1 « Le gros œuvre en est achevé en 1670 ; à partir de 1672, les finances déclinent et le chantier se ralentit pour s’arrêter complètement en 1678. » (A. Gady, Le Louvre et les Tuileries. La fabrique d’un chef d’œuvre, Paris, Le Passage, 2015, p. 114)
2 La construction de la façade orientale du Louvre déclencha une querelle entre les partisans du Bernin et les proches de la famille Perrault défendue par Colbert. Sur le clan proche du Bernin, voir Paul Fréart de Chantelou, Journal de voyage du cavalier Bernin en France, éd. M. Stanic, Paris, Macula, 2001. Charles Perrault rend compte de cette adversité entre les artistes français et le Bernin en prenant parti pour son frère dans les Mémoires de ma vie, éd. P. Bonnefon, précédé d’un essai d’A. Picon : « Un moderne paradoxal », Paris, Macula, 1993.
3 O. Rabinovitch, « Stratégies familiales, carrières littéraires et capitalisme de cour dans la famille Perrault », XVIIe siècle, n° 264, octobre 2014, p. 403-415.
4 J. Leclerc et Cl. Nédelec, « Pierre Perrault critique littéraire », XVIIe siècle, n° 264, 2014-3, p. 429-445. Pierre Perrault est l’auteur d’un traité sur les fontaines intitulé De l’origine des fontaines, Paris, P. Le Petit, 1674.
5 C. Perrault, Abrégé des Dix livres d’architecture de Vitruve, Paris, Coignard, 1674. Une édition moderne est disponible aux Belles Lettres, Vitruve, De l’architecture, éd. dir. P. Gros, Paris, Belles Lettres, 2015.
6 Id., Mémoires pour servir à l’histoire naturelle des animaux, Paris, Imprimerie royale, 1671.
7 Id., Œuvres de physique et de mécanique, Amsterdam, J.-F Bernard, 1727, 2 vol.
8 A. Picon, Claude Perrault (1613-1688) ou la curiosité d’un classique, Paris, Picard, 1988.
9 La querelle entre les Anciens et les Modernes est officiellement déclenchée en 1687 suite à la lecture, à l’Académie française, du Siècle de Louis le Grand, poème, Paris, Coignard, 1687. Sur la naissance de cette querelle, M. Fumaroli, « Les abeilles et les araignées », La querelle des Anciens et des Modernes, Paris, Gallimard, coll. « Folio classique », 2001, p. 7-220.
10 Sur la rivalité entre la France et l’Italie à cette époque, F. Waquet, Le modèle français et l’Italie savante (1660-1715), Paris, École française de Rome, 1989.
11 J.-F. Blondel, Architecture française, ou Recueil des plans, élévations, coupes et profils des églises, maisons royales, palais, hôtels et édifices les plus considérables de Paris, ainsi que des châteaux et maisons de plaisance situés aux environ de cette ville, ou en d’autres endroits de France, bâtis par les plus célèbres architectes, et mesurés exactement sur les lieux, Paris, C. A. Jombert, 1752-1756, vol. 4, p. 40.
12 V. Maroteaux, Marly, l’autre Palais du Soleil, Genève, Vögele, 2002.
13 Par exemple, l’architecte et machiniste Gaspare Vigarani, venu de Modène sous la demande de Mazarin, supervisa avec son fils Carlo le chantier de la salle des Machines des Tuileries inaugurée le 7 février 1662 avec la représentation de L’Ercole Amante. Son fils, Carlo, fut nommé par la suite machiniste de Louis XIV. Sur les deux hommes, Gaspare & Carlo Vigarani. De la cour d’Este à celle de Louis XIV, Versailles, Centre de recherche du château de Versailles/Milano, Silvana Editoriale, 2009. Sur Carlo Vigarani, lire l’ouvrage de J. de La Gorce, Carlo Vigarani, intendant des plaisirs de Louis XIV, Perrin/Château de Versailles, coll. « Les métiers de Versailles », 2005.
14 A. Bosse, Moyen universel de pratiquer la perspective sur les tableaux, ou surfaces irrégulières, Paris, A. Bosse, 1653.
15 J.-F. Blondel, Architecture française, op. cit., vol. 4, p. 46.
16 P. Caye, Empire et Décor. L’architecture et la question technique à l’âge humaniste et classique, Paris, Vrin, 1999, p. 55.
17 C. Perrault, Parallèle des Anciens et des Modernes, Paris, Coignard, 1688-1697, 4 vol.
18 Sur le peintre, A. Schnapper, « Plaidoyer pour un absent : Bon Boullogne (1649-1717), Revue de l’Art, n° 40/41, 1978, p. 121-140.
19 C. Perrault, Le Cabinet des Beaux-Arts ou Recueil d’Estampes gravées d’après les tableaux d’un plafond où les Beaux Arts sont représentés, Paris, G. Edelick, 1690, p. 23.
