Décembre 1834
p. 80-85
Texte intégral
11 er décembre. — Les élections municipales commencées depuis quelques jours n’occupent guère que les personnes qui ont envie d'être nommées. Dans une des sections, le baron de Saint-Juan a obtenu cinquante-quatre suffrages sans être élu, tandis qu'avec un trentième, M. Gloriod l'a été dans une autre. C'est un vice de la loi déjà signalé, mais auquel on ne songe guère à porter remède. Nos gouvernants sont trop affairés pour descendre à de pareilles bagatelles.
22 décembre. — M. Flavien de Magnoncour est reparti pour assister à la session. C'est le seul des députés de notre département en retard. Il a fait cadeau à notre futur musée d'un tableau de Gigoux qui n'est pas un chef-d'œuvre, quoiqu’il ait figuré dans la dernière exposition et que ses camarades en aient fait un grand éloge dans leurs journaux. C'est une jeune fille conduite par son amant chez une bohémienne pour la consulter. Les figures sont de grandeur nature, mais vues seulement jusqu'aux genoux.
33 décembre. — La quantité d'ossements que l’on a découverte dans un jardin qui fait partie de la nouvelle halle a fait l'objet de recherches de quelques-uns de ces curieux sans prétention qui s'occupent encore des antiquités d'un pays. Comme ce lieu n'a jamais été un cimetière et que les ossements s'y trouvent réunis sur un même point comme dans une seule loge, ils en ont tiré la conclusion naturelle que tous les corps placés dans cette enceinte y ont été déposés simultanément. Bergier pense que cet endroit pourrait bien être celui où furent inhumés les protestants à l'époque de la surprise de 1575.
44 décembre. — Parole de providence, par Madame Clarisse Vigoureux1, Paris, Bossange père, in 8°. C'est une nouvelle réponse à la brochure ultra-révolutionnaire de l'abbé de La Mennais. Celle-ci est d'une femme qui ne manque ni d'esprit ni d’une certaine chaleur de tête, mais qui partage toutes les idées creuses de Fourier que, dans son délire, elle nomme un autre messie qui apporte la Loi dont il a trouvé le type au ciel et les éléments sur la terre.
55 décembre. — Aujourd’hui ont eu lieu les obsèques de M. le marquis de Camus2 ancien président au parlement de Besançon puis président honoraire à la Cour royale. Plus sage ou plus modéré que la plupart de ses confrères, il avait accepté la Révolution et ses conséquences sans murmure ; son immense charité l'avait rendu l'objet de la vénération universelle. Son corps, après avoir été présenté à Saint-Jean, sa paroisse, aura sans doute été transporté à Recologne où il passait la plus grande partie de l'année au milieu de ses beaux jardins. Comme il n'a point eu d'enfant de son mariage avec la sœur du président Chifflet, sa fortune passera tout entière à des collatéraux, mais il est à croire qu'il aura fait des dispositions en faveur des pauvres.
66 décembre. — M. Dumoustier, professeur d'anatomie à Paris, est venu visiter aujourd'hui notre Bibliothèque. Il se rend en Suisse, non pour voir le pays car la saison serait bien mal choisie, mais pour voir quelques naturalistes avec lesquels il est en relations et qu'il espère trouver au gîte. Il se propose aussi de faire à Genève un cours de phrénologie, science nouvelle qui compte à Paris un assez grand nombre de partisans. C'est le système de Gall3 avec un nouveau nom. La vue de la tête de mort tirée par M. Paris du tombeau de la famille Servilia4 lui a fait un plaisir pareil à celui que j'aurais éprouvé dans ma jeunesse, en trouvant une édition rare ou un beau manuscrit. Il m’a demandé sur le champ s’il ne serait pas possible de la lui confier ; c'est, m'a-t-il dit, le sujet d'un beau mémoire car les ossements de cette époque sont très rares. Je lui ai promis de la lui porter moi-même au printemps ou de la lui envoyer par M. de Magnoncour. A la pointe du jour, M. Dumoustier était déjà sur le mont de Bregille. Il y a trouvé un bel échantillon de cristal de roche et le fragment d'un tibia humain, qu'il a recueilli soigneusement avec quelques morceaux de pierre. On voit que c'est un homme zélé pour la science et comme il est jeune, je ne serais pas surpris qu'il fît un jour avantageusement parler de lui.
