L’ensemble funéraire de la fin du Premier au début du Second Âge du fer de Mondeville « l’Étoile » (Calvados)
p. 301-313
Résumés
L’aménagement du pôle commercial de la ZAC de l’Étoile à Mondeville, dans les années 1990, a permis d’étudier sur une superficie de 70 hectares une occupation dense, qui s’échelonne entre le Néolithique final et l’Antiquité. Bien que l’occupation majeure du site ne commence pas avant le IIIe siècle avant notre ère avec l’installation de trois habitats enclos, le lieu connaît déjà vers la fin du Premier Âge du fer et le début du Second l’implantation d’un ensemble funéraire. Apparu isolé de tout contexte d’habitat, ce petit ensemble, réparti sur 1400 m2, compte un peu plus d’une cinquantaine d’inhumations, réparties en deux groupes, un au nord comptant au moins 40 individus et un au sud avec les restes de 12 individus. Ces deux noyaux présentent un léger décalage chronologique.
The development of the commercial area (ZAC) of l’Étoile at Mondeville, has led to the study of 70 hectares of a site densly occupied from the Final Neolithic period to Antiquity. Although the major occupation doesn’t start before the 3rd century BC with three enclosed settlements, this area was used as early as the end of the Early Iron Age to the beginning of the Second Iron Age as a cemetary. Without any settlement context this little group of tombs, distributed on 1400 sqm, counts about 50 graves divided in two groups, one at the North of the site with 40 inhumations and one at the South with twelve individuals. These two groups present a slight chronological difference.
Texte intégral

Fig. 1 : localisation des sites de l’Étoile (DAO M. Besnard, Inrap).
1. Introduction
1Située à une quinzaine de kilomètres du littoral de la Manche, la commune de Mondeville constitue la limite orientale de l’agglomération caennaise. Le site de l’Étoile est implanté sur le plateau calcaire qui domine la rive droite de la vallée de l’Orne, faisant partie du relief « monotone » de la Plaine de Caen. Entre le massif armoricain à l’ouest et les reliefs du Pays d’Auge à l’est, s’ouvrant au nord sur la Manche, cette plaine a constitué à travers les âges un lieu de prédilection pour les installations humaines. Grâce aux nombreuses investigations archéologiques menées depuis plus d’une vingtaine d’années, en premier lieu sur la périphérie caennaise, le secteur a en effet dévoilé une occupation particulièrement dense, dont le principal développement se produit aux âges protohistoriques.
2Dans ce contexte, l’aménagement du pôle commercial de la ZAC de l’Étoile dans les années 1990 constituait une occasion rare d’étudier, sur une superficie de plus de 70 hectares, une occupation qui se répartit entre le Néolithique final et le début du IIIe siècle de notre ère. En effet, après l’aménagement d’une fosse au Néolithique puis d’une enceinte à l’Âge du bronze (Besnard-Vauterin et al. 2006a-b), le lieu a accueilli, vers la fin du Premier Âge du fer ou au début du Second, l’implantation d’un ensemble funéraire. Mais c’est à partir du IIIe siècle avant J.-C. que l’occupation a connu son essor avec la création de trois habitats enclos insérés dans un vaste parcellaire agricole, suivi d’un réinvestissement aux deux premiers siècles après J.-C. (Besnard-Vauterin 2009a) (fig. 1).
3Le présent article aborde l’ensemble funéraire de la transition entre le Premier et le Second Âge du fer. Diagnostiqué et fouillé en 1995, cet ensemble est apparu isolé de tout contexte d’habitat contemporain. Réparti sur une superficie de 1400 m2, il comporte au moins 52 inhumations, divisées en deux groupes (fig. 2). L’un au nord, le plus dense, s’inscrit dans un espace délimité sur deux côtés par un fossé, alors que l’autre, un petit groupe de tombes au sud, est recoupé à plusieurs reprises par ce même fossé. Il en découle que ces deux noyaux, distants l’un de l’autre d’une trentaine de mètres, ne sont pas tout à fait contemporains. Ils seront donc décrits séparément.