20 Ibid., p. 23.
21 L’Arc de triomphe dessiné par Claude Perrault en 1669 ne fut jamais réalisé.
22 C. Perrault, Le Cabinet des Beaux-Arts, op. cit., p. 25-26.
23 Sur l’artiste, A. Schnapper, Jean Jouvenet (1644-1717) et la peinture d’histoire à Paris, nouvelle éd. complétée et préf. C. Gouzi, Paris, Arthena, 2010.
24 Sur l’importance de l’ingénieur sous l’Ancien Régime, H. Vérin, La gloire des ingénieurs. L’intelligence technique du XVIe au XVIIIe siècle, Paris, Albin Michel, 1993.
25 C. Perrault, Le Cabinet des Beaux-Arts, op. cit., p. 39.
26 Ibid., p. 39-40.
27 Parmi les principaux théâtres de Paris se trouvaient l’Hôtel de Bourgogne, le théâtre du Marais (fermé au printemps 1673), le théâtre du Palais-Royal et le théâtre de Sourdéac ouvert en mars 1671.
28 P. Perrin. Pomone. Recueil général des opéras representés par l’Académie royale de musique, depuis son établissement, Paris, C. Ballard, 1703, vol. 1. Le théâtre de Sourdéac, fermé par Lully en 1672, fut vendu l’année suivante aux comédiens Français de la troupe de Molière et de l’ancienne troupe du Marais pour former la nouvelle troupe du Guénégaud. Sur l’histoire de la troupe et du théâtre Guénégaud, voir J. Clarke, The Guénégaud Theater in Paris (1673-1680), t. 1, Founding, design and production ; t. 2, The Accounts Season by Season ; t. 3, The Demise of the Machine Play, Lewiston/Queenston, The Edwin Mellen Press, coll. « Studies in Theatre Arts », 1998, 2001 et 2007.
29 Ch. Nuittier et E. Thoinan, Les origines de l’opéra français, Paris, Plon, 1886, p. 146.
30 Pour une synthèse de cet art sous le règne de Louis XIV, voir P.-F. Bertrand, La peinture tissée. Théorie de l’art et tapisseries des Gobelins sous Louis XIV, Rennes, PUR, 2015.
31 J. Heuzey, « Notes sur un dessin représentant la Salle des Machines au XVIIe siècle », Revue d’Histoire du théâtre, 1954, I-II, p. 60-67.
32 Psyché ne mentionne en effet aucun décor se rapprochant du Louvre. L’image est un assemblage fantaisiste plus qu’une transposition réelle de ce qu’était la salle des Machines.
33 L’ouverture du Parallèle commence en effet par la découverte du domaine de Versailles : « Pendant les beaux jours de ce dernier printemps, le Président… L’Abbé… et le Chevalier… résolurent de se donner le plaisir de voir exactement toutes les beautés de Versailles, et d’y mettre le temps que demande une aussi grande et aussi vaste entreprise. » (C. Perrault, Parallèle des Anciens et des Modernes, op. cit., vol. 1, p. 1)
34 Pour une synthèse de l’homme et de son œuvre, J. Thuillier, « Pour André Félibien », XVIIe siècle, n° 138, janvier-mars 1983, p. 67-95
35 A. Félibien, Recueil de descriptions de peintures et d’autres ouvrages faits pour le roi, Paris, Veuve de S. Mabre-Cramoisy, 1689, p. 182-183.
36 Sur l’œuvre et de la vie de l’artiste, voir F. Roussel-Leriche et M. Petkowska, Le témoin méconnu. Pierre-Antoine Demachy, Paris, Magellan et Cie, 2014.
37 Sur l’œuvre et la vie de l’artiste, voir G. Faroult (dir.), collab. C. Voiriot, Hubert Robert (1733-1808) : un peintre visionnaire, Paris, Somogy/Louvre Éditions, 2016.
38 A. Schnapp, « Robert des ruines. Le peintre face au monument antique », ibid., p. 85-93.
39 Sur le rapport à l’architecture antique dans la peinture de Pannini, voir « L’image de l’Antiquité : sujets bibliques, héroïques et sentimentaux », Pannini, Paris, Réunion des musée nationaux, 1992, p. 63-82.
40 Sur l’œuvre et la vie de l’artiste, P. Rosenberg, Fragonard, Paris, Réunion des musées nationaux, 1987.
41 Citons sa peinture Renaud et Armide conservée au Louvre, cette œuvre faisant écho à la dernière tragédie en musique de Quinault et Lully, Armide, représentée pour la première fois salle du Palais-Royal le 15 février 1686. C’était l’opéra lulliste le plus joué du XVIIIe siècle.
42 Citons sa peinture représentant le Grand prêtre Corésus se sacrifiant pour sauver Callirhoé datée de 1765, ce sujet ayant été traité jadis dans un opéra de Destouches, sur un poème de Pierre-Charles Roy, la tragédie en musique Callirhoé ayant été représentée pour la première fois à l’Académie royale de musique le 27 décembre 1712.
43 P. Caye, Empire et Décor, op. cit., p. 56.
44 C. Perrault, Abrégé des Dix livres d’architecture de Vitruve, op. cit.