Les verres utilisés à Besançon (Doubs) aux XIVe et XVe siècles : quelques découvertes inédites et leurs contextes
p. 257-268
Résumés
Résumé. Malgré le nombre relativement réduit de récipients en verre bien conservés datés de la fin du Moyen Âge découverts à Besançon, la présentation des corpus, issus de six sites urbains, et du mobilier associé, permet de mettre en relief les formes en verre en usage dans la ville.
Summary. Despite the relatively small number of well-preserved laite-medieval glass vessels discovered in Besançon, the presentation of the corpus from six urban sites and associated objects highlights the glass shapes used in the city, and especially the emblematic little gourds here.
Texte intégral
1 Introduction
1Au cœur du comté de Bourgogne, Besançon est, à la fin du Moyen Âge, le chef-lieu d’un important évêché et d’une province ecclésiastique très étendue, située sur un des grands axes économiques de l’Europe occidentale entre la Flandre ou la Champagne et l’Italie. À cette période et en raison d’une augmentation démographique, la ville et le réseau des rues se développent dans la « Boucle » et dans le quartier Battant situé en rive droite (fig. 1)1. Nées de l’essor des institutions communales, sept bannières (divisions administratives) découpent la ville depuis 1290, date d’acquisition de la charte de franchises qui a changé les statuts urbains : la cité est passée de l’autorité seigneuriale de l’archevêque à la condition de ville libre impériale, offrant une liberté personnelle aux habitants, mais isolant politiquement et administrativement la cité. De 1230 à 1350, l’oligarchie des commerçants et des banquiers domine la communauté des citoyens (Fiétier 1984, 19-24).
2C’est à partir de 1982 que l’archéologie bisontine donne à voir des verres de la fin du Moyen Âge ; un peu moins d’une centaine d’entre eux (NMI : 93), souvent très partiellement conservés, proviennent de six fouilles réalisées dans la ville ancienne2 (fig. 1) :
- résidence Saint-Jean, 13 rue Ronchaux (1982, J.-L. Odouze/SRA) : 11 individus au moins (n° 6),
- RHI3 Battant, 8 et 10 rue de Vignier (1988, J.-O. Guilhot/SRA) : 26 individus (n° 1),
- lycée Condé, rue d’Arènes (1995, C. Goy/AFAN) : 9 individus (n° 2),
- îlot Pâris (2000, L. Vaxelaire/AFAN) : 12 individus (n° 4),
- palais de justice, rue Mégevand (2001, L. Vaxelaire/AFAN) : 5 individus (n° 5),
- ZAC4 Pasteur (2010-2011, collaboration Ville de Besançon et Inrap : C. Munier et étude de bâti V. Viscusi) : 30 individus (n° 3).
3Hormis les verres découverts rue de Vignier publiés à plusieurs reprises (Pinette, Guilhot 1990 ; Guilhot, Munier 1990 ; Foy, Sennequier 1989, 405), les récipients des autres sites sont inédits.
4À de rares exceptions, les contextes correspondent à des remblais comblant des structures en creux (fosses, puits, citernes, caves), conservant parfois les objets en atmosphère humide. Les milieux sociaux auxquels ces structures appartiennent sont rarement connus.
2 Les verres dans leurs contextes
2.1 Outre-pont
5Deux sites sont localisés en rive droite du Doubs, dans l’actuel quartier Battant qui, à la fin du Moyen Âge, regroupait les bannières de Charmont, d’Arènes et de Battant.
