Études françaises et francophones au Portugal : péril en la demeure ?
p. 77-87
Texte intégral
1Études françaises et francophones au Portugal : péril en la demeure ? Le titre choisi pour cette communication serait véritablement alarmiste sans le point d’interrogation qui le nuance.
2On m’a demandé, il y a quelques mois, un article évoquant un « Point de vue lusophone sur l’avenir du français » dont je reprendrai ici quelques-unes des réflexions faites alors. Quand on parle de l’avenir d’une langue c’est le plus souvent qu’elle est sinon dans son essence, du moins dans son implantation sérieusement menacée. Nous pourrions partir de la prémisse suivante : aussitôt qu’une langue franchit le territoire qui l’a vue naître pour des raisons militaires, économiques, politiques et culturelles et s’impose comme langue seconde ou étrangère, elle est forcément en péril dans ce nouvel habitat. Elle peut être à tout moment « délogée » par une ou plusieurs autres qui s’imposent par leur plus grande vitalité comme vecteur d’échanges.
3Lors de cette communication, j’examinerai tout d’abord les relations ancestrales entre le Portugal et la France, puis les origines de l’étude du français, puis l’enseignement de la langue dans le primaire et le secondaire et finalement j’évoquerai les Études françaises et francophones dans le supérieur.
4La relation entre le Portugal et la France et partant avec sa langue est très ancienne et remonte au Moyen-âge puisque Henri de Bourgogne reçut le comté de Portugal en 1139. La langue française sera donc parlée à la cour du futur royaume par intermittence à la faveur d’alliances et d’infantes d’origine française devenues reines. L’influence du français va donc être une affaire de géopolitique dans un pays souvent en guerre contre l’Espagne et allié commercial de l’Angleterre.
5Le pédagogue Borges Grainha, en 1905, résumait ainsi l’histoire de l’influence des différentes langues au Portugal :
Avec les Philippe nous sommes devenus socialement et littérairement Espagnols ; avec Jean V nous nous fîmes Français ; par le biais des révolutions et contre-révolutions de 1820 à 1834, l’influence anglaise nous est parvenue avec Herculano et Garrett. Maintenant nous avons à nouveau posé le regard sur les Français.1
6C’est donc surtout à partir du XVIIe siècle, et ce après que les Couronnes du Portugal et d’Espagne furent à nouveau séparées, que l’influence de la France devient une constante pendant plusieurs siècles comme le constate, en 1875, l’auteur d’un manuel destiné à l’enseignement secondaire :
Satellite de la France depuis le XVIIe siècle, il ne faut pas s’étonner du fait que le Portugal ait accepté sans répugnance, mêlées aux principes de la liberté politique, les notions d’émancipation littéraire dans un siècle de rénovation littéraire, si on souligne que le meilleur du théâtre français était traduit en langue portugaise, que les oeuvres philosophiques des encyclopédistes étaient avidement recherchées par nos écrivains, que la langue française envahissait la pureté de notre langage et que, même avant l’établissement du régime libéral, nos poètes, comme Filinto Elísio, Herculano et Garrett, imitaient et traduisaient Chateaubriand, Lamartine et l’Allemand Schiller.2
7Un abbé portugais, (Pauline António) Cabral de Vasconcelos (1720-1789) résumait au XVIIIe siècle en un quatrain, l’influence exercée par la France :
Il s’est fait parmi nous de tels changements, Que le Portugal, si rustique autrefois,
Est par les nations étrangères considéré Comme le fidèle élève de la docte France3
Cours particuliers et méthode naturelle
8Initialement l’apprentissage de la langue française au Portugal se fait donc, soit lors de séjours en France, soit par le contact avec des natifs de cette langue vivant au Portugal. Ainsi un nommé Villeneuve, en 1715, propose à son domicile de Lisbonne des cours particuliers de langue française au prix de deux « patacas » par mois4.
