Introduction
p. 7-13
Texte intégral
1L’intérêt pour la rhétorique a bénéficié au xxe siècle de l’impulsion donnée par l’épanouissement des sciences du langage. Libérée de la réputation sinon suspecte, du moins poussiéreuse qui avait longtemps été la sienne, la rhétorique a été reconsidérée à nouveaux frais dans les dernières décennies comme un objet protéiforme, à la fois art et science, un métalangage aux potentialités multiples. Si l’étude de la rhétorique antique, en Grèce et à Rome, est bien connue des chercheurs, son héritage au Moyen Âge et à la Renaissance mérite qu’un examen plus approfondi lui soit consacré. Le retour en grâce de la rhétorique a en effet largement profité à l’étude des textes de l’Antiquité et de l’âge classique, mais les époques médiévale et humaniste sont quelque peu restées en retrait. À l’époque médiévale et humaniste, la rhétorique est un ferment vivifiant pour toute la tradition stylistique et poétique latine, et cela est sensible tant à travers les réflexions théoriques qu’à la lumière de la pratique même des écrivains. Il importait de faire le point sur le sujet : telle est l’ambition de cet ouvrage.
2Trop souvent, on dissocie le Moyen Âge et la Renaissance, la littérature de langue latine et la littérature de langue vernaculaire, alors qu’il existe une continuité sensible entre ces époques, une proximité indéniable entre ces pans littéraires, ne serait-ce que parce que, dans l’enseignement dispensé sur l’art d’écrire ou de parler, les maîtres passaient continuellement d’une langue à une autre et que les hommes et les femmes qui tenaient alors la plume parlaient ou écrivaient pour la plupart aussi bien une langue que l’autre. De manière non moins assurée, on sait que la théorie rhétorique en langue latine vise aussi la pratique en langue vernaculaire. Les articles réunis témoignent, dans la multiplicité des sujets abordés, de cette proximité épistémologique, de cette diversité qui est aussi richesse : la perspective chronologique adoptée dans chaque partie permet de mieux saisir une continuité, une évolution.
3La première partie de cet ouvrage s’attache à la réception des modèles antiques par quelques figures majeures de l’art d’écrire : la méthode de la lecture exégétique, l’identification des sources, affichées, réelles ou factices, et la transformation de la prosodie due au passage de la langue latine à la nouvelle langue française retiennent d’abord l’attention pour la période médiévale.
4La contribution d’Anne-Isabelle Bouton-Touboulic s’intéresse à la manière dont la rhétorique peut se concilier avec une méthode de lecture des textes inspirée de l’exégèse biblique. La tradition herméneutique envisagée se fonde et se développe sur différents niveaux d’interprétation que saint Augustin entend appliquer à sa lecture de l’Écriture biblique, en particulier de la Genèse. Les commentaires successifs de l’évêque d’Hippone, dans la durée et leurs différences, témoignent de la formation du théologien et du perfectionnement de sa pratique d’exégète. La compréhension des textes lus par saint Augustin oscille ainsi, d’une réécriture à l’autre, entre une lecture littérale et une lecture figurée, mais toujours dans l’adhésion bienveillante aux principes de la foi. Face à l’interprétation, l’héritage de la rhétorique et de la poétique antiques n’est cependant pas toujours aussi aisé à déterminer, car il ne se fonde pas obligatoirement sur la connaissance directe des auteurs et des sources allégués : la transmission des textes ne suit pas toujours des chemins assurés. Ainsi, Michel Jean-Louis Perrin montre que, dans les œuvres d’Alcuin et de Raban Maur, les références aux traités cicéroniens sont le plus souvent l’objet d’une connaissance médiate : pour l’essentiel, elles dérivent d’auteurs intermédiaires citant, compilant et déformant plus ou moins les propos de l’Arpinate. Dans le domaine de la métrique, Sandrine Bédouret s’intéresse au nombre, concept clé dans l’histoire de la rhétorique et celle de la poétique : elle examine l’émergence de la métrique moderne, c’est-à-dire syllabique, à partir des notions antiques de nombre et de rythme, qui présidaient à l’agencement des pieds de la poésie latine. Elle examine le passage d’un vers quantitatif à un vers accentué et met en évidence la suprématie progressive du nombre poétique dans l’épanouissement, tant français que latin, des syllabes et de la rime.
5La longévité des modèles antiques, encore vivaces à la Renaissance, est ensuite mise en évidence dans plusieurs articles portant chacun sur des œuvres différentes, des genres variés : elle se traduit par des processus d’appropriation autant que de rénovation et d’adaptation. L’Antiquité est un ferment de la création, non pas une entrave ; les réécritures qui voient le jour ont souvent tôt fait de s’affranchir de leurs modèles tant vantés, dans une imitatio libre et originale, pleinement créatrice.