2.1.1 Rue de Vignier (fig. 1, n° 1)
6En bannière de Charmont, une maison à soubassement maçonné, qui devait supporter une élévation à ossature bois, abrite deux caves semi-enterrées. Une citerne la côtoie à moins de 5 m de son angle nord, dans laquelle la majorité du mobilier était rejetée : cet abandon peut être daté au plus tôt de 1310 par la dendrochronologie. Le verre se compose d’un lot de 24 récipients, répartis en 14 verres à boire (dix à tige creuse, quatre à tige pleine) et neuf fioles ovalaires ou gourdes, auxquelles on peut ajouter un goulot de bouteille (fig. 2). Les verres à tige ont une coupe hémisphérique large et basse, systématiquement ornée (n° 1 à 9), le plus souvent de côtes droites en relief reprises à la pince, mais aussi, pour de plus rares exemplaires, de côtes plus fines droites ou torses non reprises. Complet5, le verre n° 1, vert fougère, pèse actuellement 68 g. Les autres récipients sont souvent altérés. Ces grands verres élégants accompagnent une série de gourdes (n° 12 à 19) à petit goulot évasé à base renflée en anneau où sont parfois accrochées des anses (deux ou quatre) déployées sur l’épaulement. Plus décoratives que pratiques, ces anses sont pincées en festons. Les panses sont, quant à elles, ornées soit de filets rapportés en épingles ou en ondes qui renforcent l’épaisseur des parois, soit de côtes fines droites ou torses obtenues par soufflage dans un moule. Légèrement repoussés, les rares fonds conservés portent la marque du pontil en relief et possèdent un petit pied rapporté. L’altération du verre potassique rend le verre opaque brun et ne laisse jamais deviner la teinte d’origine.
7Seul de son type, un goulot tronconique de flacon ou de bouteille à lèvre courte évasée et en verre aujourd’hui altéré (n° 20) devait posséder une panse globulaire suggérée par l’amorce de l’épaulement. Ce type de contenant est rare et précoce ici : un exemplaire est connu à Châlons-en-Champagne (Foy, Sennequier 1989, n° 333), un autre à Strasbourg (Waton 1990, 28, n° 12) dans des contextes du XVe siècle.
8Une fosse installée sur l’incendie de la maison à partir du milieu du XIVe siècle a livré deux autres récipients en verre : un fond ovale de gourde et un gobelet complet ovoïde en verre épais altéré, à embouchure rétrécie et fond presque plat (n° 11), qui, malgré un profil très simple de tradition carolingienne, n’a pas trouvé d’équivalent en contexte plus tardif.
9Le mobilier associé à ces verres, rejetés dans la citerne à comblement humide ou dans la fosse, est constitué de récipients domestiques en céramique (pots à cuire, pichets, cruche, faisselle et tirelire) ou en bois (assiette, écuelles, plats, bol et couvercles, totalisant au moins 32 objets), mais aussi d’une chaussure et de semelles en cuir, de fragments de tissu, de trois boules de jeu et d’un jeton en bois. Une serrure et deux clés en fer proviennent de la cave de la maison. Certains restes de faune (essentiellement crânes, chevilles osseuses et sabots) définissent une activité de cornatier pour l’occupant des lieux, sans doute en complément de celle de vigneron, cette dernière étant attestée par les résidus de pressage du raisin et la présence d’une petite cuve ; il s’agit d’une activité traditionnelle du quartier (la plus ancienne mention de la « rue de Vignier » date de 1253) (Pinette, Guilhot 1990, 17)6. Ces objets révèlent un statut social relativement modeste.
2.1.2 Rue d’Arènes (fig. 1, n° 2)
10L’autre site d’outre-pont, en bannière d’Arènes et à 200 m au sud de la rue de Vignier, a été fouillé à l’emplacement de l’amphithéâtre antique et de ses abords (Goy et al. 2000). Au bord de la rue d’Arènes, des maisons de la fin du Moyen Âge, dont ne restaient que les caves maçonnées, ont livré quelques rares fragments de verre. Il s’agit ici de neuf gobelets dont trois sont illustrés ici (fig. 3) : deux gobelets trapus apodes (n° 22 et 23) et un gobelet plus élancé incomplet (n° 21), association qui peut être rapprochée des gobelets n° 63 à 65 (fig. 5) découverts à la Zac Pasteur (infra § 2.2.2). Les décors de fines côtes soufflées dans un moule renvoient aux productions du XVe siècle. Les deux gobelets n° 22 et 23, au profil pratiquement cylindrique et à fond repoussé haut marqué de l’empreinte du pontil, proviennent de deux contextes différents. Le premier verre, archéologiquement complet et incolore légèrement jaunâtre, offre un décor de huit côtes fines imprimées jusque sous le fond ; le second, restitué, en verre verdâtre jaune et au décor à peine perceptible, côtoie au moins six autres gobelets de même type uniquement représentés par leurs fonds. Incolore, le grand gobelet tronconique (n° 21), qui vient du même remblai que le n° 22, est orné de douze côtes en plus fort relief, qui s’arrêtent 3 cm sous la lèvre droite. Sa base est manquante mais montre un départ de pied sans doute rapporté et étiré en pointes.
