Janvier 1837
p. 253-259
Texte intégral
11 er janvier. — Pour éviter les visites toujours ennuyeuses, mais surtout dans la situation d’esprit où je me trouve1, je me suis établi dès le matin dans la chambre de mon ami M. de Saint-Juan et je n'en suis sorti qu'à six heures pour venir dîner chez Viancin avec ce bon Auguste Demesmay. Quoique, et c'est une justice que je dois lui rendre, M. de Saint-Juan m'ait laissé libre de l'emploi de mon temps, il n'a pas laissé que de venir me voir de temps en temps, sous le prétexte de s'assurer si j'entretenais mon feu ; et chaque fois il me racontait quelque historiette qu'il jugeait propre à me distraire de l'idée qui m'occupe cruellement même quand je parle d'autre chose. Parmi ces historiettes, en voici une que je crois devoir consigner ici. Quelques années après la Restauration, M. le marquis de Terrier-Santans, maire de la ville et gentilhomme ordinaire de la Chambre du roi, s'avisa de composer une œuvre dramatique qu'il intitula : Le blocus de Besançon. Personne, je crois, ne se serait avisé de le soupçonner coupable d'un pareil méfait. La pièce faite, elle fut apprise et jouée derrière des paravents dans l'appartement de Madame de Buyer2, Grande-Rue. Saint-Juan assistait à cette unique représentation avec l’élite de la société bisontine ; ainsi ce qu'il me racontait, il l'avait vu et entendu, et je ne connais personne de plus digne de foi. L'œuvre était, comme peuvent l'imaginer ceux qui ont connu le marquis de Terrier, le nec plus ultra de la platitude. C'était un vieux tuteur, et lui-même s'était réservé ce rôle, amoureux de sa pupille représentée par Melle de Chaillot, aujourd'hui Mme de Carrieul, et de plus, suivant les us du théâtre, imbécile et avare au suprême degré. Tandis que les habitants étaient occupés des moyens de résister à l'ennemi, lui ne songeait qu'à mettre son or en sûreté. Aidé par sa pupille, il avait pratiqué derrière la coulisse un trou pour y déposer son argent. « Ah ! ma bonne, lui disait-il, le voilà ce trou, y suis-je ? Ah ! Ah ! Ah ! Que l’on a de peine dans ce monde pour faire son bonheur. » Ces indécentes platitudes étaient couvertes des applaudissements de femmes bien nées et qui, par suite de leur éducation bigote, n'auraient pas assisté sans scrupule à la représentation des chefs-d'œuvre de Molière.
22 janvier. — J'ai reçu une lettre de M. van Groën, conseiller d'Etat du roi des Pays-Bas, qui me mande qu'il regardera comme un honneur son admission à l'Académie dans la classe des associés étrangers.
33 janvier. — A la dernière réception de M. le premier président3, qui n'en a pas beaucoup dans l'année attendu que de sa nature il est très chiche, le hasard ou quelque malin a fait tomber la conversation sur le portrait que Lancrenon vient de faire du conseiller Masson, l'une des figures les plus ingrates qui se soient jamais présentées au pinceau d'un peintre. M. le premier président, chiche comme je viens de le dire, est aussi railleur ; on peut être l'un et l'autre, son exemple le prouve. « Votre portrait, dit-il au conseiller, n'est pas fort ressemblant à ce que m'ont rapporté quelques personnes. — M. le premier, s'écrie le fils du conseiller, le portrait de mon père n’est ressemblant que par les oreilles. » Je vous laisse à penser, non les éclats de rire, mais les chuchotements, les coups d'œil et les mouvements d'épaule. La ville s'en amusera tout l'hiver comme je m'en suis amusé hier à dîner chez M. de Saint-Juan. Aujourd'hui j'ai voulu raconter cette anecdote à Lancrenon, mais il a pris la chose de travers et s’en est allé fâché. Bonne leçon à mon âge, car on apprend tous les jours à ne dire aux gens que ce qui peut leur faire plaisir.
44 janvier. — M. Bousson de Mairet est nommé professeur de rhétorique à Rodez. C'est un mouvement qu'il doit moins à son propre mérite, quoiqu'il n'en manque pas, qu'à une traduction en prose des œuvres d'Horace, à laquelle il se propose de joindre un commentaire complet.
