Juillet 1835
p. 131-137
Texte intégral
11 er juillet. — J'ai été surpris fort agréablement en voyant entrer à la Bibliothèque le jeune de Circourt, après une absence de six mois. Il a passé presque tout ce temps-là à Paris dans la société de littérateurs où il n’y a pas grand profit à faire, et il se propose d'y retourner bientôt travailler à une gazette. Un homme de tant de mérite, c'est vraiment dommage ! Il m'a donné des nouvelles de La Villette qui s'est mis sous la direction de Balzac pour faire le roman. Il en a dans ce moment un sous presse et un autre en portefeuille. Celui qui paraîtra dans le courant du mois est un roman de mœurs, le sujet de l'autre est tiré de l'histoire de la seconde prise de Besançon par Louis XIV, et il compte le faire paraître l'hiver prochain.
22 juillet. — L'Académie m'avait chargé d'un rapport sur la collection d'antiquités de M. Riduet. J'ai passé deux jours à le rédiger, j'y ai mis tout ce que j'ai pu d'érudition patriotique, je l'ai lu dans la séance d'aujourd'hui en présence de neuf académiciens dont la plupart sont mes amis et les autres, à ce que je suppose, des hommes de bon sens, et personne ne m'a dit si j'avais fait une œuvre bonne ou mauvaise. Le président même, Léon Bretillot, a oublié de me faire voter les remerciements ordinaires en pareils cas. Et puis, comme dit J.-B. Rousseau, « ramez comme corsaires, etc. »
33 juillet. — J'ai vu cet après-midi M. d’Hautecour1 qui revient de Luxeuil où il a passé une quinzaine de jours dans la meilleure et la plus aimable société du pays. Quoiqu'il achète encore des livres pour boucher des trous sur les tablettes de sa bibliothèque, il m'a paru qu'il ne lisait plus guère et qu'il ne fait plus de vers. Son fils, qui ne manque ni d'esprit ni d'imagination, le remplacera sur le Parnasse franc-comtois. Il vient de terminer un roman dont la scène se passe aux environs du château de Valfin, l'un des points les plus pittoresques du Haut-Jura. Son intention, et c'est une preuve de jugement dans un enfant de vingt ans, c’est de le laisser reposer pour le revoir et le corriger avant de le livrer à l'impression.
44 juillet. — M. Courvoisier est reparti ce matin pour Baume, plus malade que lorsqu'il est venu. Cependant une lettre qu'il a reçue hier soir de M. Rives, conseiller à la cour de cassation, est bien faite pour lui rendre l'espérance. M. Rives a été lui-même attaqué trois fois d'une inflammation du larynx et, trois fois, il a été guéri par l'emploi de l'aconit à la dose de trois ou quatre grains et par les bains du Mont Dore et d'Eaubonne. Cette lettre m'a confirmé dans l’idée que j'avais déjà, c'est que M. Courvoisier, dans sa retraite à Baume, s'est occupé d'écrire les mémoires de son ministère et qu'il a pris des mesures pour que cet ouvrage si curieux et si plein d'intérêt ne soit pas perdu pour le public.
55 juillet. — J'ai fait le voyage de Franois avec le jeune de Circourt et Pérennes qui nous a donné, avant de nous mettre en route, un excellent déjeuner. La chaleur était accablante, en sorte qu’il n’a pas été possible de descendre au jardin avant le dîner et, tout en sortant de table, il a fallu penser au retour. C’est là ce qu’on appelle passer une journée à la campagne ! En revenant à pied par les bois et les sentiers qui serpentent le long de la ferme de l'hôpital, nous avons causé pour abréger le chemin. Le jeune de Circourt nous a raconté des choses incroyables de d'Augicourt auquel je pardonne d’avance tous les mauvais procédés qu'il pourra dans la suite avoir avec moi, car je le tiens pour un maniaque.
66 juillet. — Dusillet, arrivé hier au soir pour solliciter un procès de la ville de Dole contre le domaine, est venu me voir ce matin. En attendant qu’il ait terminé son roman de Frédéric Barberousse, il s'occupe sérieusement d'une nouvelle édition d'Iseult, avec de nombreuses additions. J'ai vu les épreuves des deux premières feuilles et le prospectus dans le genre burlesque.