9Pour un public adulte existent aussi des manuels d’apprentissage et des grammaires souvent contrastives, dès le début du XVIIIe siècle5. Nous pouvons ainsi relever en 1700, la publication de Arte das linguas francesa e portugueza et cinq années plus tard Essai de la Grammaire Portugaise et Françoise envers ceux, qui sachants la Françoise, veulent apprendre la Portugaise. La connaissance de la langue française a permis au lecteur du XVIIIe XIXe, voire au-delà, l’accès à des auteurs anglais et français traduits dans cette langue6.
10Le phénomène est relativement peu étudié mais la transmission du français s’est également faite par la méthode dite « naturelle » dans les familles aristocratiques et bourgeoises grâce à des nourrices, des gouvernantes ou des « demoiselles » d’origine française chargées d’enseigner la langue aux enfants. Cette méthode, qui ne permet pas de systématiser les acquisitions linguistiques, ignore l’écrit. C’est le reproche que lui fait Albino Coelho qui, dans un article de 1892 sur « enseignement auditif et phonologie des langues vivantes », rapporte un incident qui lui est arrivé comme examinateur au lycée de Porto. Il avait dû ajourner un candidat libre qui s’était révélé être un parfait « causeur », expression en français dans l’article, mais était incapable de lire la langue de Molière et ignorait la moindre règle grammaticale. Et, pis, à une époque où sévissait la méthode grammaire/traduction, traduisait « détestablement »7.
Le français au couvent
11Les premiers enseignements organisés de français seront dispensés aux élèves internes des couvents bien que l’arrêté royal du 31 mai 1790 qui définit les matières obligatoires essentielles qui doivent être enseignées aux jeunes filles : « lire, écrire, Doctrine chrétienne, filer, coudre, broder et couper » ne l’indique pas8. L’enseignement des langues et de la musique sera réservé aux seules élèves issues de milieux plus fortunés, destinées à être des épouses cultivées et de bonnes maîtresses de maison. Les couvents des Ursulines au Portugal vont donc adopter ces disciplines qui se répartiront en trois blocs :
Enseignement religieux, moral et civil
Enseignement littéraire
Enseignement artistique
12Dans le deuxième bloc, certains couvents des Ursulines, comme celui de Coimbra, incluaient la grammaire française, italienne et anglaise.
13Dans une transposition parodique du bon enseignement dispensé aux jeunes filles, le personnage principal d’une célèbre comptine, sorte de chat botté, joue du piano et parle le français : « Il était une fois un chat maltais qui jouait du piano et parlait le français. »
Le français au lycée
14Mais il faudra attendre la création des lycées par le ministre libéral Passos Manuel (décret du 17/09/1836) pour que l’enseignement des langues, et en premier lieu du français, devienne autre chose qu’un art d’agrément dans l’instruction des jeunes filles. Si nous prenons l’exemple du lycée de Lisbonne, en 1841-1842, nous avons des cours de grammaire française, d’anglais et de grec. L’année suivante la discipline de grammaire française est remplacée par celle de Langue française I tandis qu’est créé un niveau II. En 1845/46 le nombre d’inscrits aux examens de Langue française I dépasse ceux de grammaire portugaise et latine. En seulement quatre ans se confirme la prédominance du français9. Malgré cela, pour certains pédagogues deux années de français semblent insuffisantes. C’est ce qu’affirme, en 1890, Fernando d’Aquino
Nous considérons exigu l’étude de la langue portugaise et de la langue française [...]. Nous voudrions que l’étude de la langue portugaise accompagnât toutes années du cursus, et que l’étude de la langue française fût de trois ans.10
15Tout au long du XIXe siècle l’enseignement du français acquiert une place des plus considérables. En consultant, par exemple, les statistiques des examens de juillet-août 1878 de la première circonscription, la plus importante du Portugal, nous avons entre élèves reçus et ceux ayant été ajournés à leurs examens : 339 pour le portugais ; 520 pour le français ; 140 pour l’anglais et 7 pour l’allemand. À eux seuls ces chiffres suffiraient à révéler l’importance qu’a le français à l’époque dans l’enseignement secondaire11. Cette prédominance du français ne va pas sans critiques de la part de pédagogues comme Domingos de Almeida Ribeiro du lycée de Porto qui, en 1880, condamnait son apprentissage précoce.