2. Le fossé
4Dans la zone d’étude, le fossé mentionné plus haut décrit sur sa partie méridionale un tracé curviligne ouest/nord-est (St.12, fig. 2). À la hauteur du noyau funéraire nord, la structure tourne à angle droit vers le nord-ouest en délimitant un espace d’une vingtaine de mètres de large (St.13). Il se dirige ensuite vers le nord (St.267), tandis qu’un fossé de plus petit calibre ferme dans son prolongement le côté ouest de l’îlot funéraire. Bien que le tracé de ce dernier ne soit reconnu que très partiellement du fait de sa faible profondeur, il démarque une petite parcelle dans laquelle s’inscrit l’unité funéraire.
5Notons que le grand fossé se poursuit de part et d’autre de la nécropole. À une centaine de mètres au nord, il forme l’un des fossés bordant le chemin d’accès de l’habitat du Second Âge du fer (fig. 1-B). Au sud, son tracé, qui va d’abord vers l’ouest, dévie ensuite après une centaine de mètres en direction du sud. Doublé ici par un autre fossé, tous deux recoupent l’enceinte de l’Âge du bronze et se perdent finalement en bordure d’une carrière antique, époque à laquelle remonte leur dernier comblement.
6Dans le secteur de l’ensemble funéraire, le fossé présente un creusement en U ouvert, mesurant en moyenne un mètre de profondeur sous le labour, dont une trentaine de centimètres sous le niveau du décapage pour une ouverture d’environ 90 cm (fig. 3). Son comblement est constitué de limon brun homogène, dépourvu de mobilier.
3. Le groupe sud
7Ce petit îlot est constitué des restes d’une douzaine d’individus en place, tous en fosse individuelle (fig. 4). Leur état de conservation est très médiocre et leur représentation très incomplète. La détection des sépultures s’est faite dans l’horizon limono-lœssique à partir des os les plus hauts, alors que les contours des fosses étaient peu lisibles, voire imperceptibles, du fait d’un comblement identique à l’encaissant. Dans ce petit groupe, quatre sépultures sont relativement bien conservées (Sp.46, 49, 47 et 42), trois sont dans un état très médiocre (Sp.48, 43 et 45), mais des cinq autres ne restent plus que quelques fragments (Sp.38, 39, 37, 40 et 44). Enfin, une diaphyse fémorale est issue du comblement de fossé (Sp.41) ; isolé et fragmentaire, cet os provient probablement de l’une des sépultures incomplètes en bordure du fossé, bouleversée par celui-ci lors de son creusement (Sp.37 ou 38 ?). À partir de cet argument a été déduite la postériorité du fossé par rapport au groupe funéraire, tout du moins à la fondation d’une partie de celui-ci. Bien que le fossé semble contourner, à première vue, la moitié des sépultures (Sp.46, 49, 48, 47, 42 et 43), il a scindé le petit groupe en deux, tout en bouleversant sans doute accidentellement quelques tombes oubliées.
3.1. Les sépultures (fig. 5)
3.1.1. Position des corps
8Dans les cas où l’orientation du corps a pu être déterminée, la position dominante est sud-nord, la tête au sud. Deux sépultures (Sp.48 et 49) présentent une légère inclinaison vers le sud-sud-ouest ou le sud-ouest, alors qu’un squelette (Sp.45) a la tête au nord-ouest. Le dépôt en décubitus dorsal domine nettement, du moins pour les cas déterminables. Un corps (Sp.45) présente une position mixte, c’est-à-dire sur le dos avec les membres inférieurs fléchis vers la droite. Un seul squelette est déposé en décubitus ventral (Sp.42) ; de plus, celui-ci présente un croisement des membres inférieurs au niveau de la diaphyse des fémurs. Le croisement des jambes (tibias) est également remarqué sur une sépulture en position dorsale (Sp.47).
3.1.2. Mode d’inhumation
9En raison du mauvais état de conservation des squelettes et de l’absence de trop nombreux ossements, les éléments pour une analyse taphonomique font défaut. Seule une sépulture (Sp.49) a permis de supposer une décomposition en milieu colmaté.
