Pratiques funéraires en Alsace du Ve au Ier siècle avant J.-C
p. 207-230
Résumés
Cette étude propose de faire le point sur les pratiques funéraires en Alsace du Hallstatt D3 à la fin de La Tène D. Peu de données nouvelles ont été récoltées par manque de fouilles préventives et programmées d’ensembles funéraires de cette période. Les anciennes données reprises à la lumière des nouvelles chronologies et des études de mobiliers permettent aujourd’hui de préciser certains aspects. La Tène C et D, sans être méconnues, restent encore plus avares en sites et les recherches en sont à leurs balbutiements. A contrario, les sites d’ensilages et les habitats de la fin du premier Âge du fer et du second Âge du fer sont aujourd’hui mieux connus et ont livré un nombre important d’inhumations humaines et animales qui permettent de donner un éclairage nouveau sur ces pratiques funéraires particulières.
This study focuses on the burial practices in Alsace from Hallstatt D3 to the end of La Tene D. Few new data have been collected owing to the lack of rescue and research excavations of funerary monuments of this period. Data collected earlier have however been revisited, with the application of new chronologies now helping to clarify certain aspects. The La Tene C and D periods, without being entirely unknown, have still only been identified from a few sites; research on them is still at an early stage. Contrastingly, the settlement sites and those for storing green fodder of the end of the first Iron Age and the second Iron Age are now better known and have produced a significant number of human and animal burials that shed some new light on these special burial practices.
Texte intégral
Introduction
1En Alsace, l’étude des pratiques funéraire de l’Âge du fer s’est majoritairement concentrée sur l’analyse des nécropoles tumulaires. Les tumulus, encore bien visibles dans le paysage alsacien au XIXe siècle, ont marqué les esprits. Les premières « mentions archéologiques » de ces monuments datent de 1828 sous la plume de Ph. de Golbéry et J.-G. Schweighaueser dans les Antiquités d’Alsace ou châteaux, églises et autres monumen[t]s des départements du Haut-Rhin et du Bas-Rhin (Golbéry et Schweighaueser 1828). Pour répondre à cet engouement de plus en plus marqué, la Société pour la Conservation des Monuments Historiques d’Alsace est créée en 1855. Elle deviendra le moteur essentiel de toute la recherche archéologique régionale pendant de nombreuses décennies. La première étude scientifique sur les tombes protohistoriques alsaciennes, dédiée à Napoléon III, est publiée par M. de Ring en 1859 : Tombes celtiques de l’Alsace de la forêt communale d’Ensisheim et du Hubelwaeldele (de Ring 1859).
2C’est également à la fin du XIXe et au début du XXe siècle que X. Nessel, alors maire de Haguenau, consacre ses loisirs à la fouille des nécropoles de la forêt de sa commune. Ces découvertes sont brièvement relatées par A. W. Naue (Naue 1905), mais il faudra attendre les ouvrages de F. X. Schaeffer en 1926 et 1930 pour que l’ensemble de ses investigations soit publié (Schaeffer 1926 ; 1930 ; 1982). Ces études permettent une avancée majeure notamment dans la chronologie, jusqu’alors problématique, et restent encore aujourd’hui des références pour la Protohistoire européenne.
3À partir de l’après guerre, la recherche renaît avec de nouvelles fouilles de tertres, mais ce n’est que dans les années 1960-1970 que les premières fouilles documentées voient le jour, notamment dans le Haut-Rhin avec le concours de C. Bonnet et M. Jehl (nécropole d’Appenwihr Kastenwald : Jehl et Bonnet 1957). Entre 1979 et 1981, une partie de la nécropole tumulaire de Sainte-Croix-en-Plaine Oberes Holzackerfeld, repérée par photographie aérienne en 1976, est fouillée par J. Sainty et A. Thévenin (Goguey 1979 ; Thévenin 1979 ; 1980a-b ; 1981 ; 1982 ; Plouin 1989). À la fin des années 1980 et au début des années 1990, les nécropoles de Nordhouse Buerkelmatt et de Mussig Obere Nachtweide dans le Bas-Rhin sont étudiées dans le cadre de fouilles programmées sous l’impulsion de S. Plouin et F. Lambach. Plus récemment, quelques rares nécropoles tumulaires ont fait l’objet de fouilles préventives notamment en Basse-Alsace à Schaeffersheim Les Chênaies (Boës et al. 2006) et Soufflenheim Obermattwald (Zehner et al. 2000) et en Haute-Alsace à Sainte-Croix-en-Plaine Oberes Holzackerfeld (Véber et al. 2006), Wettolsheim Ricoh (Jeunesse 1988) ou Wittelsheim Allmendenweg (Strich et Zehner 1995).
4Le corpus des nécropoles tumulaires s’est considérablement enrichi grâce aux nombreuses photographies aériennes qui ont permis de remplir des vides documentaires notamment dans le Haut-Rhin (fig. 1A). Ainsi, des zones considérées comme vierges comptabilisent aujourd’hui un nombre important d’enclos funéraires. Malgré cette avancée non négligeable, le manque de documentation issue de fouilles récentes ne permet pas de progresser sur la datation (fondation des nécropoles principalement au cours de l’Âge du bronze moyen ?), l’organisation et l’évolution des nécropoles, le recrutement des individus et les aménagements des sépultures. À cela s’ajoute une mauvaise conservation des ossements dans de nombreuses nécropoles (forêts de Haguenau, du Kastenwald, de la Hardt), qui limite également les observations anthropologiques. Malgré les fouilles programmées de Nordhouse Buerkelmatt et de Mussig Obere Nachtweide, qui présentent des tombes d’une conservation exceptionnelle, cette lacune n’est pas encore compensée : les observations d’ordre anthropologique sont réduites et les pratiques funéraires restent mal connues (fig. 1B).
5Parallèlement à ces découvertes réalisées dans les tertres, quelques découvertes isolées sont à signaler. Les nécropoles à « tombes plates » et les crémations situées en dehors des tumulus ont rarement fait l’objet d’investigations, du fait de leur difficulté de repérage. Quelques ensembles ont cependant pu être fouillés mais ceux-ci sont généralement issus de découvertes fortuites anciennes (Schweighouse-sur-Moder Schelmenwasen : Forrer 1937…) ou d’opérations d’archéologie préventive plus récentes (Hatten Rothsmatt : Zehner et al. 2001b, La Wantzenau Kirchacker : Zehner et al. 2001a…).
6Faute de nouvelles données importantes dans le domaine funéraire pour les périodes couvrant le Hallstatt D3 jusqu’à la fin de La Tène D, les fouilles récentes ayant surtout concerné l’Âge du bronze et le début du Premier Âge du fer, la recherche de ces trente dernières années s’est concentrée sur l’habitat et plus particulièrement sur l’étude céramologique1. Pour les périodes anciennes (Hallstatt D3 et La Tène A-B), les nouvelles chronologies récemment proposées ne peuvent pas encore être corrélées avec les ensembles funéraires, pauvres en mobilier céramique (Roth-Zehner 2008). Malgré les fouilles préventives récentes, qui pourtant révèlent régulièrement des tombes protohistoriques, les ensembles de la fin du Hallstatt et de La Tène font toujours cruellement défaut.
7Les études de nombreux dépôts humains et animaux en silos ont pu être menées suite aux fouilles de ces dernières années menées sur ces habitats protohistoriques. Quelques découvertes réalisées anciennement avaient déjà pu faire l’objet d’analyses mais l’enrichissement récent du corpus permet aujourd’hui de proposer de nouvelles pistes de recherches (plus d’une soixantaine de structures).
1. Les sites à vocation funéraire
1.1. Le Hallstatt D3
1.1.1. L’organisation des ensembles funéraires
8On dénombre en Alsace 25 nécropoles où ensembles funéraires datés du Hallstatt D3 ont pu être identifiés. Il s’agit d’inhumations sous tumulus réutilisant des tertres fondés anciennement.
9Les nécropoles de la forêt de Haguenau ont livré la majorité des tombes attribuées à cette phase mais les données de fouilles sont limitées pour la compréhension des pratiques funéraires (Haguenau Königsbrück, Kurzgeländ, Maegstub). Seulement dix-huit sépultures peuvent être rattachées à cette dernière phase du Hallstatt final (sur un corpus de 387 sépultures attribuées avec certitude à l’Âge du fer et de 191 attribuées à une phase chronologique déterminée : Koenig et al. 1993, p. 188).
10Les fouilles récentes de Nordhouse Buerkelmatt (67) et de Sainte-Croix-en-Plaine Oberes Holzackerfeld (68) permettent aujourd’hui de proposer une approche différente des sépultures de cette période. Ainsi, la tombe 1 du tumulus 10, datée du Hallstatt D3, se trouvait dans un enclos funéraire en position centrale.
1.1.2. Les données anthropologiques et taphonomiques
11Les ensembles funéraires de Nordhouse Buerkelmatt et de Sainte-Croix-en-Plaine Oberes Holzackerfeld ont bénéficié d’observations anthropologiques : les inhumés étaient déposés sur le dos, les bras le long du corps, parfois dans des cercueils en bois (Plouin 1996b ; Véber et al. 2006). La présence d’appuie-tête est confirmée à Nordhouse jusqu’à La Tène A. Les ossements, bien moins conservés à Sainte-Croix-en-Plaine Oberes Holzackerfeld, ne permettent pas de réaliser des observations aussi fines.
12Une crémation a pu être identifiée pour le Hallstatt D2-D3 ou début de La Tène A à Sainte-Croix-en-Plaine Oberes Holzackerfeld (Véber et al. 2006). Il s’agit d’un dépôt de crémation en fosse qui n’est pas implanté à l’intérieur d’un enclos funéraire. Ce dernier se trouvait à proximité du tumulus 10 qui a livré une inhumation du Hallstatt D3. Il s’agit de la seule crémation identifiée avec certitude pour le Ve siècle av. J.-C. en Alsace.
1.1.3. Le mobilier funéraire
13D’un point de vue typologique, les principaux marqueurs de cette phase sont les fibules à ressort en arbalète et pied orné (types F1, F2, F3, F4, dP1, dP4, dZ3 : Mansfeld 1973). Les torques, bracelets et anneaux de jambes appartiennent majoritairement à de la parure lisse pleine ou creuse (Koenig 1985 ; Koenig et al. 1993). Contrairement à ce que l’on peut observer dans d’autres territoires (Bade-Wurtemberg, Bourgogne), où les tombes riches en mobilier attribuées au Hallstatt D3 ne sont pas rares, la grande majorité des sépultures alsaciennes, particulièrement celles de la forêt de Haguenau, sont assez pauvres et ne comportent généralement qu’une paire de fibules. Quelques tombes mieux dotées sont pourtant à signaler principalement pour la transition Hallstatt D2/D3 (Haguenau Harthouse, Kürzgeland, Köenigsbruck, Schirrheinerweg, Ohlungen, Seltz Hesselbusch et Uhlwiller). Elles ont livré des boucles d’oreilles, des ceintures et de grands torques ou ceintures de type Leibring bien connue dans le Wurtemberg (Zürn 1987).
