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    Plan

    Plan détaillé Texte intégral I. Une étrange référence II. Méthodologie de l’étude III. Les textes alcuiniens IV. L’usage de Raban Annexe Notes de bas de page Auteur

    Rhétorique, poétique et stylistique

    Ce livre est recensé par

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    Table des matières

    Un exemple de la survie de la rhétorique antique à l’époque carolingienne : Cicéron chez Alcuin et Raban Maur

    Michel Jean-Louis Perrin

    p. 29-45

    Texte intégral I. Une étrange référence II. Méthodologie de l’étude III. Les textes alcuiniens IV. L’usage de Raban D’abord le De Rerum naturis Deuxième texte essentiel : l’Ars Prisciani L’exégèse Annexe Annexe 1. Les textes Alcuin Raban Annexe 2. Les filières Notes de bas de page Auteur

    Texte intégral

    I. Une étrange référence

    1Le point de départ du présent travail est une communication de 2004 intitulée « La poésie de cour carolingienne, les contacts entre Alcuin et Hraban Maur et les indices de l’influence d’Alcuin sur l’In honorem sanctae crucis1 », et plus spécialement les pages 344-345. Il s’agit du texte de Raban, in honorem D 6, 12-13 (le second livre de l’opus geminum, le premier étant celui des carmina figurata) : Virtus est animi habitus, naturae decus, uitae ratio, morum nobilitas et linguae moderatio. Le texte poétique en hexamètres de B 6, 8-9 est moins complet : les contraintes de la versification en sont fort probablement la cause. À l’origine du passage, se trouve le livre fameux de Cicéron, De inventione 2, 9, 302 ; c’est une définition, technique et scolaire, de la vertu. Celle-ci se retrouve avec quelques variantes chez Marius Victorinus, saint Augustin et Sedulius Scottus, et par morceaux chez une foule d’auteurs, de l’Antiquité classique jusqu’au Moyen Âge et sans doute au-delà (notre enquête s’est arrêtée à Raban). En l’espèce, quelques particularités textuelles conduisent à penser que l’intermédiaire est ici Alcuin, De virtutibus et vitiis 353 et 44 (PL, 101, 44 A) ; Cicéron n’est nommé ni par Alcuin, ni par Raban.

    2Ma conclusion de 2004 était la suivante : moderatio linguae apparaît ici comme un ajout monastique/ascétique à une définition – ou à un groupe de définitions – scolaire. Il est douteux qu’Alcuin et Raban se soient aperçus que cette formule dérivait de Cicéron.

    II. Méthodologie de l’étude

    3Si nous nous penchons maintenant sur la connaissance qu’Alcuin et Raban pouvaient avoir de Cicéron, l’absence de référence laisse penser que le passage cité était considéré comme une notice de dictionnaire, sans auteur au sens littéraire du terme. En l’absence des banques de données informatiques, ce genre d’énumération aurait été très difficile à repérer, et il est probable que, tant que le corpus d’Alcuin et celui de Raban n’auront pas été étudiés sous cet angle, beaucoup nous échappera. Dans la pratique, comment faire en attendant ce moment hypothétique ? Nous avons relevé dans ces deux corpus les références à Cicero et à Tullius, ce qui donne déjà un certain nombre d’informations que voici. On peut aussi considérer en l’espèce que si Alcuin et Raban citent Raban sans le dire, c’est qu’ils le citent par le canal d’un intermédiaire qui ne le citait pas non plus. Et donc que ni l’un ni l’autre n’avait vraiment conscience de le faire, même si l’on peut penser qu’ils avaient conscience de se référer à une tradition scolaire qui prenait racine dans le terreau cicéronien. Le livre si pratique de Robert Maltby, A lexicon of ancient latin etymologies4, a été également mis à contribution : il permet de savoir rapidement quelle est la tradition antique d’une étymologie. Nous donnons en fin de parcours les textes avec un numéro qui permet de les repérer, puis les éléments recueillis dans les banques de données. Évidemment, tant que nous n’aurons pas d’éditions critiques, les remarques concernant les questions de vocabulaire resteront entachées d’une certaine approximation. Les textes avec leur numérotation sont donnés en annexe avec un numéro, cela afin de faciliter la lecture et la compréhension du raisonnement. Enfin nous remercions chaleureusement Louis Holtz qui nous a aidé de sa science de la grammaire antique.

    III. Les textes alcuiniens

    4On consultera d’abord la Clavis5, Auctores Galliae (735-987), que l’on complètera par Michaël M. Gorman, « Alcuin before Migne6 ». Malheureusement, le corpus alcuinien n’est pas encore complètement cerné par les doctes avec toute la précision et la certitude souhaitables.

    5Le texte 1 est tiré de la célèbre description de la bibliothèque d’York, Cicéron vient après Aristote, il est qualifié de rhetor et non d’orator. Et il précède les grammairiens, ce qui laisse penser que c’est le Cicéron des traités de rhétorique qui a été au centre des intérêts des moines insulaires.

    6Ensuite, vient l’ars grammatica ou Dialogus Saxonis et Franconis de octo partibus orationis (classé dans les spuria par M. Gorman7) : textes 2 à 6. Le nom de Cicéron, ou Tullius, sert d’exemple, sans doute à partir de Priscien (n° 2, 3 et 6). Mais deux passages (n° 4 et 5) montrent l’intérêt pour l’usus Ciceronis, connu encore à travers Priscien.

    7La disputatio (n° 7 et 8) attribue (n° 7) à Cicéron le lieu commun de la mémoire comme trésor8. Le n° 8 définit la pronuntiatio, deux emprunts qui viennent très probablement probablement de Julius Victor.

    8Le de dialectica maintenant. Le nom de Cicéron est pris comme exemple (n° 9) pour traiter de la species (au sens de « espèce <d’un genre> ») humaine. Intermédiaire possible : Boèce ou Cassiodore. Le texte 10 (les categoriae) traite du rapport des noms propres avec les species ; l’intermédiaire possible est un Pseudo-Augustin9 ou Cassiodore. Le n° 11 repose sur un jeu de mot sur Verrès qui « balaie » (euerrisse) la Sicile ; Alcuin n’est pas allé le chercher dans les Verrines, mais chez Cassiodore ou plutôt dans les Étymologies d’Isidore de Séville. Comment différencie-t-on les res (n° 12) ? Le texte d’origine est Cicéron, Verrines, et le texte-source réel Julius Victor. La citation d’une parole de Clodius dans le Pro Milone (n° 13) provient aussi de Julius Victor. L’argument que l’on tire des circonstances (ab adiunctis) dérive des topica de Cicéron, celui que l’on tire des contradictions (ab repugnantibus, n° 15) commence par une citation de Virgile, et continue avec le Pro rege Deiotaro ; parmi les intermédiaires possibles : Isidore, Étymologies, ou Cassiodore (dans les dubia). Avec l’argument que l’on tire des effets (ab effectis, n° 16), on retourne aux topica de Cicéron et aux dubia de Cassiodore.

    9Au total, le portrait de Cicéron qui apparaît chez Alcuin est essentiellement celui d’un rhétoricien cité en tant que tel par les grammairiens et les rhéteurs comme professeur d’argumentation. On suit aussi la concentration des citations dans le corpus alcuinien. Mais cette connaissance est-elle directe ? On disposait sans doute à York au moins du corpus rhétorique de Cicéron ; mais par la suite ? Rien ne montre avec certitude que le Cicéron rhéteur soit connu autrement qu’avec des intermédiaires comme Julius Victor, ou les ouvrages « techniques » de Boèce ou Cassiodore ou l’encyclopédie protomédiévale d’Isidore. L’Ars Prisciani a sûrement aussi été mise à contribution10.

    IV. L’usage de Raban

    10Raban Maur suit la pratique de son maître ; on repère facilement les deux groupes les plus importants, le premier est le De rerum naturis (daté de circa 842), l’encyclopédie inspirée de près par celle d’Isidore de Séville, qui contient un grand nombre d’étymologies ad verbum. Le second texte est l’excerptio Prisciani (de la même époque, et dont l’authenticité rabanienne est de mieux en mieux admise aujourd’hui11).