3.1.3. Âge au décès et sexe des défunts
10Des douze squelettes en place, neuf ont pu être identifiés comme étant des adultes. Mais l’estimation des classes d’âge ne peut être poussée plus loin. Une diagnose sexuelle a pu être effectuée sur seulement deux corps sur la base de l’étude morphologique de l’os coxal (Bruzek 1991). Il s’agit d’une femme (Sp.47) et d’un homme (Sp.49).

Fig. 2 : plan de l’ensemble funéraire (DAO M. Besnard, Inrap).

Fig. 3 : coupe dans la partie méridionale du fossé St.12, à la hauteur des restes crâniens de la Sp.37 (cliché M. Guillon, Inrap).

Fig. 4 : plan du groupe sud (DAO M. Besnard, Inrap).

Fig. 5 : tableau récapitulatif des sépultures du groupe sud.
3.2. Le mobilier (fig. 6)
11Aucun défunt de ce noyau n’est accompagné de parure. En revanche, des fragments de deux céramiques se trouvaient sous la tête de la sépulture 37, au contact des os. Il s’agit d’un vase à profil continu droit en pâte brun-gris à dégraissant bioclastique (n° 1) et d’un vase situliforme, en pâte semblable, orné d’impressions digitées sur l’épaulement et sur le sommet de la lèvre (n° 2). L’un et l’autre se placent dans un contexte couvrant la fin du Premier Âge du fer, comme l’illustrent les exemples de Caen « Beaulieu » (Lepaumier et Marcigny 2003, fig. 8 et 9), et le début du Second Âge du fer, comme l’évoquent les séries de Fierville-les-Parcs « Le Pré de la Val » (Jahier 2002, fig. 15), Mosles « La Pièce du Pressoir » (Marcigny et al. 1999, fig. 18) et Condé-sur-Ifs « La Bruyère du Hamel » (Dron et Zaour 2008). Bien que l’on soit peut-être typologiquement plus proche des séries de La Tène ancienne, les éléments chronologiques disponibles entre ce groupe et celui du nord incitent à privilégier ici une datation haute, plutôt de la fin du Premier Âge du fer.

Fig. 6 : le mobilier céramique de la Sp.37 (DAO M. Besnard, Inrap).
4. Le groupe nord
12Ce noyau est composé des restes de 40 individus en place (fig. 7). Dans cet ensemble, 37 sujets ont bénéficié d’une fosse sépulcrale individuelle, bien que celle-ci ne fût pas toujours bien visible dans l’horizon limoneux. Trois autres sujets (Sp.50, 51 et 52) ont été déposés au sein d’une fosse unique (St.14) dont la forme irrégulière évoque les fosses d’extraction de lœss, bien connues localement. L’état de conservation des squelettes est en général bien meilleur que pour le groupe sud, du fait que la majorité des corps est ici apparue dans des fosses un peu plus profondes. Certains sont néanmoins très incomplets, soit en raison d’une mauvaise conservation des os, soit à cause d’un recoupement par une autre sépulture (Sp.3, 9, 15, 17bis, 20, 23 et 31bis). La présence d’un individu supplémentaire, voire de deux, est supposée par la mise au jour d’ossements disloqués, bouleversés par le creusement des sépultures 22 et 23 et dispersés dans leur comblement sommital. Enfin, une fosse vide de restes osseux pourrait également constituer une tombe au vu de sa forme (St.26).
4.1. Les sépultures individuelles (fig. 8)
4.1.1. Position des corps
13Hormis un cas orienté ouest-sud-ouest/est-nord-est (Sp.11), tous les autres corps suivent une orientation sud-nord. Sur les trente-six ainsi identifiés, deux tiers sont déposés la tête au sud et un tiers vers le nord. Néanmoins, des variations importantes existent de part et d’autre de cet axe. Une partie se décline selon un axe nord-nord-est/sud-sud-ouest. Il s’agit en premier lieu des sépultures longeant le fossé délimitant l’entité funéraire à l’est. D’autres empruntent un axe légèrement incliné vers le nord-nord-ouest/sud-sud-est. La direction de la tête n’a aucune corrélation avec ces variations d’orientation. Sur tout l’ensemble, six tombes (Sp.3, 9, 15, 20, 23 et 31bis) et peut-être une septième (Sp.17bis, fosse indétectable) ont été recoupées par des inhumations plus récentes (exemple fig. 9). Il est intéressant de noter que les tombes recoupées sont toutes orientées nord-nord-est/sud-sud-ouest.