14Une seule tombe à char attribuée à cette phase est connue à Hatten Eschenbush (67) (Schnitzler 1996). La présence de parure en or et d’un service de vaisselle métallique comportant des importations (Plumpe Kanne, Schnabelkanne et bassin plat) permet de la classer parmi les tombes à char princières (Milcent 2003, p. 348). Pour la même phase, la tombe princière du tumulus 21 d’Ensisheim Allmend (68) est l’une des plus riches du domaine hallstattien (un torque, un bracelet, deux bandeaux étroits et un petit anneau en or, deux bracelets en alliage cuivreux plaqué d’or : Plouin 1996a). Dans les deux cas, il s’agit de sépultures masculines accompagnées d’un fer de lance en fer. Ces « fouilles » anciennes ne nous livrent malheureusement aucun plan de tombe et il n’est pas possible de connaître l’architecture et l’organisation de ces ensembles funéraires exceptionnels. D’après les données manuscrites relatant ces découvertes, il est probable que ces tombes soient fondatrices de monuments funéraires aux dimensions importantes à proximité de tumulus de taille plus modeste.
15Parallèlement aux tombes princières ayant livré des pièces d’armement, une seule tombe à épée a été mise au jour à Haguenau Maegstub (tumulus 2, sépulture 3). Elle contenait une épée en fer dans son fourreau accompagnée de trois pointes de lance en fer et de deux fibules en alliage cuivreux, la première à double timbale et disque d’arrêt et la seconde à timbale et à pied relevé orné, qui permettent de rattacher cette sépulture au Hallstatt D3 (Dunning 1996 ; Dhennequin 2005).
1.2. La Tène A
1.2.1. L’organisation des ensembles funéraires
1659 sites sont datés de La Tène A (fig. 2B et 3A). Ils témoignent d’une certaine pérennité d’occupation des nécropoles. En effet, les sépultures de cette période sont, du point de vue de leur localisation, des inhumations secondaires majoritairement implantées dans des tumulus fondés anciennement, à l’Âge du bronze ou au Premier Âge du fer (pour environ 75 % des sites inventoriés). Les fouilles récentes de Sainte-Croix-en-Plaine Oberes Holzackerfeld confirment en effet la réoccupation d’anciens enclos circulaires (Véber et al. 2006).
17Quelques rares fondations de tertres pourraient éventuellement être attestées à La Tène A mais la documentation, issue de fouilles anciennes, ne permet pas de l’affirmer avec certitude (tombes à épée de Hatten Eschenbusch : Henning 1895 ; Haguenau Weitbruch : Millet 2008). En revanche, les fouilles récentes confirment la réoccupation de tertres plus anciens comme par exemple à Sainte-Croix-en-Plaine Oberes Holzackerfeld où un enclos circulaire fondé au Hallstatt C est réoccupé à La Tène A (Véber et al. 2006).
18Quelques sites se présentent sous la forme de petits cimetières de « tombes plates » vraisemblablement dépourvues d’architecture funéraire externe (enclos). Par exemple à Herrlisheim Gravière (67), aux sépultures 2 et 4 datées de La Tène A, s’adjoignent plus tard, à La Tène B, d’autres inhumations en « tombes plates » (Schaeffer 1930). De même, une « tombe plate » de La Tène A, a récemment été mise au jour à Schaeffersheim Les Chênaies, à proximité d’enclos funéraires fondés au Hallstatt D1-D2 (Boës et al. 2006).
1.2.2. Les données anthropologiques et taphonomiques
19Tout comme pour la période précédente et malgré un nombre bien plus important de sites répertoriés, la plupart des découvertes sont anciennes et n’ont pas fait l’objet de description détaillée, limitant ainsi considérablement les réflexions sur les pratiques funéraires. En raison de l’ancienneté de la documentation, peu d’informations sur les fosses sépulcrales, leurs formes, dimensions et orientations, sont disponibles. Seules les fouilles récentes menées à partir des années 1970 ont fait l’objet d’observations anthropologiques exploitables. Toutefois, les informations restent anecdotiques et se limitent à quelques rares observations.
20La présence de contenants en bois (coffre ou cercueil monoxyle) a pu être identifiée dans le Haut-Rhin à Habsheim Alte Strasse (Wolf 1969) et à Sainte-Croix-en-Plaine Oberes Holzackerfeld (Véber et al. 2006). À Nordhouse Buerkelmatt, la conservation favorable de la nécropole a permis des observations anthropologiques détaillées : une défunte était déposée dans un cercueil avec couvercle, sa tête reposant sur une structure périssable (coussin ou appuie-tête : Plouin 1996b). Enfin, la sépulture d’Herbsheim Unten am Steg (67) illustre certainement le cas d’une décomposition du corps en espace colmaté (Legendre 1988, p. 39).
21Les corps des défunts reposaient généralement sur le dos, les membres en extension. Quelques individus pouvaient néanmoins être placés dans une position atypique. Dans la sépulture 2 d’Herbsheim, par exemple, le défunt a été déposé couché sur le ventre les jambes fléchies. À Heidolsheim Eisenfresser (67), le corps était placé sur le côté (tumulus A, sépulture 3 : Forrer 1909 ; Forrer 1912). Fouillée au milieu du XIXe siècle, la tombe de Blotzheim Mühlhausen (68) aurait livré une inhumation en tumulus correspondant à un défunt en position assise (Faudel et Bleicher 1885 ; Müller 1989, p. 95 ; Zehner 1998).
1.2.3. Le mobilier funéraire
22Le mobilier funéraire de La Tène A se caractérise par de la parure annulaire en alliage cuivreux (torques, bracelets, anneaux de chevilles) à extrémités simples ou à tampons tronconiques et hémisphériques de petits modules, encadrés par une ou deux nodosités ou par de fines stries verticales (Millet 2008) (fig. 3B). D’autres parures à jonc lisse et extrémités en anneaux (Schaeffersheim Les Chênaies : Boës et al. 2006) ou se terminant par un tenon et une mortaise se rencontrent également dans les ensembles funéraires (Haguenau Donauberg, tumulus 2, sépulture 2 ; Haguenau Kurzgeländ, tumulus 76, sépulture 1 ; Haguenau Königsbrück, tumulus 14, sépulture 15 ; Haguenau Weitbruch, tumulus 2, sépulture 2 : Millet 2008). Des anneaux fermés appartenant à la famille des Dreiknotenringe ou des Vierknotenringe (Joachim 1992) sont attestés à Haguenau Schirrheinerweg (tumulus 10, sépulture 1), à Haguenau Maegstub (tumulus 21, sépulture 1 : Millet 2008, pl. 24, 31) et Sainte-Croix-en-Plaine Oberes Holzackerfeld (enclos 1, sépulture 4 : Véber et al. 2006). Les anneaux à jonc creux et à manchon sont également caractéristiques de La Tène A en Alsace. À titre d’exemple, on peut citer l’ensemble de Blotzheim Mühlhausen (68) (Faudel et Bleicher 1885 ; Müller 1989, p. 95, pl. 28 ; Zehner 1998).
23Quelques accroches de ceinture en fer ou en alliage cuivreux sont parfois représentées dans les tombes : accroches avec coffret (Königsbrück, tumulus 14, tombe 19 : Millet 2008, pl. 15), à corps allongé et base rabattue (Sainte-Croix-en-Plaine Oberes Holzackerfeld, enclos 1, sépulture 3 : Véber et al. 2006) ou à corps ajouré (Schirrheinerweg, tumulus 132, sépulture F : ibid., pl. 30).
24Les fibules de schéma hallstattien se rencontrent encore dans les sépultures (Sainte-Croix-en-Plaine Oberes Holzackerfeld, enclos 28, sépulture a : Thévenin 1979 ; Schaeffersheim Les Chênaies : Boës et al. 2006) alors que de nouvelles formes apparaissent, comme les fibules « figurées » (Haguenau Schirrheinerweg, tumulus 10, sépulture 1 : Millet 2008, pl. 31) ou de type « Marzabotto » et leurs variantes.
25Les costumes funéraires féminins se composent d’un torque en général combiné à une paire de bracelets et/ou à des anneaux de chevilles. En l’absence de données anthropologiques, il n’est pas possible de définir le genre des porteurs des costumes funéraires composés d’un ou deux bracelets ou d’accessoires vestimentaires (fibules et/ou accroches de ceinture) (cf. dans ce volume, la conclusion 6.2 dans l’article : « Premier bilan sur les nécropoles de la région lorraine de la fin du VIe siècle à la fin de l’indépendance », pour les questions de « sexuation » des défunts d’après leurs costumes funéraires).
26Dès le Hallstatt D3, les sépultures comme celles de Hatten Eschenbush (67) et d’Ensisheim Allmend (68) se démarquent des ensembles plus anciens par un affichage ostentatoire présentant des parures en or et des objets précieux de provenance méditerranéenne. Ces sépultures fastueuses n’apparaissent véritablement sur la rive gauche du Rhin qu’à partir du Hallstatt D2-D3 même si on note déjà l’existence, dès le Hallstatt C-D1, de deux tombes à char (Ohnenheim Niederschley 67 et Saint-Louis Lisbühl 68) et d’une autre avec de la vaisselle métallique d’importation (Appenwihr Kastenwald 68).
27C’est au Hallstatt D3 et à La Tène A que les échanges s’intensifient avec les colonies grecques et que les importations des produits étrusques s’accroissent, échanges sur lesquels les élites locales fondent leur pouvoir (Adam 1996a : oenochoé de Hatten Eschenbush, olpé de Kappelen Sonnenglitzer…). Au nord des Alpes, ce phénomène s’arrête brutalement à la fin de La Tène B, sans que l’on mesure actuellement les causes profondes d’un bouleversement si rapide. En Alsace, cette transformation semble déjà être une réalité dès le tout début de La Tène A, aucune tombe princière n’ayant été découverte pour cette période.
28Issus de fouilles anciennes, les fourreaux, épées, systèmes de suspension et pointes de lances en fer de La Tène A sont généralement très dégradés ou ont complètement disparu des collections. Néanmoins quelques tombes datées de cette période ont pu être identifiées. Ainsi, à Schirrhein Kirchlach (67), dans la forêt de Haguenau, une inhumation était accompagnée d’une épée et de son fourreau ployés (tumulus 102, sépulture 3 : de Ring 1863). À Haguenau Weitbruch, les défunts des deux tombes à épée portaient des bagues en or (tumulus 1, sépultures 1 et 2). La première tombe possédait également une collerette en alliage cuivreux, élément original (d’importation ?) qui décorait peut-être un récipient en bois (Adam 1996b).
29Parallèlement à ces sépultures de guerriers, de riches tombes féminines ont également été découvertes comme celles récemment mises au jour dans le tumulus 3 de Nordhouse Buerkelmatt. Ce dernier, érigé au Bronze final, a été réoccupé par l’implantation de sépultures au Hallstatt D. Enfin dans la zone centrale, une tombe féminine au statut privilégié a été implantée au début de La Tène A (sépulture 24). Cette femme inhumée était dotée de trois fibules (à ressort en arbalète et fausse corde à bouclette), de deux bracelets filiformes et d’une chaîne de ceinture en alliage cuivreux à laquelle était accrochées des pendeloques (une base d’andouiller de cerf, perles en alliage cuivreux et ambre, et un objet en croix composé de cinq anneaux). La présence de pendeloques comme dans la tombe d’Ihringen Nachtwaid-Ried (Bade-Wurtemberg), pourrait correspondre à un statut spécifique qui reste à définir (Dehn 1995 ; 1996).