La première langue étrangère que notre jeunesse apprend est la française. Peu assurés encore dans le maniement de la grammaire de leur langue, les garçons, et même les demoiselles, passent aussitôt à l’étude de la langue française.12
16Teixeira Botelho, en 1905, en évoquant la place de l’enseignement des langues au lycée au XIXe siècle constatait que le français et l’anglais avaient été pendant plus d’un siècle de réformes pédagogiques successives en concurrence :
Parmi nous, il y a deux langues que l’on peut considérer traditionnelles dans l’enseignement secondaire, car elles comptent plus de cent ans de présence ininterrompue : la française et l’anglaise.13
17Malgré ce constat, cet auteur considère que cinq langues doivent être enseignées dans le secondaire : le français, l’espagnol, l’italien, l’anglais et l’allemand.
Quant à la première [la langue française], nous avons déjà manifesté l’opinion que son étude ne peut cesser d’être obligatoire dans l’instruction secondaire ; quant aux autres, si nous admettons qu’il est trop tôt pour les considérer également, non seulement parce que cela s’oppose à la tradition, mais aussi parce que les réformes en matière d’instruction doivent se faire doucement, nous pensons toutefois que nous devons préparer le chemin pour que dans un futur plus ou moins proche cette égalité, aujourd’hui impossible, soit une réalité.14
18Aujourd’hui, ce phénomène s’est fortement inversé avec la prédominance de l’anglais bien que le français demeure à une honorable deuxième place qui pourrait lui être ravie dans le futur par l’espagnol. Malgré une diminution significative, le nombre d’élèves apprenant le français dans le secondaire demeure élevé : 410 000 en 2002-2003 ; 394 500 en 2004-2005 ; 391 678 en 2005-200615.
19Toutefois, la mise en place de l’enseignement obligatoire précoce de l’anglais16, à l’exclusion de toute autre langue, peut à terme bouleverser ce fragile équilibre, contrariant ainsi les directives européennes en faveur du plurilinguisme. Ainsi la politique linguistique du Conseil de l’Europe et celle de l’Union européenne dont une récente communication de la Commission du 22 novembre 2005 intitulée « Plus tu connais de langues, plus tu es humain »17, ne semble guère trouver de réel écho au Portugal. Le gouvernement entend miser entièrement sur l’anglais sous prétexte qu’il serait le véhicule privilégié du développement technologique. Les récents partenariats signés avec des entreprises ou des universités américaines indiquent clairement cet objectif. Le PDG de Microsoft reçu comme s’il s’agissait d’un chef d’État, les accords signés en un mois à peine avec le M.I.T., l’Université Carnegie Mellon ou l’Université d’Austin au Texas portant sur les contenus numériques et le multimédia. À croire qu’il n’existe aucune recherche fondamentale et appliquée en informatique ou dans d’autres domaines en Europe.
Le français à l’Université
20Il faudra attendre le XXe siècle pour que les Études françaises fassent leur entrée à l’Université, lors d’une réforme en 1901 du Cours supérieur des Lettres18. L’enseignement effectif du français ne démarrera réellement qu’en 1911 avec la création des Facultés des Lettres, c’est-à-dire un an après l’implantation de la République portugaise. Dans ce contexte politique de changement de régime, les références à la France républicaine et à sa culture sont nombreuses dans le diplôme qui institue les Facultés des Lettres. Dans une conférence donnée à Porto l’année dernière sur les Études littéraires françaises au Portugal, Hermínia Laurel de l’Université d’Aveiro évoque les enjeux idéologiques sous-jacents à l’introduction des études françaises à l’Université.
À la valorisation de la vocation universaliste de la langue et de la culture française qui identifie le français comme la patrie de la culture correspondent les idées-clés du credo républicain : universalisme, progrès, justice, tolérance.