77 décembre. — Auguste Demesmay continue de composer ses légendes, il finira sans doute par en publier un recueil. Il m'en a remis une ce soir, intitulée Jeanne de Joux, dont le sujet est entièrement d'invention. C'est une châtelaine infidèle à son époux parti pour la croisade et qui, à son retour, s'enferme dans une prison où elle meurt folle.
88 décembre. — Petite arithmétique décimale, 3ème édition, par M. Tisserand, Paris, imprimerie de Casimir, in 18°.
99 décembre. — Dusillet, dont je n'avais pas reçu de nouvelles depuis longtemps, m'écrit qu'il travaille à son roman Frédéric Barberousse et qu'il espère le terminer pendant l'hiver. Cet ouvrage de l'auteur d’Yseult ne peut qu'être fort agréable, Dusillet a fait ses preuves d’esprit et de talent.
1010 décembre. — Un suicide, chose assez rare dans notre bonne ville5 a eu lieu ce matin. Un corroyeur, demeurant rue Ronchaux, s'est tué d'un coup de pistolet. Le mauvais état de ses affaires paraît être la seule cause de cet acte de désespoir.
1111 décembre. — Lancrenon est de retour de Paris ; il n'a fait que traverser Besançon, il est reparti ce matin pour Lods où il attendra qu'on lui ait trouvé un logement. Depuis quelques années ils sont très rares et le prix en est plus que doublé.
1212 décembre. — L'herbier du célèbre Villars, qui se trouve actuellement déposé dans notre cabinet d'histoire naturelle, a fait éclater une vive dispute entre le conservateur Gevril6 et M. Grenier qui voulait l'avoir en sa possession pour le mettre en ordre. Gevril, qui connaît le penchant des amateurs à s’approprier les échantillons des plantes qu'ils n'ont pas, a refusé de le confier à M. Grenier sans dissimuler le motif qu'il avait d'en agir ainsi. De là des mots piquants de part et d’autre, mais j’espère que la chose n'ira pas plus loin.
1313 décembre. — Demesmay a fait imprimer dans l'impartial des stances intitulées Fourier, dans lesquelles il compare le patriarche du phalanstère à Galilée, à Colomb, à Socrate et enfin à Jésus-Christ. Cette pièce est précédée de trois épigraphes, deux latines et une anglaise, qui renferment des injures aux détracteurs du système dont la pièce est une apologie complète. Les injures sont assez communes et les idées aussi, mais les vers sont assez bien tournés pour qu'on regrette que l'auteur ne fasse pas un meilleur emploi de son talent.
1414 décembre. — Le jeune Crestin est de retour d'Italie depuis quelques mois. Il a poussé son voyage plus loin que Flavien car il ne s'est pas contenté de visiter la Sicile, il est allé jusqu'à Malte. Quand il est revenu à Rome, Flavien en était déjà parti. Il a vu Horace Vernet que Flavien avait consulté sur différentes acquisitions qu'il se proposait de faire, notamment sur celle de la Madone d'Andrea Del Sarto. Suivant le jeune Crestin, Horace soutient que c’est une copie et c'est contre son avis que Flavien l'a achetée ainsi que la plupart de ses vases étrusques, évidemment de fabrique moderne. Crestin m’a débité tout cela de manière à me prouver que l'envie, cette maladie endémique de Franche-Comté, n’est pas encore près de s'éteindre. Quant à lui, qui voyageait en simple amateur, il n'a rapporté que des médailles trouvées à Paestum. Son père lui a laissé l'un des plus beaux médailliers de la province, mais il ne se propose pas de l'augmenter, il n'a pas de goût pour la numismatique.
1515 décembre. — Je suis forcé de l'avouer, Besançon est une ville morte et tous mes efforts ne parviendront pas à la ranimer. C'est Paris qui la tue en attirant tous ceux qui pourraient lui donner de la vie par leurs talents ou leur esprit. Toute notre école romantique est partie pour la ville du bruit et de la fumée, y portant des œuvres nouvelles dont je n'ai pas encore la confidence. On dit que La Villette7 fait lecture des siennes dans quelque société de jeunes femmes où je ne suis pas admis et qu'elles y ont produit un grand effet.