    D’abord le De Rerum naturis

    11C’est-à-dire les numéros 21 à 33 (ici et par la suite, les flèches ➞ indiquent la suite de la tradition).

    21 : interprétation de ceruix : Cicéron, in Verrem ➞ Isidore ➞ Raban.

    22 : l’équivalence de la fides et de la main droite : Cicéron, Catilinaires ➞ Isidore ➞ Raban.

    23 : les castors qui se châtrent : Cicéron pro Scauro ➞ Isidore ➞ Raban.

    24 : l’étymologie de spongia/sfungia ➞ Cicéron pro Sestio ➞ Isidore ➞ Raban.

    25 : l’oiseau appelé acredula : Cicéron prognostica ➞ Isidore ➞ Raban.

    26 : la fons Ciceronis : Pline l’Ancien ➞ Isidore ➞ Raban.

    27 : l’étymologie de l’île de Ténédos : Cicéron in Verrem ➞ Isidore ➞ Raban.

    28 : l’étymologie de litus, litoris : Cicéron Topica ➞ Isidore (qui a peut-être trouvé l’information chez Priscien) ➞ Raban.

    29 : les différentes définitions de dieu dans l’Antiquité : Cicéron Tusculanes ➞ Isidore ➞ Raban.

    30 : l’énumération des orateurs romains : Gracchus, Caton, Cicéron ➞ Isidore ➞ Raban.

    31 : le uilicus : Cicéron traduit l’Économique de Xénophon ➞ Jérôme, epistula 121 ad Algesiam (Algésia est une pieuse dame gauloise) ➞ Isidore qui commet un pataquès que Raban recopie, sans doute sans s’en apercevoir.

    32 : la guerre juste selon Cicéron de republica 3 ➞ Isidore ➞ Raban.

    33 : le sens de masturca (vêtement sarde) : Cicéron pro Scauro (frg.) ➞ Quintilien ➞ Isidore (dans le seul manuscrit K, Weissenburg 64) ➞ Raban.

    12Récapitulons : ici, tout est passé par le filtre isidorien. Pister les passages (s’il y en a) où le Weissenburg 64 et Raban s’écartent de la même manière du texte « standard » d’Isidore permettrait peut-être de savoir quel type de texte Raban a utilisé, et, avec beaucoup de chance, quel était le manuscrit se trouvant à Fulda dans les années 840… Ne rêvons pas trop malgré tout.

    Deuxième texte essentiel : l’Ars Prisciani

    13Les numéros 34 à 37.

    34 : un vers de la traduction cicéronienne des Phénomènes d’Aratos connu par Priscien.

    35 : l’étymologie de Cicero à partir de cicer ➞ Priscien.

    36 : la déclinaison de Cicero, Ciceronis ➞ Priscien.

    37 : Cicéron comme traducteur des Phénomènes d’Aratos (+ n° 31 + n° 40) ➞ Priscien, et éventuellement Jérôme, dans son commentaire de Paul ad Titum.

    14Comme on pouvait s’y attendre, l’excerptio Prisciani a été rédigée en partant de Priscien, ce qui révèle une excellente connaissance du grammairien et sa présence éminente dans les bibliothèques.

    L’exégèse

    15Mais Raban a été essentiellement un exégète de l’Ancien et du Nouveau Testament. La présence de Cicéron n’y « coule pas de source » ; elle est cependant réelle12.

    16D’abord l’Ancien Testament, n° 17 à 20 :

    17 : dans in Reg., le nom de Cicéron figure dans une liste de personnages célèbres, réels et mythiques ➞ Isid. In Reg.

    18 : dans in Sap., une citation de Cicéron, de natura deorum ➞ Lactance.

    19 : dans in Ecclesiasticum, une citation de Cicéron, Laelius ➞ Ps. Bède.

    20 : dans in Ezechiel, une notion de Cicéron, Tusculanes plus ou moins modifiée ➞ Jérôme, in Ezechiel.

    17Le Nouveau Testament, n° 38 à 40 :

    38 : dans enarr. in epist. Pauli, ad Romanos, Cicéron rapporte un propos de Solon sur le supplice des parricides : pro Roscio Amerino 70 ➞ Jérôme, epist. 121 ad Algasiam (voir n° 31).

    39 : dans ad Galatas, la légèreté des Grecs : Cicéron, pro Ligario ➞ Jérôme, in Galatas.

    40 : dans ad Titum, une information de Cicéron traducteur des Aratea ➞ Jérôme, ad Titum.

    18Cicéron n’est donc visible dans les commentaires bibliques qu’accessoirement, soit pour une référence technique ou historique, soit encore parce que Lactance ou Jérôme ont trouvé dans un texte de Cicéron de quoi étayer leur argumentation, comme c’est le cas pour les textes venant du de natura deorum, du de republica, ou du Laelius.

    19Si l’on reprend l’ensemble rabanien, les intermédiaires dans l’exégèse de l’Ancien Testament sont Lactance et Jérôme, dans le Nouveau Jérôme ; dans l’encyclopédie, c’est Isidore qui ressort clairement ; et, en matière de grammaire, Priscien.

    20On retrouve donc à peu près la même chose chez Raban que chez Alcuin, sauf que les intermédiaires ne sont pas exactement les mêmes : différences entre le contenu des bibliothèques d’York, Tours et Fulda ? Différences tenant aux quelques décennies qui séparent Alcuin de Raban ? Difficile à dire, sur une base aussi étroite. On voit clairement se manifester surtout l’autorité de Cicéron comme styliste, comme rhéteur, comme savant, comme modèle. Mais on n’a aucune preuve d’une connaissance personnelle et directe de Cicéron, même du De inuentione, le traité cicéronien le plus copié au Haut Moyen Âge.

    21Au total, c’est une culture prioritairement tournée vers la maîtrise de la langue et de son utilisation, laquelle a pour objet une lecture et une compréhension intelligente des textes bibliques. Et nous retrouvons les « majeures » des études de Birger Munk Olsen13 ; je pense notamment à son recueil intitulé La réception de la littérature classique au Moyen Âge (ixe-xiie siècle)14. Dans l’article 2, « La popularité des textes classiques entre le ixe et le xiie siècle », et plus précisément aux p. 19-20, dans le tableau des œuvres figurant dans des manuscrits ou des fragments antérieurs au xiiie siècle, on trouve le De inventione et la Rhétorique à Herennius15.

    22Et cela donne l’impression que Raban n’a pratiqué la littérature classique – avec toutes les restrictions qu’on voudra – qu’à l’époque de ses études. Dès son retour à Fulda, en tant qu’homme de pouvoir conscient et organisé, ses responsabilités et les aléas de la politique carolingienne ne lui ont sans doute pas laissé le temps de s’intéresser à autre chose qu’à ce qui pouvait directement lui servir.

    Annexe

    Annexe 1. Les textes16

    Alcuin

    1. De pontificibus et sanctis ecclesiae Eboracensis 1, 1549 (carmen 281, PL, 101, 843 C), dans CLSMA, versus de patribus… Euboricensis ecclesiae (ALC 87, p. 495-7, voir le renvoi p. 29 ainsi que l’index des Incipit) : … rhetor quoque Tullius ingens. / Ars grammatica, dans CSLMA, ALC 9, p. 21-23 ; classé dans les spuria (peut-être cercle d’Alcuin ?) : de grammatica, dialogus Franconis et Saxonis (PL, 854-902).

    2. Ars grammatica, de generibus (PL, 101, 862 C) : FRANCO, Quot litteris ➞ Caesar, bonus, rex.

    3. Ibid. (PL, 101, 863 D) : FRANCO (à propos des substantifs qui se terminent par -o), Alia omnia ➞ Cicero, carbo, sermo.

    4. Ars grammatica, de aduerbis (PL, 101, 886 B-C) : FRANCO, Possuntne ➞ Romae ne sit.

    5. Ibid., de figuris (PL, 101, 887 D) : FRANCO, Alia dehortatiua ➞ pro neque dici.

    6. Ars grammatica, de figuris (PL, 101, 888 B) : FRANCO ➞ a Tullio, Tulliane ;… ALC 26 dans CSLMA, p. 130-133, sous le titre de dialectica (PL, 101, 951-976).

