Pratiques funéraires en territoire sédune du ive au Ier siècle av. j.-c
p. 335-348
Résumés
Cet article présente les résultats des fouilles de sépultures à inhumation récemment menées sur le territoire de la ville de Sion (canton du Valais, Suisse) et datées du IVe au Ier siècle av. J.-C. Ces données apportent des précisions sur les rituels funéraires des populations locales. Le corpus comprend soixante sépultures auxquelles ont été ajoutées des armes provenant de tombes celtiques détruites anciennement dans la région ; au sein de ce corpus, quinze tombes de guerriers, la plupart munis d’une épée, d’une lance et d’un bouclier, permettent une analyse fine des types de fourreaux, en particulier du groupe Ludwigshafen et d’un fourreau « asymétrique » (plaque avers plus courte que la plaque revers au niveau de l’ouverture).
La pratique de l’inhumation est la règle. L’utilisation d’un contenant en bois est systématique (59 tombes sur les 60 analysées). Les deux tiers de ces contenants sont des demi-troncs évidés, parfois recouverts d’une planche ou d’un second demi-tronc en guise de couvercle. L’étude des restes textiles et celle des parures – les fibules en particulier – permettent d’aborder le vêtement féminin ; dans les tombes de guerriers, des linceuls en peau entourent le défunt, tandis que les armes sont souvent emballées dans des tissus. La présence d’anneaux de cheville, des parures spécifiques à cette région alpine, permet de délimiter un territoire assez précis, qui correspond à la civitas des Sédunes (Seduni) attestée par les textes antiques.
This paper presents the results of the excavation of inhumation burials recently unearthed in the township area of Sion (canton Valais, Switzerland) and dated between the 4th and the 1st century BC. These data provide additional information concerning the funerary practices of local prehistoric populations. The corpus consists of sixty graves to which have been added weapons recovered in earlier times from La Tène graves in the region; included are fifteen warrior graves, most equipped with a sword, a spear and a shield, allowing the detailed study of scabbard types, more particularly those of the Ludwigshafen group as well as an “asymmetrical” scabbard (with the front plate shorter than the back plate at the mouth).
Inhumation is the rule. The presence of a wooden coffin is systematic (59 of 60 analysed burials). Two thirds of the wooden containers are longitudinally-split hollowed-out tree trunks covered normally by a wooden plate but in several cases by a second longitudinally-split trunk. The study of both textile remains and ornaments – in particular brooches – permits a consideration of female costume; in the warrior graves, the deceased are enveloped in animal skin shrouds, while the weapons are often wrapped in fabrics. The presence of anklets, specific to this alpine region, allows the fairly precise delimitation of a territory corresponding to the civitas of the Seduni, attested in ancient sources.
Texte intégral
1. Introduction
1Cet article est un résumé des données récemment publiées dans un ouvrage monographique (Curdy et al. 2009)1. La zone d’étude concerne la région de Sion, dans la vallée du Rhône, en amont du lac Léman (canton du Valais, fig. 1). Le corpus englobe les sépultures La Tène fouillées pour la plupart après 1992 selon les méthodes de l’anthropologie de terrain. Soixante inhumations sont concernées. Plusieurs petites nécropoles ou groupes de tombes se distribuent dans le sous-sol de la ville moderne de Sion et dans la localité de Bramois (fig. 2).
2. Les tombes découvertes dans la ville de Sion
2Sous les vestiges de l’église funéraire médiévale de « Sous-le-Scex », les fouilles menées de 1984 à 2000 ont permis de dégager vingt-huit tombes (fig. 3) ; la zone explorée n’englobe pas la totalité du cimetière celtique, certaines parties de l’église médiévale n’ayant pas pu être investiguées (chœur, absides, etc.).
3Les tombes datent de LT C à LT D1b (fibules de Nauheim). On observe plusieurs cas de recouvrement partiel de sépultures entre elles (fig. 4), phénomène qui a permis de préciser quelques traits de l’évolution typo-chronologique des fibules de schéma La Tène moyenne et finale (voir plus bas).
