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    Plan détaillé Texte intégral I. Modèles et contre-modèles : Cicéron, Tite-Live, Tacite II. Une pédagogie de l’exemple III. De la prescription à l’offensive Notes de bas de page Auteur

    Rhétorique, poétique et stylistique

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    Table des matières

    De ratione scribendae historiae : modèles et contre-modèles antiques selon Famiano Strada

    Lucie Claire

    p. 119-129

    Texte intégral I. Modèles et contre-modèles : Cicéron, Tite-Live, Tacite II. Une pédagogie de l’exemple III. De la prescription à l’offensive Notes de bas de page Auteur

    Texte intégral

    1L’expression De ratione scribendae historiae, traduction latine du titre du traité de Lucien Πῶς δεῖ ἱστορίαν συγγράφειν, fut inlassablement reprise dans les intitulés des innombrables artes historicae qui fleurirent pendant les xvie et xviie siècles dans toute l’Europe et s’interrogèrent – pour ne pas dire s’entre-glosèrent – sur la meilleure manière d’écrire l’histoire. La question passionne le monde savant : nulle surprise à ce que le célèbre père jésuite Famiano Strada, qui exerce pendant la première moitié du xviie siècle un véritable magistère intellectuel sur la ville éternelle1, s’en empare à son tour, non pas dans un traité stricto sensu nommé De ratione scribendae historiae, mais dans la compilation de ses conférences inaugurales prononcées devant l’académie des rhétoriciens et des humanistes du Collège romain2, les Prolusiones academicae, qui paraît pour la première fois à Rome en 16173. Ces Prolusiones academicae se déclinent dans trois domaines : oratoria, historica et poetica. En dépit de leur dénomination, les quatre prolusiones consacrées à l’histoire4 n’épousent pas toutes le genre de la leçon d’ouverture : si deux en respectent les lois, les deux autres prennent la forme d’un dialogue de type cicéronien sur l’écriture de l’histoire, dont les trois interlocuteurs sont Silvio Antoniano, Francesco Benci et le personnage éponyme de ce dialogue, Marc-Antoine Muret. Au-delà de leur dichotomie formelle, ces quatre prolusiones n’ont qu’un seul et même objectif : expliquer comment écrire l’histoire. L’ensemble de ces leçons constitue ainsi une sorte d’ars historica, qui a poussé sur le terreau des prescriptions antiques, comme du reste l’écrasante majorité de la production depuis le traité de Francesco Robortello, De historica facultate5, initiateur de la vague d’artes historicae qui déferle sur l’Europe dans la seconde moitié du xvie siècle. Les modèles antiques sont en effet nombreux dans les Prolusiones academicae et le jésuite n’hésite pas à les convoquer aussi souvent que nécessaire. Mais l’intérêt de l’ouvrage de Strada me semble ailleurs : à côté de ces modèles tant théoriques que pratiques, souvent convenus du reste, il propose un contre-modèle qu’il dissèque et analyse finement : l’historien Tacite. Je souhaiterais montrer ici que les modèles et les contre-modèles proposés dans les Prolusiones academicae historiques sont au service d’une pédagogie de l’exemple, dont la finalité se révèle bien plus offensive que prescriptive.

    I. Modèles et contre-modèles : Cicéron, Tite-Live, Tacite

    2Quels sont précisément ces modèles antiques sur lesquels Strada fonde ses quatre prolusiones historiques ? Comme le suggèrent la forme du dialogue cicéronien de certaines prolusiones et l’adjectif academicae du titre de l’ouvrage, écho transparent de la philosophie de Cicéron6, les recommandations de l’Arpinate structurent en profondeur la pensée historiographique de Strada. En particulier, la prolusio bipartite intitulée Muretus, siue de ratione scribendae historiae, dont les deux volets sont consacrés respectivement aux res et aux verba, épouse parfaitement les grandes lignes, en les développant, des lois de l’histoire cicéroniennes énoncées aux paragraphes 62 à 64 du deuxième livre du De oratore. En fidèles disciples de Cicéron, les trois interlocuteurs du dialogue commencent par rappeler l’exigence de vérité qui doit préluder à toute œuvre historique : n’oser rien dire de faux, n’oser rien dire qui ne soit vrai7. À la différence de Cicéron cependant, pour qui la vérité constitue le fondement de l’œuvre historique, sur lequel res et verba prennent appui, Strada inclut cette exigence au sein des res. C’est pourquoi, la célèbre formule cicéronienne donne lieu à de longs échanges qui occupent une grande partie du dialogue réservé aux res, notamment pour savoir si ce respect de la vérité peut s’accommoder avec le récit d’événements moralement scandaleux. Une fois ce point tranché de manière négative, la rerum ratio à proprement parler est examinée. Si les trois protagonistes passent sous silence la question de la chronologie (ordo temporum) et de la géographie (regionum descriptio), ils souscrivent sans réserve au reste des prescriptions cicéroniennes, que Benci cite mot à mot8, en affirmant qu’aucun témoignage ne saurait être plus éclatant : Quid potest hoc testimonio esse luculentius9 ?

    3Le mouvement de la seconde partie du dialogue Muretus se révèle encore plus caricatural dans sa soumission aux préceptes de Cicéron. En effet, si l’examen de la rerum ratio pouvait prendre à l’occasion un peu de distance par rapport aux impératifs du maître, la verborum ratio sur laquelle les trois interlocuteurs s’accordent consiste en une dilution des recommandations de l’Arpinate : recherche d’un genus medium dans l’écriture10, dans la continuité d’Isocrate, et d’un style fusum, tractum et profluens11, certains sujets n’excluant pas une langue plus ornée, comme les récits de batailles ou les harangues militaires12.

    4En matière d’écriture de l’histoire, Cicéron s’avère donc l’unique modèle théorique, incontestable, revendiqué par Strada par le biais des personnages de son dialogue Muretus. Toute autre autorité se voit évacuée : ainsi Lucien, dont la finalité qu’il assigne à l’histoire – l’utilité, selon le modèle de Thucydide13 – est jugée trop réductrice14. Quant aux modèles pratiques d’écriture de l’histoire, la position des trois interlocuteurs peut à première vue sembler moins exclusive, puisque plusieurs historiens latins sont proposés comme exemples à imiter. Ainsi, le traitement que font des res les historiens Polybe et Tite-Live est apprécié par Benci :

    Quam multa et salutaria ubique praecepta apud Polybium ? Nicetas15 iudicia non solum libera, sed etiam opportuna passim habet. Quid ? Quod neque Liuius caruit hac laude16 ?