7— Souvenirs militaires. Persécution sous la Restauration, songe, etc... par (Etienne-Maurice) Deschamps, paysan franc-comtois, officier de la vieille armée. Pontarlier, imprimerie de Faivre, in 8°. Biographie d'un sous-lieutenant sans éducation et sans esprit, deux choses dont on peut se passer aujourd'hui pour faire un livre. Après avoir dit lui-même qu'il ignore les éléments de l’art d'écrire, il n'en est pas moins convaincu que ceux qui liront son livre ne peuvent manquer de lui porter un intérêt touchant et il annonce la publication prochaine de divers ouvrages stratégiques.
87 juillet. — Malgré toute la besogne qui me retient cloué dans ma chambre ou à la Bibliothèque, j'ai été faire une visite à M. Courvoisier avec son médecin, le docteur Rousseau. Sa santé ne s'est point améliorée depuis son retour à Baume, et il songe à revenir à Besançon vers la fin de la semaine ; il trouve que ces petits voyages, loin de le fatiguer, lui procurent un véritable soulagement par la diversion qu'ils lui procurent à une vie monotone.
9— L'art d’étudier, par Bonvalot, in-18, imprimerie de Baudouin à Paris.
108 juillet. — M. le conseiller Bourgon, pendant son voyage à Paris, s'est occupé de notre musée avec beaucoup de zèle. Il en a rapporté l'inventaire des tableaux du général Donzelot avec une estimation sur laquelle le général ferait une diminution notable si la ville consentait à en faire l'acquisition. Avant de soumettre aucune proposition à cet égard au conseil municipal, il désire avoir l'avis de la commission du musée qui s'assemblera sur sa demande après-demain.
119 juillet. — J'ai dîné chez M. d’Udressier2 dans sa jolie campagne avec Génisset. Nous avons fait tous les deux des efforts pour l'engager à entrer à l'Académie, et quoique nous n'ayons pas pu lui arracher un consentement formel, je crois que nous l'avons laissé fort ébranlé. Ce serait une acquisition précieuse que celle d’un homme qui joint à des connaissances très étendues une grande considération personnelle. Dans les choix faits depuis quelques années, on ne s'est pas assez attaché à ne nommer que des individus dont la considération rejaillit nécessairement sur le corps et lui donne une consistance réelle dans l'opinion publique.
1210 juillet. — La commission du musée a demandé des fonds pour l'acquisition du fameux Christ de Bertaut3 qui doit être vendu la semaine prochaine, mais Lancrenon ne l’estime pas plus de 5 à 600 francs et il n'est guère possible que la famille le laisse aller à ce prix, d'après l'idée fort exagérée qu’elle se fait de sa valeur.
1311 juillet. — Le jeune de Vaulchier a trouvé sur l'étalage d'un bouquiniste un exemplaire du Vesontio de Chifflet, avec une continuation manuscrite et des notes marginales par un habitant de Besançon qui vivait au commencement du 18ème siècle. Chifflet dit, en parlant de la statue de Charles-Quint que l'on voyait alors devant l'hôtel de ville : « C'est le chef-d'oeuvre de Polyclète ou d’un Polyclète. » Sur quoi le naïf annotateur observe que Chifflet se trompe puisque l'on voit le nom du fondeur Arnould Lullier4 sous le pied de Charles-Quint. Cette observation par trop simple n'empêche pas que l'on ne trouve dans ce supplément quelques détails curieux sur les noms des rues et sur les principales maisons dont elles étaient ornées.
1412 juillet. — Insomnies poétiques par H. Gresset, in-16. Imprimerie de Courbet à Lons-le-Saunier. Il y a quelques jours que je demandais à Dusillet son opinion sur le jeune poète. Il ne manque pas de talent, me dit-il, mais c’est un fol.
1513 juillet. — Auguste Demesmay vient de faire une nouvelle ballade qui me semble supérieure à toutes celles que je connaissais déjà de lui. C'est la Dame verte, tradition de Pontarlier, qui lui en a fourni le sujet et il était difficile d'en tirer un meilleur parti.
