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Écrire et lire en prison

p. 105-117


Extrait

1Jean Zay fut incarcéré d’octobre 1940 jusqu’au 20 juin 1944, jour de son assassinat. En prison, dès qu’il le put, tant qu’il le put, il a écrit.

2Très tôt, il a pris des notes dans de petits carnets (qu’il devait dissimuler pour les soustraire aux fouilles).

3Dès que ce fut possible, il a écrit des lettres. Il en envoie une par jour à sa femme Madeleine, du moins dans les périodes où ils ne peuvent pas se voir, et quand on ne le lui interdit pas (car il arrive qu’on ne lui permette pas d’écrire plus d’une lettre par semaine). Et il écrit à sa sœur Jacqueline, à son père Léon, et à des amis.

4Écrire des lettres, voilà qui est vital, mais qui reste de l’ordre du privé. Cependant, en maints endroits de la correspondance de Jean Zay, on sent le privé et le public s’interpénétrer : ce sont alors des phrases cruciales où, s’adressant en toute intimité à Madeleine ou à Léon, le persécuté invoque, en dénonçant le sort indigne qui lui est fait, la Vérité et la Justice. Contre les juges in

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