30Enfin, la fouille de Wittelsheim Allmendenweg (68) amène un éclairage nouveau sur les pratiques funéraires et la fréquentation des nécropoles au début du Second Âge du fer. Cette nécropole, constituée d’un groupe d’enclos circulaires et quadrangulaires repérés par prospection aérienne, s’étend sur environ 20 ha (Strich et Zehner 1995 ; Zehner 1998). L’enclos circulaire (structure 1, 29 m de diamètre), a fait l’objet d’une fouille très partielle où aucune sépulture périphérique n’a pu être observée. Par contre, le fossé de l’enclos a livré des fragments de céramique, appartenant à une urne à piédestal de La Tène A, éparpillés sur le fond de la structure qui n’étaient pas associés à des restes osseux. La déposition d’offrandes, dans ou à proximité des enclos funéraires, illustre certainement une fréquentation régulière des tertres.
1.3. La Tène B
1.3.1. L’organisation des ensembles funéraires
3136 sites ont été répertoriés pour La Tène B1 (fig. 4A). Conjointement à la pratique des inhumations en tumulus qui perdure (nécropoles de Haguenau, du Ried et de la Hardt), de nouveaux cimetières de « tombes plates » sont créés à La Tène B1 (Wintershouse Luxenwald : Schaeffer 1930). Quant aux cimetières fondés à La Tène A, ils sont toujours utilisés (Herrlisheim Gravière : ibid.).
32À La Tène B2, le nombre des sites diminue considérablement puisque seulement 11 sites ont été inventoriés. Désormais, les tumulus anciens ne sont plus utilisés et seuls les cimetières en « tombes plates » sont fréquentés comme par exemple dans le Bas-Rhin à Schweighouse-sur-Moder Schelmenwasen (Forrer 1937 ; Bevilacqua 1997) ou Blaesheim Gloeckelsberg (Forrer 1919).
33À l’instar des périodes précédentes, l’ancienneté des données restreint de manière considérable tout commentaire sur l’architecture des tombes ou les modes d’ensevelissement des défunts (contenants, position…). De ce fait, les témoignages disponibles sur ces sujets ont une portée parfois limitée.
1.3.2. Le mobilier funéraire
34À La Tène B1a, le mobilier funéraire se compose de parures annulaires en alliage cuivreux, se situant typologiquement dans la continuité des formes de La Tène A : les bracelets et anneaux de chevilles sont dotés de tampons tronconiques ou hémisphériques de petit ou moyen modules, encadrés par une ou deux nodosités (Millet 2008) (fig. 5). D’autres anneaux ont un jonc creux et un manchon proéminent ou cylindrique (ibid.). Plusieurs types de torques co-existent : des torques massifs à tampons encadrés par une à trois nodosités ou des torques à jonc creux. Ces derniers sont dotés d’un manchon massif proéminent (Hatten Eschenbush, tumulus 3, sépulture 1 : de Ring 1870 ; Haguenau Harthouse, tumulus 2, sépulture 1 : Millet 2008, pl. 5), pouvant être orné d’un décor émaillé de rinceaux (Dornach Geisbühl : ibid., p. 121, 220, pl. 41). Durant cette période, les torques à jonc creux, à fermoir avec emboîtement des extrémités, dissimulées par des faux-tampons constituent des pièces rares, connues en Basse-Alsace à Haguenau Maegstub (tumulus 13, sépulture 3 : ibid., p. 122 et s, 221, pl. 21) et à Wintershouse Luxenwald (tumulus 25, sépulture 1 : ibid., pl. 26). Ces parures sont ornées de figures humaines en relief, fréquemment représentées sur les parures annulaires de La Tène A et B en Europe celtique (Lenerz-De Wilde 2006). Ces torques sont généralement associés à des bracelets ou anneaux de chevilles à jonc creux, formant ainsi un costume funéraire féminin homogène confirmé par les études anthropologiques.
35La morphologie des fibules en fer ou en alliage cuivreux est variable : certaines sont dotées d’un arc triangulaire à pied libre court (Haguenau Maegstub, tumulus 11 et 25, sépultures 1 : Millet 2008, pl. 26, 35), d’autres appartiennent à la grande famille des fibules de type « Münsingen », à arc en archet de violon et pied discoïde (Haguenau Harthouse : ibid., pl. 5 ; Hatten Eschenbush : de Ring 1870). Des accroches de ceinture en fer sont encore attestées dans les ensembles comme en témoigne une sépulture de Haguenau Maegstub (tumulus 25, sépulture 1 : Millet 2008, pl. 26).
36À La Tène B1b, les costumes funéraires féminins se composent d’un torque associé soit à une paire de bracelets, soit à des bracelets et des anneaux de chevilles (fig. 5). Fréquemment représentés en Alsace (fig. 4B), les torques à disques ornés de pastilles de verre rouge opaque ou de corail (groupe des Scheibenhalsringe : Müller 1989) connaissent une diffusion bien plus vaste, entre le lac de Constance et l’embouchure du Main (ibid.). Portés exclusivement par les femmes, ces torques, attributs de qualité, font partie de costumes funéraires particulièrement « visibles » qui témoignent du statut privilégié de leur porteur (Millet 2008, p. 322-324). La répartition de ces torques se limite à la partie méridionale de l’Alsace ne dépassant pas la région de Haguenau (Müller 1989). Ces parures sont encore utilisées dans les tombes féminines à La Tène B2 comme en témoignent les ensembles de Schweighouse-sur-Moder Schelmenwasen (sépulture 1 : Forrer 1937 ; Bevilacqua 1997) ou de Blaesheim Gloeckelsberg (Forrer 1919).
37D’autres types de torques ont une diffusion géographique plus réduite, limitée à la forêt de Haguenau. Ils sont dotés de tampons en calice encadrés de plusieurs nodosités (type To B533 : Millet 2008, carte n° 17). Ces parures sont connues dans plusieurs ensembles funéraires : Uhlwiller (tumulus 3, sépulture 1), Haguenau Maegstub (tumulus 14, sépulture 1) et Haguenau Kirchlach (tumulus 100, sépulture 1) (ibid., pl. 23, 29, 34). Les bracelets ou anneaux de chevilles à jonc orné de nodosités sont rarement attestés (Eguisheim Bühl : Faudel et Bleicher 1885 ; Gutmann 1899).
38La typologie des bracelets et des anneaux de chevilles se caractérise par des formes d’anneaux à tampons de module moyen, encadrés par une ou deux nodosités (ibid.). Des anneaux de chevilles à jonc creux lisse, fermés par un manchon cylindrique ont été découverts à Eguisheim Bühl (Faudel et Bleicher 1885 ; Gutmann 1899). Ces types de parures se répartissent dans le sud de l’Alsace et du Bade-Wurtemberg ainsi que dans l’extrême nord de la Suisse (Millet 2008, carte n° 66).
39Les fibules en fer ou en alliage cuivreux de La Tène B1b possèdent un arc en archet de violon et un pied libre globulaire ou discoïde à cabochon en verre rouge (Uhlwiller, tumulus 3, sépulture 1).
40L’analyse des parures annulaires à une échelle extrarégionale met en évidence une bipartition de l’Alsace entre deux grands espaces culturels (ibid., p. 235 et s., 325) : alors que les ensembles de la forêt de Haguenau et plus généralement ceux du Bas-Rhin se rattachent à une sphère comprenant le Palatinat et la Lorraine, ceux inventoriés dans le Haut-Rhin sont davantage tournés vers un espace géographique englobant le nord de la Suisse et le sud du Bade-Wurtemberg (ibid.).
41Durant La Tène B, les tombes de guerriers sont assez rares. À Hatten Eschenbush, au moins deux sépultures dotées d’armement (fourreau/épée, système de suspension) pourraient être datées de cette période : la morphologie des fibules présentes dans ces ensembles permettrait en effet de les attribuer à La Tène B (arcs de forme semi-circulaire allongée et en archet de violon) (sépultures 2 et 6 : Dotzler 1997 ; Henning 1895). Une autre sépulture à armement a pu être identifiée à Matzenheim Jardin du Presbytère (67) (découverte fortuite 2006, E. Hamm et A. Kipp). La sépulture, perturbée, n’était conservée que dans sa partie supérieure. L’épée en fer dans son fourreau était déposée le long du bras droit du défunt. Le système de suspension se compose de trois anneaux pleins rainurés en alliage cuivreux. On note la présence d’un fer de lance en fer à empennages convexes, carène moyenne, nervure centrale et longue douille. Sa forme mince et étroite en « feuille de saule » est à rapprocher du type Ia de Gournay-sur-Aronde (Brunaux et Rapin 1988)2. Malgré la corrosion du fourreau, certaines caractéristiques morphologiques permettraient de l’attribuer au type « pré Hatvan-Boldog » et de le placer à La Tène B1 (Rapin 2000). Le fourreau de petit module (longueur évaluée 66 cm environ) dispose d’une bouterolle en pointe. En outre, la soie de l’épée est dotée d’une garniture métallique en forme d’ailettes généralement associée aux fourreaux de type « pré Hatvan-Boldog » (ibid., p. 195 et s.). Le système de suspension du fourreau composé de trois petits anneaux pourrait confirmer cette datation (ibid.).
42Deux céramiques (une bouteille à goulot étroit et une écuelle à bord rentrant), qui reposaient au pied de l’inhumation d’un enfant paré d’un torque, d’un collier de perles, d’un bracelet à tenon et d’un bracelet à tampons, ont été découvertes à Haguenau Maegstub (tumulus 13, sépulture 4). Le mobilier métallique permet de dater cet ensemble de La Tène B1a. Les comparaisons stylistiques avec les données connues aujourd’hui pour la céramique de l’habitat confirment cette datation (Roth-Zehner 2008). La bouteille trouve également un parallèle à Hambuch (Rhénanie-Palatinat) dans une tombe datée du IVe siècle av. J.-C. (Joachim 1991).
43Comme le soulignait justement X. Nessel lors de la fouille, la découverte de céramique est exceptionnelle. Pourtant la présence, dans des tertres occupés par des tombes de La Tène B, de vases à col étroit et à décor cannelé est régulièrement mentionnée, par exemple dans le Bas-Rhin à Hatten Eschenbuch (tumulus 1 : Henning 1894) ou Niederrœdern Gemeindewald (Normand 1973). Une bouteille carénée à goulot haut et étroit contenant une crémation, la seule de la région pour La Tène B (en excluant la transition La Tène B2/C1), a été mise au jour à Hoenheim-Souffelweyersheim Ancienne Briqueterie Lienhardt (67). Outre les comparaisons évidentes avec les modèles suscités, un autre parallèle peut-être proposé avec la bouteille de Bretten Bauerbach (Bade-Wurtemberg) découverte dans une tombe à inhumation datée de La Tène B2 dont la surface était « lustrée noire » et décorée à l’étain (Behrens 1996). Ces bouteilles, qui apparaissent à La Tène B1, perdurent pendant toute La Tène B2.
1.4. La transition La Tène B2/C1 et La Tène C1
1.4.1. L’organisation des ensembles funéraires
44Trois sites peuvent être datés de la transition La Tène B2/C1 et de La Tène C1 (fig. 6A). Ces ensembles correspondent à des crémations. L’une d’entre elles était implantée dans un tertre.