1614 juillet. — Il y avait avant la Révolution au collège de Besançon un professeur de grec et d'hébreu dont personne ne suivait les leçons. Chaque année à la rentrée des cours, il se tenait sur la porte de sa classe en attendant si, par hasard, il lui arriverait quelques élèves ; il ne s'en présentait pas un seul, et la porte était refermée jusqu'à l'année suivante. Ce que je raconte là, je l'ai vu. Plusieurs personnes, qui maintenant existent encore, pourraient joindre leur témoignage au mien, mais dans quinze ou vingt ans, je doute qu'il y ait encore au monde quelqu'un qui se souvienne du bon et savant abbé Quinson5. C'est le nom du dernier professeur. La Révolution, sinon faite du moins préparée et hâtée par les philosophes, n'a point été favorable aux lettres, comme chacun le sait. Cependant le professeur de langues anciennes à l'école centrale se crut obligé de joindre à l'enseignement du latin celui du grec et, depuis cette époque, nous avons eu quelques savants qui traduisaient assez couramment les Fables d'Esope, dans l'année qui suivait leur sortie de l'école. Aujourd’hui le grec s'enseigne simultanément au collège avec le latin et tous les élèves qui se présentent au baccalauréat sont obligés de traduire quelques vers d'Homère. Mais voilà qu'il se trouve un philologue qui se propose de nous donner un cours gratuit d'hébreu. Sur ma demande, le maire lui a donné la salle des cours publics à l'Académie, et c’est aujourd'hui qu'il a fait sa première leçon. Cet événement, car ç'en est un, n'a pas pu vaincre l’apathie ni piquer la curiosité de nos apathiques bisontins. M. Ratisbonne a eu six auditeurs. C'est plus que je ne croyais, ainsi je ne désespère pas de voir à l'avenir quelques hébraïsants dans ce pays.
1715 juillet. — Nuits poétiques par F.-C.P. (Perrin), Besançon, imprimerie de Charles Deis, in 8° avec une lithographie représentant l'auteur à qui la mort adresse ces mots : « Pauvre enfant, es-tu prêt ? » J'imagine qu'il lui répond : « Non », car il fait aujourd'hui son cours de droit à Dijon, ville que par parenthèse, il compare à Sodome. M. Perrin a fait ses études au collège de Besançon ; l'une des dernières pièces de son recueil est adressée à M. Huart, le proviseur actuel dont il a, selon toute apparence, moins eu à se plaindre qu'à se louer. Dans une autre pièce adressée à sa mère, il nous apprend le lieu de sa naissance par ce vers :
« Melisey ! Doux ruisseaux ! Rivages enchantés... »
1816 juillet. — La vente de Bertaut est terminée. La famille, comme on l’a prévu, n'a point mis en vente son fameux Christ, persuadée qu'en l'envoyant à Paris, elle ne peut manquer d'en retirer une somme énorme. Les amateurs accourus en grand nombre pour le voir en ont été pour leurs pas.
1917 juillet. — La commission Suard s'est assemblée aujourd'hui à la Bibliothèque sous la présidence de Léon Bretillot, M. le préfet étant absent pour congé. Après une discussion assez vive sur le mérite des candidats, ils ont été classés dans l’ordre suivant : M. Mauvais, cinq voix sur sept ; M. Groslambert6, deux voix pour la première place ; M. Bernard et M. Minary. J'ai donné une voix à Groslambert et Léon a voté comme moi. Deux des commissaires, l'abbé Gousset et Génisset s'étaient trop prononcés en faveur de Mauvais pour que je puisse compte raisonnablement sur leurs suffrages pour mon candidat, mais sur les trois autres, j'espérais au moins les voix de Viancin et de Bourgon.
2018 juillet. — Traité sur les polypes et autres carnosités du canal de l'urètre et de la vessie, avec les meilleurs moyens de les détruire sans danger, par P.-L.-A. Nicod. Paris, imprimerie de Guiraudet, in 8°.
2119 juillet. — Le professeur d'hébreu, M. Ratisbonne, a donné hier sa seconde leçon ; le nombre de ses élèves ne s'était pas augmenté. Cette apathie franc-comtoise le désespère et il a tort. Personne, il y a un mois, ne pouvait songer à étudier l'hébreu puisqu’il était impossible de songer à la création d'une chaire de cette langue. Mais s'il persiste à vouloir l’enseigner, je lui garantirais bien qu'à la rentrée des classes, il aurait un auditoire composé d’étudiants et de séminaristes aussi bien fourni que le professeur de grec.