    7. Dialogus de rhetorica et uirtutibus, de memoria (PL, 101, 941 C) : CAROLVS, Quid dicis ➞ in oratore peritura.

    8. De rhetorica, de pronuntiatione, la cinquième partie de la rhétorique (PL, 101, 941 D) : ALBINVS, Pronuntiatio ➞ aliter uideatur.

    9. De dialectica, 2, de isagogis (PL, 101, 953 C) : CAROLVS, Quid est species ? ➞ multi secundum numerum.

    10. Ibid., 3, de categoriis (PL, 101, 955 C) : CAROLVS, Ad quam ➞ alter nigro.

    11. Ibid., 15, de topicis (PL, 101, 969 A) : A coniugatis. ➞ euerrisse prouinciam.

    12. Dialectica, 15, de topicis (PL, 101, 969 D) : A differentia. ➞ in prouinciali esse.

    13. Ibid. (PL, 101, 970 B) : ab antecedentibus. ➞ secutum est factum. Et reliqua.

    14. Ibid., 15, de topicis (PL, 101, 970 C) : Ab adiunctis. ➞ ad coniecturam pertinet.

    15. Ibid., 15, de topicis (PL, 101, 970 D) : A repugnantibus. ➞ in caede interesse non potui.

    16. Ibid., 15, de topicis (PL, 101, 971 B-C) : Ab effectis. ➞ arrogantiae causa est insolentia17.

    Raban

    17. Comm. in Reg., 1, 29 (PL, 109, 67 D) : solent imagines ➞ pictae imagines.

    18. Comm. in Sap., 3 (PL, 109, 739 B-C) : Firmianus autem Lactantius ➞ Vulcanum Lemnos…

    19. Comm. in Ecclesiasticum, 2, 2 (PL, 109, 797 C-D) : Amicus fidelis ➞ ad omnem facilitatem procliuior.

    20. Comm. in Ezechiel, 1, 1 (PL, 110, 509 C-D) ; et noter que le passage est connu de Raban dès in hon. C 7 (c.-à-d. dans les années 800-810) : Ver, aestas, ➞ Marcus, Lucas et Ioannes.

    21. De rerum naturis, 6, 1 (PL, 111, 156 A) : Ceruix ➞ frange ceruicem…

    22. Ibid., 6, 1 (PL, 111, 158 C-D) : Dextera ➞ id est dexteram.

    23. Ibid., 8, 1 (PL, 111, 222 C-D) : Castores a ➞ maxime expetuntur.

    24. Ibid., 8, 5 (PL, 111, 239 B) : Spungia a fingere ➞ id est extergebatur.

    25. Ibid., 8, 6 (PL, 111, 247 B) : Lucina ➞ ac<r>edula cantus. /

    26. Ibid., 11, 1 (PL, 111, 309 B) : In Italia ➞ uulnera curat.

    27. Ibid., 12, 5 (PL, 111, 356 C) : Tenedos insula➞ Tenedos nominatur.

    28. Ibid., 13, 17 (PL, 111, 372 D) : Littus est ➞ fluctus elidit.

    29. Ibid., 15, 1, soit de philosophis (PL, 111, 415 C) : quidam <deum➞ ut Maro.

    30. Ibid., 16, 1 (PL, 111, 436 C) : Romana <lingua> ➞ ceteri effuderunt.

    31. Ibid., 16, 4 (PL, 111, 454 A) : ➞ uillarum dispensatorem.

    32. Ibid., 20, 1 (PL, 111, 533 A) : Iustum ➞ de repetitis rebus.

    33. Ibid., 21, 16 (PL, 111, 573 B) : Mastruca ➞ transformantur.

    34. Excerptio Prisciani, de litteris (PL, 111, 619 C) : Et ae ➞ id est scorpii.

    35. Ibid., de mediis syllabis (PL, 111, 628 B) : in o ➞ a capite Capito…

    36. Ibid., de nominatiuo singulari (PL, 111, 635 A) : In o correptam➞ ut Cicero, Ciceronis…

    37. Ibid., de ui et uaria potestate metrorum (PL, 111, 670 D) : item ➞ similia C.

    38. Enarr. in epist. Pauli, ad Romanos (PL, 111, 1415 B) : Videtur lex ➞ commonere uideretur.

    39. Ibid., ad Galatas 3 (PL, 112, 282 C) : Graecos ➞ immanium barbarorum.

    40. Ibid., ad Titum 25, 1 (PL, 112, 670 D) : In Actibus ➞ perlongum est.

    Annexe 2. Les filières

    Comment le texte cicéronien et/ou l’information d’origine cicéronienne sont-ils parvenus à l’époque carolingienne18 ?

    1. rhetor Tullius ingens / : La finale Tullius ingens / se trouve déjà chez Rufin (grammairien d’Antioche, fin du ve s.), de numeris oratorum 3, 9 ; et ensuite chez Sedulius Scottus (milieu ixe s.), collectaneum 73, l. 107, p. 9 un peu plus haut, § 1. Or l’œuvre de ce grammairien est transmise uniquement jointe à celles de Priscien. Donc ces deux mots sont extraits d’un corpus contenant un « Priscien complet ».

    Alcuin y évoque les richesses de la bibliothèque d’York. Peu de rapports ici avec la rhétorique proprement dite, encore que quelques vers plus loin, figurent les livres de grammaire, fondement de l’éducation de l’époque : Artis grammaticae… magistri (v. 1554). Alcuin énumère ensuite les noms de Probus, Phocas, Donat, Priscien, Servius, Eutychius, Pompeius, Comminianus (et la liste n’est pas exhaustive).

    Viennent ensuite deux textes en provenance de l’œuvre grammaticale d’Alcuin (?, n° 2 à 16) ; les exemples cités dans les textes 2 et 3 font partie de listes typiques de l’école, présentées par Alcuin sous la forme d’un dialogue entre Franco (l’élève) et Saxo (l’élève plus savant, qui vient de la Bretagne, comme le maître). Saxo est une sorte d’intermédiaire entre le maître et Franco, ce qui n’est pas un hasard. Les sept substantifs cités viennent de l’ars Prisciani (GLK, 2, p. 142, l. 19) ; quant aux substantifs finissant par -o, la liste de 11 substantifs de Priscien, ibid., p. 146, l. 3, est réduite à 4.

    Deux autres textes : Romae ne sit (4) : la source ultime est CIC., Pro Ligario, 11 : nam quid ➞ domo careat…?, et on retrouve encore Priscien, Ibid. 15 (GLK, 3, p. 64, l. 17) ; le deuxième : Et ne dici quidem opus est (5) renvoie à CIC., In Catil., 3, 24 (auquel on peut ajouter AVG., Civ. 3, 27 + PS.-AVG., C. phil. disp. 1 ; les trois textes à propos de Sylla) ; et surtout Priscien, Ars Prisciani, 15 (GLK, 3, p. 84, l. 16), qui a toute chance d’être le texte réellement utilisé par Alcuin (?). 6. a Tullio, Tulliane : Sedulius Scottus, In Donati artem maiorem 2, p. 238, l. 76,

    soit Ars Laureshamensis, expositio in Donatum maiorem 2, de adverbio, p. 111, l. 45 : similiter a datiuo, qui est Tullio, mutato o in a et addita ne, fit Tulliane ; Murethach, In Donati artem maiorem 2, p. 151, l. 46 : a datiuo qui est Tullio, mutato o in a, addita ne, fit aduerbium Tulliane ; Donatus Ortigraphus, ars grammatica, de aduerbio l. 36 (comme Alcuin) : Priscianus item : <Diriuatiua> aduerbia uel ab aliis aduerbiis diriuantur, ut « prope propius, ultra ulterius, citra citerius », uel a nominibus ut « Tullius Tulliane, Latinus latine, felix feliciter », uel a uerbo siue participio, ut « sentio sensus sensim » ; item a nomine et uerbo, ut a « pede » et « tempto »« pedetemptim », uel a pronomine, ut « illic, hic » ab « hic » et « ille », uel a praepositione, ut « ex extra ». Et encore : Diomedes, Ars grammatica, 1 (LLA, 524, p. 407, l. 10) : in nominibus Latinis propriis quae o littera casu ablativo terminantur in adverbiis mutata o littera in a accedente syllaba ne adverbia faciunt, ut a Vergilio Vergiliane, <a> Tullio Tulliane.