21Les réformes de l’enseignement supérieur, celle de 1957 qui institue le grade de « Licenciatura », puis celle de 1968 qui crée celui de « Bacharelato » pour résoudre une pénurie d’enseignants et, finalement celle de 1978 qui réglemente le deuxième cycle et parie sur la formation pédagogique, vont conduire les études françaises à une impasse en les associant presque exclusivement au professorat. La crise actuelle des débouchés des cursus de Lettres en général et du français en particulier, et ce dans un contexte démographique défavorable, est le résultat en partie de l’orientation professionnelle surtout de ces deux dernières réformes.
22Maria Alziro Seixo, professeur de littérature française à l’Université de Lisbonne ayant formé des générations d’étudiants, dressait déjà au début des années 80 un constat préoccupant :
Non seulement la langue française n’est plus la langue étrangère obligatoire dans les cinq années d’études secondaires (elle alterne, en option, avec l’anglais et l’allemand) mais la littérature française a cessé, elle aussi, d’être enseignée dans les études pré-universitaires comme c’était le cas avant, pour tous les diplômes concernant les études romanes de niveau supérieur. Nous nous plaçons donc devant deux ordres de faits : primo, le français langue étrangère n’est plus connu de la totalité des étudiants portugais (avec une remarque d’importance capitale, ici : la langue choisie est actuellement l’anglais, à un pourcentage qui oscille entre les 60 % et les 80 %, et qui a d’ailleurs tendance à une augmentation progressive) ; secundo, l’enseignement de la Littérature française ne se fait plus qu’à l’Université.19
23La conclusion qu’en tirait alors cette universitaire : « Nous avons donc une réduction sensible des études françaises au Portugal » était tempérée par une note d’espoir : le développement des études françaises à l’Université. Aujourd’hui la situation est autrement plus inquiétante puisque nous assistons à une désertion des études françaises au niveau du premier cycle du supérieur. La survivance des études françaises se fait au niveau du deuxième et troisième cycle et de la recherche avec la multiplication de mémoires et de thèses. Ainsi, afin de conquérir de nouveaux publics les études françaises stricto sensu (langue, littérature, culture) deviennent davantage interdisciplinaires et s’ouvrent à la Littérature comparée, aux Études artistiques, aux Études de traduction et plus récemment aux Études francophones, ou, de façon plus pragmatique s’intéressent au tourisme et au secrétariat au sein de formations de langues appliquées. Le seul cursus à l’heure actuelle d’études francophones est un mastère, proposé par l’Universidade Aberta, l’Université publique d’Enseignement à Distance du Portugal, qui a démarré cette année. Il s’intéresse à des domaines aussi divers que la didactique, la linguistique, la littérature, les études culturelles, la sociologie des migrations. Et ce selon quatre perspectives : française, canadienne, belge et bien sûr portugaise. Lors de futures éditions nous pensons l’élargir à d’autres espaces francophones grâce à des collaborations nationales et internationales.
Études françaises et francophones, péril en la demeure ?
24Certes le temps est révolu où un vieux professeur s’extasiait devant le jeune Eça de Queirós car on lui avait affirmé que le futur auteur des Maias était capable de réciter Racine aussi bien que Talma. Ce même Eça de Queirós par provocation écrira « le Portugal est un pays traduit du français en argot. »
25Certes, la langue portugaise n’aurait pas besoin aujourd’hui de forger des vocables qui traduisent, pour reprendre des notions utilisées par l’imagologie, la « philie », les images excessivement positives de l’autre ou son contraire la « phobie ». Des expressions tels que « afrancesado », qui n’est pas l’exact équivalent de « francisé » et dont la première acception signifie « qui dénote des caractéristiques spécifiques des Français ; qui essaye d’imiter ce qui est typiquement français » ou de façon péjorative « qui procède de façon dissimulée afin de s’insinuer ; qui a des gestes, des manières affectées, voir (sic)20 hypocrites », ou dans sa deuxième acception « personne qui a adopté les coutumes et la mentalité françaises » ou dans sa dimension historique : « Personne qui, par intérêt ou par motivation idéologique, s’est allié, s’est alliée politiquement avec les Français, surtout pendant les invasions napoléoniennes », de telles expressions n’auraient pas lieu d’être. Le Dictionnaire de l’Académie des Sciences de Lisbonne, éditée en 2001, enregistre d’autres termes qui gravitent autour de la relation positive ou négative entretenue avec la France, ses moeurs et sa langue comme « francesia », « francesice », « francesismo » proche de la notion de « gallicisme », ou « franchinote », personne qui imite ce qui est français et emploie outrancièrement des gallicismes. Dans un tel contexte rien d’étonnant que l’expression « filer à l’anglaise » devienne en portugais « despedir-se à francesa » ou « sair à francesa ».
