Table des matières
Jean-Claude Daumas
IntroductionPremière partie. De la boutique au commerce concentré
Natacha Coquery
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L’essor d’une culture de consommation à l’époque des Lumières et ses répercussions sur le commerce de détail- I. L’apport des historiens modernistes : lier la culture et l’économie, déplacer la chronologie
- II. Les interactions entre production, consommation et distribution
- III. L’armature commerciale en France : la résistance des foires et l’essor des boutiques dans les villes et les campagnes
- IV. Mutations et contrastes du commerce de détail français à la fin de l’Ancien Régime
- V. Aperçu du paysage commercial parisien : poids du centre historique, primauté des radiales
Julien Villain
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Y a-t-il eu une révolution de la boutique dans l’Europe du xviiie siècle ?Le cas de la Lorraine, 1690-1791
- Introduction : L’essor de la boutique de commodités dans l’Europe du xviiie siècle
- 1. La boutique et l’accès aux commodités
- 2. Appareil commercial et approche régionale
- I. L’appareil commercial et son niveau d’activité dans la Lorraine des Lumières
- 1. Le renforcement de l’appareil commercial fut grossièrement proportionnel à la croissance démographique
- 2. Une poussée modérée de la circulation des marchandises
- II. Diversification et renouvellement de l’offre de marchandises
- 1. Les rythmes de renouvellement rapides de l’offre de marchandises
- 2. Dans quelle mesure l’offre disponible s’est-elle élargie ?
- III. Les progrès limités de la spécialisation marchande
- 1. Différents niveaux de spécialisation marchande
- 2. Évolution séculaire de la spécialisation marchande dans le commerce des commodités
- 3. Ville et spécialisation marchande
- IV. La boutique et l’innovation commerciale
- 1. Rendre attractives les boutiques ?
- 2. Quel recours à la publicité ?
- Conclusion : La boutique au xviiie siècle, une révolution introuvable ?
Marie Gillet
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Les transformations du petit commerce au xixe siècle à Besançon (1804-1913)- I. Morphologie et évolution du commerce bisontin au xixe siècle
- 1. Un développement difficile après la Révolution
- 2. Un petit commerce dynamique sous le Second Empire
- 3. Un essor commercial à nuancer
- II. Le magasin entre décor et renommée
- 1. Modification de l’aspect extérieur et intérieur
- 2. Sociabilité, confiance et renommée
- III. Attirer le client
- 1. Des arguments de vente : la diversité, la nouveauté et le prix
- 2. Faire crédit
- Conclusion
Anaïs Albert
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La vente à tempérament à Paris à la Belle Époque : les magasins de crédit et leur clientèle populaire- I. Les magasins de crédit populaire : un secteur hiérarchisé
- 1. Cartographie des maisons de vente à crédit
- 2. Le crédit honteux des magasins de nouveautés
- 3. La vente à tempérament, une activité risquée
- II. Le sommet de la pyramide : de Dufayel aux Enfants de la Chapelle
- 1. Georges Dufayel, « l’Empereur du crédit »
- 2. Aux Classes Laborieuses et le Bon Génie, des sociétés au rayonnement national
- 3. Haguenauer contre Haguenauer : des magasins d’importance locale
- Conclusion
Denis McKee
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Reims, l’évolution du commerce d’épicerie et la naissance du succursalisme (1866-1914)- I. Origines et développement du mouvement succursaliste à Reims
- 1. Les Établissements économiques des sociétés mutuelles de la ville de Reims
- 2. La Société rémoise de l’épicerie, des vins et spiritueux
- 3. Les Docks rémois, comptoir général d’alimentation et d’approvisionnement du Nord-Est
- 4. Les autres maisons à succursales rémoises
- II. Un nouveau modèle de commerce d’épicerie
- 1. Une nouvelle logique commerciale
- 2. Les magasins
- 3. Les gérants
- III. Un modèle en pleine expansion, mais controversé
- 1. Une méthode de distribution qui se répand
- 2. La controverse suscitée par le développement des maisons à succursales
- Conclusion
Olivier Londeix
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Du comptoir au libre-service, les transformations de la vente chez Casino (1898-1960)- I. Le combat succursaliste contre « la vie chère » (1898-1918)
- 1. Une structure commerciale rationnelle
- a. Une organisation bureaucratique des affaires
- b. Un partage méthodique des responsabilités
- c. Les rythmes et les lieux de la vente
- 2. Intégrer la fonction productive ?
