1
Cf. G. Durand, Les Structures anthropologiques de l’imaginaire, Paris, Bordas, 1969 pour la première édition (nombreuses rééditions successives chez Dunod).
2
Cf. J.-J. Wunenburger, Philosophie des images, Paris, PUF, 1997. La thèse en question fut préparée sous sa direction au Centre Gaston Bachelard de l’Université de Bourgogne, et soutenue en 1996 (Le rythme et la raison. Une approche philosophique des phénomènes rythmiques).
3
G. Bachelard, Les intuitions atomistiques, Paris, Boivin, 1933, p. 23. Dans la suite des notes, afin de ne pas les alourdir inutilement, on utilisera les abréviations suivantes, suivies du numéro de page : FES pour La formation de l’esprit scientifique, Paris, Vrin, 1938. – PF pour La psychanalyse du feu, Paris, Gallimard, 1938. – ER pour L’eau et les rêves, Paris, J. Corti, 1942. – AS pour L’air et les songes, Paris, J. Corti, 1943. – TRR pour La terre et les rêveries du repos, Paris, J. Corti, 1948. – TRV pour La terre et les rêveries de la volonté, Paris, J. Corti, 1948. – PE pour La poétique de l’espace, Paris, PUF, 1957. – DR pour Le droit de rêver, Paris, PUF, 1970.
4
ER, 4.
5
AS, 19.
6
ER, 2.
7
FES, 99.
8
D. Lecourt, Bachelard ou Le jour et la nuit, Paris, Grasset, 1974, p. 32.
9
AS, 7. Et déjà, un an auparavant, dans L’eau et les rêves : « L’imagination n’est pas, comme le suggère l’étymologie, la faculté de former des images de la réalité ; elle est la faculté de former des images qui dépassent la réalité, qui chantent la réalité. Elle est une faculté de surhumanité » (ER, 23).
10
PE, 16.
11
AS, 10.
12
PE, 16-17.
13
J. Lescure, Un été avec Bachelard, Paris, Luneau-Ascot, 1983, p. 199. C’est d’ailleurs ce que fait l’ami de Bachelard lui-même : « Quand sur une toile de Cézanne je reconnais la Montagne Sainte-Victoire, la toile ne s’efface pas dans l’évocation de cette montagne. […] Le tableau de Cézanne ne me renvoie à la montagne d’Aix que parce que celle-là à son tour me renvoie à l’œuvre de Cézanne. Je ne peux rester à l’objet naturel. Il ne me retient pas » (ibid., p. 261). On ne perçoit pas un paysage, on est libre de l’imaginer… – surtout sur les dernières toiles, quand les touches ne se rejoignent plus, les modules ne sont plus jointifs, laissant apparaître le grain de la toile nue, ou du moins la préparation grise qui laisse de grandes réserves trop claires…
14
ER, 15.
15
G. Bachelard, texte pour l’exposition de Roger Plin, Dessins, Sculptures, 23 janvier – 7 février 1961.
16
DR, 16 (« Introduction à la Bible de Chagall », 1960).
17
TRV, 95.
18
Le travail critique est en proportion. Le premier article consacré au sujet date du Colloque de Cerisy qui fut consacré au philosophe en 1970 (cf. M. Schaettel, « Bachelard et les arts plastiques », Bachelard, Colloque de Cerisy, Paris, UGE 10/18, 1974, p. 263-270). L’auteur distingue ainsi quatre types de rêveries bachelardiennes appliquées aux arts plastiques : poétique (les nymphéas), matérielle (le peintre et les éléments, ainsi Van Gogh et le feu), dynamique (l’agressivité d’Henri de Waroquier), cosmique (la forge créatrice d’Eduardo Chillida). – D’autres textes de référence sont contenus dans le dossier « Bachelard et les arts », Cahiers Gaston Bachelard, n° 5, Publications de l’Université de Bourgogne, 2002. Enfin, et même si elle n’est pas centrée sur cette question, la dernière thèse d’importance consacrée à l’œuvre de Bachelard est celle de Julien Lamy, Le pluralisme cohérent de la philosophie de Gaston Bachelard (dir. J.-J. Wunenburger, Université Lyon-3, 14 octobre 2014).
19
Cf. TRR, 134.
20
Cf. TRV, 214 et 342.
21
Cf. DR, 100.
22
Cf. ER, 148.
23
Cf. TRR, 199.
24
Cf. ER, 144.
25
Cf. AS, 16.
