Document i
Les réseaux de l’encyclopédisme sous l’Empire. Les souscripteurs des Lettres philosophiques de Rigomer Bazin en 1807-1808
p. 43-48
Texte intégral
1En 1807, l’idéal encyclopédique défendu depuis l’an III comme un des piliers du régime républicain est devenu sinon anachronique, du moins l’objet de tous les rejets. Il cristallise en effet autant l’hostilité des savants et des hommes de lettres les plus consacrés qui cherchent à redéfinir les contours entre les lettres et les sciences, mais devient aussi l’objet d’attaques portées contre les principes politiques auxquels l’idéal d’unité des savoirs était associé depuis 1795. La publication successive aux Presses de l’Imprimerie impériale du Voyage de découvertes aux terres australes de François Péron et du rapport de Jean-Marc-Gaspard Itard sur l’enfant sauvage de l’Aveyron illustrent avec force autant l’abandon des principes épistémologiques qui justifiaient la construction d’une science générale de l’homme que celui des principes de régénération et de civilisation défendus par les savants républicains du Directoire1. Alors que s’accélère le processus de polarisation et de spécialisation des savoirs au sein des diverses grandes institutions pédagogiques où se renforce le pouvoir des professeurs, les sciences et les savants sont invités à réduire leurs champs d’intervention et à abandonner leur prétention à intervenir sur le terrain de la morale et de la politique. La disparition en septembre 1807 de la Revue philosophique illustre encore le reflux des idéaux intellectuels et politiques défendus par les encyclopédistes et autres « héritiers des Lumières »2. C’est pourtant dans ce contexte particulièrement défavorable, qualifié de « tournant autoritaire » dans l’historiographie, que Rigomer Bazin (Le Mans, 1769-Paris, 1818) décide, en juillet 1807, de lancer une campagne de souscription pour publier des Lettres philosophiques, une publication défendant le principe encyclopédique et réaffirmant la vocation des sciences à contribuer à la régénération et au bonheur des populations. Doit-on voir dans cette initiative, qui ne dure que quelques mois, une simple réaction nostalgique ou un acte de résistance révélant, sous l’Empire, des enjeux politiques et intellectuels de la prégnance de l’idéal encyclopédique ?
2Fils et petit-fils d’épiciers du Mans, Bazin entre en politique en s’engageant, dès 1789, dans les rangs de la garde nationale. Membre du Comité de défense républicaine contre les vendéens de sa ville natale, il est emprisonné en 1794 après avoir été accusé de s’être opposé aux représentants en mission. Libéré après le 9 thermidor, il rédige la Chronique de la Sarthe avant de se rapprocher des membres du Club du Manège, un lieu essentiel du courant des néojacobins3. Parisien, il s’impose, avec Le Démocrate, comme un animateur particulièrement influent de la presse démocrate : aux côtés du Journal des hommes libres d’Antonelle, le journal de Bazin forme une tribune qui plaide en faveur d’une lecture démocratique de la Constitution de l’an III. C’est contre ces revendications que se construit l’alliance politique qui conduit Bonaparte au pouvoir en novembre 1799. En 1807, la publication de Bazin se présente sous la forme de trente-neuf lettres dans lesquelles l’auteur défend l’idée d’un espace public fondé sur la tolérance et la libre discussion. Il prend position en faveur de la défense d’un encyclopédisme qu’il oppose au processus de distanciation entre les lettres et les sciences (revendiquée par une partie des hommes de lettres)4 et au renfermement des différents savoirs sur eux-mêmes. Selon lui, ce processus conduit les savants à abandonner leur vocation première qui est de participer directement à l’entreprise de perfectibilité politique et morale.
3Différentes lettres publiées sont ainsi directement consacrées à la défense de l’union des sciences et des lettres, les progrès des unes étant indissociables de celui des autres :
Il s’agirait d’observer l’action réciproque des sciences et des lettres, et de voir si les mêmes causes n’accélèrent pas en même temps les progrès des unes et des autres. […] dès aujourd’hui les idées politiques et morales sont à traiter d’une manière neuve, sans qu’il y ait besoin d’un nouveau progrès dans les sciences5.
