Les leçons de ténèbres portfolio
p. 61-85
Texte intégral
À Marie-Bernadette Dufourcet-Hakim.
Jean-Pierre Bertin-Maghit

1Né en 1948 à Nice, réside à Paris.
Jean-Pierre Bertin-Maghit a fait des études de cinéma et d’histoire tout en menant une activité à la ligue de l’enseignement comme animateur audiovisuel, où il dirige un atelier de photographie et de cinéma pour la formation permanente de l’université de Nice entre 1966 et 1983. Il est actuellement professeur d’études cinématographiques à la Sorbonne nouvelle Paris 3 et membre de l’Institut universitaire de France. Il a commencé son travail photographique par un reportage sur la mine du Vilaret, près de Grenoble (1992). Puis, il a entrepris une étude pendant plusieurs années sur les usines de pâte à papier et les papetiers de Fontaine-de-Vaucluse qui a fait l’objet d’un ouvrage L’Eau, le papier, la Sorgue avec un texte de Jean Clamour. Il a réalisé un triptyque sur trois bâtiments culturels publics. La BNF (2003), le Centre Georges Pompidou (2004) et le Conservatoire national supérieur de la musique et de la danse de Paris (2005-2006). Depuis 2007, il travaille sur l’art sacré religieux. Actuellement, il réalise deux séries sur la Nationale 7 et les bancs publics.
• Expositions Personnelles
2011 Maison de la recherche de la Sorbonne nouvelle Paris 3 « La nationale 7, le retour ».
2007 Galerie 1837 à Chicago, USA.
2006 Galerie Nicolas Jamault, mois de la photo off, Paris.
2004 Galerie Bièvre (mairie du XIIIe à Paris) « La bibliothèque nationale de France : ombres et lumière ».
• Expositions collectives
2008 Traces/absence, exposition sur le camp de Rivesaltes, journées européennes du patrimoine, camp de Rivesaltes.
2005 4e édition du Salon de l’image de Romainville « Mémoires et identités ». Présentation de 40 photographies sur les usines de Fontaine-de-Vaucluse. Une partie de ces photos a été publiée dans Passage d’encres, Le Clair-l’obscur, n° 4, janvier 1997.
• Collection publique
La série Bibliothèque nationale de France : ombres et lumière (30 photographies) se trouve dans les collections du département des Estampes et de la Photographie de la BNF sous la cote Ep-4809.
• Ouvrages
2009 Fantômes, Jean-Pierre Bertin-Maghit (photographie), Pierre Assouline (texte), Rome, Portaparole (20 photographies).
2008 L’eau, le papier, la Sorgue, Jean-Pierre Bertin-Maghit (photographie), Jean Clamour (texte), Romainville, Document/Passage d’encres (40 photographies).
• Collaboration avec Pierre Assouline
Réalisation des photos de couverture de ses ouvrages, État limite (2005), Lutetia (2006), Folio/ Gallimard ; Rosebud, collection blanche et Folio (2006, 2008).
Photographie de deux survivants des camps de la mort à l’hôtel Lutetia pour son article Les Retrouvailles du Lutetia, publié dans Le Monde 2 du 30 avril 2005.
Illustration périodique de son blog.
Jean-Pierre Bertin-Maghit est représenté par la galerie Nicolas Jamault à Paris.
Les leçons de ténèbres
2Depuis 2007, au gré de mes déplacements, j’ai entrepris un travail sur l’art sacré religieux. Un regard que je pose sur des objets, des lieux d’églises captés dans différentes villes de France, d’Italie et d’Espagne. Une rencontre entre esthétique et regard documentaire.
3Esthétique. Je m’imprègne essentiellement de la lumière (naturelle et artificielle) et à l’aide du noir et blanc – choix volontaire et récurrent – et de mes cadrages qui appellent toujours le hors champ, je propose une atmosphère photographique qui renvoie au cinéma des premiers temps (expressionnisme allemand, cinéma soviétique de l’époque constructiviste…).
4Regard documentaire. Celui que porte un photographe au XXIe siècle qui revisite ces traces du sacré, traque la mémoire des hommes et des lieux, avec sa sensibilité, sa culture cinématographique, son éducation judéo-chrétienne et sa formation d’historien.
5Le titre de cette série entend se référer à la fois à l’œuvre de 1986 du plasticien Christian Boltanski, qui s’inscrit dans un rapport à la mémoire, et aux motets dramatiques écrits au XVIIIe siècle par François Couperin.
6Mon acte photographique veut d’abord solliciter imaginaire et émotion.
Paris. Église de la Madeleine.

Paris. Église Saint-Séverin.

Paris. Église de la Madeleine.

Madrid. Saint Pedro.

Nice. Église Sainte-Rita.

Paris. Saint-Nicolas des Champs.

Rome. Santa Maria Sopra Minerva.

Rome. Santa-Maria Sopra Minerva.

Rome. Santa Maria in Trastevere.

Le Faouet. Chapelle Saint Fiacre.

Auteur
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