- 3. Une entreprise familialiste et sociale
- II. La standardisation du lien clientéliste (1918-1948)
- 1. Uniformiser le monde des biens
- a. L’irrésistible progression du préemballage
- b. Faire connaître le prix des articles
- 2. Ritualiser la relation marchande
- a. Polir l’accueil et la présentation de soi
- b. Un authentique travail émotionnel
- 3. Créer du lien : du démarchage à la fidélisation
- a. La promotion des ventes auprès du public
- b. La vente avec prime, une pratique commerciale en débat
- III. La nécessaire adaptation aux principes de la distribution (1948-1960)
- 1. Le libre-service chez Casino : cas d’école ou cas à part ?
- a. L’expérimentation du libre-service : un échec ?
- b. La priorité donnée à d’autres formes de modernisation
- 2. Les métamorphoses du lien marchand
- a. De nouvelles habitudes d’achat
- b. Une clientèle en voie de détachement ?
- 3. Les prodromes de la grande distribution
- a. Une lente évolution des surfaces de vente
- b. La conversion de Casino au supermarché
- Conclusion : du client au consommateur
Deuxième partie. Le commerce au prisme du produit
Philippe Meyzie
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Du marché au magasin de comestibles : la diversification du commerce de l’alimentation (années 1750-années 1850)- I. Le rôle toujours central des foires et des marchés
- II. Commerce fixe, commerce ambulant, commerce informel
- III. Les épiceries en ville et dans les campagnes
- IV. Le développement d’un commerce alimentaire de luxe
- V. Une structuration croissante du commerce de l’alimentation au xixe siècle
- Conclusion
Sylvie Vabre
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De l’affineur au consommateur (xixe siècle-1914)Itinéraires marchands du roquefort
- I. De multiples acteurs, de multiples situations pour commercialiser un produit réputé
- 1. Les transformations de la chaîne de distribution
- 2. La main de l’entreprise : concurrence entre négociants et produit renommé
- 3. Des situations variées
- II. La fabrique du prix d’un fromage renommé
- 1. À la sortie des caves : de grandes variations
- 2. Une information gardée secrète
- 3. Quel est le prix pour le consommateur ?
- III. Le consommateur rencontre le roquefort
- 1. Première découverte du roquefort : l’importance des imprimés.
- 2. Dans les boutiques
- 3. À la conquête des espaces publics
- Conclusion
Nicolas Marty
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Producteurs, grossistes et détaillants : les transformations du commerce des eaux embouteillées en France, mi-xixe-début xxie siècle- I. L’émergence du marché : du milieu du xixe siècle à 1914
- 1. L’architecture du marché : des producteurs aux consommateurs
- a. La naissance de la branche
- b. Les grossistes et entrepositaires se structurent comme des intermédiaires indispensables
- c. Des détaillants très divers au contact du consommateur
- 2. Surveillance, conflits, fraudes : au plus près des rapports de force du marché
- a. La surveillance des dépôts d’eau minérale et la répression des fraudes
- b. Le combat des pharmaciens pour le monopole des eaux médicinales et leur échec
- II. De 1914 aux années 1960 : la difficile mise en place d’un marché national
- 1. Un nouvel équilibre entre acteurs marchands
- a. Une phase de concentration de l’offre dans une période de forte intervention de l’État
- b. Les grossistes maintiennent une position forte dans le système
- c. Des transformations majeures chez les détaillants
- 2. De nombreux problèmes limitent les possibilités de développement
- a. La difficile gestion des emballages : la consignation
- b. Des marges globalement assez faibles
- c. Une place difficile dans le rayon boisson des nouvelles grandes surfaces
- III. L’entrée dans la consommation de masse
- 1. Une configuration nouvelle du système commercial
- a. La mise en place d’un oligopole
- b. Les grandes surfaces actrices majeures de la consommation de masse
- 2. Convergence et divergence d’intérêts entre producteurs et grande distribution
- a. La percée des emballages perdus et la grande distribution
- b. Les tentatives de développer des produits sous marque de distributeurs
- Conclusion
Troisième partie. La distribution de masse : passé, présent, avenir
Jean-Claude Daumas
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Les grandes surfaces : de l’invention du discount à l’essor du e-commerce (France, 1945-2019)- I. La naissance de la distribution de masse
- 1. Des structures commerciales archaïques et figées
- 2. Le modèle américain : entre appropriation et critique
- 3. Les premières innovations commerciales
- 4. L’invention de l’hypermarché
- 5. Un paysage commercial profondément renouvelé
- II. La poursuite de l’expansion des grandes surfaces dans un environnement plus difficile
- 1. Poursuite de la croissance du parc et diversification dans le non alimentaire
- 2. La concurrence de nouveaux formats
- 3. La course à la taille
- 4. Une stratégie de différenciation
- III. La crise de la grande distribution et l’avenir de l’hypermarché
- 1. Croissance extensive et différenciation
- 2. Les GSS entre difficultés et adaptation
- 3. La crise de l’hypermarché
- 4. Réinventer l’hypermarché ?