4L’objectif premier de l’ouvrage est « d’ouvrir entre toutes les personnes éclairées une correspondance publique où les opinions diverses soient soumises à un libre examen »6. Dans ses Lettres, Bazin s’attaque particulièrement à la religion catholique et met en cause l’idée (pourtant réaffirmée par le Concordat) qu’elle puisse avoir un rôle exclusif dans le processus de civilisation :
Le perfectionnement de la politique et de la morale peut seul assurer la prééminence d’un peuple ; et à qui devra-t-on ce perfectionnement ? sinon à la philosophie. Il est vrai que, parmi tous les bienfaits de la religion, il ne faut point compter celui de l’avancement des idées morales et politiques, que l’établissement du christianisme ne put sauver à l’Europe les siècles de barbarie qui l’ont immédiatement suivi7.
5On comprend par-là que Bazin s’oppose à la suppression de la Revue philosophique :
La Revue philosophique peut se passer de la satyre déguisée en critique, pour intéresser ses lecteurs. Cet estimable journal que ces messieurs vouaient à l’insulte, parce que ses rédacteurs osaient à la fois être savants, littérateurs et philosophes dans un temps où il fallait prêcher l’ignorance, le mauvais goût et la déraison pour être lu et prôné ; ce journal mérite la reconnaissance des gens instruits, pour les services continuels qu’il rend, depuis douze ans, aux sciences, aux lettres et à la philosophie8.
6Le 6 janvier 1808, les Lettres philosophiques sont saisies par la police et Bazin, accusé d’être un des maîtres d’œuvre de la première conspiration Malet, est emprisonné jusqu’en 1814. À sa sortie de prison, il réédite l’ouvrage avec une nouvelle préface qui reprend les principes de 18079, insistant particulièrement sur le fait que cette entreprise n’est en rien nostalgique :
Mais la philosophie du dix-neuvième ne doit pas être celle du dix-huitième ; il faut que le système philosophique se régénère ; il faut qu’il prenne un caractère de création et de conservation, résultat de la situation nouvelle où la révolution vient de nous placer10.
7Elle s’appuie sur la volonté de promouvoir une figure sociale du savant qui s’oppose à celle du spécialiste ou de l’érudit, figure incarnée par les personnalités savantes consacrées au sein des grandes institutions pédagogiques parisiennes ; elle renvoie également à la valorisation d’une organisation sociale d’une communauté savante qui doit être celle d’une république des lettres dont les contours ne sauraient être uniquement nationaux mais doivent s’étendre à l’Europe, voire à l’ensemble du monde civilisé. Cette idée fait écho à celle qui sera défendue par Henri Grégoire (alors en exil à Bruxelles), à partir de 1815-1816, dans différents textes (en particulier son Plan d’association générale entre les savants, gens de lettres et artistes pour accélérer le progrès des bonnes mœurs et des lumières) qui vise à la constitution d’une assemblée générale des « savants » venus de toute l’Europe. Après 1814, Bazin s’impose encore comme une plume majeure de l’opposition politique (en particulier comme rédacteur du journal Le Lynx)11.
8Dans les papiers saisis par la police en 1808, on retrouve plusieurs listes de noms d’abonnés ou de gens auxquels, dans une volonté de publicité, Bazin adressait sa revue. Bernard Gainot a ainsi publié la « Liste des personnes auxquelles le sieur Bazin adressait ses Lettres philosophiques », liste datée du 6 juillet 1807 qui contient 205 noms12. Ces listes de noms doivent être maniées avec précaution car elles servent, le plus souvent, à la police pour construire des groupes, amalgamer des individus, permettant non seulement de mettre au jour des complots mais aussi de faire peser une certaine méfiance sur un grand nombre d’individus13. Dans le cas qui nous intéresse, cette liste s’inscrit dans le contexte précis de la répression de la première conjuration du général Malet à laquelle Bazin est associé. On trouve ainsi treize noms (Desmaillot, Malet, Poilpré, Gariot, Lemare, Ricord, Ricard, Laignelot, Liébault, Morel, Baudement, Boulouvard) devant lesquels est inscrite une note précisant : « ces 13 individus arrêtés, à l’exception de 2 en fuite ». En dépit des réserves nécessaires, cette liste permet néanmoins de lever le voile sur une partie des individus et des groupes qui, sous l’Empire, pouvaient se retrouver autour de la défense, plus ou moins affirmée, de l’idéal encyclopédique.