    5Puis dans le dialogue portant sur les verba, d’autres modèles antiques sont vivement loués par le personnage de Muret :

    Qua quidem laude si non primus, certe in primis mihi est Suetonius Tranquillus, adeo tranquille et aequalitater fluit, rebusque unice addictus orationis ornamenta non negligens sed securus praeterit et tamen hunc ipsum ornatum ueluti umbram non id agens trahit. Crispus autem Sallustius, si pauca excipias uerba, quae partim nouauit ipse, partim ex alieno saeculo ac potissimum ex Catonis originibus, ut aiebat Augustus17, inuidiose decerpsit, ceterum quam procul agit a fuco et copia orationis totaque supellectile oratoria ? Qui genere dicendi breuissimo aptissmoque dominari omnium testificatione temporum dictus est. Nam de C. Caesare nihil attinet dicere18.

    6Muret tolère également le style de Quinte-Curce qui, sans être parfait, ne mérite pas d’être totalement dédaigné19. Polybe, Tite-Live, Suétone, Salluste, César, voire Quinte-Curce – plusieurs pratiques d’écriture semblent agréer à l’auteur des Prolusiones academicae. Malgré cette apparente pluralité de modèles qui parcourent le dialogue Muretus, il faut bel et bien constater que le paradigme d’écriture reste Tite-Live. En effet, sans parler du fait que les trois interlocuteurs ponctuent leurs propos d’exemples tirés des Ab Vrbe condita libri et que la dernière des quatre prolusiones consacrées à l’histoire est entièrement dévolue à la célébration de l’utilité de l’œuvre livienne20, l’apogée de la prolusio Muretus est sans nul doute le long récit fait par Muret de la mort du pape Léon X, en imitant d’abord Tite-Live21, puis Tacite22. Ces deux pastiches viennent opportunément conclure le dialogue consacré aux res : la méthode livienne apparaît donc comme l’illustration la plus parfaite des préceptes cicéroniens précédemment discutés en matière de res, tout en préfigurant la manière dont doivent être organisés les verba dans une œuvre historique, objet de la prolusio suivante. À l’inverse, ce jeu de miroir s’avère défavorable à l’auteur des Annales, qui devient dès lors un véritable repoussoir en termes d’écriture de l’histoire. Cette désignation de Tacite comme contre-modèle a cependant été préparée par Strada bien en amont du dialogue Muretus, puisque la première des quatre prolusiones historiques23 n’est rien d’autre qu’une discussion sur la valeur de l’œuvre tacitéenne, à l’issue de laquelle l’historien sort passablement écorché. De son point de départ, en l’occurrence la question de savoir si les historiens qui tirent prétexte de leur œuvre pour délivrer un enseignement politique se soumettent aux véritables lois de l’histoire, la leçon glisse vers une charge violente contre Tacite, accusé de mille maux par le père jésuite : il est mauvais citoyen24, ne privilégie pas la vérité25, multiplie les erreurs26 et prend le parti de l’adulation27. En sus du passage qui raconte la mort de Léon X à la manière tacitéenne, la deuxième moitié de la prolusio Muretus laisse elle aussi une large part à la critique de Tacite, qui se voit de plus en plus discrédité au fil des pages.

    7Trois figures se détachent donc des prolusiones historiques : Cicéron, le modèle théorique ; Tite-Live, le paradigme d’écriture ; Tacite, le repoussoir. La présence écrasante de ces trois modèles ou contre-modèles antiques informe toute la réflexion historique de Strada : il convient à présent de voir selon quelle modalité l’autorité ou l’absence d’autorité de ces derniers est établie par le père jésuite.

    II. Une pédagogie de l’exemple

    8Pour justifier le modèle ou le rendre illégitime, il me semble que Strada passe par l’exemple et qu’il pousse ce procédé classique à son paroxysme. Il est certes normal qu’une place de choix soit réservée aux exemples dans un écrit à visée prescriptive. Cependant, Strada ne se contente pas d’extraire des citations de Cicéron, de Tite-Live ou de Tacite pour illustrer son propos. Fidèle à la tradition jésuite, il crée ses propres exemples. Dès sa version définitive de 1599 en effet, la Ratio studiorum avait déjà cultivé et recommandé cette pratique, notamment pour l’académie des rhétoriciens et des humanistes28. J’ai évoqué précédemment le double pastiche livien et tacitéen du récit de la mort de Léon X commis par le personnage de Muret pour conclure la première partie de la prolusio qui porte son nom. La seconde moitié de ce texte se clôt sur la même façon de faire, afin de montrer la spécificité des verba que doit rechercher l’historien, par opposition à ceux de l’orateur et du poète. En digne élève de Muret, Benci propose à son tour trois versions d’un célèbre événement, en l’occurrence la prise de Chypre, alors possession vénitienne, par les Ottomans en 1570 et le massacre des habitants de Nicosie29. Les deux parties de la prolusio Muretus épousent donc chacune un mouvement identique : présentation du point débattu par les trois savants, dialogue ponctué d’exemples antiques, essentiellement tirés des auteurs que j’ai évoqués auparavant, puis pastiches créés par l’un des interlocuteurs, avec la première place réservée au modèle à imiter et les suivantes au(x) repoussoir(s). Une illustration parfaite des préceptes discutés dans le dialogue est ainsi soumise à l’auditeur, qui ne peut que souscrire ipso facto aux conclusions des trois interlocuteurs. Strada met donc en place dans ses Prolusiones academicae historiques toute une pédagogie de l’exemple, dont le but est à la fois d’adouber les modèles recommandés et de discréditer les contre-modèles montrés du doigt dans la partie plus théorique du dialogue.

    9Une lecture plus approfondie des textes fabriqués par Strada à l’attention de ses auditeurs fait voir que leur construction est loin d’être anodine. Prenons le cas de l’exemplum liuianum30 et de l’exemplar Taciti31 sur lesquels s’achève la première partie de la prolusio Muretus. Tout d’abord, le choix des termes d’exemplum et d’exemplar est déjà suffisamment éloquent à mon avis : l’exemplum, c’est l’exemple au sens de modèle32, tandis qu’exemplar est plutôt utilisé pour faire référence à une simple copie d’après l’original33. De plus, si le pastiche livien respecte consciencieusement les lois de l’histoire cicéronienne, tant du point de vue des res que des verba, le pastiche tacitéen s’apparente plutôt au genre de la caricature. Alors que le récit à la manière livienne raconte les événements antérieurs à la mort de Léon X d’une manière limpide, en y insérant même une description de bataille dans une langue évidemment claire, coulante et ornée, sans négliger la présentation des causes et des circonstances de l’événement ni un bref portrait du pape, conformément aux prescriptions de Cicéron, le texte d’inspiration tacitéenne accumule les tares. Le récit de la mort du pontife s’ouvre sur une longue évocation des rumeurs circulant à Rome sur l’issue de la sixième guerre d’Italie qui ravage le Milanais, dont voici un aperçu :

    Atque ut quisque procax lingua ac miscere coetus histrionum more doctus, ita propiora ueris dicere in uulgus credebatur. Nec satis constabat penes quem ducum stetisset gratia patrati belli : quippe in Vrbe partibus obnoxia, et quae pro affectu metiatur fidem. Alii enim legati prudentiam extollebant, cuius ad exercitum accessu tunc primum cuncta in melius uerterant. Pars omnia Prospero tribuebat, quod occupato celeriter Addua deportatoque ratibus exercitu, opportunitatem uictoriae corrupisset hosti. Aliis Ferdinandi fortitudo potior habebatur […]. Sed alii rem alio trahebant […]. Haec aliaque Romae agitabantur, uana plerumque, et iis comperta minus, qui confidentius iactabant ; sed tamdiu materies in ore uulgi futura, quamdiu noua res obiiceretur, more Vrbis, in qua sermo sermonem trudit34.