11Dans ces contextes domestiques, le mobilier associé est constitué uniquement de céramiques de table, de stockage et de cuisine (brocs, cruches, terrines, poêlons, pots à cuire, pots de stockage, couvercles), auxquelles il faut ajouter des fragments de pots et de carreaux de poêle7, qui témoignent de milieux modestes.
2.2 Le Maisel
12Deux autres sites se trouvent juste en face des précédents, de l’autre côté de la rivière, en bannière de Maisel (marché), reliée au quartier Battant par le pont en pierre d’origine antique et axe de passage privilégié entre la ville et les routes commerciales en direction de l’est, du nord et de l’ouest de la région.
2.2.1 Îlot Pâris (fig. 1, n° 4)
13Le premier site de ce secteur, rue Pâris, a été fouillé à l’occasion de la réfection complète de l’îlot urbain en vis-à-vis de l’ancien hôpital du Saint-Esprit construit au XIIIe siècle. Une série de cinq caves de la fin du Moyen Âge, creusées dans les niveaux antiques et en grande partie détruites par le bâti du XIXe siècle, est bordée sur l’arrière par des fosses maçonnées (puisards, celliers, latrines). L’une d’elles, circulaire et interprétée comme des latrines, a livré dans son comblement inférieur du mobilier attribué au XIVe siècle, le niveau supérieur, sans doute rapporté après tassement, étant daté du XVe siècle par la céramique. Du fond de cette fosse provient un lot d’une douzaine de verres fragmentaires à la teinte verte parfois bien conservée (fig. 4) : les formes identifiables rejoignent pour certaines les types observés rue de Vignier (verres à boire à tige pleine ou creuse, gourdes), mais un nouveau type les complètent : un verre à boire à coupe cintrée (n° 30) dont le tiers inférieur globulaire est séparé de la lèvre évasée en coupelle par un resserrement très marqué. Le décor de côtes en fort relief est obtenu par soufflage dans un moule puis repris à la pince. Reconstituée ici sous la coupe, une jambe conique isolée (n° 31), en verre vert très bullé, pourrait illustrer la jambe manquante de ce verre, comme à Saint-Denis (Foy, Sennequier 1989, n° 143) ou à Montmorency (Berthon, Caillot 2013, 115). Parmi les verres à tige, un exemplaire en verre bleu-vert à tige pleine très fine possède une coupe tronconique et profonde (n° 24) décorée de côtes droites reprises à la pince. Les parties supérieures de plusieurs coupes proposent un décor de côtes torses en fin relief (n° 26 et 27) ou semblent lisses (n° 28 et 29) : des côtes reprises à la pince peuvent cependant occuper la base de ces coupes, comme l’attestent les nombreuses côtes isolées issues de ce contexte.
14Un décor en creux à base de pointillés et d’une sorte de rosace (n° 33), qui orne un tesson trop réduit pour l’attribuer à un récipient particulier, est connu ailleurs sur des coupes de verre à jambe, sur des gobelets, des coupelles ou même sur des flacons produits en Argonne (Cabart 2010, 339). Trois pastilles rapportées, larges de 2 cm et à pointe très étirée puis aplatie (relief peu marqué), en verre altéré pour deux d’entre elles (n° 34) et en verre vert pour la troisième, pourraient appartenir à des gobelets de tradition germanique à la mode aux XVe et XVIe siècles (Foy, Sennequier 1989, 410). Seules ont résisté ces pastilles épaisses peut-être infiltrées depuis la partie supérieure de la structure. Au moins trois gourdes aux parois renforcées par l’apport de filets en zigzag ou en épingles côtoient ces verres, deux en verre altéré uniquement représentées par leur fond repoussé apode, et une en verre vert (n° 32), la plus complète, qui possède un grand goulot renflé à sa base et deux anses pincées en festons, déployées sur l’épaulement.
15Parmi le mobilier associé, se trouvent des objets en bois : deux écuelles (une en frêne, l’autre en hêtre) et un fuseau à retordre en buis8. Il semblerait qu’aucune céramique n’ait été rejetée dans ce dépotoir. Les autres fosses maçonnées comblées à la fin du Moyen Âge n’ont livré que quelques miettes de verre très altéré.