45Une seule structure funéraire datée de cette période a été mise au jour lors de fouilles récentes. Il s’agit d’un dépôt à crémation découvert à Sierentz ZAC Hoell (68) (Roth-Zehner et al. 2007a) (fig. 6B). Les ossements brûlés, mêlés à des résidus de bûcher, ont été déposés directement dans une fosse circulaire, accompagnés d’une fibule en fer.
1.4.2. Le mobilier funéraire
46Le tumulus 4 de la forêt de Brumath (67) a livré une fibule d’un type particulier (de Ring 1865 ; Zehner 2000 ; 2001). Elle a été découverte dans une crémation associée à du mobilier daté de La Tène C2 (épée en fer, anneaux en fer, cf. infra) mais sa datation probablement plus précoce pourrait indiquer l’existence d’une sépulture qui n’a pas été repérée par le fouilleur. En effet, ce type de fibule s’apparente aux Schnebelkanfibeln qui existent dans des ensembles de La Tène C1 notamment à Bevaix La Jonchère (Suisse, Neuchâtel : Kaenel 1990).
47Le site de Strasbourg Porte de Saverne (67) a livré au moins trois crémations déposées dans des urnes (1876-1877). La première sépulture a livré des fragments de chaîne de ceinture et un bracelet à nodosités en fer. La chaîne de ceinture est constituée d’un crochet recourbé simple décoré d’un motif en forme de « zigzag » caractéristique de La Tène C1 (Haffner 1979 ; 1989). Le bracelet à nodosités, en partie endommagé, possède encore huit nodosités, simples (décor en esse) et doubles (décor en double esse) alternés et séparés par une côte saillante. Ce dernier, généralement daté de La Tène B2, se trouve fréquemment en association avec des objets datés de La Tène C1 comme dans la tombe 77 de Saint-Sulpice (Suisse, Vaud : Kaenel 1990) ou encore dans la tombe 149 de Münsingen-Rain (Suisse, Berne : Hodson 1968). Le dépôt de crémation de Strasbourg Porte de Saverne pourrait ainsi dater de la transition La Tène B2/C1 ou du début de La Tène C1.
48La seconde urne contenait un crochet de ceinture en alliage cuivreux (Forrer 1926 ; Adam 1988). La tête de cheval stylisée à son extrémité trouve des parallèles en Hongrie aux III-IIe siècles av. J.-C. (Kovacs et al. 1998). Des exemplaires comparables sont attestés dans l’est de l’Autriche (Neugebauer et al. 1992), en Bavière (Krämer 1985) à La Tène C et dans le Hunsrück-Eifel à La Tène C1 (Wederath, sépulture 1416 : Haffner 1989).
49Des éléments de parure de La Tène B2/C1 en alliage cuivreux se retrouvent quelquefois lors de prospections ou comme objets isolés lors de fouilles, sans que nous puissions les rattacher à des ensembles funéraires, sauf peut-être dans le cas de Schweighouse-sur-Moder Schelmenwasen (Forrer 1937 ; Zehner 2001), nécropole fondée à l’Âge du bronze et fréquentée jusqu’à La Tène D1. Quelques bracelets à nodosités ont été répertoriés mais n’appartiennent pas à des ensembles funéraires clairement établis. La présence de tombes de La Tène B2, voire du début de La Tène C1 ne peut pas être exclue.
50À Sierentz ZAC Hoell (68), la fibule en fer est munie d’un ressort à deux fois trois spires et corde externe (fig. 6B ; Roth-Zehner et al. 2007a). Elle est dotée d’un pied rapporté sur l’arc orné d’une grosse perle. Ce type de fibule, inédit pour l’Alsace, trouve des parallèles dans les vallées alpines en Suisse (Viollier 1907), dans le nord de l’Italie (Vitali 1998) et en Europe orientale (Ramsl 2003). Le pied n’est pas encore rattaché à l’arc et le ressort est presque aussi haut que l’arc ce qui permet une attribution chronologique à la transition La Tène B2/C1, confirmée par les ensembles funéraires de Basse-Autriche. L’étude anthropologique des vestiges osseux brûlés a démontré la présence de deux individus adultes au sein de ce dépôt.
1.5. La Tène C2-D1
1.5.1. L’organisation des ensembles funéraires
5115 sites appartenant à La Tène C2 et à La Tène D1 ont été répertoriés (fig. 7A). L’essentiel des sépultures sont des crémations. D’après les descriptions sommaires des fouilles anciennes et les rares fouilles récentes, un dispositif identique a été retrouvé sur l’ensemble des sites : une fosse circulaire ou quadrangulaire dans laquelle étaient disposés les restes brûlés du défunt, soit directement dans la structure ou dans une urne. Les objets appartenant au mort étaient brûlés sur le bûcher et déposés dans l’urne, sauf les objets encombrants (épées) qui étaient disposés à côté du vase (Schweighouse-sur-Moder Schelmenwasen, sépulture 1). Dans quelques sépultures, des récipients en céramique non brûlés lors de la crémation ont été déposés à côté de l’urne cinéraire (Schweighouse-sur-Moder Schelmenwasen, Mommenheim Lange Hoeseln).
52Dans cinq cas, des sépultures de La Tène C2-D1 sont installées sous tumulus. Il s’agit de tombes aménagées dans la masse d’un tertre plus ancien comme en Basse-Alsace à Brumath près de Haguenau (de Ring 1865) et à Schirrhein Kirchlach (Hatt et Zumstein 1961 ; fig. 7B).
53Une nécropole comportant dix-huit crémations a été découverte anciennement dans le Bas-Rhin à Schweighouse-sur-Moder (Forrer 1937 ; Zehner 2000 ; 2001). Une seconde a été mise en évidence récemment à Mommenheim Lange Hoeseln (67) lors d’un diagnostic. La fouille de ce site apportera de nombreuses informations sur les pratiques funéraires de cette période. Les premières observations confirment déjà l’existence de quatre crémations : deux en urne et deux en fosse (Peter et al. 2010). On signalera la présence d’enclos fossoyés probablement quadrangulaires même si leur chronologie n’a pas pu être appréhendée. Ces sépultures constituent peut-être la première occupation d’une nécropole qui perdure jusqu’à l’époque gallo-romaine.
54A contrario, on note pour cette phase la présence de « sépultures isolées » qui, jusqu’à récemment, n’étaient documentées que par des fouilles anciennes ou mal documentées (Zehner 2001). Pourtant, les dernières découvertes réalisées en Basse-Alsace dans le cadre de l’archéologie préventive, par exemple à Hatten Rothsmatt (Zehner et al. 2001b), La Wantzenau Kirchacker (Zehner et al. 2001a) ou encore Hattmatt Bruehl (diagnostic Pair 2008, F. Reutenauer), démontrent que ces sépultures isolées ne sont pas rares. Ce phénomène pourrait donc constituer un caractère particulier des pratiques funéraires de cette période. À Hattmatt Bruehl, le dépôt de crémation est situé à proximité d’une fosse contenant des os brûlés et des charbons correspondant soit à une seconde crémation sans vase-ossuaire, soit à une fosse de gestion de résidus de crémation. On signalera la présence dans l’environnement de cette structure, d’une autre fosse qui a livré des résidus charbonneux et des fragments de céramiques brûlées qui n’étaient pas associés à des restes osseux.
55À Wettolsheim Ricoh (68), la découverte d’ossements humains, perturbés par une manipulation ou un pillage, en association avec un potin à la grosse tête tendrait à prouver qu’il existe peut-être des inhumations dans le sud de l’Alsace. (Jeunesse 1988). Ce type de dépôt funéraire est en effet attesté en Europe notamment en Suisse à Bâle Gasfabrik à la même période (Polenz 1982 ; Berger et Matt 1995).
1.5.2. Les données anthropologiques et taphonomiques
56Peu d’études anthropologiques ont été menées sur les crémations de cette période. Seules les sépultures fouillées récemment dans le Bas-Rhin à Hatten Rothsmatt (G. Alix, Inrap, 2001) et Hattmatt Bruehl (G. Alix, Pair, 2009) ont fait l’objet d’un examen approfondi. Dans les deux tombes, les restes osseux brûlés étaient faiblement représentés et les os brûlés étaient déposés dans et à côté du récipient funéraire. Dans chaque cas, les os appartenaient à un seul individu. À Hatten Rothsmatt, un os de suidé brûlé a été identifié associé aux os brûlés du défunt.
1.5.3. Le mobilier funéraire
57L’ensemble le plus ancien est celui découvert par M. de Ring à Brumath (tumulus 4 : de Ring 1865). Il s’agit de deux crémations sous tumulus qui ont livré deux épées dans leurs fourreaux et une pointe de lance en fer ployées, trois anneaux de suspension en fer et un crochet de ceinture en fer. Les objets ont probablement subi l’action du feu lors de la crémation. La fibule, quant à elle, appartiendrait à une sépulture plus ancienne attribuable à La Tène C1 (cf. supra). Les fourreaux d’épées à ouverture en « chapeau de gendarme » et la boucle de ceinture datent ces ensembles de La Tène C2.
58Les tombes appartenant à la fin de La Tène C2 et à La Tène D1a sont les plus nombreuses. Dans ces dernières, l’urne cinéraire est l’objet principal, voire unique. Elle est parfois accompagnée d’une écuelle qui peut servir de couvercle. Plusieurs formes céramiques sont inventoriées : la bouteille, le tonnelet, le gobelet et l’écuelle. Les bouteilles et écuelles n’accueillent pas obligatoirement les cendres du défunt : certaines sont brûlées sur le bûcher, d’autres pourraient avoir contenu un dépôt alimentaire (Schweighouse-sur-Moder Schelmenwasen, Mommenheim Lange Hoeseln). Les urnes funéraires s’apparentent aux Halsbecher (fig. 7B, Hoenheim Glaisière Ihl) recensés dans les nécropoles du Palatinat et d’Hunsrück-Eifel où elles servent également de contenant funéraire. Ces formes datent de La Tène C2 et La Tène D1a comme sur le site de Frohnhausen (Haffner 1974). Les exemplaires de Schweighouse-sur-Moder Schelmenwasen, de Hoenheim Glaisière Ihl et de Schirrhein Kirchlach près de Haguenau sont décorés de plages lustrées et de lignes concentriques polies. Même si l’exemplaire peint de Schweighouse-sur-Moder Schelmenwasen ne rencontre pas de parallèles précis, des types équivalents apparaissent également à Frohnhausen (Rhénanie-Palatinat). D’autres comparaisons peuvent aussi être effectuées dans le Bade-Wurtemberg à Mannheim-Ludwigshaffen et en Rhénanie-Palatinat à Horath (Miron 1986), Biewer, Euren (Miron 1984), Wederath (Haffner 1989), Oppau, Rheingönheim ou encore Oggersheim (Stümpel 1960). Les types de tonnelets de Schweighouse-sur-Moder Schelmenwasen s’apparentent aux Humpen rencontrés dans les nécropoles du Palatinat et du Hunsrück-Eifel, formes également datées de La Tène C2-D1a.
59Les armes et les objets de parures ne sont pas nombreux et beaucoup ne sont plus identifiables avec certitude en raison de leur disparition ou de leur mauvais état de conservation. Les armes sont toutes ployées puis brûlées probablement avec le défunt lors de la crémation. Le seul modèle identifiable est celui de Schweighouse-sur-Moder Schelmenwasen. Le fourreau présente une ouverture en forme de « chapeau de gendarme » et une bouterolle ogivale ornée de deux moulures. La longue épée à extrémité arrondie correspond à un type connu à La Tène D1.