    10Selon Strada, l’histoire tacitéenne se réduirait à un catalogue de rumeurs et de bruits rapportés par une foule crédule et incompétente, énoncé dans des phrases resserrées, où le vocabulaire poétique est souvent convoqué. Seule la vision romaine des événements est présentée et le paradoxe de ce récit est que le lecteur est bien incapable de dire ce qui s’est passé, puisque la chronologie des faits n’est pas respectée par le récit tacitéen. En outre, Tacite est montré dans ce pastiche en contempteur de la religion chrétienne, dans la mesure où il rapporte un présage païen annonçant la mort de Léon X et le présente comme sûr35. Enfin, il apparaît comme un historien partisan, qui ne perd pas une occasion de laisser libre cours à sa médisance, à mille lieues des professions de foi qui inaugurent les Annales et les Histoires, ainsi que Strada feint de l’oublier :

    Illud palam atque in uulgus, principem obiisse excellenti iudicio, uaria litteratura, et quod proximum est, praesidem litteratorum, sed liberalem in primis, et qui raro exemplo huius aeui preces anteuerteret, ut consuleret accipientium pudori, quamquam haec ipsa non perinde omnibus aestimabantur, quasi hic subesset ingens cupido gloriae, quae etiam sapientibus nouissima exuitur36.

    11À l’inverse, l’exemplum liuianum se finissait sur cette rapide biographie de Léon X :

    Vixit annis septem et quadraginta, regnauit octo et totidem mensibus, dignus qui uitam iuxta atque imperium diutius prorogasset, cum ob ceteras animi uirtutes, tum ob singularem munificentiam ac patrocinium litterarum37.

    12L’auditeur peut donc mesurer l’écart entre les pratiques des deux historiens. Cependant, cette pédagogie de l’exemple n’est pas seulement prescriptive : il s’agit bel et bien de tracer un portrait à charge de Tacite historien dans ses Prolusiones academicae. Mais pourquoi un tel acharnement contre l’auteur des Annales ?

    III. De la prescription à l’offensive

    13Il faut rappeler qu’à compter de la fin du xvie siècle, la popularité de Tacite ne cesse de croître. La découverte relativement tardive des manuscrits transmettant les textes du grand œuvre de l’historien, en particulier du Mediceus prior38, seul témoin de la première hexade des Annales, avait freiné dans un premier temps la diffusion de ses écrits. Mais éditions et commentaires39 se multiplient peu à peu au fil du siècle, dont le dernier quart constitue un véritable tournant dans les études tacitéennes : Juste Lipse fait paraître ses grandes éditions qui rénovent en profondeur le texte40, Marc-Antoine Muret lit les Annales au Studium Vrbis, les commentaires, aussi bien philologiques que politiques41, prennent leur essor et plusieurs traductions en langue vernaculaire voient le jour en Europe42. Cette passion naissante pour l’historien ne se dément pas par la suite et reste particulièrement vivace pendant la première moitié du xviie siècle, à la faveur notamment de la mise à l’index de Machiavel par Paul IV43. Les penseurs politiques, privés de Machiavel, s’étaient alors aperçus que les pages de Tacite leur permettaient de contourner cette interdiction. Tacite devint alors un guide irremplaçable en politique et toute une littérature dite « tacitiste » prit son envol, spécialement en Italie44.

    14Cet engouement dont est l’objet l’historien latin se heurte cependant à l’hostilité des milieux jésuites. Un certain nombre de documents permettent de se faire une idée assez précise de ce qu’était l’enseignement de l’histoire dans les collèges de la Compagnie aux premiers temps de son existence : ils attestent qu’on lit en classe de rhétorique Tite-Live, Suétone, César ou Salluste. En 1563, les Ordines studiorum du père Nadal45 normalisent bientôt ces pratiques en prescrivant pour les humanistes la lecture des mêmes historiographi. Les usages du Collège romain vont même jusqu’à préciser : historicus aliquis ut Caesar, uel Suetonius, uel Sallustius en humanité, Titius Liuius, non alius en rhétorique46. Déjà, Tacite se trouve à la marge de la norme. Il n’en reste pas moins intéressant de voir la place qu’il occupe dans les trois projets de rédaction différents de la Ratio studiorum (1586, 1591 et 1599). Dans leurs grandes lignes, les trois versions successives de la Ratio ont peu évolué sur la place octroyée à l’histoire : le projet de 1586 la réserve à la classe d’humanité. Le projet de 1591 reste dans la même optique ; l’histoire demeure l’apanage de la classe d’humanité et continue de s’enseigner par l’explication des auteurs anciens : César, Salluste, Quinte-Curce, Justin et Tacite. Tite-Live est dévolu aux professeurs de rhétorique47. Cet infléchissement du jugement porté sur l’auteur des Annales par la Compagnie de Jésus n’est que de courte durée, puisque les pères de Pologne écrivirent à Rome pour faire rayer Tacite de cette liste :

    De Tacito multi dubitant an adolescentibus in hac schola perlegendus sit, tum propter difficultatem, tum propter stilum quem nostri juuenes, maxime imitatione Lipsii fere stulte depereunt, magno stili Ciceroniani siue epistolaris siue oratorii detrimento48.

    15Il leur fut répondu : Jam Tacitus ex humanitate sublatus49. De fait, la Ratio dans sa version définitive de 1599 ne mentionne nulle part le nom de l’historien. Seuls sont prescrits « César, Salluste, Tite-Live, Quinte-Curce et historiens semblables50 ». Néanmoins, si Tacite n’a pas les suffrages d’une partie – visiblement majoritaire – de la Compagnie, il apparaît que les élèves l’apprécient autrement que leurs professeurs d’après ce témoignage des pères polonais : les adolescents semblent avoir déjà cédé à la vague de passion tacitéenne qui emportera l’Europe à la fin du xvie siècle et pendant une grande partie du siècle suivant. Il est intéressant de noter que les Jésuites ne retirent pas Tacite de leur Ratio pour des motifs religieux, comme l’on pourrait s’y attendre : ici, seuls les critères stylistique et linguistique sont explicitement formulés.