    7. Thesaurus… memoria : c’est le lieu commun et classique de la mémoire comme « trésor » : CIC., De oratore 1, 18 ; Rhet. ad Herenn., 3, 28 : Nunc ad ➞ transeamus ; QVINT., Inst. orat., 11, 2, 21 ; TERT., De anima, 24, 3 (voir l’éd. J. H. Waszink, p. 309, ad loc.) ; il est passé tel quel chez les écrivains de l’Antiquité Tardive, comme AMBROS. MED. (2x) ; AVG., Conf. 10, 8 (+ 2 autres références) ; HIER. (3x) ; IVLIVS VICTOR (au ive s.), Ars rhetorica, p. 95, l. 35 : De memoria ➞ in oratore peritura ; MART. CAP., Nupt. Phil. et Merc., 5, 428 ; ISID., Sententiae, 1, 13, 7b (PL, 83, 564 C) : Rerum omnium ➞ ipsa cogitatis ; le couple thesaurus + memoriae est très fréquent : VEREC. IVNC., (2x) ; CASSIOD. ; CAES. ARELAT. Avec ce lieu commun, on dépasse de beaucoup l’horizon des grammairiens ; la métaphore relève de ce que l’on pourrait appeler la culture antique, en général.

    8. pronuntiatio… indocta oratio… mereatur : CIC., Invent., 1, 9 ; part. orat., 23 ; 54 ; De orat., 1, 18 ; 3, 213 et 220 sq. ; orat., 55 et 56 ; Brutus, 142 et 239 ; Rhet. ad Herenn., 1, 3 et 3, 19 ; QVINT., Inst. orat., 11, 3, 1 et 6 ; Fort., 130, 8 ; AVG. ; VICTOR. ; MART. CAP. ; CASSIOD. ; AVG. 137, 20 ; IVLIVS VICTOR, Ars rhetorica, p. 96, l. 12-13 : Pronuntiatio ➞ irrisionemque mereatur. C’est Julius Victor qui est à la base ; Alcuin s’est contenté de retrancher l’exemple de Démosthène, à la fois grec et périphérique à son propos. Où l’on suit aussi l’appauvrissement d’un enseignement condamné ici à une communication simplificatrice, à l’attention du prince : Alcuin-Albin s’adresse à Charles.

    9. Socrate, Platone et Cicerone : on est ici entre la rhétorique et la philosophie (exactement : la dialectique) ; BOETH., In Categorias Arist., 1, 177, l. 22 (PL, 64, 177 B), de denominatiuis ➞ numero distant.

    BOETH., In Porph. dialogi, de specie (PL, 64, 39 A-C) : Appellabitur ➞ respondetur…

    Comm. in Porph., de specie (PL, 64, 106 C-D) : Determinant ➞ differentibus in eo quod quid sit praedicetur ?

    CASSIOD., de artibus ac disciplinis 3, de dialectica (PL, 70, 1169 B), ou Instit. 2, 3,

    8 : De Isagoge Porphyrii➞ homo praedicatur.

    Le texte d’usage direct est le dernier : on le voit par la simplification de la liste des personnages illustres de l’Antiquité évoqués (cinq chez Boèce, trois chez Cassiodore), ainsi que par le titre De isagoge.

    10. Cicero non unus sed plures : PS.-AVG., Categoriae decem ex Aristotele decerptae, 10, 2 : de aequivocis et multivocis (PL, 32, 1421) : Regulariter ➞ alter nigro.

    CONSENTIUS, De nomine et uerbo (LLA, 702, p. 351, l. 33 + 352, l. 4) : r- tenere debemus ; CLEDONIUS, Ars grammatica (LLA, 702, p. 25, l. 26) : r- scire debemus ;

    PL, 32, 1419-1420 : selon l’admonitio, l’auteur a utilisé pour l’édition un Germanensis peruetustus codex qui porte en tête la mention : Prologus Alchuini ad Karolum Augustum super categoriae (sic !) Augustini. Le texte d’origine incertaine est classé dans les pseudos d’Augustin.

    PL, 101, 955 C est un passage du chapitre 3 du De dialectica d’Alcuin. Parmi les sources du De dialectica figurent les Categoriae decem ex Aristotele decerptae, texte anonyme qui fut attribué à tort à Augustin, et notamment par Alcuin dans son prologue versifié (voir Clavis, 2, notice ALC, 26).

    Quant au Germanensis pervetustus codex signalé dans l’Admonitio (PL, 32, 1419-20), il s’agit très certainement du manuscrit Paris, BnF lat. 12949, un manuscrit de Saint-Germain-des-Prés écrit au ixe siècle : voir la notice ALC, 11.73 sur le poème Continet iste decem. Ce poème est copié au fo 24 : Prologus Alchuini ad Karolum super cathegorias Augustini, suivi des Categoriae Aristotelis, ab Augustino de graeco in latinum mutatae19.

    11. Verrem… euerrisse : au départ, c’est un jeu de mot de Cicéron contre Verrès, le propréteur concussionnaire de Sicile : Verr., 2, 19 : paratus… ad euerrendam prouinciam + 2, 52 ; il est repris de la même manière par Cassiodore et Isidore de Séville : CASSIOD., De artibus 3, de dialectica (PL, 70, 1191 A) ; ISID., Etym., 2, 30, 5 de rhetorica (le passage est intitulé de topicis) : ut Cicero Verrem dicit euerrisse prouinciam (PL, 82, 151 B). Les deux pourrraient bien provenir de la même source concrète.

    12. Citation littérale de Cic., Verr. 2, 19 : on passe à IVLIVS VICTOR, Ars rhetorica, p. 35, l. 20 : a differentia ➞ in provinciali esse. On remarquera qu’Alcuin (?) dit urbana prouincia, ce qui est manifestement une faute pour u- praetura.

    13. Milonem periturum : CIC., Mil., 44 ; ensuite on passe aux grammairiens : QVINTVS ASCONIVS PEDANIVS, Orat. Cic. in Milonianam, soit : Cicero (Marcus Tullius Cicero) Pro T. Annio Milone oratio (LLA, 268 ; OR, § 44, p. 35, lin. 23) : uos ex M. Favonio ➞ quam dixerat ; IVLIVS VICTOR, Ars rhetorica, p. 40, l. 21 : consequens ➞ pronuntiare quid fecerit ? ; IVLIVS SEVERIANVS, Praecepta artis rhetoricae, 14 (LLA, 708, p. 362, l. 4) : Auditiones ➞ quid fecerit ? ; CASSIOD., Instit., 2, 3, 15 : ab antecedentibus ➞ dubitare quid fecerit ? ; CASSIOD. (?) De topicis (opusculum siue a Cassiodoro siue ab aliis « Institutionibus » additum) Cl. 09061 (M), p. 166, l. 2 : ab antecedentibus ➞ est factum ; ISID., Etym., 2, 30, 9 : Ab antecedentibus ➞ dubitare quid fecerit ?’

    14. ab adiunctis : Le texte d’origine est CIC., Topica 51 : Ab adiunctis ➞ post rem euenerit ; ensuite, on passe à BOETH., In topica Cic., liber 4 (PL, 64, 1122 B-1123 A) : Admonet ➞ ueritate respondet.