55 janvier. — Le jeune Clovis Guyornaud a fait une nouvelle ballade. Le sujet de celle-ci est la mort tragique de Louise, de Montrond, tradition populaire. C'est une jeune fille qui, mariée malgré elle à un riche vieillard, disparut du bal et fut retrouvée quelques jours après dans un abîme que l'on voit sur le territoire de ce village. Voilà le fait dans sa simplicité, mais la tradition l'a fort embelli et M. Guyornaud en a, dit-on, tiré parti.
66 janvier. — Le Temps du 2 janvier contient une intéressante notice de Nodier sur Mentali, savant polyglotte hongrois qui vivait depuis quelques années dans un bouge à l'Arsenal, se nourrissant de racines crues et de pain qu’il achetait des soldats casernés dans le voisinage. Ce savant dont le nom restera peut-être inconnu possédait toutes les langues de l'Europe et de l'Asie. Il laisse de nombreux manuscrits mais dont il sera très difficile de faire usage parce que, en écrivant comme en parlant, il employait indifféremment les mots qui tombaient sous sa plume ou qui se présentaient les premiers à son esprit des nombreux dialectes qu'il avait à sa disposition. Il s'est noyé le 22 décembre dans la Seine où il était allé chercher sa provision d'eau de la semaine. Son seul revenu consistait en une rente par l'Etat de 153 fr et sur cette faible somme, il trouvait encore le moyen de faire des économies.
77 janvier. — Maire vient d'achever le médaillon du général d’Arçon4 qu'il se propose de dédier à la ville de Pontarlier dans l'espoir que cette galanterie lui vaudra quelques souscripteurs. Il a bien besoin d'être encouragé, mais le pays possède encore bien peu de personnes qui conçoivent les arts.
88 janvier. — M. Louis de Vaulchier vient de découvrir dans les archives de la préfecture la dissertation de François d'Orival5 sur le Saint-Suaire, dont j’avais beaucoup entendu parler mais que je n’avais jamais vue. Elle est accompagnée de l’approbation des censeurs qui déclarent qu’ils n'y ont rien trouvé de contraire à la foi catholique, et de celle de Fr. Lambert alors inquisiteur général de la foi dans le comté de Bourgogne. C’est un petit in quarto daté de 1610.
99 janvier. — Nodier nous promettait depuis plusieurs années un roman fantastique dont le décor devait être l’auteur du Diable amoureux et du Livre impromptu, deux des plus jolies productions de ce genre que les Allemands viennent de mettre à la mode. M. Cazotte6 était impatiemment attendu de tous ceux qui savent apprécier le talent de Nodier et l’art avec lequel il sait donner quelque vraisemblance aux choses qui en ont le moins. Sans doute que le libraire Renduel le pressait aussi de lui livrer son manuscrit ; mais en publiant dans la Revue de Paris un fragment de cette composition singulière, il déclare qu’il ne lui reste pas assez de temps pour achever M. Cazotte et qu’il ne l’achèvera jamais. C’est une perte pour les amateurs et j’y suis très sensible pour ma part.
1010 janvier. — Le Journal de la librairie est en retard. Il annonce dans son premier numéro de janvier un ouvrage de Bousson de Mairet en vente à Besançon depuis la fin de juillet : Cours élémentaire et abrégé des belles-lettres par Emmanuel Bousson de Mairet, imprimerie de Deis, in 8°.
1111 janvier. — L’ingénieur Morin, actuellement employé dans le département de la Haute-Saône et dont j'ai eu l’occasion de parler l’été dernier, est revenu continuer ses recherches sur la météorologie, science qui, dit-il, peut seule expliquer d’une manière satisfaisante la formation du monde et l’aspect actuel de la terre. Je n’avais fait que l’entrevoir mais, cette fois, j’ai pu causer quelques instants avec lui, et je me suis convaincu facilement que ce jeune homme est un de ceux qui croient que les hommes sont restés jusqu’ici dans l’ignorance la plus complète sur la nature des choses et qu’ils ont les premiers découvert les vérités que n’avaient pu même entrevoir les grands génies qui se sont succédés depuis le commencement des siècles.
1212 janvier. — Dictionnaire de l'agriculture et de la campagne, comprenant les noms de tous les instruments servant à la culture, etc., par l'abbé Besançon, 2ème édition corrigée et considérablement augmentée par C.-J.-T. Pontarlier, imprimerie de Laithier, in 8° ; prix 5 fr. L'éditeur est M. Tissot, professeur de philosophie au collège de Dijon, l'un de nos plus laborieux compatriotes.
