Précédent Suivant

Chapitre 1. Un socialisme d’entreprise

p. 27-71


Extrait

1En février 1888, apprenant la nouvelle de la mort de Godin, le socialiste Benoît Malon écrit dans La Revue socialiste qu’il dirige :

Sa mort est un grand deuil pour le socialisme ; au moins avons-nous la consolation de penser que son œuvre ne périra pas avec lui. Madame Vve Marie Godin, la compagne dévouée de sa vie et sa plus efficace collaboratrice, la continuera et la développera.1

2Il est frappant de constater qu’en ce moment de deuil, cet article n’évoque nullement le rôle que les Familistériens sont appelés à jouer dans la gestion de leur Association, maintenant que leur fondateur n’est plus. C’est pourtant là tout l’enjeu de ce décès qui, plus que toute décision, impose de façon inéluctable la transmission de la propriété et du pouvoir non pas à un héritier mais à une communauté ouvrière. Il s’agit pour ces travailleurs de s’approprier une structure industrielle prospère dont les résultats assurent une satisfaisante répartition des bénéfices et alimentent l’œuvre sociale.

Les formats HTML, PDF et ePub de cet ouvrage sont accessibles aux usagers des bibliothèques qui l’ont acquis dans le cadre de l’offre OpenEdition Freemium for Books. L’ouvrage pourra également être acheté sur les sites des libraires partenaires, aux formats PDF et ePub, si l’éditeur a fait le choix de cette diffusion commerciale. Si l’édition papier est disponible, des liens vers les librairies sont proposés sur cette page.

Précédent Suivant

Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.