4L’orientation des sépultures varie entre 16°E et 89°E, la majorité se situant entre 25°E et 40°E. La profondeur des fosses qui ont pu être observées depuis leur niveau d’ouverture va de 75 à 150 cm, les trois tombes les plus profondes étant celles de femmes richement parées. Les contenants attestés concernent trois coffres de planches et vingt monoxyles ; un seul individu avait été déposé en pleine terre et quatre contenants n’ont pu être définis. Les monoxyles ont été utilisés pour huit femmes, sept hommes et cinq individus de sexe non déterminé, les trois coffres de planches uniquement pour les premières. Un contenant comportait deux demi-troncs de mélèze superposés et fixés l’un à l’autre, sur les côtés, par une paire d’agrafes en fer. L’observation de la distribution spatiale des tombes ne laisse pas apparaître de stratigraphie horizontale sensible – un fait qui indiquerait plutôt une distribution des tombes par petits groupes « familiaux ».
5À un kilomètre à l’ouest de ce premier groupe (extrémité ouest de l’avenue du Petit-Chasseur), huit sépultures à inhumation ont été observées. La dispersion paraît assez forte, mais tout le quartier n’a pas été investigué. La chronologie s’étend de LT B1 à la période augustéenne. L’orientation des fosses et des squelettes est constante avec la tête à l’est (orientation entre 18°E et 30°E) ; seule exception, une femme âgée avait été enterrée avec la tête au sud-ouest.
6Cinq sépultures à inhumation datées de LT C1/C2 à LT D2 ont été localisées à 300 m au sud-ouest de « Sous-le-Scex » (avenue du Midi, chantier « Nouvelle Placette »). L’orientation des tombes est toujours la même, soit entre 23° et 45°E ; quatre demi-troncs évidés faisaient office de contenants avec, parfois, deux pierres de calage disposées au fond de la fosse pour stabiliser la base convexe du coffre. Un contenant n’a pas été défini.
7Quatre autres sépultures isolées complètent le corpus dont deux possédaient du mobilier : une tombe d’enfant (crypte de la Cathédrale) avec une fibule en fer unique (LT D1) et un vase a trottola miniature (fig. 5) et une riche tombe féminine datée de 50-30 av. J.-C. (fibules Alésia et variantes de fibules Alésia, plat à engobe interne rouge, monnaies celtiques locales et bouteille « indigène », fig. 2 et 10).
3. La zone de Bramois
8Dans la localité de Bramois, à 3 km au sud-est du centre de la ville de Sion, des contrôles archéologiques ont entraîné la fouille d’une quinzaine de sépultures. Toutes sont orientées tête à l’est. On note le cas particulier d’un guerrier (tombe 5 avec panoplie complète, fig. 5), couché sur le ventre dans un tronc disposé au fond d’une fosse de 1,5 m de profondeur au moins ; cette anomalie dans le rituel, qui trouve de très rares parallèles au Second Âge du fer, est liée peut-être à un rite de « condamnation » du défunt (voir plus bas).
9Dix monoxyles et un cercueil en planches avaient une longueur comprise entre 1,7 et 2 m, soit 15 à 30 cm de plus que la taille du sujet inhumé. La zone funéraire de Bramois couvre un très large périmètre et les sépultures semblent former des groupes assez distendus (densité d’environ une tombe par 50 à 100 m2) ; relevons que tout le secteur n’a pas fait l’objet de fouilles de surface. Au stade actuel de l’analyse, la distribution spatiale des tombes ne paraît pas liée à la chronologie.
4. Quelques caractéristiques du mobilier funéraire
10Tous les éléments du mobilier funéraire ont été publiés (Curdy et al. 2009) ; quatre points seulement seront abordés ici : une proposition de typologie des fibules en fer pour la période de LT C1/C2 à LT D1b, l’analyse des anneaux de cheville de LT C à LT D, le mobilier céramique et l’armement, un élément important du corpus.
4.1. Les fibules
11L’échantillon analysé englobe des fibules datées exclusivement du Second Âge du fer, soit de LT B pour les plus anciennes à la période augustéenne pour les plus récentes. Le total se monte à une soixantaine de pièces pour les soixante-huit tombes prises en considération. On observe majoritairement des exemplaires en fer. Nous détaillons ci-dessous les fibules de la nécropole de « Sous-le-Scex » (fig. 6).
12Dans la nécropole, le seul exemplaire en bronze de schéma La Tène ancienne à pied libre provient de la tombe 540 (fig. 6) ; il est associé à un exemplaire en bronze à pied fixé sur l’arc par une agrafe (LT C1). Une série de fibules en fer est de schéma La Tène moyenne (ressort bilatéral à corde externe, pied non décoré, fixé sur l’arc par une agrafe). Quatre groupes sont identifiés, qui, pour les trois premiers (types a, b et c), se retrouvent souvent associés dans une même sépulture (fig. 6).