14Mis à part les six squelettes dont la position est indéterminée, le dépôt en décubitus dorsal est largement dominant. Un cas présente une posture mixte, c’est-à-dire sur le dos avec les jambes fléchies sur la gauche (Sp.28). Les sujets déposés en décubitus latéral sont au nombre de quatre, répartis de façon égale sur la droite (Sp.27 et 33) et sur la gauche (Sp.23 et 6 ?). Enfin, deux corps ont été déposés en décubitus ventral (Sp.18 et 15 ?). Comme pour deux cas du groupe sud, cinq squelettes, tous en décubitus dorsal, présentent des membres inférieurs croisés, à chaque fois la jambe gauche sur la droite (Sp.14, 16, 20, 36 et 29) (fig. 10). Cette répétition suggère un geste volontaire.
4.1.2. Mode d’inhumation
15Un raisonnement taphonomique pour la mise en évidence des espaces de décomposition (Duday et Guillon 2006) a pu être mené dans dix-huit cas. La totalité des études montre une décomposition en espace colmaté (douze cas certains et six probables). Dans la mesure où aucun contenant n’a été mis en évidence, il s’agit de dépôts en pleine terre. Quelques observations de contraintes sont à mettre sur le compte d’effets de paroi par les bords de fosse ou de maintien par le sédiment de remplissage. Un cas révèle nettement un effet de constriction (Sp.33) : la position comprimée des membres supérieurs indique la présence probable d’une enveloppe souple de type linceul.
4.1.3. Âge au décès et sexe des défunts
16Sur l’ensemble des défunts, la grande majorité sont des adultes. Comme pour le groupe sud, l’état des os n’a pas permis de ventiler les squelettes adultes en classes d’âge. Seulement cinq sépultures sont attribuables à des enfants, pour lesquels une estimation de l’âge au décès a été effectuée. Ce n’est pas le lieu ici de rentrer dans les détails des méthodes et des résultats de l’étude biologique qui sera reprise dans une publication spécifique. L’estimation de l’âge au décès des jeunes sujets immatures a été préférentiellement effectuée par l’observation de la calcification des dents (Moorrees et al. 1963a et b).
17La petite enfance, de 0 à 4 ans, est représentée par deux sujets (Sp.9 et Sp.24) ; deux autres sont attribuables à la classe d’âge 5-9 ans (Sp.22 et 32), tandis qu’un cas représente la classe 10-14 ans (Sp.35). Parmi les adultes, sept ont pu faire l’objet d’une diagnose sexuelle. La répartition est de quatre hommes (Sp.13, 21, 23 et 31 ?) pour trois femmes (Sp.1, 16 ? et 19). Aucune sélection n’est donc observable selon le sexe. À la lecture de la répartition par âges, on constate deux anomalies importantes : l’absence totale de sujets décédés avant un an et le nombre très faible des sujets immatures par rapport à l’effectif de la population adulte. Ces résultats sont incompatibles avec une mortalité naturelle au sein de la population de Mondeville.

Fig. 7 : plan du groupe nord (DAO M. Besnard, Inrap).

Fig. 8 : tableau récapitulatif des sépultures du groupe nord.

Fig. 9 : le recoupement de la Sp.23 par la Sp.22 (cliché M. Guillon, Inrap).

Fig. 10 : tombe Sp.36 présentant le croisement des membres inférieurs ; c’est la seule sépulture avec un bracelet à chaque avant-bras (cliché M. Guillon, Inrap). Remarquez l’os coxal en position secondaire d’un autre individu sous le pied droit.

Fig. 11 : les inhumations dans la fosse d’extraction St.14 : un adulte de sexe masculin, membres inférieurs fléchis (Sp.51), et un adulte âgé de sexe féminin, membres inférieurs en extension (Sp.52). Remarquez le genou et le tibia droits du sujet de gauche (Sp.52) au contact respectivement des côtes droites et de la tête de l’autre sujet (cliché M. Guillon, Inrap).