1616 décembre. — Hier s'est ouvert le salon de la Préfecture, il y avait du monde. Mais les carlistes, quoique déjà las du triste et ridicule rôle qu'ils jouent depuis quatre ans, paraissent décidés à ne pas encore se produire cet hiver dans les assemblées où le hasard peut les placer entre un banquier et la marchande de modes du coin.
1717 décembre. — Le bruit s’est répandu que le trop fameux Miran avait tenté de s'empoisonner en avalant un verre de vinaigre dans lequel il avait mis quelques pièces de cuivre en dissolution. On en a conclu qu'il avait reçu la nouvelle du rejet de son pourvoi contre le jugement qui le conduira à vingt années de galères.
1818 décembre. — Il est vrai que Miran a voulu s'empoisonner, mais les secours lui ont été administrés si promptement qu'il est déjà rétabli. Il a été transféré à l'hospice de Bellevaux où il restera jusqu'à l'époque de son départ pour les galères, s'il ne parvient pas à s'échapper, comme on présume qu'il en a l'intention.
1919 décembre. — M. Courvoisier avait invité le professeur Pérennès à passer une partie de ses vacances à Baume où je devais l'accompagner. Diverses circonstances ont empêché ce petit voyage. Pérennès a cru devoir remercier M. Courvoisier de son invitation par une épître, il m'a lu cette pièce que je trouve pleine de détails charmants.
2020 décembre. — M. Robelin, architecte de mérite dont j'ai déjà eu l'occasion de parler lors de son voyage à Besançon avec Sainte-Beuve, est venu juger de l'effet des vitraux de notre cathédrale. Il n'en a pas été content, mais le mal et sans remède. Les peintres sur verre de Sèvres sont des gens à grande prétention et à petit talent comme cela arrive pour l'ordinaire, et malgré le progrès, il n'en sauront jamais autant que les simples vitriers de la Renaissance, qui ne se donnaient pas pour des artistes. C'est l'opinion de M. Robelin et je l'adopte entièrement. J'ai dîné avec lui chez M. Painchaux8, habile et modeste architecte. Il faut que nous n'ayions pas trouvé le temps long à table car nous ne l'avons quitté qu'à onze heures. M. Robelin part demain.
2121 décembre. — C'est maître Langlois qui a défendu Miran à la dernière session de la Cour d'assises. On me disait aujourd'hui qu'il ne s’était chargé de cette cause qu'avec beaucoup de répugnance tant il la trouvait mauvaise ! Après l'avoir étudiée, il retourna près de Miran et lui dit : « Votre affaire est du nombre de celles qu'un avocat ne peut accepter sans se déshonorer, à moins que son client ne lui promette, s'il est condamné, de se soustraire à l'échafaud par une mort volontaire. — Ainsi ferai-je, lui dit Miran. » La condamnation prononcée, maître Langlois lui rappellera sa promesse, à quoi Miran lui dit : « Mais il me reste la ressource de l’appel en cassation. — Comment, vous osez compter sur une pareille ressource ? Allez, vous êtes un misérable ; je vous connaissais pour un coquin, mais je ne vous aurais jamais défendu si je vous eusse su un lâche. »
2222 décembre. — Documents pour servir à l'histoire du théâtre français sous la Restauration ou recueil des écrits publiés depuis 1815 à 1830 par Pierre Victor. Besançon, imprimerie de Gauthier, in 8° de 175 pages.
2323 décembre. — Viancin, scandalisé comme moi et comme bien d'autres des vers de Demesmay à la louange de Fourier, vient d’y faire une réponse assez piquante qu'il a envoyée à l'impartial ; si, malgré le titre de son journal, le rédacteur ne juge pas convenable de l'admettre dans sa feuille, Viancin la fera imprimer séparément. Nous aurons alors l’occasion d'en reparler.
