Table des matières
Jean-François Eck
PréfacePartie I. Le temps du deuil (1888-1914)
Chapitre 1. Un socialisme d’entreprise
- Travail et organisation industrielle
- De l’ouvrier à l’industriel
- « Pressentiments »
- Le processus de fabrication
- L’usine, entre idéaux et rationalité
- Un idéal d’autonomie ouvrière
- Libérer et protéger les corps
- Pour une nouvelle rémunération du travail
- Transmettre le capital
- Garantir un bien-être ouvrier
- Le Familistère ou les « équivalents de la richesse »
- Le confort
- L’hygiène
- Les « choses indispensables à la vie »
- La mutualité au Familistère
- Une mutualité pour l’ensemble des travailleurs
- L’assurance des travailleurs
- L’assurance des pensions
- La part réservée aux Familistériens
- L’assurance des dames
- La caisse de pharmacie
- L’assurance des pensions et du « nécessaire à la subsistance »
- Charges sociales et productivité
- Hausse des dépenses sociales
- Entre charges et productivité : mesurer la rentabilité de l’œuvre sociale ?
- Maintenir une prospérité héritée
- Un marché en pleine expansion
- Croissance et prospérité
- Développement de la concurrence
- Système productif localisé et collaboration patronale
- Une stratégie commerciale innovante
- Le besoin et le goût
- Élargir la clientèle
- Diversification et innovation
- Les limites de la prospérité
- La question fondamentale de la main-d’œuvre
- Une trésorerie alourdie
- Immobilisme et manque d’investissement
Chapitre 2. Naissance d’une communauté
- Pour le « développement moral » des ouvriers
- Éduquer pour « élever »
- L’instruction au Familistère
- Godin, militant de l’instruction pour tous
- L’« influence du milieu »
- Sociabilité et communauté de vie
- Autosurveillance et émulation
- Apprentissage démocratique
- Formation par la mutualité
- Partager le savoir et la prise de parole
- Les balbutiements d’une République industrielle
- Entre démocratie et efficacité : l’équilibre de la gestion
- Justification de la hiérarchie sociale
- Entre responsabilité personnelle et gestion collective
- Une « dérive coopérative » ?
- Autorecrutement des élites
- Décadence morale
- Une appropriation difficile
- Des coopérateurs malgré eux ?
- Améliorer l’œuvre de Godin
- Émergence de conflits internes
- L’affaire Albert Louis ou la délicate interprétation des statuts
- Une critique croissante des décisions de la gérance
- Des initiatives ouvrières mal reçues
Chapitre 3. Le Familistère, un îlot républicain et socialiste
- La République du travail : l’héritage idéologique de Godin
- Un projet multiforme
- Valeurs et principes
- Des projets de réformes
- Un acteur inclassable ?
- Réception de l’œuvre de Godin
- Du fouriérisme à la nébuleuse réformatrice
- Des réseaux personnels diversifiés
- Transmission de l’œuvre, transmission des idées
- Un projet progressivement oublié
- Faire connaître le Familistère : le rôle de Marie Moret
- Les expositions : une reconnaissance ambigüe
- Un militantisme en héritage
- Des successeurs moins réformateurs, plus paternalistes ?
- Militantisme socialiste au Familistère
- Du Familistère au socialisme municipal
- Le Familistère dans la ville : rivalité et conflits
- Le poids économique du Familistère et de l’usine
- De la rivalité au sectionnement
- L’âge d’or du socialisme à Guise
- Au cœur du mouvement socialiste français
- Sociabilité et lieux de mémoire
Partie II. D’une guerre à l’autre, un héritage à reconstruire (1914-1938)
Chapitre 4. Guerre, crise et concurrence
- Surmonter la guerre
- Un bilan désastreux
- Pertes et dispersion de la main-d’œuvre
- Réquisitions et exploitation économique
- Destructions et « terre brûlée »
- Le temps du choix : restaurer ou renouveler ?
- Le choix de la reconstruction à l’identique
- Le Familistère et les œuvres sociales, symboles de la réussite
- Entre innovation technique et tradition commerciale
- Une prospérité illusoire
- Une prospérité non réinvestie
- Une capacité de production limitée
- Une concurrence de plus en plus menaçante
- L’occasion manquée de la rationalisation
- Une rationalisation empêchée
- Une décision motivée par la crise économique
- Une rationalisation tardive et incomplète
- Résistance des cadres
- Le Familistère, handicapé par son œuvre sociale ?