2.2.2 ZAC Pasteur (fig. 1, n° 4)
16Le second site de ce quartier se trouve plus au sud, de l’autre côté de la Grande Rue : il s’agit d’une partie du quartier Pasteur, commerçant depuis l’Antiquité (Munier 2016).
17Comme l’îlot Pâris, ce quartier antique peu occupé au Moyen Âge est ré-urbanisé aux XIIIe-XIVe siècles. Des maisons, ouvertes sur les rues environnantes, sont situées hors du périmètre fouillé ; elles possèdent, au fond des parcelles en lanières, des espaces ouverts parfois occupés par des constructions annexes (atelier, grange, citerne, glacière, latrines…) qui ont livré des fragments de récipients en verre rattachables aux typologies des XIVe et XVe siècles (fig. 5).
18Très fragmentaires lorsqu’ils proviennent de niveaux d’occupation ou de remblais n’appartenant pas à des structures de rejet (dépotoirs), ces restes peuvent être comparés à des récipients connus par ailleurs. Ce sont essentiellement des verres à tige dont n’ont résisté que les éléments les plus épais : côtes pincées à la base des coupes (n° 36, 39, 42, 46, 47), fragments de jambes creuses (n° 48, 52) ou pleines (n° 35, 37, 41, 51), dont une avec anneau décoratif rapporté (n° 35), lui-même orné de petits éléments de verre incomplets attestant un motif plus complexe. Un fragment d’anse pincée en festons (n° 38) suggère la présence éventuelle d’une gourde.
19De nouvelles formes apparaissent néanmoins : un bord de goulot de bouteille en verre épais coupé (n° 40), altéré, pourvu d’un ruban rapporté godronné, appartiendrait à un récipient volumineux, tout comme un fragment isolé de panse en verre épais (non illustré) issu de la structure E. Autres formes fermées, deux urinaux sont ici uniquement reconnaissables grâce au petit fragment du fond épais convexe qui porte les restes du verre accroché au pontil (n° 49 et 50). Souvent évoqués sur les enluminures médiévales représentant des médecins mirant les urines des malades, ces flacons globulaires servaient sans doute aussi à d’autres usages, d’autant qu’on ignore la teinte d’origine du verre.
20Modèle bien connu des productions méditerranéennes du XIVe siècle, un gobelet apode en verre incolore très fin légèrement verdâtre est orné de bossettes en amande disposées en quinconce obtenues par soufflage dans un moule (n° 45). Deux fonds de récipients, l’un en verre incolore légèrement verdâtre et l’autre vert pâle, tous deux à décor rapporté bleu (n° 43 et 44), correspondent sans doute à des coupes ou lampes posées, comparables à celles produites en Italie et dans le sud de la France (Provence, Languedoc et Aubrac) aux XIIIe et XIVe siècles, et qui se déclinent en plusieurs profils (Foy 1988, 229). Ici, un fond tronconique (n° 44), associé au gobelet à bossettes, possède un pied formé d’un ruban rapporté et pincé en festons autour d’une base à fond rentrant portant l’empreinte du pontil. Posé en forme d’épingles, le filet bleu au cobalt et le verre incolore ont été analysés9 : l’utilisation d’un fondant sodique d’origine végétale atteste une production du domaine méditerranéen. L’autre fond plus vert (n° 43), également tronconique mais dépourvu de pied, affiche un décor bleu cobalt rapporté en arborescence depuis le fond de la coupe repoussé haut. Il provient d’un trou de boulin situé dans la façade maçonnée encore en élévation aujourd’hui d’un bâtiment interprété comme la Vicomté, construite à la fin du XIIIe ou au XIVe siècle, et située dans la rue qui longe le site à l’est (K sur le plan, fig. 5)10. Contrairement au fond n° 44, la nature calco-potassique du verre témoigne ici d’une production de l’Est de la France, et plus précisément de Haute-Saône si l’on considère d’autres analyses récemment réalisées par B. Gratuze sur des fragments de récipients indéterminés ornés de filets bleus (inédits) associés à des creusets, découverts en forêt de Bellevaivre (actuelle commune de Saint-Gand) entre La Chapelle Saint-Quillain et Fresne-Saint-Mamès (Haute-Saône). Dans ce secteur, une verrerie est attestée par les archives dans la seconde moitié du XVe siècle, et la toponymie signale la présence de deux verreries modernes à La chapelle Saint-Quillain11. Ces fragments de verre proposent, en effet, une composition chimique identique à celle du fond de coupe n° 43, permettant par conséquent de déterminer le lieu de production de cette coupe (nous y reviendrons plus loin), datée du XIVe siècle.