60Les fibules caractéristiques de ces ensembles sont de type « La Tène moyenne » à quatre ou huit spires (Schweighouse-sur-Moder Schelmenwasen, Hoenheim Glaisière Ihl, Hattmatt Bruehl). Tout comme les céramiques, elles sont caractéristiques de la fin de La Tène C2 et de La Tène D1a et sont représentées dans des tombes d’une vaste région englobant le Hunsrück-Eifel, le Palatinat et le nord de la Basse-Alsace jusque dans la région strasbourgeoise.
61La tombe 18 de Schweighouse-sur-Moder Schelmenwasen est la seule à contenir deux fibules de Nauheim. Elles sont ornées de fines moulures qui soulignent le profil triangulaire de l’arc. Ce modèle, apparenté au type Feugère 5a variante 12, est la variante la plus ancienne de la fibule de Nauheim (Wieland 1996 ; Striewe 1996) et se rencontre souvent en association avec des fibules de type « La Tène moyenne » dans des ensembles datés de La Tène D1a comme à Wederath (Haffner 1971), Horath ou encore Fellbach-Schmiden (Planck 1982). Ainsi, la sépulture de Schweighouse-sur-Moder Schelmenwasen pourrait se rattacher à La Tène D1a.
62A contrario, la phase La Tène D1b est plus difficile à cerner car les découvertes anciennes sont peu précises. On note cependant la présence de quelques fibules de Nauheim (Zehner 2001).
63De la parure en verre se retrouve quelquefois au sein des dépôts à crémation. Ce type de mobilier est parfois difficilement identifiable car il peut avoir subi l’action du feu lors de la crémation. Il s’agit de petits anneaux en verre de couleur jaune et bleu (Ringperlen, groupe Haevernick 19 : Schweighouse-sur-Moder Schelmenwasen, Zehner 2000), d’un probable bracelet en verre pourpre fondu (Mommenheim Lange Hoeseln) et d’un autre complet en verre transparent sur fond jaune appartenant au groupe Haevernick 7a/série Gebhard 27 (Mommenheim Lange Hoeseln) (Haevernick et Hahn-Weinheimer 1960 ; Gebhard 1989) (fig. 7B).
64Un dernier objet remarquable a été découvert dans la tombe 12 de la nécropole de Schweighouse-sur-Moder Schelmenwasen : une anse en fer provenant d’un seau. Ce récipient de bois, cerclé de fer et muni d’une anse a pu servir d’urne funéraire ou être déposé sur le bûcher. La découverte de ce type d’ustensile dans des crémations est fréquente notamment dans le Palatinat (Nierhaus 1966 ; Lenz-Bernhard et Bernhard 1991) ou encore en Champagne (Friboulet 1997) dans des tombes datées de La Tène C-D jusqu’au début de l’époque romaine.
1.6. La Tène D2
1.6.1. L’organisation des ensembles funéraires
655 sites sont répertoriés pour La Tène D2 (Fig. 8A). Les « tombes plates » sont majoritaires et quelques rares dépôts installés dans des tertres plus anciens sont encore attestés (Seltz Hessellbusch : Zehner 2001). Il s’agit exclusivement de dépôts à crémation, soit en urne, soit en fosse. Aucune fouille récente n’a livré de structures funéraires pouvant être attribuées à cette période. Ainsi, les observations d’ordre anthropologique sont inexistantes et celles portées sur les pratiques funéraires restent très limitées.
1.6.2. Le mobilier funéraire
66La crémation de Seltz Hesselbusch (67) a livré une urne à piédestal (Pokalurne) contenant les restes brûlés du défunt (Guttmann 1941 ; Zehner 2001). Ce récipient en céramique trouve des parallèles dans des nécropoles et habitats du Palatinat : dans un habitat à Mainz-Weizenau, dans un probable ensemble funéraire à Kleinwinternheim ainsi que dans une crémation à Udenheim et Ludwigshaffen Mundenheim (Lenz-Bernhard et Bernhard 1991). Sur le site de Strasbourg-Koenigshoffen Rue Constantin (67), une fibule de type Almgren 18a en fer se trouvait en association avec un vase ossuaire qui présentait un décor peigné vertical imitant une « vannerie » (Goehner 1930 ; Zehner 2001) (fig. 8B). Ce type de décor se rencontre dans la région par exemple dans les fours de potier de Sierentz Landstrasse (68) (Zehner 1995).
67Appartenant à la fin de La Tène D2 et au début de l’époque augustéenne, le site de Strasbourg-Koenigshoffen Rue Gerlinde (67) a livré un bol hémisphérique peint en rouge qui contenait les restes brûlés du défunt et deux fibules de type Almgren 241 (fig. 8B ; Sauer 1946 ; Zehner 2001). Les premières fibules de ce type apparaissent au Titelberg (Luxembourg) à la fin de La Tène D2, vers 50-40 av. J.-C. et perdurent jusqu’au tournant de notre ère (Metzler 1995).
68Un dépôt de crémation a également été découvert dans une fosse à Holtzheim Rosenweg (67) (Forrer 1937 ; Adam 1988). Il contenait quelques ossements humains brûlés, un rasoir en fer, un couteau en fer à soie recourbée terminée par une tête de canard, une paire de forces en fer qui semblent avoir subi l’action du feu et un crochet de ceinturon terminé par une tête de canard en alliage cuivreux. Ces parures sont comparables à celles répertoriées dans des tombes féminines datées de la fin de La Tène D et du tournant de notre ère (Nierhaus 1966 ; Lenz-Bernhard et Bernhard 1991).
2. Les dépôts humains et animaux à l’intérieur des sites d’ensilage
69Parallèlement aux nécropoles, l’existence de dépôts humains mais aussi animaux au sein des sites d’ensilage est bien attestée en Alsace à l’Âge du fer (fig. 9A). La multiplication des fouilles de sites de ce type parfois sur des surfaces étendues permet désormais de mieux appréhender le phénomène des inhumations en silos3. Ainsi, on peut aujourd’hui dénombrer 39 défunts inhumés dans des silos pour 14 occupations (Bas-Rhin : Bischoffsheim Bischenberg, Dachstein Geist, Entzheim In der Klamm, Ettendorf Gaentzbruch, Geispolsheim Schwobenfeld, Rosheim Leimen, Rosenmeer, Souffelweyersheim Les Sept Arpents, Strasbourg-Koenigshoffen Rue des Comtes ; Haut-Rhin : Colmar Jardin des Aubépines, Route de Rouffach, Morschwiller-le-Bas Rocade Ouest et Wettolsheim Ricoh4. L’étroite relation entre ces inhumations et les dépôts d’animaux (complets ou incomplets) retrouvés seuls ou associés avec des inhumations humaines a pu être confirmée. Cette pratique, assez fréquente en Alsace, a été mise en évidence dans 27 structures correspondant à 9 occupations (Bas-Rhin : Pfulgriesheim Langgarten-Buetzel, Geispolsheim Schwobenfeld, Littenheim Auf den Sand ; Haut-Rhin : Colmar Jardin des Aubépines, Illfurth Naegelberg, Mulhouse Moenchsberg et Wettolsheim Ricoh5.
2.1. Les dépôts humains
70Toutes les classes d’âges et sexes, ont fait l’objet de ce type de dépôt et on ne note pas de recrutement préférentiel. Les individus immatures sont présents (Colmar Jardin des Aubépines, Entzheim In der Klamm, Geispolsheim Schwobenfeld) et un périnatal a été identifié (Colmar Jardin des Aubépines). De même les individus âgés sont bien attestés par exemple à Geispolsheim Schwobenfeld (fouille M. Landolt 2008, Pair, étude en cours), Colmar Jardin des Aubépines (Roth-Zehner et al. 2008) ou Souffelweyersheim Les Sept Arpents (Lefranc et al. 2008). Les déficits démographiques observés dans les nécropoles, notamment les enfants et les nourrissons, ne sont cependant pas complètement compensés par les effectifs retrouvés en contextes domestiques. Dans l’ensemble du corpus alsacien, aucun indice de mort violente n’a été mis en évidence. Quelques pathologies ont pu être observées comme des liaisons traumatiques (fractures), des lésions dégénératives ou mécaniques (ponts osseux, arthrose) et des lésions infectieuses du squelette (périostite, ostéomyélite, tuberculose osseuse) et dentaires (caries, infection gingivale, usure, perte ante mortem).
71Les individus sont généralement déposés seuls mais les cas d’inhumations multiples réalisées au même moment sont avérés à Strasbourg-Koenigshoffen Rue des Comtes (3 individus : Henigfeld et Boës 2000 ; Henigfeld 2005) et Colmar Jardin des Aubépines (2 individus : Roth-Zehner et al. 2008) (fig. 10, n° 5). À Geispolsheim Schwobenfeld, l’existence d’inhumations successives réutilisant une même structure ne va pas dans le sens d’une gestion opportuniste du silo comme lieu d’inhumation (Landolt et al. 2007 ; 2008).
72On note une très grande variabilité des positions des corps qui est bien illustrée sur le site de Colmar Jardin des Aubépines et de Geispolsheim Schwobenfeld. Les sujets peuvent avoir été inhumés sur le dos ou sur le ventre. Dans une dizaine de cas, la position fléchie ou contractée a été mise en évidence (Bischoffsheim Bischenberg : Thévenin et Sainty 1974, Colmar Route de Rouffach, Dachstein Geist, Geispolsheim Schwobenfeld, Rosheim Leimen, Rosenmeer : Vignaud et al. 1999, Strasbourg-Koenigshoffen Rue des Comtes, Wettolsheim Ricoh) (fig. 10 n° 1). Dans trois cas, le corps peut avoir été déposé contre la paroi du silo (Colmar Jardin des Aubépines, Geispolsheim Schwobenfeld, Rosheim Leimen). D’autres positions plus originales diffèrent de celles identifiées dans les nécropoles (jambes croisées, jambes ou bras repliés, jambes ramenées en arrière, bras en extension…) (fig. 10, n° 2, 5, 6-8). Généralement interprétés comme des « corps jetés », ces positions peuvent généralement s’expliquer par la présence du dôme de sédiment sous-jacent sur lequel ils reposent (Bonnabel 2010, p. 102-103). Certaines positions hyper-contraintes indiquent que les individus ont été placés dans des positions forcées sans qu’il soit possible de déterminer si elles le sont volontairement ou non. À Geispolsheim Schwobenfeld, une inhumation en position ventrale les bras ramenés derrière le dos et les mains réunies laisse supposer que l’inhumé pouvait avoir les mains liées (étude en cours ; Delattre 2000, p. 306).
73D’un point de vue stratigraphique, même si la majorité des individus est inhumée sur le premier dôme d’effondrement indiquant une structure en cours de colmatage, les cas d’inhumations en contact direct avec le fond existent (Colmar Jardin des Aubépines, Strasbourg-Koenigshoffen Rue des Comtes, Rosheim Rosenmeer). Les données concernant les espaces de décomposition sont souvent contradictoires : les déplacements en dehors du volume corporel et les réinterventions anthropiques vont dans le sens d’espaces vides et le maintien d’ossements en équilibre instable indiquent un colmatage rapide. Ce paradoxe peut s’expliquer par différents phénomènes probablement en interaction : l’érosion et le colmatage naturel des structures (effondrements de parois qui peuvent recouvrir en totalité ou partiellement le corps), la présence de contenants textiles ajustés au corps comme des vêtements et la dessiccation ou momification naturelle.