2424 décembre. — Le premier essai d'éclairage au gaz à Besançon a été fait samedi dernier 20 au café Girel, en face de l'église de la Madeleine. Depuis quelque temps, il est question d'introduire ce mode d’éclairage, mais il faudra bien du temps avant de triompher de la routine et de déterminer nos compatriotes aux premiers sacrifices que coûteraient la construction d'un réservoir et le passage des conducteurs.
2525 décembre. — Les messes ont été célébrées celle nuit, comme les années dernières, dans les diverses paroisses et sans qu'il y ait eu nulle part le moindre trouble. La foule était grande cependant, surtout à Saint-Jean où l'on croyait que le nouveau prélat officierait, mais les curieux ont été désappointés. On y a remarqué des protestants et des juifs attirés par un spectacle nouveau pour eux et s'ils n'annonçaient pas beaucoup de recueillement et de dévotion, ils n'ont donné du moins aucun scandale.
2626 décembre. — Le jeune Marmier a fourni des pièces à presque tous les ouvrages destinés aux étrennes. Les Keepsake9, les Annales romantiques, les Almanachs offrent de lui des vers agréables et des morceaux de prose ravissants. Le voilà tout à fait lancé dans la carrière des lettres. Il travaille en même temps à la Revue germanique dont on m'assure qu’il a la direction, à la Revue de Paris où il a déjà donné des analyses des chefs-d'œuvre du théâtre allemand, des nouvelles et des fragments de voyage, et enfin à la Revue des Deux Mondes. C’est de nos jeunes écrivains franc-comtois, celui qui me paraît le plus digne de recueillir la succession de Nodier, dont il a la grâce et la sensibilité, mais avec moins de coquetterie ou, si l'on veut, plus de naturel.
2727 décembre. — On a exposé aujourd'hui dans la salle du conseil à l'hôtel de ville le tableau du jeune Baille représentant Agar dans le désert. Ce tableau, pour lequel la commission des arts a décerné une médaille à l'auteur avant qu'il l'eût entièrement achevé, mérite de fixer l'attention des connaisseurs. La composition en est simple et vraie, le dessin correct et le coloris brillant. Ce n'est pas à dire que l'ouvrage soit un chef-d'œuvre comme le prétend Flajoulot, mais il annonce de grandes dispositions et l'auteur mérite certainement d'être encouragé.
2828 décembre. — M. Ravier, le frère du général, m'avait dit l'autre jour que les registres et les papiers d’un grande nombre de communes de la haute montagne se trouvaient en ce moment à Neuchâtel où ils avaient été transportés à l'époque de l'invasion de la province par les Allemands dont nos paysans ont fait des suédois. Le hasard ayant fait venir aujourd'hui M. le préfet dans ma chambre, je lui ai fait part de ce renseignement et il a eu la bonté de me promettre d'en écrire au sous-préfet de Pontarlier10 pour aviser aux moyens d'obtenir la réintégration dans nos archives de documents qui peuvent être fort importants pour l'histoire de notre province antérieure au xviième siècle. M. le préfet m'a dit que, dans sa dernière tournée de conscription, il avait trouvé à Varans11 le manuscrit, malheureusement en très mauvais état, d'un ancien mystère. A ma demande, il a bien voulu me permettre de le réclamer pour le déposer à noue Bibliothèque.
2929 décembre. — M. Chavin, de Dole, est venu visiter la Bibliothèque. C'est un jeune homme qui, après avoir fait d'excellentes éludes, a demeuré quelques années en Bretagne sous la direction de l'abbé de La Mennais. Il sait plusieurs langues, l'anglais, l'italien, l'espagnol et réunit des connaissances variées en littérature et surtout en histoire. Son désir serait de venir se fixer à Besançon où il trouverait plus de ressources pour étudier le Moyen Age. Il m’a demandé de l'associer à la publication des mémoires de Granvelle, et je lui ai promis de le porter sur la liste des collaborateurs que je dois présenter au ministre.
3030 décembre. —Biographie des hommes célèbres par M. Bonvalot, in-18, imprimerie de Poussielgue à Paris.