21Il est probable que les bases n° 43 et 44 appartiennent à des coupes à rebord très évasé, illustrées par l’exemplaire entier découvert rue Ronchaux (infra fig. 6, n° 69).
22Un troisième fragment (non illustré) à motif bleu découvert à la ZAC Pasteur est résiduel dans un remblai moderne. Il est trop réduit pour définir la forme du récipient, mais les analyses démontrent sa provenance méditerranéenne, sans doute provençale.
23Toujours sur le même site, deux autres ensembles clos ont fourni des gobelets utilisés au XVe siècle. Une citerne circulaire maçonnée a livré un lot de dix gobelets cylindriques ou légèrement tronconiques, le plus souvent à décor de fines côtes plus ou moins espacées obtenues par soufflage dans un moule, et à fond repoussé portant la marque du pontil (n° 53 à 62). Incolores ou légèrement verdâtres, ces gobelets sont en verre très fin. Aucune autre forme en verre ne leur est associée. L’autre lot, plus réduit, a été jeté dans des latrines et contenait le même type de gobelets, l’un apode vert brunâtre orné jusqu’au pontil (n° 64), un autre vert clair (non illustré) côtelé jusqu’à la base de la panse, mais aussi deux gobelets plus élancés, un bord incolore (n° 63) et un fond brun ambré (n° 65) posé sur un pied constitué d’un ruban rapporté étiré en neuf pointes. Ces derniers types sont recensés à Saint-Denis, Avignon ou Strasbourg (Foy, Sennequier 1989, n° 193, 196, 197, 262, 263) entre le XIVe et le XVIe siècle. Un fragment indéterminé verdâtre (n° 66) offre un décor de filets rapportés horizontaux et de gouttes tirées vers le bas, connu sur d’autres gobelets.
24Un fragment de pied verdâtre (n° 67) du même type que le n° 65, mais à pointes moins longues, est isolé dans le passage entre deux maisons : il appartient à un gobelet ou à un flacon.
25Contextes :
26Issus de divers contextes, ces objets en verre sont essentiellement associés à des récipients en céramique et à des objets en métal, plus exceptionnellement en bois et en cuir :
- Dans l’abandon de la petite cave est (fig. 5A), les verres à tige et la possible gourde n° 35 à 38 accompagnaient d’une part des fragments de nombreux brocs, de rares couvre-feux, de quelques pots à cuire, de pots à conserve en céramique, ainsi qu’un creuset en terre cuite destiné à l’artisanat du métal ; d’autre part des objets en alliage cuivreux ou en fer tels qu’un fermail, un couvercle, un pic à bœuf, une possible lame de couteau, des clous, des anneaux, un outil (?), ainsi que des tiges ou tôles qui peuvent attester, comme le creuset, une activité artisanale du métal.
- Le fond de cabane (B) correspond également à un petit atelier de métallurgiste ; son abandon contient du mobilier très fragmentaire côtoyant le goulot de bouteille et les verres à tige n° 40 à 42 : la céramique du XIVe siècle rassemble des fragments de pots à cuire, de brocs, de poêlons, de cruche, de couvercle, de trompe d’appel ; le métal correspond à des chapes de ceinture, des anneaux et une applique décorative.
- La petite fosse quadrangulaire E (cellier ?) attenante à la maison F montre une plus large variété de verres (coupelle-lampe, gobelet, verres à tige et urinaux n° 44 à 50), qui accompagnent six récipients en céramique : une tirelire, deux pots à cuire, deux brocs datés du XIIIe-XIVe siècle, ainsi qu’un récipient indéterminé produit au XVe siècle, tirant peut-être la datation du contexte au tout début de ce siècle.
- Le sol de la maison nord F, pauvre en verre (n° 51 et 52), a livré des fragments d’au moins cinq pots à cuire, six brocs, et une cruche en céramique du XIIIe-XIVe siècle, mais aussi des épingles de vêtement en alliage cuivreux, un piton et des clous en fer.