74Le site de Colmar Jardin des Aubépines démontre qu’un phénomène de dessiccation peut être intervenu dans le processus de traitement post mortem mais il reste difficile de déterminer si ce processus est anthropique ou naturel. De même, il n’est pas possible de savoir si ce phénomène a eu lieu avant le dépôt de l’individu dans la structure d’ensilage ou à l’intérieur de la structure.
75Les objets qui accompagnent les défunts ne se distinguent pas de ceux retrouvés dans les nécropoles du Rhin moyen et supérieur (torques, bracelets, anneaux de chevilles, bagues, fibules). Le récipient en céramique retrouvé avec l’inhumation de Dachstein Geist ne peut pas être rattaché avec certitude à un dépôt d’accompagnement (Stieber 1962). En effet, l’objet incomplet a été retrouvé stratigraphiquement sous l’inhumation et pourrait très bien être d’origine détritique. Ces observations concernant le mobilier sont tout à fait comparables avec celles mises en évidence dans les corpus champenois (Bonnabel 2010, p. 102), d’Ile de France (Delattre 2000 ; 2010), du Centre (Delattre 2001 ; Josset 2006 ; Durand et Maçon 2009, p. 140) et de l’Ouest de la France (Aubry et Honoré 2009).
76Plusieurs squelettes retrouvés dans les silos sont incomplets, certains os ayant fait l’objet d’une récupération. Même si la reprise du crâne n’a pas été mise en évidence, d’autres os ont été récupérés. La sépulture 5053 de Geispolsheim Schwobenfeld illustre assez bien ce type de pratique : le tibia gauche a été récupéré sans modification de la position initiale du défunt. À la place de ce dernier, un lièvre complet a été retrouvé en relation directe avec les os du défunt (fig. 10, n° 2). Les sépultures d’Ettendorf Gaentzbruch présentent aussi des indices de manipulation caractérisées par des déplacements intentionnels d’ossements (Peytremann et al. 2002 ; Peytremann 2005). À Colmar Jardin des Aubépines, deux sépultures pourraient indiquer une récupération des mains même si rien n’exclut que les défunts n’aient été inhumés sans cette partie du corps. Une récupération du mobilier d’accompagnement peut être suggérée (traces d’oxydation, déplacements et basculements osseux). La disparition de certains os, également mise en évidence dans d’autres régions, suggère que ces inhumations pouvaient servir de « carrières à ossements » (Durand et Maçon 2009, p. 141 ; Delattre 2010, p. 121-122 ; Pinard 2010, p. 129). Ces pratiques pourraient expliquer la présence d’os humains erratiques plus ou moins complets dans d’autres structures. Ainsi, des fragments de crânes ont été retrouvés à Geispolsheim Schwobenfeld et à Colmar Jardin des Aubépines. Dans un fond de cabane de La Tène A-B de Rosheim Helmbacher, on signalera aussi l’existence d’une rondelle crânienne découpée et perforée témoignant de la récupération et de l’utilisation de restes humains probablement sous la forme d’amulette (Thévenin 1971). Ce type de pratique a également pu être mis en évidence au Ve siècle av. J.-C. dans la destruction d’une enceinte en briques du « complexe princier » de la Heuneburg (Bade-Wurtemberg) (Wahl 2007, p. 174-175). Cependant les parties récupérées ne sont pas limitées à la région céphalique comme en témoignent les os de pieds ou de mains retrouvés à Colmar Jardin des Aubépines.
2.2. Les dépôts animaux
77Une relation directe entre les inhumations humaines et les dépôts d’animaux (complets ou incomplets) peut clairement être établie lorsque ceux-ci sont retrouvés en association comme à Geispolsheim Schwobenfeld (homme et lièvre) (étude en cours) (fig. 10, n° 2) ou Wettolsheim Ricoh (cheval et femme) (Jeunesse et Ehretsmann 1988). Cependant, les sites récemment fouillés de Geispolsheim Schwobenfeld et de Colmar Jardin des Aubépines démontrent la forte proximité spatiale de ces deux types de dépôts permettent d’envisager un lien pour la majorité d’entre eux. Les hypothèses du rejet d’animaux décédés impropres à la consommation ou d’animaux piégés peuvent assez souvent être écartées en raison du soin apporté à l’agencement des dépôts. Dans certains cas, l’hypothèse du relief d’un repas peut être évoquée. Les analyses taphonomiques couplées à l’étude des éventuelles traces de découpe apporteront des éléments importants à la réflexion (L. Paleau, thèse en cours sous la direction de R.-M. Arbogast et P. Méniel). En Alsace, les dépôts animaux concernent des équidés, des bovidés, des caprinés, des porcins, des canidés et des léporidés (la présence de poisson et d’amphibiens est avérée mais leur dépôt intentionnel n’est pas encore établi).
78Un cheval a été retrouvé au fond d’un silo de Wettolsheim Ricoh (Jeunesse et Ehretsmann 1988 ; Lambach 1988 ; Méniel 1988). Il s’agit d’un mâle adulte déposé enroulé sur lui-même en épousant la forme de la structure. On notera l’absence du crâne qui a été prélevé pendant la décomposition de l’animal comme le démontre l’absence de traces de découpes et la découverte de l’os de la langue. Dans un second temps, une femme a été inhumée en position fléchie. Cette association humain/cheval (complet ou incomplet) est récurrente à l’Âge du fer. On citera par exemple les dépôts d’Ihringen Burghalde (Bade-Wurtemberg) (un individu et un cheval : Kraft et Unser 1947), probablement pour La Tène A-B, ou de Varennes-sur-Seine Le Marais de Villeroy (Seine-et-Marne) pour La Tène B-C1 (un adolescent, trois chevaux et un chien dans une fosse polylobée : Méniel 2005). À Bourges Chemin de Gionne (Cher), un crâne de cheval a été déposé dans une petite niche aménagée dans un silo ayant livré une inhumation humaine de La Tène B (information L. Augier, Service d’Archéologie de Bourges Plus). Le cheval peut cependant être inhumé seul comme à Emmendigen-Forchheim Heckle (Bade-Wurtemberg) dans un silo du début de La Tène (Maise 1996) ou à Bourges Port Sec Sud (Cher) dans un silo daté de La Tène B-C1 (Durand et Maçon 2009, p. 137).
79Située à proximité de trois silos ayant livré des inhumations humaines, la structure 235 de Colmar Jardin des Aubépines est originale car elle regroupe une dizaine d’animaux majoritairement complets (Roth-Zehner et al. 2008 ; étude en cours L. Paleau, Antea-Archéologie) : un cheval dont le crâne a également été prélevé, plusieurs chiens dont un complet, au moins un porcelet complet et plusieurs agneaux. Les animaux ont été déposés de manière soignée. On signalera aussi qu’un crâne de cheval a été retrouvé dans un silo associé à l’inhumation d’un périnatal.
80Le site de Geispolsheim Schwobenfeld a livré une grande série d’inhumations d’animaux plus ou moins complets (Landolt et al. 2007 ; 2008 ; fouille M. Landolt 2008 : étude en cours L. Paleau et O. Putelat, Pair) (fig. 10, n° 2-4). Plus d’une vingtaine de structures ont livré des dépôts de ce type (équidés, bovidés, caprinés, porcidés, canidés, léporidés et éventuellement poisson).
81Dans le cas d’animaux complets, ceux-ci peuvent être déposés seuls ou par trois (fig. 10, n° 3). À Saint-Martin-de-Fontenay RD 562 (Calvados), l’inhumation d’un chien contre la paroi d’un silo à proximité d’une autre structure ayant livré une inhumation humaine (Baudry 2009) présente de fortes similitudes avec le site de Geispolsheim Schwobenfeld où trois chiens ont été retrouvés dans la même position à côté de plusieurs dépôts humains. À Bourges Port Sec Sud, par contre, un chien a été retrouvé parmi les inhumations humaines dans un silo daté de La Tène B2-C1 (Durand et Maçon 2009, p. 140). Cette dernière observation peut être faite à March-Neuerhausen Lindenacker (Bade-Wurtemberg) où trois inhumations humaines étaient associées dans la même structure à un squelette de porc (Jeunesse et Ehretsmann 1988). La présence d’un porc complet a aussi pu être mise en évidence à Neuville-aux-Bois La Grande Route (Loiret) à proximité d’inhumations humaines (Josset 2006).
82Les animaux peuvent aussi avoir fait l’objet de découpes ou de remaniements sans découpe. Ainsi, certaines parties peuvent être absentes (pattes d’un équidé) et d’autres peuvent faire l’objet de réagencements particuliers notamment dans le cas de gros animaux (bovidé, équidé) (fig. 10, n° 4) mais aussi pour de plus petits animaux (caprinés). À Geispolsheim Schwobenfeld, le dépôt d’un bovidé peut être mis en relation avec celui de Milly-la-Forêt Le Bois Rond (Essonne) qui se trouve à proximité de l’inhumation d’une femme sur les probables rejets abondants d’un repas (Viand et al. 2008). Sur ce dernier site, la présence d’un aménagement de pierres autour de l’animal est originale et démontre l’attention qui a été donnée à l’animal. À Geispolsheim Schwobenfeld, les pattes d’équidés et de bovidés qui ont été retrouvées à l’unité ou par paire posent des problèmes interprétations. Leur identification comme des dépôts reste à confirmer mais leur présence à deux reprises à proximité immédiate d’une inhumation humaine n’est probablement pas fortuite. Ce type de pratique a pu être mis en évidence sur d’autres sites par exemple à Notre-Dame-de-l’Isle La Plaine du Moulin à Vent (Eure), où les pattes postérieures d’un capriné étaient situées sous une défunte inhumée dans un silo (Aubry et Honoré 2009), ou à Neuville-aux-Bois La Grande Route (Loiret), où les quatre membres d’un cheval avaient soigneusement été mis en scène à proximité d’inhumations humaines (Josset 2006).
83On note aussi la présence de trois crânes de chevaux dans le remplissage supérieur d’un silo de Geispolsheim Schwobenfeld. Les prélèvements des crânes d’équidés identifiés à Colmar Jardin des Aubépines et Wettolsheim Ricoh peuvent être mis en relation avec cette découverte. L’exposition de crânes de chevaux est en effet bien attestée en Gaule à l’Âge du fer pour des périodes un peu plus récentes principalement dans les sanctuaires (Méniel 2008, p. 152-155).
84Une récurrence des associations par trois a pu être mise en évidence à plusieurs reprises sur le site de Geispolsheim Schwobenfeld mais il n’est pas possible de déterminer s’il s’agit uniquement d’une coïncidence (trois chiens, trois porcelets, trois crânes de chevaux).
