1 Cf. A. Bastenier, Qu’est-ce qu’une société ethnique ?, Paris, PUF, 2004.

2 Nadjim oud-Dine Bammata, « Les espaces publics : l’Occident et l’Islam », Cultures, Numéro spécial sur « La place publique : un espace pour la culture », 5 (4), 1978, p. 50.

3 C’est le groupe appelé des « outsiders » dans l’intéressante recherche peu connue de E. Santelli conduite sur un large échantillon de jeunes de la banlieue lyonnaise. E. Santelli, Grandir en banlieue, Paris, Ciemi, 2007.

4 Un débat et des recherches plus francs et courageux devront un jour ou l’autre être menés autour de la socialisation et de la construction identitaire de ces jeunes hommes, souvent bâtis sur une logique de l’honneur issue d’un contexte social de tradition tribales et perpétué au sein de la famille, entre autres par les mères. Cette logique de l’honneur est totalement inopérante et paralysante dans des sociétés modernes ouvertes et compétitives. Cf. F. Dassetto, « L’honneur perdant des jeunes en marge », Le Soir, 12/11/1997 ; F. Dassetto, « Au-delà de l’interculturel : le défis de la co-inclusion », Revista CIDOB d’Afers Internacionalis, 66-67, Octobre 2004, pp. 299-311 (voir dans www.uclouvain.be/cismoc) ; C. Lacosta-Dujardin, Des mères contre les femmes. Maternité et patriarcat au Maghreb, Paris, La Découverte Poches, Réédition 1996. Sur le rôle paralysant de l’honneur et du don qui lui est associé en tant que signe de grandeur et ses effets économiques paralysants, on lira avec intérêt l’ouvrage de l’économiste marocaine Maïma Benabdelali, Le Don et l’anti-économique dans la société arabomusulmane, Casablanca, Eddif Éditions, 1999.

5 P. Haenni, L’islam de marché : l’autre révolution conservatrice, Paris, Seuil, 2005 ; P. Haenni, « The Economic Politics of Muslim Consumption », J. Pink (ed), Muslim Societies in the Age of Mass Consumption : Politics, Culture and Identity Between the Local and the Global, Cambridge Scholars Publishing, 2009.

6 L’expression est de A. Touraine, Critique de la modernité, Paris, Fayard, 1992.

7 Cette accusation des médias était claire dans les forums réflexifs analysés dans J. de Changy, F. Dassetto, B. Maréchal, Relations et co-inclusion. L’islam en Belgique, Paris, L’Harmattan, 2007. De nombreuses publications ont été réalisées sur la question. L’impression est que dans ces publications le souci de jugement moral prévaut sur l’analyse.

8 Voir par exemple M. L. Rouquette, La rumeur, Paris, PUF, 1975 ; « La rumeur comme résolution d’un problème mal défini », Cahiers internationaux de sociologie, 86, 1989, pp. 117-122 ; J.-N. Kapferer, Rumeurs. Le plus vieux média du monde, Paris, Seuil, 1987 ; et, bien entendu, E. Morin, La rumeur d’Orléans, Paris, Seuil, 1969.

9 L. Chourialaki, N. Fairclough, Discourse in Late Modernity, Edinburgh University Press, 1999 ; P. Bréton, La parole manipulée, Paris, Le Découverte, 2000.

10 C’est la lecture de l’article de G. Clavien, « Médias et discours islamophobes : au croisement du dicible et du recevable », M. Schneuwly-Purdie et al. (eds), Musulmans d’aujourd’hui. Identités plurielles en Suisse, Genève, Labor et Fidès, 2009, pp. 95-109 qui m’a mis sur la piste de ces réflexions.