    15. a repugnantibus argumentum : l’exemple cicéronien est extrait du Pro rege Deiotaro, 15 : Is igitur ➞ interficere voluisse ; ensuite, on passe aux textes scolaires : MART. CAP., Nupt., 5, 492 : eius loci ➞ interficere voluisse ; CASSIOD., Instit., 2, 3, 15 : a repugnantibus ➞ interficere voluisset. ; CASSIOD. (?), De topicis, 9061 (M) (PL, 70, 1191 D), a repugnantibus ➞ interficere voluisse ; ISID., Etym., 2, 30, 10 : A repugnantibus ➞ interficere uoluisset ;

    16. ab effectis argumentum : le terme de « Cicéron » renvoie aux œuvres de rhétorique de Cicéron : Partitiones oratoriae, et surtout Topica. Part. orat., 34 : Sed appellemus ➞ ut fumus ignem ; Part. orat., 109 : Causam appello ➞ quod est effectum ; Topica, 23 : ab effectis rebus hoc modo… ; Topica, 58 : Proximus est locus ➞ non possit effici ; Topica, 71 : ab effectis, a comparatione… ; Topica, 110 ; Part. orat., 109 ; ensuite, on passe aux textes techniques : MARIVS VICTORIN., Explan. in Cic. rhetoricam, 1, 28 : Ita et cum de genere ➞ esse demonstras.

    Noter que la citation de Virgile (Aen., 4, 13) qui précède le texte alcuinien n’est pas unique, et qu’il est probable que le texte-source devait comporter les deux éléments, à savoir la référence à Virgile et celle à Cicéron : à partir de / Degeneres animos timor arguit /, voir CASSIOD., Instit., 2, 3, 15 : ab effectis argumentum est, cum ex his quae facta sunt aliquid approbatur, ut Vergilius : « Degeneres animos timor arguit » ; CASSIOD. (dubium) De topicis (opusculum siue a Cassiodoro siue ab aliis « Institutionibus » additum), Cl. 09061 (M), p. 166, l. 17 : ab effectis ➞ ratio confirmatur ; ISID., Etym., 2, 30, 12 : Ab effectis ➞ timor arguit ; Etym., 19, 1, 27 rapproche naues et trabes : trabariae ➞ cauantur.

    17. ille Cicero est : AVG., Div. quaest. ad Simplicianum, 2, 32 (PL, 40, 143) ; AVG., De VIII Dulcitii, quaest. 6 (PL, 40, 163 : Cicero… Sallustius… Achilles… Hector… Simois… Roma) ; ? In libros Regum, 1 (PL, 50, 1079 A) : les mêmes noms ; EVGYPPIVS, Thesaurus ex Aug., 305 (PL, 62, 1019 A) ; PS.-BEDA, Quaest. super Reg., 1, 18 (PL, 93, 441 A) ou idem : solent… pictae imagines ; ISID., Quaest. in Vetus Testamentum, in Reg., 1, 20, 5 (PL, 83, 408 A) : idem : quia solent imagines ➞ pictae imagines. ; ANGELOM. LVXOV., Enarr. in Reg., 1 (PL, 115, 329 B-C) : idem : solent… pictae imagines ; conventus Parisiensis (824) 15 (PL, 98, 1330 D, citation de Charlemagne) ; CLAVD. TAVRIN., Resp. ad Theutm. (PL, 104, 696 B) ; donc usage ici d’une liste (d’origine grammaticale ?) que Raban a trouvée chez ses prédécesseurs exégètes.

    Cantelli (t. 2, p. 609) renvoie à Isidore et Augustin.

    18. suscepit autem : CIC., Nat. deor., 2, 24, 62 : suscepit… Liber (uita hominum consuetudoque CIC. au lieu de uitam hominum consuetudo RABAN. ; Castor et Pollux au lieu de C- hinc P-) et 3, 19, 50 : atque… consecratam (augendae CIC. au lieu de acuendae RABAN. ; quo au lieu de aut quod ; adiret optimus quisque au lieu de adirent optimi cuiusque ; honore au lieu de in honorem ; LACT., Inst. 1, 15, 5 : quod Cicero… Vulcanum Lemnos, et la citation de Lactance se prolonge encore chez Raban ; l’insertion du second passage de CIC. se trouve dans un autre livre des Inst. : 2, 15, 6. Raban a puisé chez Lactance (Inst., 1) cette citation qu’il a prolongée en y insérant un autre passage cicéronien qu’il a trouvé plus loin en Inst. 2, ce qui montre une lecture de Lactance à la fois attentive et intelligente.

    Cantelli (t. 2, p. 708) renvoie ici à Lactance.

    19. amicitiam : CIC., Laelius, 65-66 (Cantelli 71, 24-72, 5) et PS.-BEDA, In amicitiam (PL, 90, 1071 A-B) : sententiae ex Ciceronis libro de amicitia : amicitiam nisi inter… procliuior ; donc une très longue citation cicéronienne sans intermédiaire apparent. En outre Raban s’en sert pour conduire à une citation biblique, et plus précisément sapientielle : Eccli. (soit Siracide) 6, 17 : qui timet Deum aeque habebit amicitiam bonam quoniam secundum illum erit amicus illius. Le texte classique sert donc ici d’introduction, et cela montre (la chose n’est pas si fréquente) que Raban ne se borne pas à une culture strictement monastique.

    Cantelli (t. 2, p. 721) ne note pas d’intermédiaire ici.

    20. les quatre passions : CIC., Tusc., 3, 11, 24-26. Mais nulle part chez CIC., on ne trouve telle quelle l’énumération de Raban, ce qui impose l’intermédiaire de HIER., In Ezech., 1 (PL, 25, 23 A-C) : uer, aestas… omnino tacuerunt, que Raban reprend mot à mot. On notera au passage que la citation de Virgile, Aen., 6, 733 (metuunt, cupiuntque…) qui accompagne celle des Tusculanes est très connue des Pères de l’Église : HIER., Epist., 133 (ad Ctesiphontem) (PL, 22, 1148) ; In Ezech. (notre texte) ; In Joel, vers. 4 (PL, 25, 752 D) ; in Zach. 1, vers. 18-19 (PL, 25, 1429 D) ; AVG., Civ., 14, 3, 2 ; 14, 8, 2 ; 14, 9, 2 ; 21, 3, 2 ; 21, 13, 1 ; IVLIAN. POMER., vita cont. 3, 31, 5 (PL, 59, 516 B) ; EVGYPPIVS, Thesaurus ex Aug. operibus (passim) ; BOETH., Consol., 1, In metr. 2 et 7 (PL, 63, 950 B) ; audisse me memini : même chose que ce qui a entraîné la bourde du voyage de Raban en Terre Sainte : la première personne renvoie évidemment à l’auteur-source, mais pas à Raban20.

    Cantelli (t. 2, p. 881) renvoie à Jérôme

    21. praetorem tu accuses : CIC. in Verr. 5, 110 ; ISID., Etym., 11, 1 (de homine et partibus eius), 61 (PL, 25, 23 B). Il s’agit d’interpréter le terme ceruix, compris comme cerebri uia. La citation de CIC. s’explique parce qu’elle contient le même terme ceruix. En outre, le livre rabanien est intitulé de homine et partibus eius, ce qui rend l’intermédiaire isidorien encore plus visible.

    22. fidem publicam : CIC., In Catil., 3, 8 et ISID., Etym., 11, 1, 67 ; la fides est identifiée à la main droite. Même explication que pour le texte 21.

    23. redimunt se : CIC., pro Scauro 2, 14 ou SERVIVS, Ad georg., 1, 58 + ISID., Etym., 12, 2, 21 ; en fait, ce qui intéresse Raban, c’est d’en arriver à ceux qui se sont faits eunuques pour le royaume des cieux, et donc l’histoire des castors qui se châtrent pour échapper à leurs poursuivants sert d’exemplum.

    24. spungia a fingere + spongia/sfungia (Maltby) : CIC., Pro Sestio, 77 : e foro spongiis effingi sanguinem ; ISID., Etym., 12, 6, 60 : sfungia ➞ extergebatur ; Raban finit par arriver à ce qui l’intéresse vraiment : l’éponge qui a permis de donner au Christ en croix de l’acetum (Matth. 28).

    25. acredula : l’oiseau est inconnu (le chapitre est consacré aux oiseaux) : CIC. et Phaenomena, Prognostica, frg. 6 (60 av. J.-C.) : / Et matutinis acredula uocibus instat / + divin. 1, 14 (44 av. J.-C.) ; ISID., Etym., 12, 7, 37 ; la séquence est claire : Isidore fait le relais entre Cicéron et Raban.