1313 janvier. — Trémolières nous a lu hier à l'Académie une Epître sur la sœur Marthe7. Cette pièce assez étendue a été écoutée avec le plus vif intérêt. La versification en est assez faible, même parfois prosaïque, mais l'auteur a su tirer de son sujet le plus grand parti et je ne crois pas trop dire en assurant que, lue dans les athénées de Paris, elle aurait été couverte d'unanimes applaudissements.
1414 janvier. — M. Louis de Vaulchier est présenté pour une des places vacantes à l'Académie. Certes il serait difficile de faire un meilleur choix sous tous les rapports, mais la camaraderie se mêle à tout et sa nomination est plus que douteuse parce qu'on a eu la maladresse de lui accoler M. Ed. Clerc, le dernier lauréat académique, lequel a dans la dite compagnie un grand nombre de camarades de collège.
1515 janvier. — Nouveau choix de paraboles de F. Krummacher par X. Marinier, Strasbourg, Levrault, in-18.
1616 janvier. — Parandier me propose de fournir à la Bibliothèque toutes les revues scientifiques, industrielles et littéraires au tiers du prix de l'abonnement. Il en a pour son compte trois dont il ne sait que faire quand il les a parcourues et qu'il serait bien aise, en rentrant dans une partie de ses frais, de retrouver si par hasard il avait besoin de les consulter. Mais il se persuade qu'en perdant une partie de son abonnement il fait un acte de patriotisme dont je dois lui savoir gré. « Mais, lui disais-je, la salle de la Bibliothèque n'est pas assez grande pour contenir le nombre des personnes qui la fréquentent et qui ne lisent que des ouvrages sérieux. Si nous avions des revues, elles nous attireraient les oisifs des cafés, gens pour la plupart mal élevés et dont il me serait pénible d'avoir à refaire l'éducation. » A cette observation, il a répondu par les phrases usées de progrès, de perfectionnement, d'utilité publique, et pour finir, je lui ai dit que s'il m'adressait la proposition par écrit, je la transmettrais à la commission.
1717 janvier. — La discorde s'est, dit-on, encore glissée dans la société d'harmonie. Ce petit impertinent de Jules Crestin, que l'on a jusqu'ici dédaigné d’écraser par mépris pour l'iniquité de son individu, s’est permis d'insulter gravement M. de Boulot qui s'est promis de ne plus remettre les pieds dans un tripot dont le bambin s'est arrogé la dictature. Comme M. de Boulot n’est pas un virtuose indispensable à l'exécution des gigues et des contredanses, l'affaire n'a d’ailleurs pas eu la moindre suite.
1818 janvier. — Borel, directeur depuis vingt ans de l’école de dessin, a été renvoyé par le maire comme incapable de continuer la direction. Seulement on y a mis quelque forme. Le maire lui a demandé sa démission et il s’est vu dans la nécessité de la donner pour se ménager une petite retraite dont il a besoin. C’est Charpentier qui remplace Borel ; ainsi Flajoulot8 reste toujours en sous-ordre. Tous ces changements se sont faits au moment où l'on pouvait le moins s'y attendre et sans qu'aucun prétexte y ait donné lieu. Le maire n'a consulté personne sur le successeur qu'il devait donner à Borel, et voilà que mon ami Lancrenon est furieux que l'on n'ait pas songé à lui. Le fait est que, lorsqu’on l’a fait venir de Paris, on désirait qu'il cumulât la direction de l'école avec celle du musée ; il ne voulut pas déplacer Bord, mais Bord déplacé, peut-être fallait-il lui demander s’il voulait accepter la direction ? Je ne le lui aurais pas conseillé, convaincu qu'il n'aurait jamais pu s'accommoder avec Flajoulot.
1919 janvier. — Notre confrère, le curé Ruellet, a réuni quelques académiciens à un fort bon dîner que la présence de quelques intrus a empêché d’être aussi gai que quelques convives l'auraient voulu. Après le café, Viancin que l'on pressait de chanter, a tiré de sa poche une épître qu'il m’adresse sur notre projet de faire incessamment un voyage à Paris. Celte épître un peu longue et dans laquelle j'ai cru remarquer bien des vers médiocres, bien des tournures prosaïques, a réuni cependant tous les suffrages et il a été convenu qu'elle serait lue à la séance prochaine de l'Académie.
2020 janvier. — L'Abrégé d'histoire romaine de M. Bourgon vient d'être traduit en allemand par M. Charles Courtin qui, brodant sur le texte du professeur bisontin, a de son petit in-12 fait deux gros volumes in 8°, qu'il vend à très bon marché pour en assurer le débit dans les écoles suisses.