85D’autres sites ont livré des inhumations animales qui n’étaient pas associées à des inhumations humaines. À Pfulgriesheim Langgarten-Buetzel, un porcelet a été retrouvé au fond d’un silo contre la paroi, les pattes avant repliées (Balzer et Meunier 2005). Un autre porc a été mis en évidence sur le site de Littenheim Auf den Sand à une dizaine de centimètres du fond d’un silo (diagnostic C. Croutsch, étude O. Putelat, Pair). Il apparaît que le manque de la tête et du cou est antérieur à l’enfouissement de l’animal alors qu’aucun autre prélèvement de viande n’a pu être mis en évidence : l’absence de trace de découpe et la présence d’une patella démontrent en effet le maintien des masses carnées. À Illfurth Naegelberg, le squelette d’un capriné en connexion a été identifié (Zehner et al. 2004, p. 20 et 26). De même, deux dépôts, probablement des chiens, auraient été mis en évidence dans de « petites alvéoles » à Mulhouse Moenchsberg (Schweitzer 1977). Il faut aussi souligner la singularité du site de Möhlin (Suisse, Argovie) où des squelettes entiers ou partiels de poules, de cerfs, de lièvres et de hérissons ont été identifiés (Brogli et al. 2003). Enfin, le site de Tagnon La Fricassée (Ardennes) a lui aussi livré une intéressante série d’inhumations animales (porcs, chiens, agneaux : Billoin et al. 2002).
2.3. La datation des dépôts
86Après avoir connu en Alsace un développement au cours du Néolithique moyen et récent, la pratique de l’inhumation en silo réapparaît au cours du Bronze final (Ettendorf Gaentzbruch : Peytremann et al. 2002 ; Peytremann 2005 ; Lingolsheim : Boës 2005 ; Meistratzheim : fouille 2009 Antea-Archéologie, A. Murer). Mais c’est véritablement entre le Ve et le IIIe siècle av. J.-C., c’est-à-dire entre le Hallstatt D2-D3 et le début de La Tène C, que les inhumations humaines et animales en silo sont fréquemment mises en évidence. Par contre, une inhumation de Rosheim Leimen pourrait être antérieure et appartenir au Hallstatt D1 (Lefranc et al. 2006).
87Les inhumations peuvent être datées par le mobilier détritique, le mobilier d’accompagnement et le radiocarbone. La majorité des inhumations ont été retrouvées dans des occupations dont le mobilier céramique détritique est attribué au Hallstatt D3 et/ ou à la phase de transition avec La Tène A1 (Bischoffsheim Bischenberg, Colmar Route de Rouffach, Entzheim In der Klamm, Mulhouse Moenchsberg, Rosheim Rosenmeer) ainsi qu’à La Tène A-B (Colmar Jardin des Aubépines, Dachstein Geist, Geispolsheim Schwobenfeld, Morschwiller-le-Bas Rocade Ouest, Pfulgriesheim Langgarten-Buetzel, Souffelweyersheim Les Sept Arpents). L’inhumation animale d’Illfurth Naegelberg, un peu plus tardive, peut être datée de La Tène B2-C1 (Zehner et al. 2004).
88Le mobilier métallique d’accompagnement quant à lui couvre La Tène A et La Tène B1. Le torque à tenon/mortaise à jonc lisse et extrémités en nodosités de la sépulture 5010 de Geispolsheim Schwobenfeld peut être daté de La Tène A dans le Rhin moyen et supérieur (Kaenel 1990, p. 229 ; Millet 2008, p. 111-112 et 203) (fig. 10, n° 1). Les bracelets lisses ouverts à extrémités simples retrouvés dans les sépultures 336 et 339 de Colmar Jardin des Aubépines et 12 de Morschwiller-le-Bas Rocade Ouest sont rattachables à un type présent dans la même zone géographique à La Tène A et au début de La Tène B1 (Bakaj et al. 2001 ; Zehner et al. 2002 ; Roth-Zehner et al. 2007b ; Millet 2008, p. 131 et 206) (fig. 10, n° 6). L’association entre le bracelet et l’inhumation de la structure 339 n’est pas certaine car ce dernier a été retrouvé dans le remplissage de la structure. Les bracelets à extrémités constituées d’un léger bourrelet simple des sépultures 5010 de Geispolsheim Schwobenfeld (fig. 10, n° 1) et 201 de Wettolsheim Ricoh peuvent être rattachés à La Tène A même si le type perdure sporadiquement à La Tène B1 (Millet 2008, p. 132 et 206). Enfin, le bracelet à tampons tronconiques simples de Dachstein Geist peut être attribué à la même phase chronologique (Millet 2008, p. 134). Les sépultures 363 de Colmar Jardin des Aubépines et 12 de Morschwiller-le-Bas Rocade Ouest ont livré de la parure tubulaire en alliage cuivreux (fig. 10, n° 7-8). Il s’agit de deux anneaux lisses de chevilles pour la première et de trois autres exemplaires ouverts à faux manchons lisses ou légèrement incisés. La fermeture par manchon, identifiée sur un exemplaire, permet une attribution chronologique à La Tène A. La parure creuse de Morschwiller-le-Bas Rocade Ouest possède un système de fermeture à manchon cylindrique mouluré associé à un système de goupilles. Seul un exemplaire est orné de séries d’incisions en losanges de part et d’autre de la fermeture. Ce type de parure est très répandu dans le Rhin moyen et supérieur principalement à La Tène B1 (Millet 2008, p. 153 et 227). Les bagues filiformes en alliage cuivreux retrouvées avec l’individu 3 du silo 118 d’Ettendorf Gaentzbruch (deux exemplaires ouvertes à extrémités en vis-à-vis) et dans l’inhumation 5015 de Geispolsheim Schwobenfeld (ouverte à extrémités superposées) existent dans des contextes de La Tène A et de La Tène B1 dans le Rhin moyen et supérieur (Millet 2008, p. 163 et 212). La troisième bague retrouvée avec l’individu d’Ettendorf Gaentzbruch appartient à un type torsadé particulier inédit dans ces mêmes régions rhénanes. L’ardillon de fibule en alliage cuivreux provenant de la sépulture 239 de Colmar Jardin des Aubépines et les fibules en fer de Dachstein Geist et de la sépulture 153 de Colmar Jardin des Aubépines ne peuvent pas être rattachés avec certitude à un type en l’absence de restauration ou d’éléments typologiques pertinents.
89Afin de dater les inhumations et les dépôts d’animaux dépourvus de mobilier, des datations radiocarbones ont été menées d’une manière systématique (fig. 9B). Ainsi, on dénombre plus d’une quinzaine de datations. L’analyse et les comparaisons des datations permettent de rassembler les dates en trois groupes :
les « datations aberrantes » (3 datations) pour plusieurs sépultures en silo de Colmar Jardin des Aubépines (sépultures 201, 330, 363) attribuées à l’extrême fin du Bronze final jusqu’au Hallstatt D1 alors qu’il s’agit clairement d’une occupation de La Tène B1a d’après le mobilier céramique et métallique (parure en association avec les inhumations et mobilier détritique). Ces datations pourraient éventuellement s’expliquer par « l’effet réservoir » qui peut être mis en évidence en cas d’alimentation carnée limitée. Les datations complémentaires en cours sur des os de faune issus des mêmes contextes permettront de vérifier cette hypothèse.
les « datations appartenant au palier de l’Âge du fer » (11 datations) qui donnent des datations comprises entre le Hallstatt C et le tout début de La Tène B1. La datation d’Entzheim In der Klamm peut être rattachée au Hallstatt D3/La Tène A1, et celles de Colmar Jardin des Aubépines et Geispolsheim Schwobenfeld à La Tène A2-B1 par leur présence sur des occupations dont le mobilier céramique et métallique permet une attribution chronologique à ces phases. La datation de Rosheim Leimen pourrait éventuellement appartenir au Hallstatt D1 car aucune occupation postérieure n’a été identifiée par l’étude du mobilier. Enfin, la datation de la sépulture 118 d’Ettendorf Gaentzbruch pourrait être attribuée préférentiellement à La Tène B-C1 par comparaison avec la datation radiocarbone de l’autre individu (sépulture 167) et par l’étude du mobilier.
les « datations postérieures au palier de l’Âge du fer » (4 datations) qui couvrent une période de la fin de La Tène A2 jusqu’à La Tène C1 voire La Tène D1 dans le cas de l’inhumation de Strasbourg-Koenigshoffen Rue des Comtes.
90La question de la datation de ces dépôts par rapport à l’utilisation des aires de stockage ne peut pas encore être résolue avec certitude surtout dans le cas d’inhumations n’ayant pas livré de mobilier en association directe. Les datations radiocarbones trop larges en raison du pallier de l’Âge du fer apportent peu d’éléments complémentaires et la chronologie fine régionale de la céramique de La Tène A-B est en cours d’élaboration. Quand les sites ont livré des corpus de mobilier suffisamment importants, aucun décalage chronologique n’a pu être mis en évidence avec certitude (Colmar Jardin des Aubépines, Entzheim In der Klamm, Geispolsheim Schwobenfeld). Dans l’état actuel de la réflexion, il n’est donc pas possible de savoir si les aires d’ensilages étaient entièrement ou en partie abandonnées au moment de leur utilisation comme structure d’accueil pour des inhumations (dépôt de condamnation ?).
3. Conclusion
3.1. Les sites à vocation funéraire
91Les découvertes funéraires de la plaine d’Alsace montrent une occupation continue de la région du Hallstatt D3 au début de l’époque augustéenne. Bien entendu, à l’image de ce qu’on peut également observer sur d’autres territoires voisins, certaines périodes sont mieux représentées que d’autres. Peu d’ensembles funéraires ont été répertoriés pour le Hallstatt D3 en comparaison à La Tène A qui représente plus du tiers du corpus de sépultures. Dès La Tène B2 (11 sites), un net recul se fait ressentir et seuls trois sites sont aujourd’hui datés de La Tène C1. Avec une vingtaine de sites à vocation funéraire, La Tène C2 et D1 sont des périodes convenablement représentées tandis que La Tène D2, sans être totalement absente, n’a été répertoriée qu’à cinq reprises dans des contextes souvent peu documentés.
92Au Hallstatt D3, la pratique funéraire est celle de l’inhumation sous tumulus. Des tertres plus anciens fondés à l’âge du Bronze ou au début du Premier Âge du fer sont réutilisés. Quelques tertres pourraient être fondés à cette époque tout comme à La Tène A mais il s’agit d’observations anciennes qui n’ont pas pu être confirmées par les fouilles récentes. Aucune fondation plus récente n’a été mise en évidence. Dès le début de La Tène A, les inhumations en « tombe plate » font leur apparition, pratique funéraire quasiment exclusive à partir de La Tène B. Cependant, l’installation de sépultures dans des tertres plus anciens perdure jusqu’au début de l’époque romaine. Pour la période laténienne, on constate aussi la présence fréquente de tombe « isolée » (crémations de La Tène D) parfois exempte de mobiliers (inhumation, datation C14). Cette pratique funéraire particulière explique peut-être en partie cette impression de déficit en tombes et/ou en nécropoles pour certaines périodes.
93Récemment, un dépôt à crémation daté de la fin du Hallstatt et du début de La Tène a été découvert à Sainte-Croix-en-Plaine Oberes Holzackerfeld (Véber et al. 2006). À ce jour, il est le plus ancien connu pour cette période. Ce mode de traitement du corps apparaît réellement à La Tène B (Hoenheim-Souffelweyersheim Ancienne Briqueterie Lienhardt), et devient courante dès La Tène C où l’inhumation disparaît. Une seule découverte, datée de La Tène D1, peut éventuellement être interprétée comme une tombe à inhumation (Wettolsheim Ricoh).