13Le type a (fig. 6, 2e colonne), d’environ 5-6 cm de longueur, présente un pied relativement allongé, non décoré, replié en arrondi sur l’arc et attaché sur la partie la plus haute de ce dernier par une agrafe ; l’arc est massif avec un coude bien marqué au-dessus d’un ressort de 8 à 10 spires. Le type b (fig. 6, 3e colonne) comprend de grandes fibules (jusqu’à 10 cm de longueur) à pied court replié en angle aigu et fixé sur l’arc par une agrafe ; l’arc coudé forme un angle marqué au-dessus d’un ressort à 4 spires et corde externe. Les fibules du type c (fig. 6, 4e colonne) atteignent 13 cm de longueur, avec un pied court non décoré, replié en angle aigu sur l’arc. Le ressort possède 6 spires et une corde externe (groupe 16-18 de Gebhard 1991). Les types a, b et c se retrouvent associés entre eux, mais jamais avec des fibules de schéma La Tène finale. La dernière catégorie (type d, fig. 6, 5e colonne) correspond à de petites fibules filiformes à ressort large, en arbalète, à 10 ou 12 spires (groupe 23 de Gebhard 1991). Parmi les fibules en fer de schéma La Tène finale, un premier groupe est caractérisé par un porte-ardillon trapézoïdal, un ressort long (6 ou 8 spires) à corde externe (groupe 25 de Gebhard 1991, fig. 6, 6e colonne). Un second groupe comprend des fibules à arc filiforme ou plat, ressort à 4 spires et corde interne (groupe 26c-d de Gebhard 1991) (fig. 6, 7e colonne). Dans les deux cas, ces agrafes sont associées à une ou plusieurs fibules de Nauheim. Enfin, les fibules de Nauheim en bronze stricto sensu sont portées en règle générale par paire et sont l’apanage des femmes (fig. 6, 8e colonne).
14« Sous-le-Scex » apporte des informations intéressantes pour la typo-chronologie des fibules : on observe le port simultané de fibules filiformes en fer de schéma La Tène finale à corde interne et de fibules de Nauheim (tombes 438, 528 et 549), mais pas l’association des fibules en fer de schéma La Tène finale à ressort long et corde externe avec ces dernières. Enfin, comme le montre les figures 4 et 6, le recoupement de la tombe 437 (fibules de schéma La Tène moyenne, type a) par la tombe 436 (fibule de schéma La Tène finale à ressort long et corde externe) et enfin par la tombe 438 (fibules de Nauheim) permet de retrouver la partition de LT D1 proposée ailleurs avec un horizon LT D1a pré-Nauheim caractérisé entre autres par des fibules en fer de schéma La Tène finale à corde externe et ressort long.
4.2. Les parures annulaires
15Plusieurs types de parures annulaires ont été retrouvés dans des tombes féminines. Les parures de jambes présentent ici un intérêt tout particulier de par leur fréquence, leur diversité en Valais et leur durée d’utilisation tout au long de l’Âge du fer. Une évolution des anneaux de cheville décorés de cercles concentriques peut être observée, qui court jusqu’au début du Ier siècle de notre ère, alors même que cette pratique est abandonnée avant le début de La Tène finale au nord des Alpes. Dans le corpus étudié, les anneaux ouverts les plus anciens sont à légers tampons et extrémités parfois chevauchantes, attribués à LT B et LT C1 (fig. 7, en haut). Plusieurs exemplaires à décor sur les extrémités (moulures et petits « yeux » ou cercles concentriques) concernent presque exclusivement le Valais central.
16Aux anneaux à légers tampons pourrait succéder un type massif à tampons et grandes moulures près de l’ouverture, daté en Valais central de LT C2 (fig. 7, au centre). Il précéderait le dernier représentant emblématique, l’anneau de cheville « à têtes de serpent », comprenant deux variantes, l’une avec un jonc assez large et moulures peu développées près de l’ouverture (fig. 7, en bas à gauche), l’autre de section sub-triangulaire avec moulures proéminentes (fig. 7, en bas à droite). Ces parures sont portées normalement par paires à chaque cheville ; plusieurs ensembles ont été retrouvés dépareillés mais l’usure prononcée des joncs sur la tranche permet d’assurer la présence d’une paire superposée à l’origine (cf. Curdy et al. 1997). Au plan de la chronologie, les anneaux à têtes de serpent apparaissent au début de LT D2 pour être portés probablement jusque dans la première moitié du Ier siècle de notre ère.