2121 janvier. — M. Granier, auteur d'une Histoire de Saint-Diey, m'adresse un exemplaire de son ouvrage avec une lettre dans laquelle il m'annonce qu'il est né à Faucogney, et par conséquent qu'il est franc-comtois.
2222 janvier. — Auguste Demesmay m'a lu des vers qu'il se propose de lire à la première séance académique. C'est une description du Saut du Doubs dans laquelle il a su faire entrer le récit de la mort funeste de deux amants, qui étaient venus se promener sur le lac quelques jours avant leur mariage. Je crois qu'il m'avait déjà communiqué cette pièce, mais il l'a retouchée et y a fait des changements que je crois heureux.
2323 janvier. — Besson vient de faire l'acquisition pour le musée de Dole de la copie de la Judith d'Horace Vernet par le jeune Baille. S'il a ce tableau, c'est au refus de Lancrenon qui ne l'a pas jugé digne d'entrer dans le musée de Besançon.
2424 janvier. — M. Clerc9, l'ancien procureur général, depuis qu'il a quitté ses fonctions, partage son temps entre un grand ouvrage sur Dumoulin10 et l'étude de la philosophie transcendante. Il m'a dit aujourd'hui qu'il lirait à la prochaine séance de l'Académie un mémoire sur Kant dans lequel il montrerait que le célèbre philosophe ne s'est pas toujours compris lui-même et que son interprète français, le célèbre Cousin11, loin d'éclairer Kant, n'a fait que l'embrouiller.
2525 janvier. — Le tombeau de Nicolas Perrenot, chancelier de Granvelle12, a été découvert aujourd’hui dans le jardin de M. Gaudignon, ancien greffier du tribunal de commerce. L'auteur de cette découverte est M. Edouard Clerc13, le dernier lauréat de l'Académie et qui se trouve sur les rangs pour les très prochaines élections. On doit espérer que le conseil municipal s'empressera de racheter ce monument et de le placer dans notre Musée qui ne possède rien encore d'aussi précieux.
2626 janvier. — M. Ponçot, sous-intendant militaire, a été nommé membre honoraire de l'Académie. C’est un savant numismate et un très habile antiquaire. Il s'occupe maintenant de dresser une carte de la province au Moyen Age ; cette carte sera accompagnée d’un mémoire explicatif qui ne peut manquer d’être très curieux.
2727 janvier. — L’auteur d'Iseull, Dusillet, est arrivé pour assister à la réception de son ami Curasson qui doit prononcer demain son discours à l'Académie.
2828 janvier. — Après la séance académique, beaucoup plus longue que de coutume puisqu’elle a duré plus de trois heures, on s'est réuni pour procéder aux élections. Parmi les candidats, je portais, et de tout mon cœur, Louis de Vaulchier que je regarde comme un des jeunes gens les plus capables de faire honneur au pays. Le préfet, qui s’est avisé que Louis de Vaulchier est un carliste, a usé de toute son influence pour l'écarter et il a pleinement réussi. M. de Vaulchier n'a eu que onze voix et son concurrent dix-sept. Depuis trente ans que je suis membre de l'Académie, c'est la première fois que je vois l'opinion politique faire écarter un concurrent. Pendant toute la Restauration, l'Académie n'a fait entrer dans son sein que des libéraux, et depuis la Révolution de 1830 que des amis de l'ordre. M. de Vaulchier, par sa position, est un ami de l’ordre bien certainement, et le préfet, en l'écartant, a fait selon moi une sottise, mais l'Académie a fait bien pis en se prêtant à ses vues. Mon Dieu que les hommes sont méprisables, même ceux que l'on regarde comme l'élite de la société.
2929 janvier. — Charles de Rotalier m'a remis le manuscrit d'une nouvelle qu'il se propose de faire imprimer. Elle est intitulée : La captive14. Je n'en ai lu encore que quelques pages, mais c’est assez pour voir que le style de ce jeune homme n'est point encore formé et qu'il lui reste beaucoup d'études à faire avant de pouvoir prendre rang parmi les écrivains.
3030 janvier. — Hier le président Trémolières a réuni dans un dîner les principaux membres de l’Académie. Nous étions quinze ou seize. Au dessert, le président a chanté deux couplets en l’honneur du nouvel agrégé Curasson, qu'il avait eu l’intention de rendre plaisants mais qui ne l’étaient guère. Tous les honneurs de la soirée étaient pour Dusillet qui a récité quelques-unes de ses odes et chanté un pot-pourri de Phèdre et Hippolyte. Jamais ses odes ne m’avaient paru plus belles et les applaudissements involontaires lui ont prouvé tout le plaisir que sa noble poésie nous causait.