6Selon Giuseppe Germano, la poésie érudite du napolitain Giovanni Pontano – aussi bien celle des Hendécasyllabes que celle de l’Uranie – ne doit pas se lire comme une pâle copie des œuvres du passé, simplement nourrie, même puissamment, de mythologie antique ; elle s’affirme au contraire comme l’originale et fraîche reviviscence d’un imaginaire toujours fécond et sans cesse réinvesti par la parole poétique. Gianluca del Noce analyse la réflexion sur les topoï et la pratique inédite de l’éloge qui animent les Feretrana, recueil épigrammatique inédit de Giovambattista Cantalicio. Ces poèmes de circonstance qui ont pour intention avouée de proposer une biographie poétique du duc d’Urbin, investissent à nouveaux frais le champ de la rhétorique épidictique. Le cas d’André Alciat et de l’emblématique, étudié par Thomas Penguilly, pose la question d’un genre inconnu des Anciens, nourri par une réflexion juridique originale, mais recueillant néanmoins l’héritage horacien de l’Art poétique. L’œuvre du juriste milanais définit une poétique neuve, bien adaptée à ce monstre littéraire hybride qu’est l’emblème : loin de n’être qu’une docte compilation marquée au sceau de l’érudition mythographique, cette picta poesis, union jamais encore imaginée de l’image et des vers, vient au contraire renouveler le genre parénétique. Dans son roman héroïque L’Amant resuscité de la mort d’amour, Nicolas Denisot s’attache à démarquer, par le biais de la prose romanesque, la force vive de l’épopée virgilienne, si vantée des théoriciens humanistes comme Peletier du Mans, Mélanchthon ou Scaliger : Christiane Deloince-Louette montre précisément, en s’attachant à l’écriture des discours inspirés du quatrième chant de l’Énéide, comment le poème héroïque de Virgile permet une adaptation très fidèle des voix du passé grâce à l’habile contamination de procédés rhétoriques. La vogue que connaît le modèle poétique horatien ne se dément guère à la Renaissance ; ses Odes en particulier, relues selon le filtre de leur efficacité rhétorique, sont utilisées pour fonder la poésie religieuse humaniste. Éléonore Villalba, dans un parcours de l’œuvre poétique de Benito Arias Montano, explore la voie originale qu’emprunte le théologien espagnol pour s’approprier et faire évoluer le genre du sermon, à partir des réflexions contemporaines sur les qualités rhétoriques de la poésie d’Horace. Dans ses Hymni et Secula, Montano met ainsi la poésie lyrique latine, son idéal de douce et plaisante mediocritas, au service de la prédication chrétienne et de l’éloquence sacrée. De même, dans le xvie siècle finissant, les modèles anciens continuent de fasciner et l’œuvre de Faminio Strada en est un exemple éloquent. Ce jésuite romain propose une réflexion approfondie sur l’écriture de l’histoire et les auteurs antiques dont un historien contemporain doit sans cesse s’inspirer et privilégier l’imitation. Lucie Claire consacre son étude aux analyses théoriques et aux pastiches que Strada a compilés dans ses Prolusiones academicae ; elle montre combien sa condamnation de Tacite, auteur alors pourtant très en vogue dans toute l’Europe, reflète celle émise par la Compagnie de Jésus et érige l’auteur latin en contre-modèle polémique de l’écriture de l’histoire.
7Au Moyen Âge comme à la Renaissance, la théorie se construit en constante référence aux modèles de l’Antiquité et ne cesse de revisiter cet héritage, rhétorique et poétique ; tous les arts du trivium, la grammaire, la rhétorique et la logique (ou dialectique) sont concernés, rayonnant sur l’écriture et la parole : tel est l’objet de la deuxième partie.