- La citerne maçonnée circulaire à comblement humide (H), avec la belle collection de gobelets fins n° 53 à 62, a conservé des objets luxueux : des chaussures (dont une poulaine complète) en cuir, un harnachement de cheval en cuir orné d’éléments en laiton (Goy et al. 2017, 129-132), un étui à besicles en laiton (Munier, Brunet 2017), un grand couteau en fer à manche en bois, un épi de faîtage en chêne, et, plus communs, une douelle de baquet et des planchettes ainsi que des éléments de charpente en chêne. Un couvercle, un broc, deux pots à cuire et une albarelle en céramique produits au XVe siècle côtoient une coupelle en grès du Beauvaisis dont le profil correspond aux productions du début du XVIe siècle12, « tirant » la date d’abandon de la citerne à cette période.
- Des latrines maçonnées (J) dont le comblement contenait les gobelets n° 63 à 66, proviennent aussi des fragments d’une vingtaine de brocs, deux pots à cuire, un possible poêlon en céramique du XVe siècle, ainsi qu’un fuseau en bois13.
27Hormis la citerne maçonnée H qui appartient clairement à des propriétaires aisés et la façade de la Vicomté (K) qui conservait dans un trou de boulin les restes de la coupelle-lampe à décor bleu cobalt n° 43, les autres contextes sont modestes.
2.3 Quartier Saint-Pierre
28Situé 200 m à l’est du quartier Pasteur, en bannière de Saint-Pierre, l’actuel palais de Justice (fig. 1, n° 5) en grande partie reconstruit a donné lieu à la découverte, en bord de l’actuelle rue Rousseau, du soubassement maçonné d’une vaste maison de la fin du Moyen Âge et de sa citerne circulaire maçonnée, comblée au début du XVe siècle par un remblai organique de type compost contenant de nombreux macro-restes et un peu de mobilier, puis par un épais remblai de blocs (Vaxelaire et al. 2003). Plus de 130 micro-fragments de verre altéré très mal conservé correspondent à au moins cinq individus (un verre à boire à tige, une gourde, trois flacons indéterminés), écrasés et réduits en miettes par les blocs et donc trop fragmentaires pour être prélevés et dessinés.
29Le mobilier associé est particulièrement intéressant car, outre deux objets classiques, une épingle à tête enroulée en alliage cuivreux et une boucle de harnais en fer, il a livré des objets rares : d’une part trois éléments de jeu d’échecs en buis (un pion, un roi et une reine), datés du XIVe siècle, d’autre part quatre hauts et étroits creusets de fusion en céramique, pas ou peu utilisés, destinés à l’artisanat du métal, potentiellement destinés à un atelier monétaire. La vaisselle domestique ne totalise que 74 fragments d’au moins sept individus en céramique (dont un pot à cuire complet), quatre récipients en bois (une écuelle en hêtre, une autre en orme, un hanap en noyer et un bassin ou pétrin en aulne)14. La présence du jeu d’échecs et des creusets (de monnayeur ?), associée à la maison en pierres, signalent des propriétaires relativement aisés.
2.4 Quartier de l’Archevêché
30Enfin, en bannière de Saint-Quentin, en bordure du quartier épiscopal, la fouille en 1982 d’un puits rue Ronchaux (fig. 1, n° 6), déconnecté de tout contexte, a livré des récipients en verre très bien conservés en contexte humide (fig. 6), associés à un exceptionnel lot de 43 céramiques utilisées dans un atelier de distillation (Goy 1995, 73-83), qui place l’assemblage au début du XVe siècle. Il côtoie aussi des écuelles en bois, des outils emmanchés, des fragments de cuir et de fourrure, dans un sédiment contenant des macro-restes et des végétaux.