26Malgré un contexte actuel défavorable comme nous l’avons indiqué tout à l’heure, le Portugal demeurerait toutefois le pays non francophone où la connaissance du français serait la plus grande, 10 % de la population pourrait encore communiquer dans cette langue ; chiffre certainement surévalué et qui ne tient pas compte de différences substantielles entre classes d’âge, C.S.P. et répartition géographique de la population. Il traduit toutefois deux réalités sociologiques : l’apprentissage obligatoire du français à l’école pendant des décennies et le phénomène de l’immigration portugaise en France. Quelles qu’en soient les raisons, même si nous assistons à une décrue de l’intérêt pour les Études françaises, le Portugal conserve un terreau favorable qui peut encore permettre le développement de ces études, notamment dans leur déclinaison francophone.
Notes de bas de page
1 « Com os Filipe tornámo-nos espanhóis social e literariamente ; com D. João V fizemo-nos franceses ; por via das revoluções e contra-revoluções de 20 a 34 entrou-nos a influência inglesa com Herculano e Garrett. Agora estamos de novo com os olhos postos nos franceses. » A. Grainha, Insfrução Secundária de Ambos os Sexos no Estrangeiro e em Portugal, Lisboa, Tip. Universal, 1905, p. 62. Cité par M.J. Salema dans sa thèse de doctorat, p. 439.
2 J.S. Dias, Curso elementar de Literatura Portuguesa, 7e édition, Lisbonne, 1892. Cité par N. Judice, « La diffusion de la Culture française au Portugal au XIXe siècle », in Actes du colloque L’Enseignement et l’expansion de la littérature française au Portugal.
3 « Tem-se feito entre nés tanta mudança/que Portugal, tão rústico algum dia, já nas nações estranhas se avalia/por aluno fiel da douta França », in P.A. Cabral, Poesias de António Paulino Cabrai, Abbade de Jazente, revistas, annotadas e seguidas de um estudo biographico – litterário sobre o Poeta, por Júlio de Castilho, Lisboa, Parceria António Maria Pereira, 3’ éd., 1909, cité par J.E. Pereira, « A língua francesa na cultura portuguesa na segunda metade do século XVIII », Actes du 1er colloque de l’A.P.H.E.L.L.E. (Association portugaise pour l’histoire de l’enseignement des langues et littératures étrangères au Portugal), 23-24/11/2000.
4 Cité par par J.E. Pereira, Ibid.
5 Toutefois, la première grammaire du français rédigée par João da Costa est de 1679, à la demande d’une jeune dame de la cour Violante Manrique de Mendonça qui avait « manifesté le désir d’apprendre le français ».
6 Encore récemment, il n’y avait pratiquement pas de traductions à partir du russe. La majorité des traductions disponibles de Tolstoï ou de Dostoïevski étaient des re-traductions du français.
7 A. Coelho, « Ensino auditive e fonologia das línguas vivas », Revista dos Lyceus, Anno II, 1,1892.
8 Cf. M.I.F. da Rocha, Real Colégio das Chagas do Convento das Idrsulinas, Instrução das meninas em Viana, 1778-1884, Governo Civil de Viana do Castelo, Centro de Estudos Regionais, 1996.
9 Cf. J. Barroso, Os liceus, organização pedagógica e administrativa (1836-1960), Lisbonne, Fundação Calouste Gulbenkian.
10 « Achamos exíguo o estudo das línguas portuguesa e francesa [...]. Quiséra-nos que o estudo da língua portuguesa acompanhasse todos os anos do curso, e que o estudo da língua francesa fosse de très anos. » Fernando d’Aquino, « Notas sobre o ensino secundário », Revista de Educação e Ensino, 1890, p. 509-510.