94Deux tombes princières sont aménagées dans la plaine d’Alsace au Hallstatt D3 (Hatten Eschenbush, Ensisheim Allmend). Ces sépultures de statut exceptionnel disparaissent après cette période. Elles laissent place à des tombes riches, catégorie bien perceptible à La Tène A (présence de mobiliers d’importation méditerranéenne de type oenochoé ou olpé, tombes féminines riches, tombes à armement) et à La Tène B où ces richesses se concentrent plus particulièrement dans des tombes féminines (sépultures à torque à disques). Cette forte hiérarchisation, qui débute dans notre région dès la fin de l’époque hallstattienne, tend tout d’abord à s’amenuiser au courant de La Tène A-B pour totalement disparaître dès La Tène C. Aucune tombe ne peut être qualifiée de « riche » pour La Tène D. Seules les tombes à armement subsistent mais sans attributs de richesse particuliers.
95Les nombreuses découvertes anciennes et les rares fouilles récentes limitent considérablement les observations sur l’architecture et les pratiques funéraires au niveau de la tombe. Des études récentes révèlent cependant la présence de cercueils monoxyles et cercueils à planches assemblées dans les tombes à inhumation (Véber et al. 2006). Aucune chambre funéraire n’est signalée. Les individus étaient habillés, parés, parfois armés et accompagnés de dépôts de céramique.
96Les crémations, quant à elles, sont déposées dans des fosses circulaires ou quadrangulaires. Les restes brûlés du défunt sont versés directement dans la structure fossoyée ou dans une céramique (bouteille ou tonnelet) déposée ensuite au fond de la fosse parfois avec les résidus de combustion du bûcher funéraire. Les défunts étaient probablement vêtus et portaient des parures lors de la crémation (parure brûlée) et des offrandes alimentaires étaient déposées sur le bûcher (fragments de céramique brûlée parmi les os humains et animaux brûlés). À Wittelsheim Allmendenweg, un dépôt de céramique (avec bris rituel ?) a également été signalé, supposant une fréquentation des nécropoles accompagnée de rites particuliers (repas funéraires, offrandes aux défunts…).
97Les études anthropologiques, encore limitées pour les raisons évoquées plus haut (découvertes anciennes et rares fouilles récentes), ne permettent pas aujourd’hui de proposer de synthèse régionale sur les populations anciennes. Une donnée peut toutefois être avancée : la quasi-absence de tombe d’enfants et de très jeunes enfants dans les nécropoles. Ce déficit est très partiellement comblé par les découvertes de squelettes dans les zones d’ensilage de cette période où des adultes mais aussi des enfants et parfois des périnataux sont retrouvés.
3.2. Les dépôts humains et animaux à l’intérieur des sites d’ensilage
98Les petites surfaces explorées combinées aux difficultés de déterminer la durée d’utilisation des sites d’ensilage ne permettent pas encore de travailler sur la fréquence de ces dépôts. Les sites de Colmar Jardin des Aubépines et de Geispolsheim Schwobenfeld permettent cependant déjà quelques études spatiales. À Colmar Jardin des Aubépines, les dépôts connaissent un regroupement à l’ouest de la fouille. D’autres sépultures plus dispersées sont localisées sur une bande à l’est où se trouve le silo qui a livré les dépôts d’animaux. À Geispolsheim Schwobenfeld, les dépôts humains et animaux se concentrent dans deux parties. En limite sud de la fouille et en « croissant » dans la moitié nord de la fouille. Les inhumations humaines connaissent un regroupement au nord (3 individus) et un autre au sud (2 individus). Les dépôts animaux sont situés à proximité des inhumations humaines. Ces mêmes regroupements ont pu être mis en évidence pour des sites extrarégionaux. À Bourges Port Sec Sud, les trois silos ayant livré des inhumations humaines ou animales sont situés à proximité (Durand et Maçon 2009, p. 140). Dans l’état actuel de la recherche, il n’est pas possible de savoir si les inhumations se localisent comme en Champagne en périphérie des aires de stockage, aucune occupation n’ayant fait l’objet d’une fouille exhaustive (Bonnabel 2010, p. 106). Enfin, dans le cas de la sépulture de Colmar Route de Rouffach (Haut-Rhin) (Jehl et Bonnet 1954 ; Bonnet et al. 1990), on notera la présence d’une nécropole du Hallstatt D et du début de La Tène sur le même site. L’étude de la contemporanéité des silos et de la nécropole reste à étudier.
99Comme dans d’autres régions, le corpus alsacien démontre l’existence d’intentions positives et de soins envers les défunts inhumés dans les silos (présence de parure, positions, réinterventions…). Il est important de souligner la présence de mobilier dans un peu plus d’un quart des inhumations comme en Champagne-Ardenne (Bonnabel 2010, p. 102). La position primaire des individus est une donnée plus difficile à approcher en raison de sa diversité. Même si la plupart des individus possédant du mobilier sont déposés sur le côté en position fléchie, les positions aberrantes et/ou l’absence de mobilier ne doivent pas nous conduire à des interprétations de « relégation ». En effet, l’existence de sépultures sans mobilier est attestée en Alsace dans les ensembles funéraires de l’Âge du fer. De plus, les exemples de Colmar Jardin des Aubépines, Morschwiller-le-Bas Rocade Ouest et Geispolsheim Schwobenfeld, où du mobilier de parure est présent malgré des positions non traditionnelles, démontrent parfaitement la complexité du phénomène. L’hypothèse de l’utilisation de structures fossoyées désaffectées comme lieu d’inhumation en hiver peut aussi être évoquée. D’autre part, il est envisageable que ces différences observées entre les nécropoles « traditionnelles » et ces inhumations en silo témoignent d’une différenciation dans le traitement du corps et non dans la considération de celui-ci comme l’ont démontré les études réalisées dans le confluent Seine-Yonne. Les inhumations en silo témoigneraient d’une certaine sélection funéraire et de pratiques culturelles diverses dont la signification nous échappe (Delattre et al. 2000, p. 16).
100Ainsi, les découvertes alsaciennes s’inscrivent très bien dans un phénomène aux dimensions géographiques larges généralisé à l’ensemble du domaine hallstattien et laténien dans des sites de différents statuts, qu’il s’agisse de sites d’ensilages à proximité d’habitats ruraux ou de « complexes princiers » (Breisach, Bourges, Glauberg…). La pratique a pu être mise en évidence dans de nombreuses régions d’Europe, principalement entre le Ve et le IVe siècle av. J.-C., notamment en France, au Luxembourg, en Allemagne (Bade-Wurtemberg, Bavière, Rhénanie-Palatinat, Hesse…) et en Suisse. Ce nouveau corpus vient compléter les importantes études menées en Angleterre et en France6.
Bibliographie
Bibliographie
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Notes de bas de page
1 Dans le cadre de cette étude, la chronologie française a été utilisée pour l’Âge du bronze final et celle allemande pour l’Âge du fer (Hallstatt C à La Tène D).
2 En cours de restauration, le mobilier n’a pas encore pu faire l’objet d’une étude approfondie.
3 Nous ne reviendrons pas sur le problème de l’interprétation de ces structures généralement dénommées « silos » même si le terme est interprétatif. En effet, la fonction primaire de la structure pour du stockage alimentaire ne peut généralement pas être prouvée avec certitude.
4 Dans le Bas-Rhin, la découverte récente en cours d’étude d’une inhumation à Mittelhausen Vorderen Berg dans un contexte de La Tène A-B n’a pas été prise en compte dans cette synthèse (diagnostic Y. Thomas, Inrap). L’individu était inhumé avec de la parure et des accessoires vestimentaires : une fibule, un torque, deux bracelets et deux anneaux de chevilles.
On signalera aussi que les sites haut-rhinois de Colmar Jardin des Aubépines et Route de Rouffach se trouvent à proximité l’un de l’autre.
Dans le Bas-Rhin, l’inhumation en silo de Schaeffersheim Les Chênaies (Boës et al. 2006) n’a pas été prise en compte en l’absence de mobilier datant ou de datation radiocarbone (structure recoupée par un fossé attribué à La Tène C2-D1). En effet, une attribution chronologique au Néolithique ou à l’Âge du bronze ne peut pas être écartée.
5 Dans le Bas-Rhin, les découvertes récentes en cours d’étude de chevaux à Marlenheim Le Domaine de la Couronne d’Or dans un contexte du Hallstatt D (fouille Y. Thomas, étude A. Bandelli Inrap et P. Méniel, CNRS) et d’un chien à Mittelhausen Liesbuhl Gimbretter Weg dans un contexte La Tène A-B (fouille C. Croutsch, étude O. Putelat, Pair) n’ont pas été prises en compte dans cette étude.
6 Royaume-Uni : Wilson 1981 ; Grant 1984 ; Hill 1996 ; Cunliffe 1992 ; Cunliffe 1995. Allemagne : Bade-Wurtemberg : Kraft et Unser 1947 ; Klein 1984 ; Jeunesse et Ehretsmann 1988 ; Bender et al. 1993 ; Maise 1996 ; Oeftiger 2001 ; Wieland 2001 ; Balzer 2009 ; Hesse : Baitinger et Hansen 2010 ; Rhénanie-Palatinat : Tschocke 2001 ; Flohr et al. 2003. France : Centre : Augier 2001 ; Delattre 2001 ; Josset 2006 ; Augier et al. 2008 ; Durand et Maçon 2009 ; Champagne-Ardenne : Bonnabel et al. 2007 ; Bonnabel 2010 ; Ile-de-France : Delattre 2000 ; Delattre et al. 2000 ; Méniel 2005 ; Delattre et Séguier 2007 ; Delattre 2010 ; Languedoc-Roussillon : Gallet de Santerre 1980 ; Lorraine : Il est important de souligner l’absence de dépôt humain en silo en Lorraine malgré les très nombreuses fouilles de structures d’ensilage attribuées à cette période. On signalera la découverte récente en cours d’étude d’un chien dans un silo du Hallstatt D3 à Velaine-en-Haye (Meurthe-et-Moselle) (fouille S. Coubel, Antea-Archéologie) ; Normandie : Aubry et Honoré 2009 ; Baudry 2009 ; Baudry et Auxiette 2009 ; Jahier 2009. Luxembourg : Ruijter et Le Brun-Ricalens 1993. Suisse : Trancik Petitpierre 1995 ; Müller 1999.
Auteurs
UMR 7044, Strasbourg Pôle d’Archéologie Interdépartemental Rhénan, 2 allée Thomas Edison, ZA Sud-CIRSUD 67600 Sélestat, michael.landolt@pair-archeologie.fr
UMR 5594, Dijon, Inrap GEN Champagne, 38 rue des Dâts, 51520 Saint-Martin-sur-le-Pré, emilie.millet@inrap.fr
UMR 7044, Strasbourg, Antea-Archéologie, 11 rue de Zurich, 68440 Habsheim, muriel.zehner@antea-archeologie.com
Antea-Archéologie, 11 rue de Zurich, 68440 Habsheim.
Antea-Archéologie, 11 rue de Zurich, 68440 Habsheim.
Antea-Archéologie, 11 rue de Zurich, 68440 Habsheim.
UMR 7041, Paris. Pôle d’Archéologie Interdépartemental Rhénan, 2 allée Thomas Edison, ZA Sud-CIRSUD 67600 Sélestat, olivier.putelat@pair-archeologie.fr
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