31Les onze objets en verre offrent ici une variété de formes plus étendue qu’ailleurs avec, en particulier, la coupe complète mentionnée ci-dessus (n° 69). En verre incolore qui a perdu sa transparence, elle est ornée d’un filet bleu rapporté en dix oves sur sa base, limité dans la partie supérieure par un fil bleu horizontal, laissant lisse la partie la plus large de la coupe. Cette dernière, à large ouverture et fond étroit sur pied festonné, correspond à la forme C5 de D. Foy (Foy 1988, 229). Des coupelles provenant de Toulouse, Arles ou Jouques (Foy, Sennequier 1989, n° 211, 209 et 204), ainsi qu’à Aix-en-Provence (Patin dans ce volume), proposent le même décor. Cet objet récemment analysé par B. Gratuze appartient aux productions du domaine méditerranéen, sans doute provençal. Il côtoie des verres à tige dont un presque complet en verre vert (n° 68) à coupe conique profonde ornée de côtes obtenues par soufflage au moule. Les autres, partiels et non illustrés, définissent pour l’un une base de coupe étroite (fin XIVe-début XVe siècle) et sa jambe creuse en verre altéré, pour les autres, en verre vert, les disques de pieds et le départ de jambe (une pleine et deux creuses). Des fragments de panse d’un gobelet parfaitement incolore fin à décor d’alvéoles en quinconce obtenu par soufflage dans un moule correspondent à un type de gobelet apode connu dans les productions du Sud de la France au XIVe siècle (Rougiers, La Seube, Cadrix, Foy 1988). Une petite cruche en verre vert (n° 70), presque complète, a une lèvre repliée sur le dessus pour former une collerette sur laquelle se distingue l’amorce d’une anse qui devait s’appuyer sur la partie la plus large de la panse. Un resserrement à la base de la panse dessine un pied à fond presque plat. Ce contenant, qui n’a pas trouvé de comparaison, est de hauteur plus réduite que celle du verre à tige n° 68. Un flacon altéré est uniquement matérialisé par son goulot à fine lèvre repliée sur le dessus (n° 72), alors qu’un fond repoussé (n° 73), portant l’empreinte du pontil, pourrait appartenir à un gobelet ou à un flacon. Également en verre altéré, un fin bord resserré arrondi (n° 71) offre un profil de gobelet, mais son format important le rapproche des bocaux ou des céramiques issues du même contexte destinées à la distillation : il s’agirait d’une cucurbite, modèle connu au Louvre (Foy, Sennequier 1989, 386 n° 55) ou à Metz (Cabart 1990, 232, n° 73), le flacon n° 72 pouvant lui aussi être utilisé dans ce domaine.
32Cet atelier de distillation définit un contexte particulier qui suggère un statut social sans doute assez important, en raison également de sa proximité avec l’archevêché.
3 Synthèse (fig. 7)
33À Besançon, les formes des récipients en verre du XIVe siècle sont surtout représentées par des verres à tige et des gourdes, celles du siècle suivant changent radicalement, avec essentiellement l’usage de gobelets.
34Mais si, par rapport aux autres régions, cette remarque n’a rien d’original concernant les verres à boire, en revanche on peut noter que les gourdes à panse ovalaire, par leur nombre, leur qualité (finesse, esthétique, variété des décors) semblent emblématiques des sites bisontins du XIVe siècle et pourraient correspondre à des productions locales ou régionales. En effet, on peut confronter la quinzaine d’exemplaires trouvés à Besançon avec les quelques exemplaires recensés ailleurs, souvent sous la forme d’exemplaires isolés et souvent plus grossiers : les objets les plus proches sont représentés par la gourde déposée dans une tombe à Viviers (Ardèche), ornée cependant d’épais filets appliqués et d’anses non festonnées (Foy 1988, fig. 122 ; Foy, Sennequier, n° 233 ; Lagabrielle 2017, 127), par celle de Vienne (Isère) issue aussi d’une sépulture (XIe-XIIIe siècle ; Kappes, Zannettacci 2018), par celle des latrines fouillées au palais de Justice de Sens (Grosjean et al. 1990, n° 200), par les deux goulots et anses festonnées de Lyon rue Tramassac (À la fortune du pot 1990, n° 71-72) ou les deux fragments de panse à filets appliqués de l’abbaye de Maubuisson (Val d’Oise) (Durey-Blary 1993, fig. 159) par exemple. Ce type de flacon dérive certainement des fioles globulaires à collerette et décor de côtes verticales obtenues par soufflage au moule comme celles, plus anciennes, de Chauvigny (Vienne) (Foy, Sennequier 1989, n° 114 à 116), ou celle, contemporaine, de Chevreuse (Yvelines, id. ib. n° 242) ; certaines sont produites à Herbeumont (Belgique) au XIVe-début XVe siècle (Fontaine-Hodiamont, Hossey 2010, fig. 16).