2220 juillet. — Après avoir enlevé la morale au peuple, on a senti la nécessité de la remplacer par l’instruction, et le gouvernement a multiplié les écoles au point que bientôt, on comptera dans notre belle France plus de maîtres que d'élèves. Les industriels de leur côté se sont empressés de faire des livres pour les instituteurs, pour leurs femmes, pour leurs enfants. Ces livres ne se vendent pas cher ; c'était le seul moyen d'en assurer le débit. Mais en voici d'autres qui, moyennant une légère somme, se chargent de fournir au peuple français, déjà le plus sage comme on sait, le plus spirituel et le plus éclairé de la terre, des connaissances sur toutes les sciences. C'est le but de la Bibliothèque populaire, collection de livrets à dix centimes, dont Bonvalot, de Salins, est le plus infatigable rédacteur. Toutes les semaines, il publie deux ou trois volumes à deux sols que Beuchot ne manque pas d'enregistrer dans le plat et insipide catalogue qu'il nomme la Bibliographie de la France7 et où les curieux de telles rapsodies pourront en trouver les titres.
2321 juillet. — Le passage sur le pont de Bregille est interdit depuis avant-hier 19. C'est un motif de présumer que l'on va s’occuper avec activité de la reconstruction de ce pont, le seul point de communication de la ville haute avec la partie la plus agréable des environs, le canton des Chaprais.
2422 juillet. — Mon ami Tissot me mande que la traduction du fameux et obscur ouvrage de Kant : La critique de la raison pure, est sous presse et qu’il ne tardera pas à m’en adresser un exemplaire.
2523 juillet. — En relisant les Souvenirs historiques de Nodier, je me suis avisé de rétablir la vérité des faits par une suite de notes qui formeront des matériaux précieux pour le biographe qui voudrait composer, à la manière de Plutarque, la vie du littérateur le plus spirituel et le plus aimable, malgré ses défauts, qu’ait produit notre province.
2624 juillet. — Laurens vient d'obtenir pour ses almanachs une médaille d'argent de la Société de statistique de Paris.
2725 juillet. — Le duc d'Orléans a passé ici mercredi dans la soirée, venant de Suisse et retournant à Paris. Son Altesse voyageait sous le nom de comte de Syracuse. Nous sommes bien loin du temps où les princes ne pouvaient faire un pas sans exciter autour d'eux des murmures de joie ; la présence de l’héritier présomptif de la couronne à Besançon n'y a pas fait plus de sensation que celle d'un banquier voyageant en poste avec sa famille pour aller aux bains du Mont-d'Ore ou de Saint-Gervais.
2826 juillet. — La commission de la Bibliothèque m’a autorisé à faire l'acquisition d'une jolie statuette de Mercure, découverte dans les environs de Mandeure. Elle est très mutilée puisqu'elle manque des deux jambes et d'un bras, mais d'ailleurs elle est d'un faire charmant et, posée sur un piédestal, elle produira je crois un bon effet.
2927 juillet. — Anniversaire des trois journées qui ont renversé l'ancienne dynastie pour établir sur le trône la maison d'Orléans. La mairie a fait célébrer une messe pour les victimes et renvoyé les jeux et les illuminations à dimanche prochain.
3028 juillet. — M. Girod, curé de Marnay, a pris devant la Chambre des Fuir ; la défense de son frère, l'un des prévenus de la révolte de Lyon, avec un grand succès. Son plaidoyer lui a valu les compliments du président de la Cour et les félicitations de tout le barreau de Paris.