4.2. La sépulture dans la fosse d’extraction de lœss
18Au fond de la grande fosse St.14 ont été découverts deux squelettes complets en parfaite connexion, celui d’un adulte de sexe masculin (Sp.51) et d’un adulte âgé de sexe féminin (Sp.52) (fig. 11). La question se pose de savoir si ces deux sujets ont été déposés simultanément ou successivement dans la fosse.
19La décomposition en espace colmaté ne fait aucun doute pour ces deux squelettes. Ils sont en contact l’un avec l’autre, sous le membre inférieur droit de la Sp.52. En effet, sous le genou droit de celle-ci se trouvent les côtes de la Sp.51, les deux n’étant séparés que de quelques centimètres de sédiment. Le deuxième point de contact est entre la cheville droite de la Sp.52 et la tête osseuse de la Sp.51 : dans ce cas, il n’y a pas de sédiment. Il paraît difficile que la Sp.52 ait pu être déposée après la Sp.51 sans que cette dernière ait subi de perturbation. Le dépôt simultané semble donc beaucoup plus plausible. La présence de sédiment dès la phase de dépôt est indéniable et il est même possible qu’il y ait eu une couche de sédiment déposée entre les deux cadavres, sauf sur la tête de la Sp.51. Le fait que la patella du sujet au-dessus ne soit pas tombée dans les côtes de l’individu en-dessous au moment de la décomposition montre un colmatage très rapide des espaces laissés libres par la décomposition des parties molles, ce qui est confirmé par la conservation du volume costal de la Sp.51.
20Les niveaux intermédiaires de la fosse, sus-jacents aux deux individus précédemment décrits, ont livré un squelette partiel en connexion, déposé sur le côté gauche (Sp.50). Certains de ces os en place, quoiqu’en bonne relation anatomique, présentaient des cassures ; d’autres se trouvaient disloqués autour d’eux, peut-être par des animaux fouisseurs. Des fragments d’os humains disloqués ont d’ailleurs été trouvés à la même altitude que les corps sous-jacents Sp.50 et 51.
4.3. Le mobilier (fig. 12)
21Le mobilier qui accompagne une douzaine d’individus de ce groupe concerne en premier lieu des parures annulaires. Cinq sépultures ont en effet livré six bracelets en bronze (Sp.1, 14, 32, 34 et 36) (nos 1-6). Ils sont portés au bras gauche ou bien aux deux bras pour l’unique tombe à deux bracelets (Sp.36, fig. 10). Les pièces sont à jonc plein lisse de section torique, mesurant des diamètres compris entre 5 et 6 cm. Dans trois cas, les anneaux sont fermés (Sp.1, 14 et 32), alors que les trois autres sont ouverts, munis d’extrémités simplement aplaties, non décorées (Sp.34 et 36). Bien que ces bracelets simples à jonc lisse couvrent une large période allant de l’Âge du bronze à La Tène ancienne, ils sont attestés au niveau régional en particulier dans des contextes funéraires du Hallstatt final à La Tène ancienne (Verney 1993). Dans l’importante nécropole d’Éterville « Le Clos des Lilas » par exemple, ils font leur apparition au Hallstatt D3 et perdurent à La Tène ancienne, incluant La Tène B2 (Jahier et Chanson 2009, Jahier 2009a). Les joncs lisses ouverts renvoient peut-être davantage au début de cette période, en apparaissant dès la fin du Hallstatt D2/D3 à Courseulles « La Fosse Touzé » (Jahier 2009b) et en cédant leur place à Eterville aux joncs lisses fermés de section un peu plus forte à partir de la seconde moitié de La Tène A (Jahier et Chanson 2009).