26
Cf. DR, passim.
27
Cf. G. Bachelard, Paysages, Notes d’un philosophe pour un graveur, Rolle (Suisse), Librairie Eynard, 1950 ; et Châteaux en Espagne, La philosophie d’un graveur, Paris, Cercle Grolier, 1957. Ces textes ont été repris dans DR, resp. 70-98 et 99-121. Voir également le petit texte qu’Albert Flocon a lui-même consacré à Bachelard, « Le philosophe et le graveur », Bachelard, Colloque de Cerisy, op. cit., p. 271-278.
28
A. Flocon, discussion dans Bachelard, Colloque de Cerisy, op. cit., p. 284.
29
DR, 59 (« Le cosmos du fer », 1956).
30
C’est notamment Henri Gouhier qui insiste sur ce terme, dans la discussion qui suit l’exposé de Marcel Schaettel au Colloque de Cerisy (op. cit., p. 283).
31
DR, 38 (« Le peintre sollicité par les éléments », 1954).
32
Cf. Pline l’Ancien, Histoire naturelle, XXX, 32, et XXXV, 12, ou A. Reinach, La peinture ancienne, textes grecs et latins, Paris, Macula, 1985, dit « Recueil Milliet », § 5-6 et notes, p. 9-13, et M. Brusatin, Histoire des couleurs, Paris, Flammarion, 1986, p. 45.
33
Cf. à la fois D. Chateau, Arts plastiques, Archéologie d’une notion, Nîmes, Jacqueline Chambon, 1999, et Plasticité, dir. C. Malabou, Paris, Léo Scheer, 2000.
34
ER, 142.
35
Cf. J.-P. Sartre, L’Être et le néant, Paris, Gallimard, coll. « Tel », 1943, p. 650 sq.
36
Cf. TRV, 114-116.
37
ER, 142.
38
Cf. TRV, 87.
39
TRV, 94.
40
AS, 194.
41
P. Restany, Yves Klein, Le feu au cœur du vide, Paris, La Différence, 1990, p. 34.
42
B. Puthomme, « Yves Klein : bachelardien ? », Philosophique, « L’art », Paris, Kimé, 1999, p. 54. – À noter que B. Puthomme a soutenu en 1999 à l’Université de Bourgogne sa thèse intitulée Gaston Bachelard, penseur de l’art contemporain ? La matière comme forme, sous la direction de J.-J. Wunenburger.
43
M. Onfray, Hommage à Bachelard, Paris, CNAP, Éditions du Regard, 1998. D’accord, au passage, pour dire que « le style de Bachelard […] propose une esthétique à lui seul » (p. 12).
44
Cf. O. Wilde, « Le déclin du mensonge », Œuvres, Paris, Stock, 1977, vol. I. Sur cette question de l’« artialisation », qui ne remet pas en cause les principes fondamentaux de l’imaginaire bachelardien, voir notamment A. Roger, Nus et paysages, Essai sur la fonction de l’art, Paris, Aubier, 1978.
45
Cf. P. Sauvanet, « L’eau, la terre et les rêves de Robert Smithson. Une poétique dialectique de la Jetée en spirale », Cahiers Gaston Bachelard, op. cit., p. 98-103.
46
Outre les derniers travaux plastiques de Dennis Oppenheim et de beaucoup d’autres, on pense notamment à certaines vidéos de Bill Viola, ou encore au cinéma expérimental de Stan Brakhage : son film Dog Star Man (1961-1964, 16mm, couleur, silencieux) évoque dans un prélude les quatre éléments, la terre, l’eau, le feu et l’air, puis l’univers familial du cinéaste. La « pâte » filmique est travaillée en amont avec des lentilles déformantes, ou en aval en peignant directement sur la pellicule, ou même en la grattant en certains endroits (cf. notamment S. Brakhage, « Mon œil », Poétique de la couleur, une histoire du cinéma expérimental, dir. N. Brenez, M. McKane, Paris, Auditorium du Louvre, 1995).
47
Cf. F. Dagognet, Rematérialiser, Paris, Vrin, 1985. Voir également, du même auteur, Corps réfléchis, Paris, Odile Jacob, 1990, section III : « L’art » ; Pour l’art d’aujourd’hui, De l’objet de l’art à l’art de l’objet, Paris, Dis Voir, 1993, etc.
48
Cf. E. Souriau, La correspondance des arts, Éléments d’esthétique comparée [1947], Paris, Flammarion, 1969, ch. XVII.