9Aux côtés des personnalités dont la présence sur une liste de souscription est alors obligée (l’Empereur, l’Impératrice, les principaux ministres), plusieurs groupes peuvent être identifiés. Il convient ainsi de noter la présence importante de nombreux représentants des métiers du livre et de l’imprimerie, acteurs centraux qui rendent possible autant la diffusion de l’ouvrage que – par le biais des échanges qu’ils tissent avec le rédacteur en quête de matériaux susceptibles d’alimenter son travail – la construction même de l’ouvrage encyclopédique. Aux côtés des libraires, on retrouve de nombreux collaborateurs à des périodiques qui tendent également à promouvoir des formes, parfois différentes, de l’encyclopédisme : le secrétaire général du ministère de l’Intérieur, Joseph-Marie de Gérando, rédacteur des Archives littéraires de l’Europe) ; François-Guillaume Ducray-Duminil et François Babié de Bercenay, rédacteurs des Petites affiches ; Jean-Jacques Leuliette, professeur à l’école centrale de Seine-et-Oise, rédacteur du Journal des bâtiments et Joseph Giraud, du Courrier de l’Europe. Les relations entre ces différents rédacteurs de journaux favorisent la circulation des informations, des textes et des ouvrages qui permettent au rédacteur d’alimenter les colonnes de son journal.
10Parmi les souscripteurs, les bibliothécaires de différentes institutions créées sous la Révolution occupent une place majeure : notons ainsi la présence de Jacques-Louis Moreau de la Sarthe, bibliothécaire à l’École de médecine et cheville ouvrière de La Décade puis de la Revue philosophique dans laquelle il publie une série d’articles entre 1804 et 1807 sur la médecine philosophique de Cabanis et de Pinel. Moreau travaille particulièrement entre 1806-1809 à la réédition de l’œuvre de Gaspard Lavater sur la physiognonomie qui participe, sous l’Empire, au mouvement de lutte en faveur d’une approche globale et générale de l’homme (sorte d’« anachronisme opportun »)14 : Moreau s’attaque alors aux théories de Joseph Gall et Johann Gaspar Spurzheim, dont la science craniométrique permettrait de statuer sans faille sur la nature des individus. La défense de l’encyclopédisme apparaît ainsi comme une arme contre les savoirs ou théories qui tendent à réduire la connaissance de l’homme à un élément comme l’anatomie, le crâne ou la force musculaire15. On trouve également de nombreux Normands, en particulier Louis Du Bois, bibliothécaire de l’école centrale d’Alençon, secrétaire du préfet de l’Orne en 1805. Les amitiés et solidarités géographiques ne sauraient être en effet complètement écartées comme le montre encore la présence d’un autre compatriote de la Sarthe, le grammairien Pierre-Roland François Butet de la Sarthe, proche de Moreau (avec lui, membre de la Société des observateurs de l’homme), membre de l’Académie celtique, fondateur et professeur de l’École polymathique16.
11À ses côtés, on trouve des professeurs et des enseignants rattachés à des institutions pédagogiques, parisiennes ou provinciales. Apparaît parmi eux, un opposant fameux à Bonaparte, le grammairien, directeur de l’Athénée de la jeunesse, Alexandre Lemare. Dès 1799, il critique le coup d’État et se lie avec les principaux opposants au régime (les généraux Pichegru et Moreau). Comtois comme lui, Lemare, qui est à Paris depuis 1801 et où il enseigne la grammaire à l’Athénée des arts, héberge Malet et cache à l’Athénée, des armes destinées aux conjurés. Quand le complot est découvert en 1808 et Malet arrêté, Lemare s’enfuit en Autriche ; il est reconduit à la frontière, et se réfugie sous le nom de Jacquet à Montpellier où il commence des études de médecine. Les artistes ne sont pas absents de cette liste comme le montre la présence de certains peintres, élèves ou membres de l’atelier de David comme Philippe Chéry et Pierre-Claude Gautherot. Parmi les membres de la liste figure également le directeur du théâtre de l’Ambigu-Comique, Jean-Baptiste Labenette dit Corsse. D’autres défenseurs de l’idéal encyclopédique figurent dans cette liste comme Saint-Simon qui rédige alors son Mémoire sur la science de l’homme.