4.3. Les offrandes : récipients et monnaies
17Plusieurs catégories de récipients en céramique apparaissent dans les complexes analysés (fig. 8) : on décompte quinze individus pour soixante sépultures, ce qui est relativement faible en regard des céramiques d’accompagnement trouvées dans les tombes proches du Tessin par exemple.
18Parmi les récipients importés, on relève l’absence de céramique à vernis noir. Par contre, les plats à engobe interne rouge sont assez fréquents dans les trouvailles anciennes ; les deux exemplaires présentés ici sont les seuls ensembles clos fiables (fig. 8 nos 2-3, le no 3 en association avec le plat en TS précoce no 1) : ils datent du deuxième tiers du Ier siècle av. J.-C., voire de la période augustéenne.
19Les céramiques tournées et peintes en pâte fine concernent un pot et deux vases d’affinité lépontienne, une imitation de vase a trottola en pâte fine probablement locale (fig. 8 no 4) et un modèle réduit (fig. 8 no 5). Elles datent par association aux fibules et à l’armement de LT C2 et du début de LT D. Deux récipients en pâte fine grise proviennent de tombes de guerriers de LT D (fig. 8 nos 7-8).
20Enfin, la céramique « indigène » modelée est bien connue dans la haute vallée du Rhône en contexte d’habitat ou funéraire (Haldimann et al. 1991). Cette catégorie présente de fortes affinités avec les productions des zones du sud des Alpes ; le corpus analysé livre quatre exemplaires trouvés dans des sépultures de guerriers : pots ou vases balustres (fig. 8 nos 9-10), grands gobelets à panse tronconique (fig. 8 nos 11-12), pot ovoïde (fig. 8 no 13) et couvercle (fig. 8 no 14). Enfin, signalons une imitation en pâte indigène d’un vase a trottola dans une tombe associée à une épée LT D1 (fig. 8 no 15).
21Malgré la taille réduite de l’échantillon à disposition, certaines régularités semblent ressortir. La disposition du récipient près de la tête serait la règle ; huit céramiques – des récipients à boire exclusivement – proviennent de tombes à armes ; fait probablement significatif, il n’y a pas de tombe d’homme adulte non armé accompagné de récipient ; cinq tombes féminines sur les vingt-deux documentées avaient de la céramique et, certaines, des plats contenant des aliments (un poulet et des œufs dans les deux cas où les restes étaient encore conservés).
22Les offrandes de monnaies sont attestées dès le courant du IIe siècle av. J.-C. (cinq occurrences). Cette coutume concerne des femmes. Les plus anciennes attestations sont deux imitations de l’obole de Marseille en contexte LT C2, dans les deux cas associées à des petites fibules filiformes en fer de schéma La Tène moyenne (type d, voir fig. 6). À l’exception d’une obole déposée dans la bouche de la défunte, les monnaies ont été trouvées sur le côté droit, près du bassin ; à signaler en particulier un amas de trente pièces, probablement déposées dans une bourse en cuir.
4.4. Les tombes à armes (fourreaux, épées, éléments de suspension, lances et boucliers)
23L’armement offensif et défensif sédune se compose de quatorze fourreaux, quinze épées, neuf éléments de suspension, sept fers de lances, deux talons et huit éléments de boucliers provenant de quinze sépultures ou sépultures supposées. Les éléments de suspension (anneaux et agrafes de ceinturons) sont rares dans ce corpus. Les épées en fer, souvent mal conservées, ne seront pas détaillées ici (cf. Curdy et al. 2009, p. 174-176).
4.4.1. Fourreaux
24La série des quatorze fourreaux mis au jour en territoire sédune permet d’affiner les études sur les étuis datables entre la fin de LT C2 et LT D ; quatre groupes sont observés en Valais.
25Groupe 1 : les fourreaux du type 2 de Giubiasco (fig. 9).
26Ce groupe de six fourreaux se définit par des étuis à bouterolle longue (20-26 cm) à bords parallèles et des pontets à pattes courtes ou à patte inférieure longue. Pour la datation de ce groupe, nous reprenons ici la chronologie proposée pour le type 2 de Giubiasco, soit entre la fin de LT C2 et le tout début de LT D1 (Pernet et al. 2006, p. 40). Les contextes sédunes confirment cette fourchette sans la préciser.