    16En condamnant Tacite, Strada ne fait que reprendre à son compte les directives de la Compagnie. Dès lors, ses Prolusiones academicae apparaissent plus offensives que prescriptives. Si elles visent à théoriser l’écriture de l’histoire et l’illustrer d’exemples, elles s’apparentent aussi à une véritable tentative de démolition de Tacite. À ce titre, elles semblent plutôt une codification de l’anti-tacitisme du mouvement jésuite qu’une célébration de Cicéron et de Tite-Live. Pour ce faire, Strada ne recule devant aucun moyen : ce n’est sans doute pas un hasard si les trois personnages du dialogue Muretus sont Marc-Antoine Muret, Francesco Benci et Silvio Antoniano, en d’autres termes l’héritier du cicéronianisme romain51, le grand maître de rhétorique du Collège romain et l’auteur d’un traité sur l’éducation chrétienne52. Strada cherche à réaffirmer une double tradition, celle de la Renaissance humaniste et celle de la Contre-Réforme, dont il se fait lui-même l’héritier dans ses Prolusiones academicae. Il double ainsi sa propre autorité intellectuelle de celle des noms les plus illustres de l’histoire de la Compagnie de Jésus, au prix de quelques accommodements avec cette vérité historique qui lui est si chère. En effet, il n’hésite pas, par exemple, à gommer tout le passé tacitéen de Muret, dont on connaît le goût prononcé pour l’auteur des Annales. Par le biais de cette mystification littéraire, c’est donc d’un lecteur féru de Tacite qu’émane en partie la condamnation de l’historien chez Strada.

    17Ainsi les Prolusiones academicae apparaissent, au-delà de leur valeur prescriptive, comme le manifeste anti-tacitéen de Strada. On connaît l’immense succès de librairie des conférences inaugurales du père jésuite : pas moins de quinze éditions sont recensées pour le xviie siècle dans toute l’Europe53, sans pour autant nuire à Tacite, dont les éditions se multiplient à cette même époque.

    18Strada a continué son combat contre Tacite dans ses De bello belgico decades duo, respectivement publiées en 1632 et 1647, qui retracent l’histoire de la guerre qui secoua les Pays-Bas espagnols à compter de l’abdication de Charles Quint (1555) jusqu’à la reddition de Rhinsberg (1590). D’inspiration livienne, les décades embrassent toute la période marquée par les grands événements de Flandre sous le gouvernement de la duchesse de Parme, du duc d’Albe, de Luis de Requesens, de Jean d’Autriche et d’Alexandre Farnèse. Cette œuvre imprimée à plusieurs reprises et traduite en plusieurs langues rencontra elle aussi les faveurs du public. Mais elle fut également jugée comme une histoire partiale, composée à la gloire des Farnèse et parfois même vivement critiquée : ironie du sort, le cardinal Bentivoglio, dans ses Memorie, l’épingla pour ses défauts historiographiques et ses inutiles digressions54, tandis que Kaspar Scoppe, dans son Infamia Famiani, en dénonça l’esprit partisan55.

    Notes de bas de page

    1 M. Fumaroli, « Cicero Pontifex Romanus : la tradition rhétorique du Collège Romain et les principes inspirateurs du mécénat des Barberini », Mélanges de l’École française de Rome. Moyen Âge, Temps modernes, 90-2, 1978, p. 806-808.

    2 Dans la pédagogie jésuite, une académie regroupait les étudiants les plus brillants, dans le but de pratiquer certains exercices. Plusieurs académies coexistaient : l’académie des théologiens et des philosophes, celle des rhétoriciens et des humanistes, celle des grammairiens… Chaque classe était susceptible d’avoir son académie. Voir Ratio studiorum. Plan raisonné et institution des études dans la Compagnie de Jésus, éd. A. Demoustier et D. Julia, trad. L. Albrieux et D. Pralon-Julia, notes et comm. M.-M. Compère, Paris, Belin, 1997, § 481-527, p. 204-215. Étant donné la nature des leçons de Strada, l’académie dont il s’agit ici est celle des rhétoriciens et des humanistes.

    3 Famiani Stradae Romani e Societate Iesu Prolusiones academicae, Romae, apud Iacobum Mascardum, 1617. Ce titre sera abrégé PA dans les notes suivantes. Pour toutes les citations de l’article, j’ai modernisé la graphie et la ponctuation de cette édition.

    4 Elles constituent le corpus analysé dans cette étude : PA, I, 2, p. 29-75, An congruenter honestatis et historiae legibus faciant ii qui in rerum narrationibus ad callida et politica, ut ipsi uocant, praecepta diuertunt. Quo loco de Corn. Taciti scribendi ratione multa disceptantur ; PA, II, 2, p. 214-251, Muretus siue de ratione scribendae historiae dialogi pars prior, quae ad res pertinet. An omnia dicere debeat, aliqua omittere possit historicus et an iudicia et coniecturae aliena sint ab eo, quae gemino exemplo ad Liuianam Cornelianamque scribendi rationem conformato illustrantur ; PA, II, 3, p. 252-289, Muretus siue de ratione scribendae historiae dialogi pars posterior, quae ad uerba pertinet. An historici cum poetis oratoribusque stylo conueniant, plerisque historicorum ob id examinatis, exemploque composito ad conciones pugnasque narrandas ac demum una eademque re historice, oratorie ac poetice discriminis ergo descripta ; PA, II, 4, p. 290-323, Forma legendae, scribendaeque historiae ex Tito Liuio petita ; siue ciuilis institutio et politica praecepta ad omnem uitam cum in pace, tum in bello temperandam, ex narrationibus rerum gestarum, quae una Liuiana Decade continentur, expressa.

    5 Francesco Robortello, De historica facultate disputatio…, Florentiae, apud Laurentium Torrentinum, 1548.

    6 Rapprochement déjà effectué par M. Fumaroli, L’Âge de l’éloquence. Rhétorique et res literaria de la Renaissance au seuil de l’époque classique, Genève, Droz, 1980, p. 191. Sur la pensée philosophique de Cicéron, voir C. Lévy, Cicero academicus. Recherches sur les Académiques et sur la philosophie cicéronienne, Rome, École française de Rome, 1992.

    7 Cicéron, De or., II, 62.

    8 Ibid., II, 63, cité en PA, II, 2, p. 236.

    9 PA, II, 2, p. 236 : « Que peut-on trouver de plus éclatant que ce témoignage ? » Sauf mention contraire, toutes les traductions de l’article sont personnelles.