    26. fons Ciceronis : ISID., Etym., 13, 13 (de diuersitate aquarum), 2 ; l’explication de la fontaine miraculeuse de Cicéron est à tirer de PLIN. M., Nat. hist., 31, 6, 6-7 : Iam generatim ➞ medeantur aquae. /

    Il s’agit du Cumanum21, à savoir la villa de Cicéron sur le territoire de Cumes, à la limite de Pouzzoles, au bord de la rive est du lac Lucrin, acquise par lui en 56 av. J.-C. Il n’est pas surprenant que les « eaux cicéroniennes » aient pu servir de collyre (CIC., Epist. Att., 14, 16, 1 + 14, 20, 1 ; 15, 28, 1 ; 16, 1, 1).

    27. Tenedos : Maltby renvoie à CIC., 2 Verr., 1, 49 : Tenem ipsum ➞ Tenedos dicta est et SERV., auctus : alii dicunt ➞ praecipitauerit ; ISID., Etym., 14, 6, 23 : Tenedos ➞ nominatum. Donc Cicéron, Isidore, et Raban. Les grammairiens interviennent peut-être en amont de Cicéron, mais on n’en a pas de trace.

    28. litus, -oris : Maltby renvoie à CIC., Top., 32 : solebat… Aquilius (GRF 421)… quaerentibus ➞ eluderet ; + SERV., Auctus : Aen., 2, 118 : a « lito »… fit litus eo quod interluitur (SERV., Aen. 2, 557) quod… Donatus ➞ non potest uersus ; CLAVD. DONAT., Ad 1, p. 226, 4 : « litore » : ubi litare consueuerat ; SERV., Aen., 5, 163 : litus est omne quod aqua adluitur (➞ ISID.) ; PRISC., Gramm., III, 493, 31 (quidam… litus ➞ uota concipere ; ISID., Etym., 14, 8, 41 : dictum litus quia fluctu adluitur (avec la référence Cicero in Topicis, soit Top., 32) ; Le schéma est identique à celui du texte précédent : Cicéron, Isidore, Raban.

    29. mentem solutam : il s’agit de définir Dieu (avec une minuscule dans le cas de Cicéron) ; le point de départ est CIC., Tusc., 1, 27, 66 : Nec uero ➞ quaedam et libera… ; c’est de là que vient le chapitre doxographique d’ISID., Etym., 8, 6 (de philosophis gentium), 19, avec cette sèche mention : Quidam mentem solutam, ut Cicero ; à notre connaissance, ni Isidore, ni Raban, ne discutent la question de savoir si Cicéron et les chrétiens parlent du même concept quand ils disent deus. Mais ce qu’ils veulent, c’est exposer rapidement les différentes hypothèses que les savants païens ont formulées.

    30. Gracchus et Cato et Cicero ; les orateurs romains sont évoqués après les poètes, suivant une certaine logique des genres littéraires : ISID., Etym., 9, 1 (de linguis gentium), 7 : Romana ➞ Naeuius (fin IIIe av. J.-C.), Plautus (v. 250-184), Ennius (v. 239-169 av. J.-C.), Vergilius (70-19 av. J.-C.) poetae, et ex oratoribus Gracchus (Tiberius, v. 164-133 av. J.-C., et Gaius, mort v. 121 av. J.-C.) et Cato (234-149 av. J.-C.) et Cicero (106-43 av. J.-C.) uel ceteri effuderunt. Deux remarques ici : la liste des orateurs ne suit pas complètement l’ordre chronologique, à cause de Caton. À moins qu’il ne s’agisse de Caton d’Utique (95-46 av. J.-C.) qui n’est pas spécialement connu comme orateur ? Les banques de données n’ont pas permis de repérer ces énumérations avant Isidore de Séville. Dans l’Énéide, 6, 841, Virgile évoque magne Cato, puis les Gracques (Gracchi genus : 6, 642), dans un développement qui ne respecte pas complètement non plus la chronologie. Au total, ce qui paraît le plus déterminant est qu’Isidore est le texte de base de Raban, qui a réduit l’énumération isidorienne à trois poètes (par suppression d’Ennius) et trois orateurs.

    31. uniuersarum possessionum, l’étymologie de uillicus et Tullio interpretante : HIER., Epist. 121 ad Algasiam, 6, 6 (PL, 22, 1018 ; Labourt, t. 7, p. 28 ; CSEL, 56, 1, Hilberg, 1996, p. 22) ; malheureusement, les différentes éditions ne donnent pas de référence à un passage cicéronien précis) : uilicus ➞ Tullio interpretante significat. Il s’agit de l’activité de Cicéron comme traducteur de l’Économique de Xénophon. L’Économique est un très beau livre de Xénophon ; il ne signifie pas le gouvernement de l’exploitation, mais l’administration (ou : la gestion) de la totalité de la maison, selon la traduction de Cicéron.

    ISID., Etym., 9, 4 (de ciuibus), 33 : Vilicus ➞ significat. Autrement dit, Isidore abrège et omet le passage Oikonomos ➞ liber est qui, ce qui fait boiter son texte, car uilicus ne devrait pas avoir comme équivalent gubernatio ou dispensatio, mais gubernator ou dispensator. Visiblement, Raban ne s’est pas aperçu de l’erreur d’Isidore et ne l’a donc pas rectifiée…

    En même temps qu’il rédige le De inuentione, Cicéron a traduit l’Économique de Xénophon, plusieurs dialogues de Platon (dont le Protagoras), et sans doute les Phénomènes d’Aratos, qu’il complètera plus tard par les Prognostics. Ces traductions furent publiées et des grammairiens les citaient encore au ive siècle22.

    Voir les passages suivants : phaenomena Aratu et Ciceronis : DIOMED., Ars gramm., 3, de poematibus (GLK, 1, 483, 2-3) ; Cicero in Prognosticis ➞ de gurgite uasto /, PRISC., Inst., 6, 3 (GLK, 2, 196, 9-10) ; idem (Cicero) ➞ caligine tecti. / : PRISC., Inst., 10, 11 (GLK, 2, 504, 10-21) ; hoc quoque ➞ lumine Phatne. / : PRISC., Inst., 16, 16 (GLK, 3, 105, 7-9) ; Cicero in Prognosticis : / même texte que le passage précédent / : PRISC., Inst., 18, 172 (GLK 3, 287, 6-7).

    32. nullum bellum iustum : il s’agit d’un fragment de CIC., Rep., 3, 35 Ziegler ((frg. 2 Bréguet) qui provient d’ISID., Etym., 18, 1, 2, cité mot à mot par Raban.

    33. pro Scauro et mastruca (ou -uga) (Maltby) : le mot apparaît chez ARN., adv. gentes, 2, 23 ; mais le texte de référence est CIC. Scaur. (frg.) 20, 45 d23, auquel QUINT. fait allusion en Inst., 1, 5, 8 : Mastruca ➞ ex industria dixit ;

    POMP. GRAMM. (ve siècle), V, 284, 22 : masturga sagum dicitur lingua Sardorum et surtout ISID., Etym., 19, 23, 5 : mastruca uestis ➞ transformantur ;

    L’édition courante des Étymologies d’Isidore est celle citée de W.M. Lindsay, qui date de 1911 ; uestis germanica est la leçon des manuscrits BCFUV, germania celle de T et sarda celle de K. Raban choisit sarda, leçon du seul Karolinus de Wolfenbüttel (474 ; Weissenburg, 64), copié à Bobbio et daté du début du viiie siècle ; il appartient à la famille II, dite β (Italica sive contracta). Nettement plus récent : H. Butzmann24 confirme ces informations principales (avec une bibliographie considérable). Peu après, nous disposons de l’étude de M. Reydellet25, qui conclut ceci : B n’a guère dépassé les limites de l’Italie (quelques témoins à Saint-Gall, cependant). Numériquement faible, cette famille semble avoir vécu jusqu’au viiie siècle inclus, et au ixe siècle seulement dans deux représentants : k (Verceil arch. cap. 58, du xe siècle, copié à Verceil ?) et le Vat. 5764 (fragments26).