3131 janvier. — La Captive de Ch. de Rotalier est plus intéressante que je ne l’avais auguré d’après les premiers feuillets. Avec quelques retranchements faciles, je crois qu’il peut livrer son œuvre au public, et j’en garantirais le succès.
Notes de bas de page
1 Weiss ne précise pas l'objet de son triste « état d'esprit ». Peut-être est-ce la mort de Mme Marquiset, chez qui il était logé et dont il était l’ami fidèle.
2 Madame Rodolphe de Buyer, née de Chaillot, héritière des biens de sa famille dont elle transmet le nom à ses descendants, habitait l'hôtel construit par ses ancêtres, dont la plus grande originalité est la coupole de stuc, accostée de deux demi-coupoles éclairant la cage d'escalier (Voir Coindre, Mon vieux Besançon, et Estavoyer et Gavignet, Besançon, ses rues, ses maisons, p. 81). Actuellement 102 Grande-Rue.
3 Alviset.
4 Le général Jean-Claude-Eléonore Le Michaud d'Arçon (Pontarlier 1733-Paris 1800) est connu pour avoir imaginé les batteries flottantes insubmersibles qui furent essayées au siège de Gibraltar en 1782, et les fortins qui portent son nom. Il fut conseiller technique pour les fortifications auprès du Comité de Salut public et du Directoire.
5 Ce document qui appartint au fonds du chapitre métropolitain de Besançon est aux Archives départementales du Doubs (ms 45b). Il porte en titre : Le Saint-Suaire de Besançon : antiquité, miracles et vénérations d'iceluy, aux sérénissimes archiducz Albert et Isabelle-Claire-Eugénie d'Autriche, souverains seigneurs des Pays-Bas et Franche-Comté de Bourgogne par François d’Orival, docteur en théologie et en décret, archidiacre de Luxeuil et chanoine en l'église métropolitaine de Besançon. 1610. Les 41 pages brochées du manuscrit sont protégées par un plat de bois recouvert d’une étoffe gravée en grisaille à l’image du Saint-Suaire, accompagnée d’une pieuse invocation. Plusieurs attestations de censeurs accompagnent le texte, en particulier celle de François-Dominique Lambert, docteur en théologie de la Faculté de Paris, inquisiteur de la Foi dans la cité et diocèse de Besançon et dans le Comté de Bourgogne.
6 Le conte M. Cazotte parut en 1836 avec deux autres contes.
7 Sur le personnage de sœur Marthe, voir le Journal, i, p. 41.
8 On peut trouver des renseignements complémentaires sur ce personnage dans les notes de L. Pingaud sur Les Amis de Nodier (Bibliothèque municipale de Besançon, ms. 2027).
9 Le procureur général Pierre-Michel Dorothée Clerc (1762-1848), père d'Edouard.
10 Charles Dumoulin, né et mort à Paris, a été professeur à l'université de Dole vers le milieu du xvième siècle ; il se nommait lui-même « Legum professor dolanus ». Chassé de Dole par Philippe II pour avoir écrit contre Charles-Quint, il vint à Besançon, ville libre impériale, où il prononça plusieurs leçons dans le collège Granvelle. Sa femme étant morte à Paris, il retourna dans cette ville où il mourut (Mém. Académie de Besançon, séance du 30.1.1838).
11 Victor Cousin, on le sait, publiera en 1842 un ouvrage intitulé : Philosophie de Kant. Son système spiritualiste combinait les idées de Kant avec celles de Descartes et de l'école écossaise.
12 Reprenant les indications de Coindre (Mon vieux Besançon, I, p. 90), Estavoyer et Gavignet, dans leur ouvrage sur Besançon, ses rues, ses maisons, p. 75, signalent l'entrée en plein cintre de la chapelle sépulcrale des Granvelle (1549-1551), exécutée par l'architecte Richard Maire, visible dans une petite cour latérale du cloître des Carmes ; dans celte chapelle reposèrent Nicolas et Antoine Perrenot de Granvelle.
13 Voir Journal, 1836, note 71.
14 Charles de Rotalier fera paraître en 1839, sous un pseudonyme, La captive de Barberousse, roi d’Alger, chronique du XIème siècle.
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