12On peut clairement noter le lien établi entre la défense de l’idéal encyclopédique et une forme de résistance politique : on trouve en effet dans cette liste toutes les formes d’opposition politique sous l’Empire, des militants issus des anciens courants babouvistes et néojacobins (Antonelle, Ricord, Rousselin, Buonarroti, Bonneville), opposés au coup d’État du 18 brumaire (parfois ralliés, comme Jean-Louis Chalmel) jusqu’aux représentants des idéologues et de l’opposition libérale (Germaine de Staël, Cabanis, Chénier, Barère…). Cette liste fait ainsi apparaître de nombreux réseaux, souvent clandestins (les Philadelphes, la Charbonnerie), qui servent de viviers aux oppositions républicaines et libérales sous l’Empire, au-delà même des frontières de la France (on note ainsi la présence de plusieurs Italiens [Giosafatte Biagioli]). Certains de ces opposants, moins radicaux, occupent encore des positions officielles au sein des institutions politiques : c’est le cas des sénateurs qui se sont opposés à la mise en place de l’Empire comme Charles Lambrechts, Roger Ducos, Dominique Clément de Ris, Charles-Louis Huguet de Sémonville, Jean-Claude Fabre de l’Aude ou Théodore Vernier, ancien membre de la Convention et du Comité de salut public. Loin de former un groupe cohérent, la liste des souscripteurs fait apparaître l’extrême hétérogénéité des oppositions politiques : parmi les anciens membres du Tribunat on trouve aussi bien des individus proches des républicains (Jean Albisson, membre du Conseil d’État) que des proches des royalistes (Louis-Alexandre Jard-Panvilliers).
13De nombreux membres de l’administration impériale sont également présents parmi les souscripteurs. Parmi les différentes institutions administratives, la préfecture de police de Paris apparaît être un espace privilégié de recrutement : on note ainsi la présence de Pierre-Antoine-Augustin Piis, secrétaire général de la préfecture de police, ancien fondateur et animateur du Portique républicain, une société d’hommes de lettres et d’artistes proches des néojacobins en 179917. Autre membre du Portique, Benoit-Michel Decomberousse, ancien député aux Cinq-Cents, membre du bureau des consultations du ministère de la Justice en 1807, est également présent. Aux côtés de Piis, à la préfecture de police, on trouve Jean-Baptiste Boucheseiche, ancien professeur à Lisieux (avant 1789), lié avec Alexandre-Charles Rousselin, comte de Corbeau de Saint-Albin, un opposant particulièrement actif à Bonaparte, rédacteur d’une série de Vies (Hoche, Championnet) et d’une Histoire de la conjuration du général Malet. D’autres institutions administratives sont particulièrement bien représentées comme le personnel du ministère de la Police (Lacretelle jeune, Joseph-Armand Maillocheau de la Daunière, un proche de Fouché et lié – par sa famille – à La Révellière-Lépeaux, Pierre Dieudonné Louis Saulnier, ancien préfet de la Meuse puis secrétaire général du ministère de la Police (1804) qui est arrêté avec Savary au moment de la conspiration Malet) ou de la Chancellerie de la Légion d’Honneur (Lacépède et Paganel, chef de la 3e division des bureaux).
14Derrière la très grande hétérogénéité des individus qu’elle comprend, cette liste met au jour différents réseaux et des solidarités autour desquels ont pu, temporairement, se manifester un engagement en faveur de la défense d’un idéal encyclopédique. Sans que ce projet soit forcément formalisé et puisse constituer un programme intellectuel et politique cohérent, cette défense a pu apparaître comme une tentative de résister à un ensemble de mutations, touchant tous les secteurs de la société, liées à l’affirmation d’un pouvoir politique de plus en plus autoritaire.
Notes de bas de page
1 Chappey Jean-Luc, 2016, Sauvagerie et civilisation. Une histoire politique de Victor de l’Aveyron, Paris, Fayard.
2 Chappey Jean-Luc, 2006, « Héritages républicains et résistances à “l’organisation impériale des savoirs” », Annales historiques de la Révolution française, n° 346, p. 97-120.
3 Gainot Bernard, 2009, « Les Lettres philosophiques de Jacques-Rigomer Bazin, publiées en 1807. Un héritage de La Décade philosophique », in Bernet Jacques et Cherriet Emmanuel (dir.), 1807 : Apogée de l’Empire, Valenciennes, Presses universitaires de Valenciennes, p. 275-299 ; Peyrard Christine, 1989, « Combats parisiens pour la démocratie de journalistes de l’Ouest », in Vovelle Michel (dir.), Paris et la Révolution, Paris, Publications de la Sorbonne, p. 321-322 ; et Serna Pierre, 2001 (juillet-septembre), « Rigomer Bazin et la Restauration : penser la république dans la monarchie », Annales historiques de la Révolution française [En ligne], n° 325, mis en ligne le 10 avril 2006 [consulté le 14 août 2017], URL : http://ahrf.revues.org/442.