3129 juillet. — Une estafette arrivée ce matin à quatre heures a apporté la nouvelle que le 28, au moment où le Roi allait passer la revue de la garde nationale, une machine infernale8 a éclaté sur son passage. Le cheval que montait le roi a été blessé et le maréchal Mortier tué. On ne connaîtra que par les journaux les détails de cet événement dont les suites pourraient être de replonger la France dans l'anarchie et la guerre civile. A neuf heures, le préfet a fait connaître cette nouvelle aux habitants de Besançon. Par une proclamation, le conseil municipal est convoqué pour quatre heures. On suppose que le maire a l’intention de lui proposer une adresse au roi pour l'inviter à prendre toutes les mesures propres à raffermir l'ordre troublé par cet exécrable attentat. La ville est calme. On a déjà entendu des hommes égarés par les journaux de Paris dire en lisant l’affiche que cette machine était l’œuvre de la police. Le conseil municipal a voté une adresse au Roi ; la cour royale s’est assemblée dans le même but. Toutes les autorités du royaume protesteront contre ce système d’assassinat, mais il faut des mesures fortes pour l'empêcher de se reproduire. Je ne m'explique pas ici parce que cela est inutile, mais je suis sûr qu'aucun des gouvernants —je n'en excepte pas même M. Guizot — ne s’avisera des véritables moyens sinon d'empêcher de pareils attentats, du moins de les rendre plus rares. A neuf heures, une nouvelle estafette arrivée à la préfecture, annonce que le principal auteur de la machine infernale est arrêté et que l'on est sur la trace de ses complices.
3230 juillet. — Hier un particulier demeurant rue de Charmont a, dès l'entrée de la nuit, placé douze chandelles sur ses fenêtres avec le drapeau tricolore. Cette illumination spontanée, le jour même de l'attentat contre le roi, n’a produit aucune sensation dans le quartier mais il est probable que la police aura la curiosité de savoir quel a pu être le motif de ce particulier d’illuminer le 29, lorsque la mairie avait averti que l'illumination pour les fêtes de juillet n'aurait lieu que le dimanche 2 août.
33— On a reçu dans la journée de nouvelles dépêches télégraphiques qui ont été affichées. Les malveillants se taisent, mais ils montrent leur haine contre l'ordre en arrachant les affiches, en les couvrant d'ordures. D'ailleurs, la ville est aussi calme que si elle n'avait pas été menacée d'une révolution dont il est impossible de calculer les suites.
3431 juillet. — Le ministère a fait inviter les députés qui avaient quitté Paris, croyant la session terminée, de retourner à leur poste. MM. Véjux et Jobard sont repartis aujourd'hui par le courrier. On conjecture que le gouvernement est dans l'intention de proposer aux chambres une loi contre les délits de la presse. Tout le monde la désire, mais tel est le malheur de notre position qu’il est extrêmement difficile de la faire, sans violer l'article si sottement mis dans la Charte, tout exprès pour assurer aux brouillons et aux factieux l'impunité.
Notes de bas de page
1 Marie-Charles-Frédéric d'Hautecour (1782-1845), maire de Valfin, avait fait paraître en 1827 un volume de Fables et contes. Il était membre de la Société d'Emulation du Jura. De plus, son fils Louis, baron d'Audelange (1813-1864) sera l'auteur de plusieurs romans et entretiendra avec Weiss une abondante correspondance (Kaye, Les correspondants...).
2 Marie-Pierre-Fidèle-Armand, comte d'Udressier (1771-1847). D'une famille originaire de Salins, il avait fait des études de médecine à Vienne pendant l'émigration. Il possédait une riche bibliothèque et un très beau cabinet minéralogique. Il avait une « campagne » à Fontaine-Argent, alors hors de l'agglomération bisontine.
3 Voir Journal, ii, p. 260 et p. 382 note 79.
4 Brune, Dictionnaire des Artistes..., orthographie « Arnould Lulier », en réalité Claude Arnoud ou Arnoux dit Lullier (vers 1510-1580), maçon-imagier.
5 Sur une feuille manuscrite reliée dans le volume « Ancienne Académie de Besançon, 1753-1789 », de la Bibliothèque de la Chambre de Commerce, on trouve la mention du « ci-devant » Quinson, professeur de langues, qui doit être le personnage évoqué ici par Weiss.
6 Alphonse Groslambert (né à Baume-les-Dames en 1815) était le fils d'un pharmacien principal des hôpitaux de l'armée, Henri Groslambert, emporté en 1832 à Paris par le choléra. Sa mère avait sollicité la recommandation de Weiss auprès de Jouffroy et de Bugnet pour ses études à Paris (B.M.B., ms 1913-502, cité dans Kaye, Les correspondants...).
7 Le bibliographe Adrien-Jean-Quentin Beuchot a dirigé le Journal de la Librairie de 1811 à 1849 (Journal, i, p. 386 note 44).
8 L'attentat de Fieschi fit plusieurs victimes, outre le maréchal Mortier.
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