    10 PA, II, 3, p. 259-260.

    11 PA, II, 3, p. 277.

    12 PA, II, 3, p. 268-269.

    13 Lucien, Comment écrire l’histoire, 42.

    14 PA, II, 2, p. 221.

    15 Sans doute l’historien byzantin Nicétas Choniatès.

    16 PA, II, 2, p. 236 : « Qui ne voit pas qu’on peut lire d’innombrables et de profitables préceptes à chaque page de Polybe ? Les jugements avancés ici et là par Nicétas sont non seulement pleins de franchise, mais aussi utiles. Eh quoi ? Qui nierait que ce mérite n’ait pas non plus fait défaut à Tite-Live ? »

    17 Anecdote rapportée par Suétone, Aug., LXXXVI, 5.

    18 PA, II, 3, p. 264-265 : « S’il n’est certes pas le premier, Suétone (Tranquille) est assurément dans les premiers à mériter cet éloge à mon avis, tant il coule d’un cours tranquille et égal, s’avance en privilégiant tout particulièrement les faits, sans négliger les ornements du discours, toujours paisiblement, et cependant il déploie cet ornement même sans ainsi jeter de l’ombre. Salluste aussi, si l’on retirait de ses œuvres un petit nombre de mots, que lui-même créa pour une part, que pour l’autre il emprunta – ce qui suscita la jalousie – à un siècle étrange et surtout aux Origines de Caton, comme le disait Auguste ; du reste, ne se tient-il pas fort éloigné du fard, de la copia du discours et de tous les accessoires oratoires ? Le témoignage de toutes les époques dit qu’il domine par son style, le plus bref et le plus lié. De fait, à propos de César, il n’est besoin de ne rien dire. »

    19 PA, II, 3, p. 265.

    20 Voir note 4.

    21 PA, II, 2, p. 244-247.

    22 PA, II, 2, p. 247-251.

    23 Voir note 4.

    24 PA, I, 2, p. 33.

    25 PA, I, 2, p. 49.

    26 PA, I, 2, p. 54-69.

    27 PA, I, 2, p. 69-71.

    28 Ratio studiorum. Plan raisonné et institution des études dans la Compagnie de Jésus, op. cit., § 515, p. 212-213 : nunc integram praeclari oratoris orationem aut poetae carmen imitentur, « tantôt ils imiteront un discours entier d’un orateur illustre ou les vers d’un poète » (trad. L. Albrieux et D. Pralon-Julia).

    29 PA, II, 3, p. 279-289.

    30 PA, II, 2, p. 244.

    31 PA, II, 2, p. 247.

    32 Voir chez Cicéron les occurrences suivantes, non exhaustives : Mur., 66 ; Lae., 38 ; Off., III, 16 ; Q., I, 2, 5…

    33 De même : Lae., 23 ; Att., IV, 5, 1. Le terme est plus rare chez Cicéron.

    34 PA, II, 2, p. 247-249 : « Plus les langues gagnaient en effronterie et la savante assemblée, à la manière des comédiens, tenait des propos confus, plus on croyait, dans la foule, se rapprocher de la vérité. On ne savait pas assez clairement à quel chef on devait la chance d’avoir achevé le conflit : car dans la ville celle-ci était à la discrétion des partis et elle mesurait la confiance à l’aune de l’affection. En effet, les uns louaient la prudence du légat : depuis son arrivée auprès de l’armée, tout s’était déroulé pour le mieux. Une partie attribuait tout le mérite à Prospero, au motif qu’après avoir rapidement pris possession de la région de l’Adda et après avoir fait traverser l’armée sur des barques, il avait arraché à l’ennemi l’opportunité de la victoire. Pour d’autres, l’emportait le courage de Fernand […]. Mais d’autres rapportaient les événements autrement […]. Ces choses et d’autres occupaient les esprits à Rome ; la plupart étaient vaines et guère assurées par ceux qui les répandaient bien hardiment ; mais le sujet était destiné à rester sur les lèvres de la foule le temps qu’un nouvel événement vînt s’y substituer, selon la coutume de la ville, où la parole chasse la parole. »

    35 PA, II, 2, p. 249 : quelques jours avant sa mort, Léon X aurait rencontré par hasard l’architecte du tombeau du roi Henri VIII, avec la maquette du monument funéraire dans les bras.

    36 PA, II, 2, p. 250-251 : « On disait ouvertement, dans la foule, qu’avait disparu un prince d’un goût raffiné, qui aimait démesurément les lettres et, ce qui est proche, protégeait les hommes de lettres, mais un homme généreux avant tout, qui devançait les prières – exemple peu fréquent en son temps – pour ménager l’honneur des bénéficiaires. Cependant, ce comportement même n’était pas également apprécié de tous, comme si sous cela se cachait un immense désir de gloire, qui est le dernier sentiment dont on se défait, même chez les êtres sages. »

    37 PA, II, 2, p. 246 : « Il vécut quarante-sept ans, régna huit ans et autant de mois et aurait mérité de prolonger sa vie comme son empire, en raison d’une part de ses qualités intellectuelles, d’autre part de sa générosité extraordinaire et de sa défense des lettres. »

    38 Firenze, Biblioteca Medicea Laurenziana, Pluteus 68. 1, selon la dénomination actuelle, mais souvent désigné par le nom de Laurentianus 68. 1 ou Mediceus prior, par opposition au Mediceus alter contenant la suite de l’œuvre tacitéenne. Une reproduction photographique en a été donnée, accompagnée d’une étude codicologique : Tacitus, Codex Laurentianus Mediceus 68 I phototypice editus, praefatus est H. Rostagno, Lugduni Batavorum, A.W. Sijthoff, 1902. Des reproductions photographiques plus récentes du manuscrit peuvent aussi être consultées sur le site de la bibliothèque Laurentienne.

    39 Sur les premiers commentaires, je renvoie à mon « Commenter les Annales de Tacite dans la première moitié du xvie siècle : André Alciat, Beatus Rhenanus, Emilio Ferretti », Anabases. Traditions et Réceptions de l’Antiquité, 15, 2012, p. 115-128.

    40 Sur le travail de Juste Lipse, voir l’ouvrage un peu vieilli mais toujours capital de J. Ruysschaert, Juste Lipse et les Annales de Tacite. Une méthode de critique textuelle au xvie siècle, Louvain, Bibliothèque de l’Université, 1949.

    41 Le premier commentaire politique est celui de Carlo Pasquali, qui paraît à Paris en 1581. Voir A. Momigliano, « The first political commentary on Tacitus », Journal of Roman Studies, 37, 1947, p. 91-101, repris et traduit dans Problèmes d’historiographie ancienne et moderne, Paris, Gallimard, 1983, p. 210-243.

    42 Ainsi, en Italie, la première traduction intégrale des Annales et des Histoires est celle procurée par l’anonyme de Venise, en 1544. Elle est suivie par celle de Giorgio Dati en 1563, toujours à Venise, puis par celle de Bernardo Davanzati en 1596 pour le premier livre des Annales et en 1600 pour la suite des Annales et les Histoires, publiés à Florence. En France, la première traduction intégrale des Annales voit le jour en 1581, aussitôt réimprimée et complétée par celle des Histoires en 1582. L’une et l’autre sont l’œuvre de Claude Fauchet.