4 Zékian Stéphane, 2012, L’invention des classiques. Le « siècle de Louis XIV » existe-t-il ?, Paris, Éditions du CNRS.
5 Bazin Jacques-Rigomer, 1807, Lettres philosophiques, Paris, chez l’éditeur, p. 245-246.
6 Gainot Bernard, « Les Lettres philosophiques de Jacques-Rigomer Bazin », art. cit., p. 279.
7 Bazin Jacques-Rigomer, Lettres philosophiques, op. cit., p. 149-150.
8 Ibid., p. 302.
9 Bazin Jacques-Rigomer, 1814, Lettres philosophiques, Paris, Imprimerie Renaudière, p. 5, lettre première : « L’éditeur à ses abonnés : Après six ans de captivité, je renais à la lumière. Je reprends une tâche que la tyrannie me força d’interrompre, ou pour mieux dire, je recommence mon travail tout entier. L’extravagant et sombre despote que l’on vient d’abattre avait décrété la mesure de la raison humaine : tout ce qui dépassait cette mesure était calomnié, menacé, proscrit ».
10 Ibid., p. 11.
11 Serna Pierre, « Rigomer Bazin et la Restauration », art. cit.
12 Gainot Bernard, « Les Lettres philosophiques de Jacques-Rigomer Bazin », art. cit., p. 298-299.
13 Chappey Jean-Luc, 2013, Ordres et désordres biographiques. Dictionnaires, listes de noms et réputation entre Lumières et Wikipedia, Seyssel, Champ Vallon.
14 Dupouy Stéphanie, 2007, Du visage au scalpel. L'expression faciale dans l'œil du savant (1750-1880), thèse de doctorat en philosophie, Paris, Université de Paris I Panthéon-Sorbonne.
15 Chappey Jean-Luc, 2002, Des anthropologues sous Bonaparte. La Société des observateurs de l’homme (1799-1804), Paris, Société des étudies robespierristes.
16 « L’École polymathique est d’ailleurs l’un des établissements qui méritent davantage de fixer l’attention de tous les hommes qui mettent quelqu’intérêt aux progrès de l’instruction. Quoique les lettres y soient cultivées d’une manière spéciale, et que le C. Butet se soit élevé plusieurs fois contre le vandalisme de ceux qui naguères voulaient que l’on s’occupât presqu’exclusivement des mathématiques et des sciences physiques, cette intéressante école a fourni quinze élèves à l’école polytechnique depuis l’an IX et doit présenter onze candidats au concours de l’an XII » (La Décade philosophique, an XI, 4e trimestre, p. 573-574).
17 Chappey Jean-Luc, 2004, « Le Portique républicain et les enjeux de la mobilisation des arts autour de brumaire an VIII », in Bourdin Philippe et Loubinoux Gérard (dir.), Les arts de la scène et la Révolution française, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal, p. 487-508.
Auteur
Jean-Luc Chappey est professeur d’histoire des sciences à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, membre de l’Institut d’histoire moderne et contemporaine (UMR 8066). Ses recherches portent sur l’histoire politique, sociale et culturelle des sciences et des savoirs entre les xviiie et xixe siècles, avec une attention privilégiée portée à la période de la Révolution française.
Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
La formation d’une opinion démocratique
Le cas du Jura, de la révolution de 1848 à la « république triomphante » (vers 1895)
Pierre Merlin
2017
Les mutations récentes du foncier et des agricultures en Europe
Gérard Chouquer et Marie-Claude Maurel (dir.)
2018
Deux frontières aux destins croisés ?
Étude interdisciplinaire et comparative des délimitations territoriales entre la France et la Suisse, entre la Bourgogne et la Franche-Comté (xive-xxie siècle)
Benjamin Castets Fontaine, Maxime Kaci, Jérôme Loiseau et al. (dir.)
2019
Un mousquetaire du journalisme : Alexandre Dumas
Sarah Mombert et Corinne Saminadayar-Perrin (dir.)
2019
Libertaire ! Essais sur l’écriture, la pensée et la vie de Joseph Déjacque (1821-1865)
Thomas Bouchet et Patrick Samzun (dir.)
2019
Les encyclopédismes en France à l'ère des révolutions (1789-1850)
Vincent Bourdeau, Jean-Luc Chappey et Julien Vincent (dir.)
2020
La petite entreprise au péril de la famille ?
L’exemple de l’Arc jurassien franco-suisse
Laurent Amiotte-Suchet, Yvan Droz et Fenneke Reysoo
2017
Une imagination républicaine, François-Vincent Raspail (1794-1878)
Jonathan Barbier et Ludovic Frobert (dir.)
2017
La désindustrialisation : une fatalité ?
Jean-Claude Daumas, Ivan Kharaba et Philippe Mioche (dir.)
2017