22Une paire de boucles d’oreille filiformes en bronze est issue de la sépulture 7 (n° 7), tandis qu’une pièce isolée provient de la tombe 16 en position roulée (non dessiné). Dans le premier cas, la parure est associée à une fibule en fer (n° 8). Celle-ci s’interprète comme un type filiforme à ressort bilatéral à 2 fois 2 spires et corde externe, à arc cambré et pied libre terminé par une probable nodosité et rabattu à l’horizontale à mi-hauteur de l’arc. En raison de sa morphologie générale, cette pièce s’approche du type Marzabotto pour lequel une datation de La Tène A récente, de la fin du Ve au début du IVe siècle avant notre ère, peut être avancée (type 312 de la culture Aisne-Marne, Demoule 1999 ; type FA10, Marion 2004). Les sépultures 21 et 25 ont également livré des fragments de fibule en fer, mais leur état incomplet rend l’identification difficile. Du premier exemple (n° 9) ne reste plus que le ressort composé de probablement deux spires de petit diamètre à corde externe et d’un départ d’arc et d’ardillon filiforme. L’autre (n° 10) est constitué de deux fragments filiformes dont un muni d’une nodosité, ce qui le fait interpréter comme un élément de fibule à pied rabattu allongé avec une nodosité sur le fil, type daté de la fin de La Tène ancienne (phase Aisne-Marne IVA, Demoule 1999).

Fig. 12 : le mobilier du groupe nord (DAO M. Besnard, Inrap).
23De la sépulture 11 provient, à l’extérieur du coude droit, un bouton en bronze composé de deux barrettes accolées, longues de 3,2 cm sur 0,7 cm, portant sur l’une des faces une bélière soudée dans la gorge entre les barrettes (n° 11). Cette pièce particulière trouve au niveau régional des comparaisons dans la nécropole de Saint-Martin-de-Fontenay, dans l’une des sept sépultures attribuables au VIe siècle avant J.-C. (Verney 1993, fig. 9, 7-8), et une autre à Courseulles « La Fosse Touzé » dans une fosse domestique ayant accueilli l’inhumation d’un enfant en contexte daté du Hallstatt D3-La Tène A (Jahier 2009b et Jahier, à paraître).
24Enfin, à ce registre s’ajoutent les restes corrodés de deux anneaux en fer, de 2,6 et 3 cm de diamètre, issus de la sépulture 23 et 29 (nos 12-13). Malgré ce répertoire très limité, les comparaisons apportées aux divers objets tendent toutes vers une datation du Hallstatt final à La Tène ancienne.
5. Synthèse
5.1. L’aspect anthropologique
25Pour les deux entités funéraires, l’orientation des corps, quand elle est déterminable, est majoritairement sud-nord, tête au sud. Une douzaine de corps, tous dans le groupe nord, s’orientent en revanche la tête au nord. Si des variations existent de part et d’autre de cet axe, seulement trois cas s’en différencient de façon plus marquée en s’approchant d’une orientation ouest-est, tête à l’ouest. La prédominance de l’orientation nord-sud rattache cet ensemble à la plupart des nécropoles bas-normandes de la fin du Premier Âge du fer et du début du Second (Verney 1993).
26Les dépôts en décubitus dorsal dominent largement avec trois quarts des cas sur un total de quarante-trois identifiables. Des positions latérales, ventrales ou mixtes (sur le dos, jambes fléchies) sont également représentées, mais seulement par des effectifs réduits. Environ la moitié des tombes sont étudiables du point de vue de l’appareil funéraire et l’analyse taphonomique révèle que le seul milieu de décomposition pour les corps est l’espace colmaté. L’absence de toute trace d’aménagement, pouvant témoigner de l’usage de coffrage ou de toute autre architecture, nous amène à la supposition que le mode unique d’inhumation est la sépulture en pleine terre. Un cas semble révéler un dépôt dans une enveloppe souple. La seule sépulture qui se détache des autres est celle qui est placée au sein d’une fosse d’extraction, accueillant trois individus dont deux déposés simultanément. La réutilisation d’une structure préexistante - carrière ou silo - pour un usage funéraire, n’est pas un phénomène exceptionnel. Au niveau régional, on connaît pour la même période plusieurs exemples d’inhumations, isolées ou regroupées, au sein de fosses d’extraction. Les exemples les plus parlants sont celui de Fontenay-le-Marmion « La Grande Pièce » rassemblant une vingtaine de sépultures dans une carrière (Giraud 2009a) et celui d’Ifs « Object’Ifs Sud 2008 » réunissant pas moins de 70 corps au sein de fosses d’extraction (Besnard-Vauterin 2009b). Sur ce site, ce type d’inhumation côtoie les sépultures en fosses individuelles tout en manifestant à travers les parures un traitement égal. Le remploi d’anciens creusements apparaît donc à travers ces exemples plutôt comme un geste d’opportunité, déconnecté de toute signification particulière ou de connotation de relégation.