11 Chiffres d’après le tableau statistique reproduit par M.J. Salema dans sa thèse, p. 42.
12 « A primeira língua estrangeira que a nossa mocidade aprenda é a francesa.
Mal seguros ainda na gramática da sua língua, os meninos, e até as meninas, passant logo ao estudo da língua francesa. » Cité par Maria José da Gama Lobo SALEMA, Adidáctica das línguas vivas e o ensino do francos nos liceus portugueses na viragem do século, o período de 1894 a 1910 [Textes polycopié], Braga, 1993. – 2 V. (781 p.), Thèse en Linguistique française soutenue à l’Univ. De Minho en 1993, p. 166. Aujourd’hui l’enseignement généralisé de l’anglais dès le primaire pourra à terme se traduire par un même effet pervers. Voir à ce sujet l’ouvrage de C. Hagège, L’Enfant aux deux langues.
13 « Entre nos há duas línguas que se podem dizer tradicionais na instrução secundária, porque o seu ensino conta jâ mais de cem anos de ininterrupta [presença] a francesa e a inglesa. » J.J. Teixeira Botelho, As línguas vivas na Instrução Secundária, Lisboa, Livraria Ferin, 1904.
14 « Quanto à primeira [a língua francesa], já manifestámos a opinião de que o seu estudo não pode deixar de ser obrigatório na instrução secundária ; a respeito das restantes, se concordamos em que é cedo para as considerar igualmente, não só porque a isso se opõe a tradição, mas também porque as reformas em matéria de instrução devem fazer-se suavemente, pensames todavia, que não devemos afrouxar em preparar desveladamente o caminho para que num futuro mais ou menos próximo essa igualdade, hoje impossível, seja uma realidade. » J. J. Teixeira Botelho, As línguas vivas lia Instrução Secundária op. cit.
15 Chiffres élaborés par le Service de Coopération et d’Action culturelle de l’Ambassade de France au Portugal à partir des statistiques du Ministère de l’Éducation.
16 Décision de la ministre de l’Éducation du 24/06/2005 prévoyant la généralisation de l’apprentissage de l’anglais dès l’école primaire.
17 Sous ce mot d’ordre emprunté à un proverbe slovaque, la Commission européenne réaffirme son propre engagement en faveur du multilinguisme en faisant aujourd’hui la première communication de son histoire sur ce sujet. Le document explore les diverses facettes des politiques de la Commission en la matière et présente une nouvelle stratégie-cadre pour le multilinguisme, assortie de propositions d’action spécifiques. Celles-ci portent sur trois domaines distincts dans lesquels les langues occupent une place importante dans la vie quotidienne des Européens : la société, l’économie et les relations de la Commission elle-même avec les citoyens de l’Union. La Commission incite les États membres à jouer leur rôle dans la promotion de l’enseignement, de l’apprentissage et de l’utilisation des langues. Pour marquer l’occasion, un nouveau portail web consacré aux langues et consultable dans les 20 langues officielles a été lancé sur EUROPA, le site web de l’ensemble des institutions de l’Union (http://europa.eu.int/languages/fr/document/74).
18 Cf. M.H. Amado Laurel, « L’Enseignement de la langue et de la littérature françaises au Portugal entre 1910 et 1936 : aspects idéologiques et institutionnels », in Escalle, M.-C. Kok et Melka, F., Changements politiques et statut des langues : histoire et épistémologie 1780-1945, Amsterdam-Atlanta, GA, Éditions Rodopi, 2001, p. 285-302.
19 M. Alzira Seixo, « Conditions actuelles de l’enseignement de la littérature française dans les universités portugaises », in Actes du colloque L’Enseignement et l’expansion de la littérature française au Portugal, Fondation Calouste Gulbenkian – Centre Culturel Portugais, Paris, 21-23 novembre 1983.
20 Il s’agit d’un renvoi à l’article HYPOCRITE dans le même dictionnaire de l’Académie des Sciences, d’où « voir » et non « voire », l’auteur considérant qu’il s’agit d’un synonyme.
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