31— Historiettes et conversations morales de Madame Tercy, in-12, imprimerie de Malteste à Paris. Ce volume est dédié à Madame Marie Mennessier, nièce de l'auteur12.
3231 décembre. — Dusillet nous a lu ce soir après dîner deux chapitres de son roman de Frédéric Barberousse, l'un intitulé « La tentation », et l'autre « Description du château de Frédéric à Dole ». Le premier est d'un intérêt très vif, le second prouve que l'imagination de l'auteur n'est point encore refroidie par ses soixante et quelques années. Dans tous les deux, on retrouve le talent pittoresque et facile d'Yseult de Dole.
Notes de bas de page
1 Clarisse Vigoureux (1789-1865), née Charlotte-Dorothée-Claire Gauthier, fut une adepte fervente des théories de Fourier ; sa fille Julie épousera Victor Considerant. Son œuvre répondait aux Paroles d'un croyant, publiées en avril 1834 par Lamennais. Voir Jean-Claude Dubos, “Un cent-cinquantenaire oublié : « Parole de providence » de Clarisse Vigoureux”, Le Jura français, no 185, janvier-mars 1985. Voir aussi trois articles de J. Joliot, dans Mém. Acad. Besançon, vol. 185 (p. 253-274), vol. 186 (p. 53-76) et vol. 187 (p. 155-172).
2 Martin-Bonaventure, marquis de Camus (1756-1834) avait appartenu par sa famille au monde parlementaire ; il avait épousé en 1787 Marie-Reine-Françoise Chifflet, elle-même fille d'un parlementaire connu. Il n'émigra point sous la Révolution ; rallié à l'Empire, il exerça plusieurs fonctions dans la province : maire de Recologne, où était son château, à partir de 1807, conseiller général jusqu'en 1816, il était l'un des plus riches notables de la province. En 1827 il avait vendu sa terre de Recologne à son beau-frère Marie-Bénigne-Ferréol-Xavier Chifflet. Voir C.-I. Brelot , Grands notables du Premier Empire, 4. Jura, Haute-Saône, Doubs, C.N.R.S., 1979.
3 Docteur François-Joseph Gall (1758-1828), médecin et physiologiste allemand. Ayant essayé en vain de répandre sa science en phrénologie dans son pays, il vint s'installer à Paris en 1807 et y défendit ses idées avec un certain succès.
4 Dans la description du cabinet de Paris faite par Weiss (Deis, 1821), le bibliothécaire la décrit ainsi : « Le squelette d'une tête humaine trouvé dans le tombeau de la famille Servilia, près du cirque de Caracalla à Rome. On y aperçoit les traces de l'action du feu. » On sait que la phrénologie étudie le caractère et les fonctions intellectuelles de l'homme d'après la conformation extérieure du crâne.
5 Sur les préoccupations de Weiss et de l'Académie sur le suicide en général, voir plus haut, 10 octobre 1834.
6 Dans une note de la description du cabinet Paris, on trouve (p. 153) sous la plume de Weiss un court historique du cabinet d'histoire naturelle de la ville, logé dans les bâtiments de l'Académie. Il avait été constitué avec les débris de l'ancien cabinet des capucins et de quelques autres collections peu importantes ; il fut considérablement augmenté par les soins du recteur Jean-Jacques Ordinaire et son frère Désiré, professeur de sciences naturelles à la Faculté. Weiss y ajoute un éloge du conservateur Gevril à qui l’on doit la collection complète des insectes de Franche-Comté et une collection de roches, minéraux et fossiles.
7 Le romancier Charles de Bernard.
8 Maximin Painchaux (1796-1868). Voir Journal, ii, p. 375, n. 13.
9 Ce mot désignait les livres-albums élégamment reliés en cuir ou en soie, joliment illustrés, dont la mode vint d'Angleterre en France vers 1825 et qui étaient offerts pour les fêtes de fin d'année. La librairie Charles Deis, à Besançon, en proposait pour Noël dans une publicité de l'Impartial (1835-1836).
10 Demesmay.
11 Pierrefontaine-lès-Varans ?
12 La mère de Marie Menessier Nodier était la demi-sœur de Lucile Franque, sœur de Fanny Messageot, dame Tercy.
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