1 A. Piette, « L’école de Chicago et la ville cosmopolite d’aujourd’hui », A. Bastenier, F. Dassetto (eds), Immigrations et nouveaux pluralismes, Bruxelles, De Boeck, 1990, pp. 65 85.

2 Voir U. Manço, Nasreddin Hodja dans la cité des ânes, dossier d’information, CES, FUSL, décembre 2002. Cette sculpture souffre malheureusement de dégradations.

3 L. Wirth, Le ghetto, Chicago University Press, 1928.

4 L. Wacquant, « Les deux visages du ghetto. Construire un concept sociologique », Actes de la Recherche en Sciences Sociales, 160, pp. 4-21.

5 R. Ledrut, Sociologie urbaine, Paris, PUF, 1973, pp. 106-118.

6 D. Bell, M. Jaine, City of Quarters : Urban Villages in Contemporary City, Aldershot, Ashgate, 2004.

7 Au sein de cet espace, le quartier de la place Lemmens a une connotation particulière et évoque des émeutes urbaines, une enclave. Il serait intéressant d’analyser par quels processus se construisent des espaces urbains et se construisent dans le long terme des formes de marginalité qui marquent les territoires. Le quartier de la place Lemmens avait déjà été étudié par l’anthropologue J. Leman dans les années 1970. Il consacré sa thèse sur les Siciliens et ce quartier était qualifié par lui comme un « quasi-ghetto » sicilien. Comme il l’écrivait en 1980 : « Que les habitants du quartier se situent du côté du groupe sicilien majoritaire ou du côté des groupes marocains et turcs en croissance, l’isolement spatial et social demeure une réalité massive. La société belge (il entend dans les termes et la réalité de l’époque : non immigrée. FD) reste la grande absente de cette page de l’histoire de l’immigration dans notre pays », J. Leman, « Un quasi-ghetto à Anderlecht », La Revue Nouvelle, Numéro spécial : Demain les immigrés, Septembre 1980, p. 194.

8 C’est R. Ledrut (op. cit., pp. 116ss) qui souligne l’importance de la double dimension des relations sociales et de la vie collective. Selon cet auteur, des quartiers peuvent avoir des fortes relations sociales et une faible vie collective ou vice-versa. Ou bien avoir une forte intensité dans les deux sphères. C’est le cas des quartiers ethno-islamiques.