1 Jean Marigny, La Fascination des vampires, Paris, Klincksieck, 2009, 4e de couverture.
2 Pour H. Jenkins, « La fanfiction est une manière pour la culture de réparer les dégâts commis dans un système où les mythes contemporains sont la propriété des entreprises au lieu d’être celle des gens » (Henry Jenkins, Textual Poachers : Television Fans and Participatory Culture, Routledge, 1992).
3 La fanfiction est un récit écrit par un fan, publié sur une plateforme en ligne, et qui est relatif à une série, un manga, un jeu vidéo… elle reprend, en la modifiant, ou en la développant, une œuvre appelée « canon ». Elle peut continuer l’histoire, se situer en amont, ou encore « combler les béances du scénario » (Martial Martin, « Les fanfictions sur Internet », Médiamorphoses hors-série, no 3 (2007), p. 186-189).
4 Ces séries littéraires ont commencé à être publiées respectivement en 2005, 2000 et 2005, puis ont donné lieu à différentes adaptations télévisées. On retrouve ici l’hétérogénéité des choix opérés par les auteur·e·s adolescent·e·s de fanfictions (The Vampire Diaries relève ainsi de la loi du 16 juillet 1949, tandis que La Communauté du Sud s’adresse clairement à un public plus âgé. Le contraste entre ces références s’accuse dans le cadre des adaptations en séries télévisées, la seconde étant nettement plus explicite sur les scènes de sexe et de violence).
5 TLFi, consulté le 14.10.2013.
6 Série télévisée réalisée par Joss Whedon, diffusée de 1997 à 2003 aux États-Unis, et de 1998 à 2004 en France ; elle a eu dès son apparition un grand succès et beaucoup de fans.
7 Ann Rice, Chroniques des vampires – Tome 1 : Entretien avec un vampire, [1974], Paris, Pocket, 2003.
8 Sondra London, True Vampires : les tueurs suceurs de sang d’hier et d’aujourd’hui, Rosières-en-Haye, Camion blanc, 2009, p. 3.
9 Ibid.
10 Ici nous faisons référence à la série télévisée de Cole Haddon diffusée entre 2013 et 2014.
11 Nous nommerons sériel ce vampire issu de séries littéraires ou télévisuelles. Il présente généralement un personnage attirant et luttant contre sa nature, généralement par amour pour un·e humain·e.
12 Les plateformes de fanfictions permettent au lectorat de commenter et parfois de noter les fanfictions. Une grande majorité des auteurs utilise les commentaires pour faire évoluer ses personnages comme ses fabulas.
13 Sébastien François, « Fanf(r)ictions. Tensions identitaires et relationnelles chez les auteurs de récits de fans », Réseaux 1/n° 153 (2009), p. 164.
14 Marc Lits, « L’impossible clôture des récits multimédiatiques », A contrario 1/n° 13 (2010), p. 113-114.
15 Marion Lata reprenant la notion de De Certeau au sujet de l’activité fanfictionnelle, dans « Pathologies littéraires de la fan fiction », Mauvais goût, mauvais genre ? : actes du séminaire interdisciplinaire, ENS Ulm 2016-2017, Luce Roudier (dir.), Paris, La Taupe Médite (« Recherche »), 2017, p. 58.
16 La série Fascination, qui donnera l’adaptation cinématographique de la série Twilight, sera vendue à plus de 100 millions d’exemplaires dans plus de 50 pays.
17 Ou séquelles en français, qui sont des fictions qui narrent la suite d’une histoire déjà existante.
18 Francis Ratier, « L’adolescence : aujourd’hui pas comme hier » Empan2 /n° 62 (2006), p. 145.
19 Ruth Amossy, La Présentation de soi. Ethos et identité verbale, Paris, PUF, 2010, p. 3.
20 Ruth Amossy, La Présentation de soi, ouvr. cit., p. 156.
21 Ibid.
22 Marion Lata, ouvr. cit., p. 73.
23 Le crossover mêle deux séries, ou plus, issues le plus souvent d’univers similaires, mettant leurs personnages dans des situations inhabituelles et inédites, ou mêlant les personnages favoris de plusieurs séries en même temps, le temps d’un ou plusieurs chapitres de fanfictions.
24 Les digrams sont des suites de deux mots consécutifs, qui sont ici classés par leur ordre décroissant d’importance (au plan quantitatif).
25 Ruth Amossy, La Présentation de soi. Ethos et identité verbale, ouvr. cit., p. 130.
26 Umberto Eco, Lector in Fabula. Le rôle du lecteur ou la coopération interprétative dans les textes narratifs, Paris, éditions Grasset et Fasquelle, 1985, p. 71.
27 Ruth Amossy, La Présentation de soi. Ethos et identité verbale, ouvr. cit., p. 130.
28 Les verbes support sont plus nombreux, mais ce sont des verbes qui ont perdu leur substance sémantique ; nous ne les comptabilisons donc pas comme verbes représentatifs de l’état adolescent.
29 Tous les extraits qui suivent sont recueillis dans le corpus de fanfictions pré-cité, et issus des passages relatant les étapes de la transformation et de la vie à l’état de vampire.
30 L’escalier, comme on l’a vu est indissociable de la mythologie vampirique : à chaque vampire son escalier à arpenter. Voir le chapitre de Florent Montaclair, qui souligne lui-aussi le changement de lieu et l’importance de la chambre dans la littérature pour adolescent·e·s.
31 Le buffyverse renvoie à l’univers de Buffy contre les Vampires, mentionné par Isabelle-Rachel Casta dans son article « Brouillard sanglant sur Sunnydale ! », Strenæ (2.2011).
32 « C’est le terme pour désigner l’imagination, non pas tant la faculté d’imagination […] que le monde imaginaire et ses contenus, les imaginations ou fantasmes dans lesquels se retranche volontiers le névrosé ou le poète […] » Jean Laplanche et Jean-Bernard Pontalis, Fantasme originaire, fantasmes des origines, origines du fantasme, Paris, Hachette, coll. « Textes du xxe siècle », 1985, p. 15.
33 Isabelle-Rachel Casta, « De battre son cœur s’est arrêté… : mourir en série dans Buffy the Vampire slayer », dans Protéus n° 9, 2015, p. 47-58, p. 55.
34 Anne-Laure Milcent, L’Inquiétante étrangeté des monstres : monstruosité, altérité, identité dans la littérature française, xixe-xxe siècle, Éditions Universitaires de Dijon, 2013, p. 9.