27Groupe 2 : les fourreaux à bouterolle ovoïde (fig. 9).
28Les deux fourreaux sédunes classés dans ce groupe, par ailleurs inconnu dans la littérature, présentent des caractéristiques bien particulières : ils ont une entrée droite, un pontet-plaque avec une pièce de renfort en X et une bouterolle très longue (28- 31,5 cm) à bords parallèles et extrémité de forme ovale. La datation n’étant donnée ni par les contextes sédunes ni par les parallèles, nous proposons de situer ce fourreau au début de La Tène finale, car il combine deux caractéristiques qui indiquent clairement que l’on a quitté les standards de La Tène moyenne : le pontet-plaque et la longue bouterolle.
29Groupe 3 : les fourreaux du groupe Ludwigshafen (fig. 9).
30Cinq fourreaux sédunes appartiennent au groupe Ludwigshafen. Trois fourreaux ont des bouterolles assez courtes par rapport à certains fourreaux du même type (aux alentours de 37 cm), une caractéristique qu’ils partagent avec les exemplaires alpins de Giubiasco et d’Ornavasso « San Bernardo ». Les deux fourreaux restants sont à ranger dans la série Montmartin, type défini dans la monographie de référence (cf. Curdy et al. 2009, p. 162-169).
31Groupe 4 : les fourreaux de type Ormes (fig. 9).
32Les fourreaux de type Ormes sont une variation du type Ludwigshafen, datés de LT D2a (env. 80-50 av. J.-C.).
33Lors de l’étude des fourreaux sédunes des groupes 2, 3 et 4, une caractéristique récurrente et étonnante a pu être mise en évidence : à l’entrée de cinq étuis, la plaque avers est plus courte que la plaque revers (fig. 9, 3e, 4e et 5e fourreau depuis la gauche). Ce n’est pas le fait d’une cassure postérieure à l’enfouissement ni d’un espace pour laisser entrevoir un éventuel décor sur la lame de l’épée. Il pourrait s’agir d’une lacune prévue pour accueillir un fragment de plaque décoré en opus interasile comme c’est le cas sur une série de fourreaux de La Tène finale présents en celtique orientale et dans le monde germanique. Il est toutefois étonnant qu’aucun reste de plaque n’ait été conservé. Une explication liée à l’usage du fourreau paraît plus convaincante : étant donné la longueur totale des épées associées à ces fourreaux (100, 108, 95 et 94 cm), il est probable que le décalage entre la longueur des deux plaques permette au guerrier de rengainer son arme avec plus de facilité.
4.4.2. Les armes de jet et d’hast
34Au sein des fers de lance du corpus sédune, six sont indiscutablement de tradition laténienne, bien que leur flamme soit très étroite. Ce sont des fers courts (20-22 cm), de section losangée (à arête médiane), presque « carrée » (fig. 10). Ils sont à rattacher au type 2At défini à Giubiasco (Pernet et al. 2006, p. 56-57). La comparaison avec Giubiasco permet de les dater entre LT C2 et l’époque romaine, mais leur petite taille les rapproche plutôt de formes de La Tène finale. Les fers sédunes présentent une flamme étroite de section massive presque « carrée » qui renvoie au milieu celtique transalpin, comme les exemplaires associés au monde militaire romain de Wederath (Haffner 1971 et 1974, Cordie-Hackenberg et Haffner 1991).
35L’un des exemplaires, issu de Conthey « Saint-Séverin », mérite une attention particulière (fig. 10.1). Il possède une douille qui se distingue bien de la pointe par un léger décrochement, pour une longueur totale de 31 cm. Il provient d’un ensemble malheureusement mal daté, mais un parallèle proche, de la période augustéenne, provient de Gravellona Toce (fig. 10.3). Les contextes de Šmihel (Slovénie) (début du IIe siècle av. J.-C.), Numance ou Alésia (Côte-d’Or) (52 av. J.-C.) permettent d’attribuer ces fers à l’armement romain (Horvat 1997 et 2002, Sievers 2001).