- Des charges sociales croissantes
- Salaires et coût du travail
- Les limites du recrutement interne
- Chasse aux frais généraux
- Une politique de rigueur sociale
- Lutte contre le gaspillage
- Main-d’œuvre et temps de travail
- René Rabaux, la solution corporatiste
- Le Familistère au cœur de sa famille professionnelle
- Les prophètes de l’organisation professionnelle
- Protégeons-nous, mais laissons-nous faire
Chapitre 5. « Un Empire dans une République »
- De la participation ouvrière aux salaires : évolution des préoccupations
- Initiative ouvrière contre personnalisation de la gérance
- Participation ouvrière à la gérance : la fin d’un combat
- Désintérêt pour les institutions statutaires
- Personnalisation de la gérance
- Des motifs de mécontentement social
- Poursuite du phénomène de fermeture du Familistère
- Niveau de vie et questions salariales
- Cadres et retraités : naissance de nouvelles revendications
- Radicalisation du rapport de force
- Conflits internes
- Rivalités dans les institutions statutaires
- Recours progressif à la grève (et au lock-out)
- Violence du discours
- Des conflits qui dépassent les frontières de l’Association
- Recours à un arbitrage extérieur
- Implication ouvrière dans la vie politique locale
- Conscience de classe contre esprit d’association : à la recherche d’une unité
- Autorité, collaboration ouvrière et harmonie
- L’autorité morale des chefs
- « Collaboration » et discipline
- Rassemblement et solidarité
- La sociabilité communiste, une alternative ?
- Deux sociabilités rivales
- Sociabilité militante et « communisme de solidarité »
- Un double héritage : Godin et le parti
- Des Familistériens communistes
- Des communistes familistériens
Partie III. Évoluer pour survivre (1938-1968)
Chapitre 6. Modernisation et politique de la concurrence
- Le temps de l’union professionnelle
- S’adapter aux circonstances
- De l’effort de guerre aux commandes allemandes
- Une nouvelle représentation professionnelle dans une économie organisée
- Pour une nouvelle morale professionnelle
- Une entente professionnelle à long terme
- Des objectifs ambitieux
- Le pénible retour au libéralisme
- En quête de productivité
- Une modernisation très attendue
- Normalisation et productivité : le rôle de l’UFACD
- Améliorer le rendement de la main-d’œuvre
- Plusieurs programmes de modernisation successifs
- La spécialisation, péché originel
- Un credo commun à la profession
- Une réalité impossible
- Des effets contrastés
- Modification du mode de financement
- Des difficultés croissantes de recrutement
- Des rendements en hausse ?
- Un marché bouleversé
- S’adapter aux Trente Glorieuses
- Une marque en quête d’identité
- Une stratégie commerciale dépassée
- Les concurrents, à la fois problème et secours
- Crise de la succursale belge et repli sur le marché intérieur
- Concurrence internationale et Marché commun
- Dissoudre l’Association pour sauver l’entreprise
Chapitre 7. L’échec d’un modèle social
- Des déchirements nés de la guerre
- Un engagement de la gérance au sein du nouveau régime
- Nouveau régime, nouvelles responsabilités
- Pour un « syndicalisme constructif »
- Maréchalisme et pétainisme
- Le Familistère, « cellule primitive d’une économie nouvelle »
- Les éléments du conflit
- La collaboration économique
- Les réquisitions de main-d’œuvre
- Familistère et Résistance
- Surmonter les divisions
- Le temps des rancœurs
- La défense de la gérance : l’épée…
- … et le bouclier
- Une communauté à reconstruire
- Paternalisme et esprit familistérien
- Une association protectrice et rassembleuse
- Reconnaissance et discipline
- Vers un apaisement des relations sociales
- Dépolitisation des débats
- Les conséquences de la diversification syndicale
- L’assemblée générale, à nouveau lieu de débats
- Des interventions révélatrices de nouvelles fractures sociales
- La démission de René Rabaux : l’apogée des tensions
- Disparition de l’assemblée générale des associés
- « Une dégénérescence coopérative » ?
- La thèse de la dérive coopérative
- Des associés « aristocrates » et matérialistes
- Des associés « passifs »
- Un héritage appauvri
- Le Familistère, un milieu moins rassembleur
- Désengagement progressif de l’Association
- Priorité à l’emploi
- Godin, un illustre inconnu