- Conclusion
Anaïs Legendre
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Le Mouvement Leclerc : un groupe de distribution décentralisé construit sur le discount (1949-2003)- I. 1949-1961 : une « école » plus qu’un groupe
- 1. Un groupe construit sur une innovation : le discount (1949-1953)
- a. Une inspiration catholique sociale
- b. Le discount dans l’épicerie : une innovation
- c. Le centre distributeur : une épicerie en marge des innovations
- 2. La constitution d’un groupe autour d’Édouard Leclerc et du discount (1954-1961)
- a. La première expansion du Mouvement (1954-1961)
- b. Un Mouvement sans ossature
- c. Édouard Leclerc : la clé de voûte du système
- II. De l’« école » au groupe de supermarchés (1962-1969)
- 1. Une organisation décentralisée, fonctionnant sur un mode coopératif
- a. L’organisation des achats ou la pertinence du modèle coopératif appliqué à la distribution
- b. La création de l’Acdlec
- c. Une direction bicéphale
- 2. Des épiceries aux supermarchés Leclerc : un modèle en évolution (1962-1969)
- a. Des épiceries aux supérettes : une impulsion venue d’en bas (1959-1965)
- b. Des supérettes au supermarché : un changement imposé par le sommet
- c. Une identité en pleine affirmation malgré la mue du modèle
- III. La décentralisation : un choix conforté qui assure croissance et expansion (1969-1979)
- 1. La mise en place d’un nouveau modèle à la suite de la scission
- a. Le projet de Jean-Pierre Le Roch et son rejet par le fondateur (été-automne 1969)
- b. La scission : une épreuve et une refondation
- c. L’émergence d’un nouveau modèle combinant héritage et innovation
- d. Un leadership partagé
- 2. Une forte croissance axée sur le discount
- a. Une expansion et un agrandissement des surfaces de vente exceptionnels
- b. Une fidélité aux prix bas exclusive des autres innovations
- IV. Une évolution nécessaire face aux nouveaux enjeux (des années 1980 à 2003)
- 1. Le modèle Leclerc mis à mal
- a. Un changement de contexte
- b. Des faiblesses internes
- c. Arrivée de Michel-Édouard Leclerc
- 2. Adapter le modèle sur le plan commercial
- a. Édouard et Michel-Édouard Leclerc : garants de la fidélité au discount
- b. Une nouvelle politique commerciale
- c. Une gouvernance modernisée et une communication professionnalisée
- d. Des magasins plus attractifs
- 3. Sécuriser le Mouvement et renouveler l’expansion
- a. Des difficultés à s’exporter
- b. L’échec de l’alliance avec Système U
- c. Sécuriser le réseau
- d. Le rachat de la marque et de ses dérivés au fondateur
- Conclusion
Philippe Moati
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Commerce et distribution : la fin de l’histoire ?- I. Le commerce comme activité d’intermédiation
- II. La grande distribution, plateforme physique
- III. De l’orientation produit à l’orientation client
- IV. Le commerce de précision et la logique servicielle
- V. L’intégration vers l’aval des industriels
- VI. Les plateformes numériques
- VII. Quand le serviciel se conjugue avec les plateformes
- Conclusion
Jean-Claude Daumas
Conclusion