4.4.3. Les boucliers
36Les six umbos de boucliers sédunes peuvent tous être classés dans le groupe des petits umbos à ailettes rectilignes (type 4 de Gournay-sur-Aronde, cf. Brunaux et Rapin 1988, p. 80) (fig. 11). Ces umbos ont été classés en plusieurs variantes par M. Schönfelder (Perrin et Schönfelder 2003, p. 80-85). Deux exemplaires de Sion peuvent ainsi être attribués à la variante Nierstein. La variante Nîmes est présente en un exemplaire et l’on propose une variante locale, la variante Sion : ce sont de petits umbos à ailettes rectilignes avec une coque peu profonde (8-9 cm), des ailettes courtes munies d’un seul clou chacune (des gros clous dans le cas où ils sont bien conservés) avec un rebord saillant plus marqué encore que sur la variante Nîmes.
4.4.4. Deux disques en bronze énigmatiques
37Deux objets particuliers font partie du corpus des tombes à armes sédunes (fig. 12). Ce sont des disques en bronze décorés d’éléments organiques (respectivement des canines de porc, vraisemblablement domestique, et du crin de cheval). La présence d’un rivet avec des traces de bois oxydé à la base de l’un des disques (fig. 12, droite), matérialise peut-être le départ d’un manche. Il peut s’agir de « Anhänger », soit de disques suspendus à une hampe, ce qui nous orienterait peut-être vers la fonction d’enseigne « militaire », peut-être même une enseigne de cavalier dans un cas (mèches en crin de cheval cousues recouvrant toute la plaque en plusieurs rangées disposées l’une sur l’autre comme des tuiles).
5. Observations sur les textiles
38Plusieurs sépultures de guerrier ont pu faire l’objet d’analyse de textiles – la présence de grandes pièces en fer étant un bon facteur de conservation. La tombe 5 du « Petit-Chasseur » avait une épée enveloppée dans un textile fin en lin et reposait sur une fourrure de mouton ou de chèvre (linceul entourant le corps ?).
39Un autre guerrier (Bramois, tombe 5) inhumé sur le ventre avait ses armes emballées avec soin dans des tissus en laine (fig. 5 et 13). Le bouclier était doublé de cuir ; le corps devait être enveloppé dans un linceul en peau. Dans les sépultures masculines, le cuir et la fourrure ont semble-t-il joué un rôle important au contraire des tombes féminines où seuls des textiles ont été observés.
40Sur les dix-huit tombes féminines avec fibules, neuf ont livré des informations sur l’habillement (traces de textiles oxydés). En règle générale, on portait un habit de laine ajusté par des agrafes aux épaules et, dans certains cas, un vêtement de corps en lin, doublé par un manteau en laine.
6. Démographie et pathologies
41La structure de la population sédune, telle qu’elle apparaît au travers de l’étude des soixante sépultures mises au jour, montre une très nette sous-représentation des enfants : un seul individu est décédé entre 1 et 4 ans, un seul entre 5 et 9 ans et trois entre 10 et 14 ans. On propose, en renvoi aux connaissances provenant de l’habitat de l’Âge du fer de Gamsen en Valais oriental, que les sépultures de nouveau-nés se trouvent à l’intérieur même des habitats (Fabre 2000). Au contraire des enfants, les adultes sont bien représentés, individus jeunes, matures ou vieux avec une légère surreprésentation de ces derniers, une majorité des décès ayant eu lieu avant 50 ans.
42Les traces de fractures sont à notre sens peu nombreuses et ne témoignent pas de traces de violence entre individus. Par contre, avec cinq nouveaux cas recensés pour La Tène finale, le corpus étudié dévoile une fréquence des trépanations très élevée (fig. 14) : Sion paraît assez exceptionnel à côté des rares exemples connus à Basel « Gasfabrik », Münsingen « Rain », Stettlen « Deisswil » (Mariéthoz et Curdy 2005). Il est difficile de donner une explication à ce phénomène de la trépanation : plusieurs trépanés avaient des lésions de l’appareil masticateur comme des abcès apicaux. La douleur engendrée par ces pathologies aurait-elle pu être une cause directe ou indirecte des interventions chirurgicales sur les crânes ? Enfin, l’étude des sujets semble montrer qu’il n’y a pas de lien entre le statut de la personne et cette pratique ; la présence de deux guerriers trépanés paraît plutôt fortuite, ces individus ne dévoilant aucun traumatisme crânien ou postcrânien dû à des faits d’armes.