27La population inhumée de Mondeville est marquée par un recrutement fortement dominé par des adultes. Les sujets décédés avant un an sont absents et le nombre de sujets immatures est trop faible par rapport à celui des adultes. En effet, les effectifs observés ne peuvent pas être le résultat d’une mortalité naturelle au sein de la population. Il faut donc émettre l’hypothèse d’un traitement différent, des fosses plus superficielles par exemple et donc pas conservées, ou bien d’une sélection pour le dépôt dans cette nécropole, ce qui suggère que les sujets immatures devaient avoir un autre lieu d’inhumation et que le lieu fouillé était réservé pour une partie de la population. Comme aucun enfant n’est représenté dans le groupe sud, on peut supposer que les restes de sujets immatures ne sont pas conservés dans ce secteur ou que ce groupe n’est constitué que d’inhumations d’adultes, ce qui accentuerait la notion de spécialisation. La mauvaise conservation des os du bassin de la majorité des adultes empêche de raisonner sur la répartition sexuelle de la population.
5.2. L’organisation spatiale de l’ensemble
28L’éclatement spatial de l’ensemble funéraire en deux noyaux témoigne indirectement d’une fréquentation étalée dans le temps, conduisant d’une part à son déplacement vers le nord et d’autre part à la scission du groupe sud et le bouleversement de quelques-unes des tombes les plus anciennes par le creusement du fossé délimitant le groupe nord. Si la contemporanéité entre les tombes du groupe nord et le fossé apparaît évidente du fait de leur cohérence spatiale, leur création ne s’est peut-être pas faite simultanément. Soit ce groupe s’est installé dans l’angle d’une parcelle préexistante, soit c’est à la suite de l’installation des premières tombes que le fossé a été aménagé pour circonscrire le lieu funéraire. Par comparaison avec des exemples régionaux, comme à Ifs « Object’Ifs Sud » (Le Goff 2009), l’hypothèse de l’installation d’une unité funéraire dans une parcelle existante paraît la plus probable. Il demeure néanmoins que le tracé sinueux de la partie sud du fossé recoupe le petit groupe méridional. Il semble ici plutôt vouloir contourner un lieu existant, en dépit des quelques tombes oubliées ou qui n’étaient plus visibles. Peut-être faut-il en conclure que l’aménagement de ce fossé s’est réalisé en plusieurs étapes. C’est probablement aussi dans un second temps que le groupe funéraire au nord a été délimité sur le côté ouest par un petit fossé. Mais du fait de son faible creusement, son tracé n’a été que partiellement reconnu. À titre hypothétique, l’on peut se demander si la suite de son tracé ne trouve pas un corollaire dans l’orientation des tombes du côté ouest, dont la direction nord-sud semble prolonger le départ de courbe tracé par ce fossé (fig. 13). L’orientation de ces sépultures se différencie en effet de celle des tombes à l’est, qui, elles, suivent l’axe du fossé à l’est, c’est-à-dire nord-nord-est/sud-sud-ouest. L’effet de contrainte que semble manifester l’implantation serrée des sépultures au sud-ouest pourrait d’ailleurs conforter cette supposition d’une clôture, refermant le lieu de ce côté. Cette clôture était peut-être doublée d’une haie au vu de l’espace disponible. Les indices suggérant son aménagement dans un second temps sont amenés indirectement, à défaut d’une lecture stratigraphique convaincante au niveau de l’intersection avec le fossé principal. En effet, des tombes nord-sud (Sp.21, 22, 4, 31) recoupent à quatre endroits celles orientées nord-nord-est/ sud-sud-ouest (Sp.15, 23, 9, 31bis), ce qui incite à considérer ces dernières comme étant les plus anciennes, celles qui sont d’ailleurs installées au plus près dans l’angle du grand fossé (fig. 13, phase 1). Le changement d’orientation pourrait donc correspondre à un phénomène chronologique amené par l’aménagement de ce complément de clôture (fig. 13, phase 2).
