch…, op. cit., p. 605-610.
32 Voir les références données supra chapitre 1, note 36, ainsi que la thèse de Wolfgang Freund : Volk, Reich und Westgrenze. Deutschtumswissenschaften und Politik in der Pfalz, im Saarland und im annektierten Lothringen 1925-1945, Sarrebruck, Kommission für saarländische Landesgeschichte, 2006.
33 P. Schöttler, « Westforschung », art. cit., p. 233-234.
34 Carl Petersen et Otto Scheel (dir.), Handwörterbuch des Grenz-und Auslanddeutschtums, 3 vol., Breslau, Hirt, 1933-1938 (de l’entrée « Aachen » à l’entrée « Massachusetts »). Pour plus de détails, cf. Willi Oberkrome, « Geschichte, Volk und Theorie. Das “Handwörterbuch des Grenz-und Auslanddeutschtums” », in P. Schöttler (dir.), Geschichtsschreibung…, op. cit., p. 104-127.
35 Malheureusement, l’article sur la frontière occidentale (Westgrenze), prévu pour le dernier volume et dont l’auteur devait être nul autre que Franz Petri, n’est jamais paru.
36 Ces deux revues continuent de paraître et sont aujourd’hui des organes scientifiques parfaitement sérieux. De même, l’Institut alémanique de Fribourg existe encore, tandis que l’Institut für die geschichtliche Landeskunde der Rheinlande a été fermé en 2006.
37 K. Pleyer, Die Landschaft…, op. cit.
38 Ibid., p. 6.
39 Ibid., p. 24 sq.
40 Ibid., p. 397.
41 Cf. BA-BL, R 58/923, fo 2. Voir également H. Heiber, Walter Frank…, op. cit., p. 389 sq.
42 Ainsi le SS-Gruppenführer Werner Best, chef de l’administration militaire en France, était un ami personnel de Pleyer et connaissait parfaitement son livre ; cf. Ulrich Herbert, Werner Best : un nazi de l’ombre (1903-1989), Paris, Tallandier, 2010, p. 82 sq. et 287 sq. (1re éd. all. 1996). Sur l’instrumentalisation des régionalismes par l’occupant, cf. Francis Arzalier, Les Régions du déshonneur. La dérive fasciste des mouvements identitaires au xxe siècle, Paris, Vuibert, 2014. Au sein de l’administration allemande, l’accent était surtout mit sur le mouvement breton (cf. Hans Umbreit, « Zur Behandlung der Bretonenbewegung durch die deutsche Besatzungsmacht im Sommer 1940 », Militärgeschichtliche Mitteilungen, vol. 1, 1968, p. 145-165) car on pouvait compter ici sur l’apport de la celtologie, une autre discipline de la Westforschung, particulièrement prisée par certains hauts dignitaires nazis comme Rosenberg et Himmler, fascinés par les dolmens et menhirs. Aussi, le titulaire de la chaire de celtologie à Bonn, Leo Weisgerber (1899-1985), devient Sonderführer à Rennes où il organise notamment une station de radio séparatiste et prépare la fondation d’un institut d’études préhistoriques et de celtologie. Cf. Sebastien Carney, Breiz Atao ! Mordrel, Delaporte, Lainé, Fouéré : une mystique nationale (1901-1948), Rennes, PUR, 2015, p. 283 sq.
43 Cf. surtout le fameux roman de Felix Dahn, Ein Kampf um Rom, paru en 1876 (jamais traduit en français), ou les études de Ludwig Woltmann, Die Germanen in Frankreich, paru en 1906 (trad. fr. : Les Germains en France, Villeurbanne, Doxa, 2008).
44 Franz Petri, Germanisches Volkserbe in Wallonien und Nordfrankreich. Die fränkische Landnahme in Frankreich und den Niederlanden und die Bildung der westlichen Sprachgrenze, 2 vol., Bonn, Röhrscheid, 1937 (rééd. 1942).
45 Pour un bilan historiographique concernant l’archéologie, cf. Hubert Fehr, Germanen und Romanen im Merowingerreich. Frühgeschichtliche Archäologie zwischen Wissenschaft und Zeitgeschehen, Berlin, De Gruyter, 2010 ; Laurent Olivier, Nos ancêtres les Germains. Les archéologues français et allemands au service du nazisme, Paris, Taillandier, 2012, p. 95 sq.
46 Cf. les travaux de Karl Ferdinand Werner, Carlrichard Brühl et Patrick Geary cités supra chapitre 2, notes 82-83.
47 ALWL, Fonds Franz Petri, 914/4 et 914/7.
48 Cf. Franz Petri (dir.), Siedlung, Sprache und Bevölkerungsstruktur im Frankenreich, Darmstadt, WBG, 1973 ; Id., Die fränkische Landnahme und die Entstehung der germanisch-romanischen Sprachegrenze in der interdisziplinären Diskussion, Darmstadt, WBG, 1977.
49 Je pense surtout à Hans Joachim Beyer (1908-1971) et Fritz Valjavec (1909-1960), l’un membre de la Einsatzgruppe C, l’autre de la Einsatzgruppe D. Tous les deux retrouveront des postes de professeurs après la guerre, l’un à Flensburg, l’autre à Munich. Cf. Karl Heinz Roth, « Heydrichs Professor. Historiographie des “Volkstums” und der Massenvernichtung : Der Fall Hans Joachim Beyer », in P. Schöttler (dir.), Geschichtsschreibung…, op. cit., p. 262-342 ; Ingo Haar, « Friedrich Valjavec : Ein Historikerleben zwischen den Wiener Schiedssprüchen und der Dokumentation der Vertreibung », in Lucia Scherzberg (dir.), Theologie und Vergangenheitsbewältigung. Eine kritische Bestandsaufnahme im interdisziplinären Vergleich, Paderborn, Schöningh, 2005, p. 103-119 ; Christian Ingrao, Croire et détruire. Les intellectuels dans la machine de guerre SS, Paris, Fayard, 2010, p. 361 sq.
50 Voir le mémorandum de Wilhelm Stuckart publié infra en annexe du chapitre 4.
51 Henry Picker, Hitlers Tischgespräche im Führerhauptquartier 1941-42, éd. par Gerhard Ritter, Bonn, Athenäum, 1951, p. 425. Voir supra chapitre 2 et infra chapitre 4.
52 En poste à Bruxelles, Franz Petri préparait avec son collègue Fritz Textor un livre sur les Wallons destiné à montrer la possibilité de leur assimilation. Or, cela contredisait certains historiens et « raciologues », mais allait dans le sens des fascistes wallons, tel que Léon Degrelle. Cf. Marnix Beyen, « Eine lateinische Vorhut mit germanischen Zügen. Wallonische und deutsche Gelehrte über die germanische Komponente in der wallonischen Geschichte und Kultur (1900-1940) », in B. Dietz et al., Griffnach dem Westen…, op. cit., p. 351-381.
53 Voir supra chapitre 2, note 72.
54 Archives de l’Institut für die geschichtliche Landeskunde der Rheinlande, Bonn ; mémorandum de Franz Steinbach, sans titre, 1941, p. 9.