7. Conclusions
7.1. Des régularités
43Le premier point important est la permanence du rite de l’inhumation en Valais central au cours du Second Âge du fer. Ce n’est qu’à l’époque tibérienne que l’incinération devient plus ou moins la règle. Si l’on reprend le corpus des sépultures où le contenant a pu être décrit avec plus ou moins de précision, soit soixante tombes, il ressort avec netteté que tous les individus sont inhumés dans un contenant en bois à l’exception d’une femme âgée déposée dans un linceul en pleine terre et sans mobilier d’accompagnement. Pour le reste, l’emploi de demi-troncs évidés est courant (quarante occurrences), contenants qui sont utilisés tant pour les hommes que pour les femmes. Les cercueils en planches sont plus rarement attestés (six occurrences) et ne concernent ici que des femmes. Dans quelques sépultures, un dispositif de soutien de la tête a pu être attesté (coussin) et quelques cercueils montrent des évidences de calfeutrages internes (traces de végétaux oxydés au contact des parures de jambes, strates de sédiments fins au fond du contenant).
44Les individus observés ont la tête orientée au nord-est, la variabilité allant de 16°E à 90°E ; une seule tombe fait exception, la tombe 7 du « Petit-Chasseur », avec la tête au sud-ouest (210°E). Les nécropoles de la région présentent chacune des particularités du point de vue de l’anthropologie, de l’orientation des sépultures et des dotations en mobilier. Malgré la taille réduite de l’échantillon, ces différences sont assez marquées pour reconnaître des regroupements selon des critères de sélection difficiles à interpréter (clans, concessions, etc.) ; en particulier la densité de tombes ne paraît pas identique d’un emplacement à l’autre. Tous les individus sont enterrés sur le dos à l’exception remarquée du guerrier de Bramois qui trouve quelques rares parallèles (Santrot et al. 1999, p. 147).
7.2. Des catégories de mobilier
45Le corpus englobe les périodes allant de LT B à LT D2 et concerne soixante tombes ; le mobilier récolté présente une forte homogénéité qui se maintient tout au long de la période considérée. Ce fait, malgré la faible taille de l’échantillon, nous a incité à proposer un regroupement en six catégories de « costume », tenant compte de l’habillement (fibules et anneaux de ceinture) et de la présence d’une panoplie.
46– La première catégorie, des individus non accompagnés de fibule ou de ceinture (fig. 15), comprend douze hommes, deux femmes et deux enfants. À trois exceptions près, les corps n’étaient accompagnés d’aucune offrande. Les corps ont été déposés tant dans des monoxyles que dans des cercueils en planches ; la seule inhumation en pleine terre sans contenant appartient à cette classe.
47– Six sépultures sont celles d’inhumés accompagnés d’une unique fibule (catégorie 2) : cinq hommes adultes et un enfant. L’habillement devait être un vêtement fixé par une fibule sur l’épaule gauche ou droite ; dans les deux cas où le tissu a pu être étudié, il s’agissait de laine. On ne peut exclure d’être en présence d’un linceul fermé par une unique fibule, en particulier lorsque la parure est observée en dehors de l’emprise du corps.
48– La troisième catégorie concerne trois individus portant une fibule unique et un anneau de ceinture (une femme, un enfant et un individu de sexe indéterminé).
49– La quatrième catégorie (individu accompagné d’une paire de fibules) se rapporte à des femmes (treize femmes adultes, un homme, un individu de sexe indéterminé et deux enfants) ; signalons en outre que la plupart des tombes de cette catégorie sont accompagnées d’autres parures, d’offrandes en céramique et, dans plusieurs cas, de monnaies.
50– La catégorie 5, qui ne se distingue de la précédente que par la présence supplémentaire d’un anneau de ceinture, concerne quatre femmes qui, en plus, arborent divers bijoux, bague en argent, perle en verre, anneaux de cheville. Il s’agit d’individus souvent jeunes (de 17 à 25 ans) ; les traces de tissus ont permis de reconstituer un cas de vêtement à manches longues en lin, recouvert d’un survêtement ou linceul en laine grossière.
51– La sixième catégorie (tombes à armes) regroupe des sépultures de guerriers. En plus de l’épée, qui est la règle, la panoplie tripartite canonique (épée, lance et bouclier) est bien présente à La Tène finale avec six occurrences, dont quatre assurées et deux probables (sépultures incomplètes et perturbées). En l’absence de tombes à armes de La Tène moyenne et ancienne (qui n’existent peut-être pas autour de Sion), il est envisageable d’y voir la mise en place assez rapide d’un rituel – le dépôt d’armes – qui va durer deux ou trois générations avant d’être abandonné.