29Cette hypothèse peut trouver une confirmation dans le peu de mobilier accompagnant les défunts. Bien que la datation retenue pour l’ensemble du mobilier soit assez large, allant du Hallstatt final à La Tène ancienne, cette chronologie se resserre davantage sur La Tène ancienne, voire la fin de celle-ci, pour deux fibules en fer issues de sépultures implantées selon l’orientation considérée comme étant la plus récente (Sp.7 et 25).
6. Le contexte régional
30Sans vouloir dresser un bilan régional des découvertes funéraires pour cette période, le sujet de l’un des thèmes du présent colloque AFEAF, l’ensemble funéraire de « L’Étoile » mérite d’être placé rapidement dans son contexte. Avec sa cinquantaine d’individus, cette petite nécropole, si on peut dénommer ainsi ces deux groupes spatialement et chronologiquement distincts, ne peut être comparée aux véritables nécropoles comme celle d’Éterville « Le Clos des Lilas », comptant 140 à 150 inhumations (Jahier 2009a), celle de Mondeville « La Vallée Barrey/ le Champ Fourou » recensant au moins une soixantaine d’individus (Verney 1993, Beaurepaire 1921, 1922, 1923, 1924) ou celle de Nonant-le-Pin « La Garenne », rassemblant plusieurs centaines de morts (Edeine et Jigan 1985). Elle se démarque néanmoins des diverses petites unités funéraires de moins d’une trentaine d’individus, comme à Ifs « La Dronnière » (Verney 1993, Varoqueaux 1966), Ifs « Object’Ifs Sud » (Le Goff 2009) ou Ri « Le Moulin Foulon » (Villaregut 2009), pour ne citer que quelques exemples. Si l’habitat apparaît souvent éloigné du lieu funéraire ou reste tout simplement encore inconnu, comme à « L’Étoile », les sites récemment fouillés de Fontenay-le-Marmion « La Grande Pièce » (Giraud 2009a), de Cagny « Décathlon » (Giraud 2009b), d’Ifs « Object’Ifs Sud 2008 » (Besnard-Vauterin 2009b) et de Fleury-sur-Orne « Les Mézerettes » (Lepaumier, en cours), tous situés en Plaine de Caen, ont permis d’étudier les lieux funéraires en association avec l’habitat. Et il ne faut évidemment pas oublier ici l’exemple de la nécropole familiale de Basly « La Campagne » liée à une résidence aristocratique (San Juan et Le Goff 2003).
31À l’exception de ce dernier exemple dont le statut élevé apparaît indéniable, l’aspect social d’un site est généralement difficile à estimer. Pour l’ensemble de l’Étoile, certains indices tendent néanmoins vers une hypothèse de population modeste. En effet, si une dizaine de défunts était accompagnée de parure, celle-ci se limite à une seule pièce ou exceptionnellement à deux. Il s’agit d’ailleurs de parures très sobres pour cette période. D’autre part, le mode d’enterrement est ici exclusivement constitué d’inhumations en pleine terre, alors que la nécropole d’Éterville par exemple révèle, à côté des inhumations simples, des architectures de tombes plutôt élaborées comportant coffrage et tertre en surface (Jahier 2009a).

Fig. 13 : plan d’interprétation de l’organisation spatiale et chronologique de l’ensemble funéraire (DAO M. Besnard, Inrap).
32Ce sont là quelques pistes de recherches, de réflexions et de comparaisons qui mériteront d’être approfondies à la suite des études actuellement en cours sur ces grands ensembles funéraires de la Plaine de Caen.
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Bibliographie
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Auteurs
Inrap, Centre archéologique de Basse-Normandie, Boulevard de l’Europe, 14540 Bourguébus/UMR 6566 Université de Rennes I. chris-cecile.vauterin@inrap.fr
Inrap, Direction scientifique et technique, 7 rue de Madrid 75008 Paris/UMR 5199 Laboratoire d’anthropologie Université Bordeaux I mark.guillon@inrap.fr
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