    43 Dès la première version de l’index romain de 1557. La condamnation de tous les écrits de Machiavel est renouvelée dans les index romains de 1559, 1564 (index du concile de Trente), 1590, 1593 et 1594. Voir Index des livres interdits, dir. J. M. de Bujanda, Sherbrooke/Genève, éd. de l’Université de Sherbrooke/Droz, en particulier les deux volumes consacrés aux index de Rome, le vol. 8, 1990 et le vol. 9, 1994.

    44 F. Barcia, « Per una bibliografia dei tacitisti italiani (secoli xvi-xvii) », Filologia e Critica, 25, 2000, p. 302-315.

    45 Cité par F. de Dainville, « L’enseignement de l’histoire et de la géographie et le “Ratio Studiorum” », Studi sulla Chiesa antica e sull’Umanesimo, Romae, apud aedes Universitatis Gregorianae, 1954, p. 126-127.

    46 Ibid., p. 127.

    47 Ibid., p. 141-142.

    48 Roma, Archivum Romanum Societatis Iesu, Codex studiorum 3, fol. 310, cité par F. de Dainville, « L’enseignement de l’histoire et de la géographie et le “Ratio Studiorum” », art. cit., p. 141, note 62 : « Beaucoup émettent des doutes à propos de Tacite : doit-il être lu par les adolescents dans nos écoles, d’une part à cause de sa difficulté, d’autre part à cause de son style, que nos jeunes élèves, essentiellement en raison de l’imitation de Lipse, aiment à en mourir ou presque – quelle folie ! – au grand détriment du style de Cicéron, épistolaire comme oratoire ? »

    49 Roma, Archivum Romanum Societatis Iesu, Codex studiorum 3, fol. 312, cité par F. de Dainville, « L’enseignement de l’histoire et de la géographie et le “Ratio Studiorum” », art. cit., p. 141, note 62 : « Tacite est déjà supprimé de la classe d’humanité. »

    50 Ratio studiorum. Plan raisonné et institution des études dans la Compagnie de Jésus, op. cit., § 395, p. 174.

    51 Du moins dans la première partie de sa carrière. Sur l’évolution des positions de Muret, voir M. W. Croll, « Muret and the History of “Attic Prose” », Publications of Modern Language Association of America, XXXIX-2, 1924, p. 254-309, ainsi que J.-E. Girot, Marc-Antoine Muret. Des Isles fortunées au rivage romain, Genève, Droz, 2012, p. 207-227.

    52 Silvio Antoniano, Tre libri dell’educatione christiana dei figliuoli, Verona, Sebastiano dalle Donne e Girolamo Stringari, 1584. Sur le modèle éducatif proposé dans cet ouvrage, voir E. Patrizi, Silvio Antoniano. Un umanista ed educatore nell’età del Rinnovamento cattolico (1540-1603), Macerata, EUM, 2010, 3 vol. Je rappelle qu’Antoniano est du reste un habitué des dialogues littéraires sur l’histoire, puisqu’il apparaît déjà chez Sperone Speroni, Dialogo dell’Historia, in Dialoghi, Venetia, Roberto Meietti, 1596, p. 361-502.

    53 Après la princeps de Rome, des rééditions voient le jour à Cologne (1617), Lyon (1617), Saint-Omer (1619), Cologne (1625), Milan (1626), Lyon (1627), Oxford (1631), Venise (1644), Gouda (1654), Cologne (1655), Amsterdam (1658), Oxford (1662), Cologne (1675) et Venise (1684).

    54 Memorie del cardinale Bentiuoglio…, Venetia, Paolo Baglioni, 1648, p. 129-145. Certaines éditions indiquent comme imprimeurs Giunti e Baba.

    55 Gasparis Scioppii […] Infamia Famiani, cui adjunctum est ejusdem Scioppii de styli historici virtutibus ac vitiis iudicium, ejusdemque de natura historiae et historici officio diatriba, edita cum indice copiosissimo in Infamiam, cura et industria Johannis Fabri, Sorae, sumptibus Petri Hauboldi, 1658.

    Auteur

    Lucie Claire

    École Pratique des Hautes Études

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    1 M. Fumaroli, « Cicero Pontifex Romanus : la tradition rhétorique du Collège Romain et les principes inspirateurs du mécénat des Barberini », Mélanges de l’École française de Rome. Moyen Âge, Temps modernes, 90-2, 1978, p. 806-808.

    2 Dans la pédagogie jésuite, une académie regroupait les étudiants les plus brillants, dans le but de pratiquer certains exercices. Plusieurs académies coexistaient : l’académie des théologiens et des philosophes, celle des rhétoriciens et des humanistes, celle des grammairiens… Chaque classe était susceptible d’avoir son académie. Voir Ratio studiorum. Plan raisonné et institution des études dans la Compagnie de Jésus, éd. A. Demoustier et D. Julia, trad. L. Albrieux et D. Pralon-Julia, notes et comm. M.-M. Compère, Paris, Belin, 1997, § 481-527, p. 204-215. Étant donné la nature des leçons de Strada, l’académie dont il s’agit ici est celle des rhétoriciens et des humanistes.

    3 Famiani Stradae Romani e Societate Iesu Prolusiones academicae, Romae, apud Iacobum Mascardum, 1617. Ce titre sera abrégé PA dans les notes suivantes. Pour toutes les citations de l’article, j’ai modernisé la graphie et la ponctuation de cette édition.

    4 Elles constituent le corpus analysé dans cette étude : PA, I, 2, p. 29-75, An congruenter honestatis et historiae legibus faciant ii qui in rerum narrationibus ad callida et politica, ut ipsi uocant, praecepta diuertunt. Quo loco de Corn. Taciti scribendi ratione multa disceptantur ; PA, II, 2, p. 214-251, Muretus siue de ratione scribendae historiae dialogi pars prior, quae ad res pertinet. An omnia dicere debeat, aliqua omittere possit historicus et an iudicia et coniecturae aliena sint ab eo, quae gemino exemplo ad Liuianam Cornelianamque scribendi rationem conformato illustrantur ; PA, II, 3, p. 252-289, Muretus siue de ratione scribendae historiae dialogi pars posterior, quae ad uerba pertinet. An historici cum poetis oratoribusque stylo conueniant, plerisque historicorum ob id examinatis, exemploque composito ad conciones pugnasque narrandas ac demum una eademque re historice, oratorie ac poetice discriminis ergo descripta ; PA, II, 4, p. 290-323, Forma legendae, scribendaeque historiae ex Tito Liuio petita ; siue ciuilis institutio et politica praecepta ad omnem uitam cum in pace, tum in bello temperandam, ex narrationibus rerum gestarum, quae una Liuiana Decade continentur, expressa.