    Si d’autres exemples allant dans le même sens étaient relevés, cela pourrait indiquer de quel texte d’Isidore Raban s’est servi.

    34. oculos urget : CIC., Nat. deor., 2, 10927 ; pour le vers et le terme nepai, voir Priscien, Inst. 7, 2, 3 (GLK, 2, 285) ; sur les huit réf. antiques, sept sont en fin de vers (ici, et cinq fois dans la traduction cicéronienne des Phaenomena d’Aratos, une d’Ausone, Ecloga 25, v. 110) ; une se trouve à une autre position dans la même traduction cicéronienne.

    35. a cicere Cicero (Maltby) : PLIN. ; PLVT. ; PRISC., Gramm., 2, 121, 16 (GLK, 2,121), dans une série d’exemples analogue (a capite Capito) ;

    36. Cicero, Ciceronis : CASSIOD., Comment. de oratione 1 (PL, 70, 1230 A) : Tertia declinatio ➞ marmor marmoris + SEDVLIVS SCOTVS in Donati artem minorem, p. 27, l. 35 ; Priscien, Inst., (GLK, 2, 324, 21)

    37. voir n° 40.

    38. de parricidarum suppliciis : C., Pro Sexto Roscio Amerino, 70 ; HIER., Epist., 121, 8 (PL, 22, 1024 ; Labourt, t. 7, p. 37 ; CSEL, 56, 1, Hilberg 1996, p. 31) ; il s’agit de la même lettre que supra, texte 31. Pour Rome, voir D. Briquel, Sur le mode d’exécution en cas de parricide et en cas de perduellio, dans les Mélanges de l’EFR, Antiquité, 1980, 92, p. 87-107. Mais l’anecdote concernant Solon se trouve aussi chez Diogène-Laërce (iiie s. ap. J.-C.), Vie, doctrines et sentences des philosophes illustres 1, 59.

    Cantelli, 2, p. 1064, renvoie à Jérôme, Epist., 121.

    39. leuium Graecorum… : CIC., Pro Ligario, 11 et HIER., Comm. in Pauli, ad Galatas, 1, 372 (PL, 26, 347 A) + PS.-AVG., C. philosophos disp., 1 (où il n’y a que lg-) : postremo illud ➞ immanium barbarorum. Le texte de Jérôme correspond mot pour mot à celui de Raban ; de toute évidence, c’est de là que Raban a puisé.

    Cantelli, 2, p. 1131, renvoie à Jérôme, Ad Galat.

    40. quem Cicero in Latinum transtulit : HIER., Comm. in Paul. ad Titum (PL, 26, 572 B) : denique ipse liber ➞ perlongum est.

    Cantelli, 2, p. 1174, renvoie à Jérôme, ad Titum.

    Notes de bas de page

    1 Voir sa publication dans P. Depreux et B. Judic, Alcuin de York à Tours, Écriture, pouvoir et réseaux dans l’Europe du Haut Moyen-Âge, Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, 111, 3, 2004, p. 334-351.

    2 Cicéron, De inventione : nam virtus est animi habitus naturae modo atque rationi consentaneus. Pour le contexte de l’époque, l’année 86 av. J.-C. voit la mort de C. Marius, Cicéron traduit l’Économique de Xénophon et les Phénomènes d’Aratos ; il rédige le De inventione.

    3 PL, 101, 367 B.

    4 R. Maltby, A lexicon of ancient latin etymologies, Liverpool, F. Cairns, 1991.

    5 Clavis des auteurs latins du Moyen Âge : territoire français (735-987), Clavis scriptorum latinorum medii aevi : Auctores Galliae (735-987), 2, éd. M.-H. Jullien et F. Perelman, Turnhout, Brepols, 1999 ; en abrégé CSLMA.

    6 Revue bénédictine, 112, 1-2, 2002, p. 101-130.

    7 Pseudo-Alcuin : CSLMA, p. 156, sous la référence ALCPs8. Mais l’histoire de la tradition du texte donne tort à M. Gorman…

    8 On se rappelle le livre de M. Carruthers, Le livre de la mémoire, trad. D. Meur, Paris, Macula, 2002 : les sédiments de nos lectures viennent s’accumuler dans les vastes entrepôts de la mémoire.

    9 Voir PL, 32.

    10 Par Ars grammatica, les historiens de la grammaire désignent le contenu de GLK II et III, 1re partie, que l’éditeur Hertz désignait par Institutiones grammaticae, titre artificiel qui n’apparaît jamais sous ce titre dans les 518 manuscrits complets de l’œuvre, mais toujours sous le titre Ars Prisciani, soit « la grammaire de Priscien ».

    11 Voir F. Brunhölzl, Histoire de la littérature latine du Moyen Âge, trad. H. Rochais, Louvain-la-Neuve, Brepols, 1991, t. 1, vol. 2, p. 89 et 283 ; L. Holtz, « Raban Maur et l’Excerptio de arte grammatica Prisciani », dans Ph. Depreux, St. Lebecq, M. J-L. Perrin, O. Szerwiniack (dir.), Raban Maur et son temps, Turnhout, Brepols, 2011, p. 203-218 ; voir la bibliographie indiquée sur Raban en fin d’ouvrage. On ne dispose toujours pas d’une édition critique de Raban.

    12 L’étude de référence est maintenant celle de S. Cantelli Berarducci, Hrabani Mauri, Opera exegetica, Turnhout, Brepols, coll. « Instrumenta Patristica et mediaevalia », 38, 38 A, 38 B, 2006, 3 t. ; nous avons systématiquement vérifié ses informations.

    13 Les classiques latins dans les florilèges médiévaux antérieurs au xiiie siècle, I et II, dans la Revue d’Histoire des Textes, 9, 1979, p. 47-121 et 10, 1980, p. 115-164.

    14 B. Munk Olsen, La réception de la littérature classique au Moyen Âge (ixe-xiie siècle), Copenhagen, Université de Copenhague, Museum Tusculanum Press, 1995.

    15 La Rhétorique à Herennius est transmise avec les œuvres de Cicéron et de ce fait passait au Moyen Âge pour une œuvre de Cicéron.

    16 Faute de place, nous ne donnons que les références précisées par quelques mots de début et de fin du texte.

    17 Le texte pose des problèmes. Arrogantiae me semble incompréhensible.

    18 Isidore, Etymologiae [1911], est cité d’après l’édition M. W. Lindsay, Oxford, Clarendon, coll. « Oxford Classical Texts », 1989 et 1991, 2 t.

    19 Voir L. Delisle, Inventaire des manuscrits de Saint-Germain-des-Prés conservés à la Bibliothèque impériale sous les numéros 11504-14231 du fonds latin, Paris, A. Durand et Pédone-Lauriel, 1868. Nous devons ces remarques à la science de M.-H. Jullien que nous remercions ici.

    20 Voir M. J.-L. Perrin, « Un prétendu voyage de Hraban en Terre Sainte, ou l’histoire d’un fantôme », communication du 4 février 2009 à la SNAF, Bulletin de la SNAF, 2009 (2012), p. 55-66.

    21 Voir la note de l’éd. Serbat, Paris, Les Belles Lettres, « CUF », 1972, p. 98.

    22 P. Grimal, Cicéron, Paris, Fayard, 1986, p. 48.

    23 D’après Asconius, après sa préture en 56, Scaurus pressura sans mesure sa province de Sardaigne. On sait aussi que les Sardes avaient une très mauvaise réputation.

    24 H. Butzmann, Die Weissenburger Handschriften, Frankfurt-am-Main, Klostermann, 1964, p. 204-207 ; Handschriften Kataloge ONLINE.

    25 M. Reydellet, « La diffusion des Origines d’Isidore de Séville », dans les Mélanges d’Archéologie et d’Histoire, 78, 2 (1966), p. 388-437.