7.3. Un cadre culturel homogène
52En résumé, le corpus sédune, par sa richesse et son homogénéité, permet une bonne définition du cadre culturel, tout au moins au plan des pratiques funéraires et de l’image du défunt dans le monde de l’au-delà. À des types de mobiliers spécifiques correspond une catégorie « sociale » bien définie.
53L’homme est enterré sans mobilier ou porte une fibule unique, la femme une paire de fibules au moins. Certaines femmes portent un habit en lin à manches longues qui descend jusqu’aux chevilles et se fixe sur le devant par deux fibules ; un vêtement en laine peut le couvrir, fixé par une fibule ; dans d’autres cas, un seul vêtement en laine est fixé par deux fibules sur le devant du corps au niveau des épaules.
54La société sédune correspond à la norme observée dans le monde celtique nord-alpin. S’il y a sélection dans le droit à être inhumé, on observe très sporadiquement la présence de tombes « pauvres », où l’individu, un homme la plupart du temps, n’est accompagné d’aucune parure ou arme ; l’obole à Charon est exclusivement réservée aux femmes ; les pendeloques, parures en verre et autres pièces à fonction apotropaïque concernent également les femmes et les enfants.
55Les sépultures à armes, prises dans leur ensemble, représentent environ 15 % des tombes. L’armement est d’une grande homogénéité. La différence des tombes de guerrier de l’aire sédune avec celles d’autres nécropoles riches, comme les ensembles sud-alpins de Giubiasco et d’Ornavasso, est d’une part la forte proportion de sépultures à armes et d’autre part la nature du mobilier déposé avec les guerriers ; en Valais, l’absence de céramiques à vernis noir et de vaisselle de bronze est également un fait particulier. En revanche, les armes sont ici identiques à ce que dévoilent tant les milieux du sud que du nord des Alpes. Les tombes de guerriers de Sion présentent des caractéristiques qui montrent que ces aristocrates armés s’insèrent parfaitement dans le monde celtique des IIe et Ier siècles av. J.-C., monde dans lequel s’échangent des types d’armes répandus sur toute la zone ; elles révèlent aussi des spécificités locales, comme la présence de panoplies complètes. Faut-il en déduire que le recrutement funéraire est très limité et ne se concentre que sur les individus de très haut rang, peut-être des cavaliers (disques en bronze correspondant à des enseignes ou des pectoraux de chevaux) ?
7.4. Un territoire bien localisé
56Certains éléments dans le mobilier montrent une remarquable régularité à travers tout l’Âge du fer. Les anneaux de cheville sont une coutume locale persistante tout au long du Second Âge du fer, qui débute déjà au Premier Âge du fer. Les auteurs antiques, César et, plus tard, Pline l’Ancien, nous ont dévoilé les noms des quatre peuples qui occupaient la vallée du Rhône intra-alpin au Ier siècle av. J.-C. : d’ouest en est, Nantuates, Veragri, Seduni et Uberi. La répartition des anneaux de cheville « valaisans » – plus d’une centaine d’individus – est assez édifiante ; celle du type « à têtes de serpent » (LT D2-période augustéenne) définit une frontière assez précise entre la rivière Morges à quelques kilomètres en aval de Sion et le bois de Finges, une des plus grandes pinèdes sauvages des Alpes (ad Fines dans les premières mentions !, fig. 17) ; cette délimitation peut bien correspondre au territoire des Sédunes. À côté de ce fond « indigène » et proprement alpin, si le Valais central s’oriente culturellement vers le nord des Alpes, il est également très proche du Sud, par la présence de récipients liés au vin (vases a trottola et imitations) ou par des plats à engobe interne rouge, éléments qui renvoient à l’évidence au milieu salasse ou lépontien sur le versant méridional de la chaîne alpine.
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Notes de bas de page
1 Nos remerciements à Florence Bertholet pour son travail de rédaction et de relecture, ainsi que pour la mise en forme des illustrations et de la bibliographie.
Auteurs
Musée d’Histoire du Valais, rue des Châteaux 12, CH-1950 Sion, philippe.curdy@admin.vs.ch
ARIA S.A., rue de Loèche 11, CH-1950 Sion, francois.mariethoz@aria-sa.ch
Musée archéologique Lattara, Lattes ; associé à l’UMR 5140 « Archéologie méditerranéenne », route de Perols 390, F-34970 Lattes, pernet.lionel@gmail.com
Archeotex, Kirchweg 58, CH-8755 Ennenda, archeotex@bluewin.ch
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