35Quelques récipients sont peu représentés à Besançon : coupe/lampe, urinal, bouteille, gobelet ovoïde, cruche, cucurbite, et sans doute d’autres formes disparues en raison de la fragilité du verre potassique.
36Deux contextes (structure E de la ZAC Pasteur et puits rue Ronchaux) contiennent une coupelle incolore à motif bleu, d’origine méditerranéenne, et un gobelet incolore fin à décor de bossettes en quinconce, objet sans doute également produit dans la même région.
37L’usage du décor bleu sur quatre coupes (dont trois issues du même site) semble à la mode au XIVe siècle puisque, outre les verreries du Languedoc, de Provence et de l’Aubrac, celles de l’Est de la France en produisent aussi : les analyses récentes révèlent en effet cette information inédite. Grâce aux analyses physico-chimiques réalisées en 2017 et 2018 par B. Gratuze, à la fois sur les verres à décor bleu cobalt de la ZAC Pasteur et sur des fragments de creusets et de verres ornés de fils bleus trouvés en 1992 en forêt de Bellevaivre sur la commune de Saint-Gand en Haute-Saône, il a été possible de prouver la forte probabilité pour que la coupe trouvée dans la façade de la Vicomté ait été soufflée dans cette verrerie forestière.
38Le petit nombre de pastilles appliquées, qui ornent habituellement des gobelets très vraisemblablement d’origine germanique, montre que les échanges sont plus rarement tournés vers l’Est.
39Au regard du mobilier associé plus qu’à celui des vestiges d’habitations, on peut comparer les contextes relativement aisés (citerne H, ZAC Pasteur fig. 5, peut-être puits rue Ronchaux fig. 6 et citerne au palais de justice) avec les autres contextes qui semblent plus modestes : la qualité des objets en verre reste cependant assez homogène et ne permet pas à elle seule de définir le statut social des propriétaires. La collection de grands verres à tige et de gourdes de la rue de Vignier qui, à première vue, semblait luxueuse, est associée à de la vaisselle en céramique ou en bois relativement modeste, tout comme l’est le métier de l’occupant des lieux. Mais peut-être cumulait-il aussi une activité d’aubergiste plus lucrative.
Figures
Bibliographie
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Notes de bas de page
1 Je remercie V. Viscusi (Inrap) pour m’avoir communiqué la carte de la fig. 1.
2 Sur un total de sept fouilles (hors étude de bâti) ayant livré des niveaux médiévaux.
3 Résorption d’Habitat Insalubre.
4 Zone d’Aménagement Concerté.
5 Le cliché de ce verre se trouve en couverture de cet ouvrage.
6 Le mobilier céramique et les objets en cuir ont été étudiés par C. Goy (Inrap), la faune par C. Olive (Museum d’histoire naturelle de Genève).
7 Céramique étudiée par C. Goy (Inrap).
8 Étudiés par P.-F. Mille (Inrap) (inédit).
9 Par Bernard Gratuze (CNRS-IRAMAT Orléans) que nous remercions vivement ici. Ces analyses seront l’occasion d’un article spécifique.
10 Façade étudiée par V. Viscusi (Inrap), M.-L. Bassi et G. Mélot (Ville de Besançon) (Viscusi 2016).
11 Voir à ce sujet l’article de J. Theurot dans ce volume.
12 Je remercie Fabienne Ravoire pour les informations fournies sur cet objet.
13 Le cuir de la ZAC Pasteur a été étudié par V. Montembault (chercheur indépendant), le bois par P.-F. Mille (Inrap), le métal par M. Brunet (chercheur indépendant), la céramique par C. Goy (Inrap), la dendrochronologie réalisée par A. Viellet (ville de Besançon) (Munier 2016, vol. 7 à 9).
14 Le métal du Palais de justice a été étudié par M.-A. Widehen (Inrap), le bois par P.-F. Mille (Inrap), les creusets par N. Thomas (Inrap), la céramique par C. Goy (Inrap) (Vaxelaire et al. 2003).
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Le verre du VIIIe au XVIe siècle en Europe occidentale
Ce livre est cité par
- Freestone, Ian C.. (2023) Handbook of Archaeological Sciences. DOI: 10.1002/9781119592112.ch44
Le verre du VIIIe au XVIe siècle en Europe occidentale
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