    5 Francesco Robortello, De historica facultate disputatio…, Florentiae, apud Laurentium Torrentinum, 1548.

    6 Rapprochement déjà effectué par M. Fumaroli, L’Âge de l’éloquence. Rhétorique et res literaria de la Renaissance au seuil de l’époque classique, Genève, Droz, 1980, p. 191. Sur la pensée philosophique de Cicéron, voir C. Lévy, Cicero academicus. Recherches sur les Académiques et sur la philosophie cicéronienne, Rome, École française de Rome, 1992.

    7 Cicéron, De or., II, 62.

    8 Ibid., II, 63, cité en PA, II, 2, p. 236.

    9 PA, II, 2, p. 236 : « Que peut-on trouver de plus éclatant que ce témoignage ? » Sauf mention contraire, toutes les traductions de l’article sont personnelles.

    10 PA, II, 3, p. 259-260.

    11 PA, II, 3, p. 277.

    12 PA, II, 3, p. 268-269.

    13 Lucien, Comment écrire l’histoire, 42.

    14 PA, II, 2, p. 221.

    15 Sans doute l’historien byzantin Nicétas Choniatès.

    16 PA, II, 2, p. 236 : « Qui ne voit pas qu’on peut lire d’innombrables et de profitables préceptes à chaque page de Polybe ? Les jugements avancés ici et là par Nicétas sont non seulement pleins de franchise, mais aussi utiles. Eh quoi ? Qui nierait que ce mérite n’ait pas non plus fait défaut à Tite-Live ? »

    17 Anecdote rapportée par Suétone, Aug., LXXXVI, 5.

    18 PA, II, 3, p. 264-265 : « S’il n’est certes pas le premier, Suétone (Tranquille) est assurément dans les premiers à mériter cet éloge à mon avis, tant il coule d’un cours tranquille et égal, s’avance en privilégiant tout particulièrement les faits, sans négliger les ornements du discours, toujours paisiblement, et cependant il déploie cet ornement même sans ainsi jeter de l’ombre. Salluste aussi, si l’on retirait de ses œuvres un petit nombre de mots, que lui-même créa pour une part, que pour l’autre il emprunta – ce qui suscita la jalousie – à un siècle étrange et surtout aux Origines de Caton, comme le disait Auguste ; du reste, ne se tient-il pas fort éloigné du fard, de la copia du discours et de tous les accessoires oratoires ? Le témoignage de toutes les époques dit qu’il domine par son style, le plus bref et le plus lié. De fait, à propos de César, il n’est besoin de ne rien dire. »

    19 PA, II, 3, p. 265.

    20 Voir note 4.

    21 PA, II, 2, p. 244-247.

    22 PA, II, 2, p. 247-251.

    23 Voir note 4.

    24 PA, I, 2, p. 33.

    25 PA, I, 2, p. 49.

    26 PA, I, 2, p. 54-69.

    27 PA, I, 2, p. 69-71.

    28 Ratio studiorum. Plan raisonné et institution des études dans la Compagnie de Jésus, op. cit., § 515, p. 212-213 : nunc integram praeclari oratoris orationem aut poetae carmen imitentur, « tantôt ils imiteront un discours entier d’un orateur illustre ou les vers d’un poète » (trad. L. Albrieux et D. Pralon-Julia).

    29 PA, II, 3, p. 279-289.

    30 PA, II, 2, p. 244.

    31 PA, II, 2, p. 247.

    32 Voir chez Cicéron les occurrences suivantes, non exhaustives : Mur., 66 ; Lae., 38 ; Off., III, 16 ; Q., I, 2, 5…

    33 De même : Lae., 23 ; Att., IV, 5, 1. Le terme est plus rare chez Cicéron.

    34 PA, II, 2, p. 247-249 : « Plus les langues gagnaient en effronterie et la savante assemblée, à la manière des comédiens, tenait des propos confus, plus on croyait, dans la foule, se rapprocher de la vérité. On ne savait pas assez clairement à quel chef on devait la chance d’avoir achevé le conflit : car dans la ville celle-ci était à la discrétion des partis et elle mesurait la confiance à l’aune de l’affection. En effet, les uns louaient la prudence du légat : depuis son arrivée auprès de l’armée, tout s’était déroulé pour le mieux. Une partie attribuait tout le mérite à Prospero, au motif qu’après avoir rapidement pris possession de la région de l’Adda et après avoir fait traverser l’armée sur des barques, il avait arraché à l’ennemi l’opportunité de la victoire. Pour d’autres, l’emportait le courage de Fernand […]. Mais d’autres rapportaient les événements autrement […]. Ces choses et d’autres occupaient les esprits à Rome ; la plupart étaient vaines et guère assurées par ceux qui les répandaient bien hardiment ; mais le sujet était destiné à rester sur les lèvres de la foule le temps qu’un nouvel événement vînt s’y substituer, selon la coutume de la ville, où la parole chasse la parole. »

    35 PA, II, 2, p. 249 : quelques jours avant sa mort, Léon X aurait rencontré par hasard l’architecte du tombeau du roi Henri VIII, avec la maquette du monument funéraire dans les bras.

    36 PA, II, 2, p. 250-251 : « On disait ouvertement, dans la foule, qu’avait disparu un prince d’un goût raffiné, qui aimait démesurément les lettres et, ce qui est proche, protégeait les hommes de lettres, mais un homme généreux avant tout, qui devançait les prières – exemple peu fréquent en son temps – pour ménager l’honneur des bénéficiaires. Cependant, ce comportement même n’était pas également apprécié de tous, comme si sous cela se cachait un immense désir de gloire, qui est le dernier sentiment dont on se défait, même chez les êtres sages. »

    37 PA, II, 2, p. 246 : « Il vécut quarante-sept ans, régna huit ans et autant de mois et aurait mérité de prolonger sa vie comme son empire, en raison d’une part de ses qualités intellectuelles, d’autre part de sa générosité extraordinaire et de sa défense des lettres. »

    38 Firenze, Biblioteca Medicea Laurenziana, Pluteus 68. 1, selon la dénomination actuelle, mais souvent désigné par le nom de Laurentianus 68. 1 ou Mediceus prior, par opposition au Mediceus alter contenant la suite de l’œuvre tacitéenne. Une reproduction photographique en a été donnée, accompagnée d’une étude codicologique : Tacitus, Codex Laurentianus Mediceus 68 I phototypice editus, praefatus est H. Rostagno, Lugduni Batavorum, A.W. Sijthoff, 1902. Des reproductions photographiques plus récentes du manuscrit peuvent aussi être consultées sur le site de la bibliothèque Laurentienne.

    39 Sur les premiers commentaires, je renvoie à mon « Commenter les Annales de Tacite dans la première moitié du xvie siècle : André Alciat, Beatus Rhenanus, Emilio Ferretti », Anabases. Traditions et Réceptions de l’Antiquité, 15, 2012, p. 115-128.