    26 Voir aussi B. Bischoff, « Die europäische Verbreitung des Werke Isidors von Sevilla », dans Manuel C. Díaz y Díaz (dir.), Isidoriana, Leon, Centro de Estudios « San Isidoro », 1961, p. 317-344 ; J. Fontaine, « La diffusion de l’œuvre d’Isidore de Séville dans les scriptoria helvétiques du haut moyen-âge », dans Schweizerische Zeitschrift für Geschichte 12, 3, 1962, p. 305-327.

    27 Voir diverses références dans l’édition commentée d’A. S. Pease, De natura deorum, Cambridge (Mass.), Harvard University Press, 1958, t. 2, p. 816.

    Auteur

    Michel Jean-Louis Perrin

    Université de Picardie-Jules-Verne
    EA 4284 Laboratoire TRAME

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    1 Voir sa publication dans P. Depreux et B. Judic, Alcuin de York à Tours, Écriture, pouvoir et réseaux dans l’Europe du Haut Moyen-Âge, Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, 111, 3, 2004, p. 334-351.

    2 Cicéron, De inventione : nam virtus est animi habitus naturae modo atque rationi consentaneus. Pour le contexte de l’époque, l’année 86 av. J.-C. voit la mort de C. Marius, Cicéron traduit l’Économique de Xénophon et les Phénomènes d’Aratos ; il rédige le De inventione.

    3 PL, 101, 367 B.

    4 R. Maltby, A lexicon of ancient latin etymologies, Liverpool, F. Cairns, 1991.

    5 Clavis des auteurs latins du Moyen Âge : territoire français (735-987), Clavis scriptorum latinorum medii aevi : Auctores Galliae (735-987), 2, éd. M.-H. Jullien et F. Perelman, Turnhout, Brepols, 1999 ; en abrégé CSLMA.

    6 Revue bénédictine, 112, 1-2, 2002, p. 101-130.

    7 Pseudo-Alcuin : CSLMA, p. 156, sous la référence ALCPs8. Mais l’histoire de la tradition du texte donne tort à M. Gorman…

    8 On se rappelle le livre de M. Carruthers, Le livre de la mémoire, trad. D. Meur, Paris, Macula, 2002 : les sédiments de nos lectures viennent s’accumuler dans les vastes entrepôts de la mémoire.

    9 Voir PL, 32.

    10 Par Ars grammatica, les historiens de la grammaire désignent le contenu de GLK II et III, 1re partie, que l’éditeur Hertz désignait par Institutiones grammaticae, titre artificiel qui n’apparaît jamais sous ce titre dans les 518 manuscrits complets de l’œuvre, mais toujours sous le titre Ars Prisciani, soit « la grammaire de Priscien ».

    11 Voir F. Brunhölzl, Histoire de la littérature latine du Moyen Âge, trad. H. Rochais, Louvain-la-Neuve, Brepols, 1991, t. 1, vol. 2, p. 89 et 283 ; L. Holtz, « Raban Maur et l’Excerptio de arte grammatica Prisciani », dans Ph. Depreux, St. Lebecq, M. J-L. Perrin, O. Szerwiniack (dir.), Raban Maur et son temps, Turnhout, Brepols, 2011, p. 203-218 ; voir la bibliographie indiquée sur Raban en fin d’ouvrage. On ne dispose toujours pas d’une édition critique de Raban.

    12 L’étude de référence est maintenant celle de S. Cantelli Berarducci, Hrabani Mauri, Opera exegetica, Turnhout, Brepols, coll. « Instrumenta Patristica et mediaevalia », 38, 38 A, 38 B, 2006, 3 t. ; nous avons systématiquement vérifié ses informations.

    13 Les classiques latins dans les florilèges médiévaux antérieurs au xiiie siècle, I et II, dans la Revue d’Histoire des Textes, 9, 1979, p. 47-121 et 10, 1980, p. 115-164.

    14 B. Munk Olsen, La réception de la littérature classique au Moyen Âge (ixe-xiie siècle), Copenhagen, Université de Copenhague, Museum Tusculanum Press, 1995.

    15 La Rhétorique à Herennius est transmise avec les œuvres de Cicéron et de ce fait passait au Moyen Âge pour une œuvre de Cicéron.

    16 Faute de place, nous ne donnons que les références précisées par quelques mots de début et de fin du texte.

    17 Le texte pose des problèmes. Arrogantiae me semble incompréhensible.

    18 Isidore, Etymologiae [1911], est cité d’après l’édition M. W. Lindsay, Oxford, Clarendon, coll. « Oxford Classical Texts », 1989 et 1991, 2 t.

    19 Voir L. Delisle, Inventaire des manuscrits de Saint-Germain-des-Prés conservés à la Bibliothèque impériale sous les numéros 11504-14231 du fonds latin, Paris, A. Durand et Pédone-Lauriel, 1868. Nous devons ces remarques à la science de M.-H. Jullien que nous remercions ici.

    20 Voir M. J.-L. Perrin, « Un prétendu voyage de Hraban en Terre Sainte, ou l’histoire d’un fantôme », communication du 4 février 2009 à la SNAF, Bulletin de la SNAF, 2009 (2012), p. 55-66.

    21 Voir la note de l’éd. Serbat, Paris, Les Belles Lettres, « CUF », 1972, p. 98.

    22 P. Grimal, Cicéron, Paris, Fayard, 1986, p. 48.

    23 D’après Asconius, après sa préture en 56, Scaurus pressura sans mesure sa province de Sardaigne. On sait aussi que les Sardes avaient une très mauvaise réputation.

    24 H. Butzmann, Die Weissenburger Handschriften, Frankfurt-am-Main, Klostermann, 1964, p. 204-207 ; Handschriften Kataloge ONLINE.

    25 M. Reydellet, « La diffusion des Origines d’Isidore de Séville », dans les Mélanges d’Archéologie et d’Histoire, 78, 2 (1966), p. 388-437.

    26 Voir aussi B. Bischoff, « Die europäische Verbreitung des Werke Isidors von Sevilla », dans Manuel C. Díaz y Díaz (dir.), Isidoriana, Leon, Centro de Estudios « San Isidoro », 1961, p. 317-344 ; J. Fontaine, « La diffusion de l’œuvre d’Isidore de Séville dans les scriptoria helvétiques du haut moyen-âge », dans Schweizerische Zeitschrift für Geschichte 12, 3, 1962, p. 305-327.

    27 Voir diverses références dans l’édition commentée d’A. S. Pease, De natura deorum, Cambridge (Mass.), Harvard University Press, 1958, t. 2, p. 816.

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    Jean-Louis Perrin, M. (2015). Un exemple de la survie de la rhétorique antique à l’époque carolingienne : Cicéron chez Alcuin et Raban Maur. In D. James-Raoul & A. Bouscharain (éds.), Rhétorique, poétique et stylistique (1‑). Presses Universitaires de Bordeaux. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/books.pub.16808
    Jean-Louis Perrin, Michel. « Un exemple de la survie de la rhétorique antique à l’époque carolingienne : Cicéron chez Alcuin et Raban Maur ». In Rhétorique, poétique et stylistique, édité par Danièle James-Raoul et Anne Bouscharain. Pessac: Presses Universitaires de Bordeaux, 2015. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/books.pub.16808.
    Jean-Louis Perrin, Michel. « Un exemple de la survie de la rhétorique antique à l’époque carolingienne : Cicéron chez Alcuin et Raban Maur ». Rhétorique, poétique et stylistique, édité par Danièle James-Raoul et Anne Bouscharain, Presses Universitaires de Bordeaux, 2015, https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/books.pub.16808.

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    James-Raoul, D., & Bouscharain, A. (éds.). (2015). Rhétorique, poétique et stylistique (1‑). Presses Universitaires de Bordeaux. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/books.pub.16698
    James-Raoul, Danièle, et Anne Bouscharain, éd. Rhétorique, poétique et stylistique. Pessac: Presses Universitaires de Bordeaux, 2015. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/books.pub.16698.
    James-Raoul, Danièle, et Anne Bouscharain, éditeurs. Rhétorique, poétique et stylistique. Presses Universitaires de Bordeaux, 2015, https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/books.pub.16698.
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