    40 Sur le travail de Juste Lipse, voir l’ouvrage un peu vieilli mais toujours capital de J. Ruysschaert, Juste Lipse et les Annales de Tacite. Une méthode de critique textuelle au xvie siècle, Louvain, Bibliothèque de l’Université, 1949.

    41 Le premier commentaire politique est celui de Carlo Pasquali, qui paraît à Paris en 1581. Voir A. Momigliano, « The first political commentary on Tacitus », Journal of Roman Studies, 37, 1947, p. 91-101, repris et traduit dans Problèmes d’historiographie ancienne et moderne, Paris, Gallimard, 1983, p. 210-243.

    42 Ainsi, en Italie, la première traduction intégrale des Annales et des Histoires est celle procurée par l’anonyme de Venise, en 1544. Elle est suivie par celle de Giorgio Dati en 1563, toujours à Venise, puis par celle de Bernardo Davanzati en 1596 pour le premier livre des Annales et en 1600 pour la suite des Annales et les Histoires, publiés à Florence. En France, la première traduction intégrale des Annales voit le jour en 1581, aussitôt réimprimée et complétée par celle des Histoires en 1582. L’une et l’autre sont l’œuvre de Claude Fauchet.

    43 Dès la première version de l’index romain de 1557. La condamnation de tous les écrits de Machiavel est renouvelée dans les index romains de 1559, 1564 (index du concile de Trente), 1590, 1593 et 1594. Voir Index des livres interdits, dir. J. M. de Bujanda, Sherbrooke/Genève, éd. de l’Université de Sherbrooke/Droz, en particulier les deux volumes consacrés aux index de Rome, le vol. 8, 1990 et le vol. 9, 1994.

    44 F. Barcia, « Per una bibliografia dei tacitisti italiani (secoli xvi-xvii) », Filologia e Critica, 25, 2000, p. 302-315.

    45 Cité par F. de Dainville, « L’enseignement de l’histoire et de la géographie et le “Ratio Studiorum” », Studi sulla Chiesa antica e sull’Umanesimo, Romae, apud aedes Universitatis Gregorianae, 1954, p. 126-127.

    46 Ibid., p. 127.

    47 Ibid., p. 141-142.

    48 Roma, Archivum Romanum Societatis Iesu, Codex studiorum 3, fol. 310, cité par F. de Dainville, « L’enseignement de l’histoire et de la géographie et le “Ratio Studiorum” », art. cit., p. 141, note 62 : « Beaucoup émettent des doutes à propos de Tacite : doit-il être lu par les adolescents dans nos écoles, d’une part à cause de sa difficulté, d’autre part à cause de son style, que nos jeunes élèves, essentiellement en raison de l’imitation de Lipse, aiment à en mourir ou presque – quelle folie ! – au grand détriment du style de Cicéron, épistolaire comme oratoire ? »

    49 Roma, Archivum Romanum Societatis Iesu, Codex studiorum 3, fol. 312, cité par F. de Dainville, « L’enseignement de l’histoire et de la géographie et le “Ratio Studiorum” », art. cit., p. 141, note 62 : « Tacite est déjà supprimé de la classe d’humanité. »

    50 Ratio studiorum. Plan raisonné et institution des études dans la Compagnie de Jésus, op. cit., § 395, p. 174.

    51 Du moins dans la première partie de sa carrière. Sur l’évolution des positions de Muret, voir M. W. Croll, « Muret and the History of “Attic Prose” », Publications of Modern Language Association of America, XXXIX-2, 1924, p. 254-309, ainsi que J.-E. Girot, Marc-Antoine Muret. Des Isles fortunées au rivage romain, Genève, Droz, 2012, p. 207-227.

    52 Silvio Antoniano, Tre libri dell’educatione christiana dei figliuoli, Verona, Sebastiano dalle Donne e Girolamo Stringari, 1584. Sur le modèle éducatif proposé dans cet ouvrage, voir E. Patrizi, Silvio Antoniano. Un umanista ed educatore nell’età del Rinnovamento cattolico (1540-1603), Macerata, EUM, 2010, 3 vol. Je rappelle qu’Antoniano est du reste un habitué des dialogues littéraires sur l’histoire, puisqu’il apparaît déjà chez Sperone Speroni, Dialogo dell’Historia, in Dialoghi, Venetia, Roberto Meietti, 1596, p. 361-502.

    53 Après la princeps de Rome, des rééditions voient le jour à Cologne (1617), Lyon (1617), Saint-Omer (1619), Cologne (1625), Milan (1626), Lyon (1627), Oxford (1631), Venise (1644), Gouda (1654), Cologne (1655), Amsterdam (1658), Oxford (1662), Cologne (1675) et Venise (1684).

    54 Memorie del cardinale Bentiuoglio…, Venetia, Paolo Baglioni, 1648, p. 129-145. Certaines éditions indiquent comme imprimeurs Giunti e Baba.

    55 Gasparis Scioppii […] Infamia Famiani, cui adjunctum est ejusdem Scioppii de styli historici virtutibus ac vitiis iudicium, ejusdemque de natura historiae et historici officio diatriba, edita cum indice copiosissimo in Infamiam, cura et industria Johannis Fabri, Sorae, sumptibus Petri Hauboldi, 1658.

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    Claire, L. (2015). De ratione scribendae historiae : modèles et contre-modèles antiques selon Famiano Strada. In D. James-Raoul & A. Bouscharain (éds.), Rhétorique, poétique et stylistique (1‑). Presses Universitaires de Bordeaux. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/books.pub.16878
    Claire, Lucie. «  De ratione scribendae historiae : modèles et contre-modèles antiques selon Famiano Strada ». In Rhétorique, poétique et stylistique, édité par Danièle James-Raoul et Anne Bouscharain. Pessac: Presses Universitaires de Bordeaux, 2015. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/books.pub.16878.
    Claire, Lucie. «  De ratione scribendae historiae : modèles et contre-modèles antiques selon Famiano Strada ». Rhétorique, poétique et stylistique, édité par Danièle James-Raoul et Anne Bouscharain, Presses Universitaires de Bordeaux, 2015, https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/books.pub.16878.

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    James-Raoul, D., & Bouscharain, A. (éds.). (2015). Rhétorique, poétique et stylistique (1‑). Presses Universitaires de Bordeaux. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/books.pub.16698
    James-Raoul, Danièle, et Anne Bouscharain, éd. Rhétorique, poétique et stylistique. Pessac: Presses Universitaires de Bordeaux, 2015. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/books.pub.16698.
    James-Raoul, Danièle, et Anne Bouscharain, éditeurs. Rhétorique, poétique et stylistique. Presses Universitaires de Bordeaux, 2015, https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/books.pub.16698.
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