8L’étude de textes programmatiques comme les arts poétiques est, à ce titre, révélatrice. Les poètes Marbode de Rennes et Baudri de Bourgueil, contemporains tous deux, ont ainsi pris soin de définir en détail leur projet poétique, le premier dans un poème liminaire intitulé De apto genere scribendi, le second dans deux poèmes adressés à Godefroid de Reims. Tout paraît opposer leurs choix esthétiques : Marbode se veut poète de l’utilitas et de la mediocritas horacienne, tandis que Baudri défend le plaisir d’une écriture plus frivole, à la manière d’un Ovide ou d’un Catulle. En dépit de cette apparente contradiction, Thibaut Radomme entend montrer que la poétique de Marbode comme celle de Baudri s’affirment dans le jeu, libre et quelque peu espiègle, d’une invention poétique nourrie des modèles latins. L’art d’écrire est également au centre de la réflexion théorique de Jean de Salisbury, dans ses œuvres tant pédagogiques que littéraires. Cédric Giraud revient d’abord sur la vision idéale du trivium qui est exposée dans le traité pédagogique en prose du Métalogicon, où la grammaire est érigée en ars fondamentale du bien parler, du bien écrire, mais devient aussi la propédeutique essentielle au bien penser. Le poème didactique Entheticus offre quant à lui une illustration de ces principes, en dénonçant par la satire une éducation qui ferait fi de l’imitation et de la méditation des auteurs anciens et ne conduirait in fine qu’à la déchéance morale. Le désir de fonder une théorie de l’écriture apparaît comme un moment privilégié de la réflexion dans de nombreux traités relevant du champ de la grammatica. Florent Rouillé s’intéresse à cette floraison sans précédent des artes dictaminis et des artes versificatoriae, à partir des xie et surtout xiie siècles. Il revient en particulier sur l’ouvrage de Gervais de Melkley, qui défend l’inventivité et l’élégance d’un art d’écrire au service de la philosophie et de la théologie, comme si seuls le langage poétique et sa beauté étaient à même d’initier à la plus haute spéculation. Elsa Marguin-Hamon évoque, de son côté, la figure de Jean de Garlande dont la Parisiana Poetria s’apparente véritablement à un manifeste de l’art d’écrire. Ce traité, qui interroge la pratique de l’écriture à partir de la notion d’ornement rhétorique, unit de façon consubstantielle et neuve le style et l’office, la dignité de l’écrivain. La contribution de Danièle James-Raoul participe également de la compréhension renouvelée de cette floraison d’artes, en affirmant la nécessité d’élaborer une traduction française des six arts poétiques majeurs du Moyen Âge latin : l’Ars versificatoria de Mathieu de Vendôme, la Poetria nova et le Documentum de Geoffroy de Vinsauf, l’Ars versificaria de Gervais de Melkley, le Laborintus d’Évrard l’Allemand, enfin la Parisiana Poetria de Jean de Garlande. Elle rend compte des travaux et difficultés rencontrées dans ce projet collectif, en particulier dans la traduction des termes techniques pour lesquels le nom, la définition, l’exemple, au-delà d’une apparente familiarité, posent souvent problème. Dans une perspective qui est davantage philosophique et doctrinale, l’étude d’Alice Lamy s’intéresse à la conception de la rhétorique chez les grands théoriciens de la scolastique. Elle montre comment la réflexion philosophique sur les œuvres rhétoriques d’Aristote conduit à la promotion de l’art du discours comme objet de spéculation, dont la puissance et l’utilité méritent d’être louées, tant dans le domaine des sciences que de la politique et de l’éthique.
9Adoptant le point de vue de la théorie sensualiste, la contribution d’Hélène Casanova-Robin revient sur l’idée d’une perception proprement auditive des textes poétiques. Cet intérêt pour la vertu incantatoire et divine, manifeste dès l’Antiquité et durant le Moyen Âge, connaît au Quattrocento un nouvel essor, qui témoigne du souhait de concilier la pensée chrétienne et l’approche proprement sensualiste. Chez des humanistes tels que Salutati, Landino et Pontano, la théorie poétique se signale ainsi par une fascination toute particulière pour la suavité, la douceur du carmen que seule l’oreille est à même de saisir et qui confère à la création poétique sa dignité unique. Élisabeth Piazza examine pour sa part la postérité des rhéteurs latins tardifs et elle s’attache à la transmission du traité rhétorique de Martianus Capella qui connaît une vogue marquée aux ixe, xiie et xve siècles. Elle montre la faveur toute spéciale qu’a rencontrée auprès des humanistes le cinquième livre des Noces de Mercure et de Philologie, dont la partie consacrée à l’elocutio, au style et aux clausules, a notamment retenu l’attention. Dans une perspective plus générale, la contribution de Virginie Leroux et Émilie Séris s’attache à présenter, de manière synthétique, différents traités de poétique néo-latins choisis dans une anthologie dont l’édition collective est en cours. Sous forme de chapitres thématiques qui organiseront ce recueil, sont évoquées les questions essentielles dont les théoriciens européens ont débattu du xive au xvie siècle : la légitimation de la poésie, l’inspiration poétique, l’imitation, les genres poétiques et les rapports qui unissent la poésie et les autres arts. Cette synthèse sera, à n’en point douter, un jalon important dans la connaissance des théories héritées de l’Antiquité et, par la suite, sans cesse revisitées.
10La troisième partie présente différentes études de cas, tirées d’œuvres ou centrées sur des genres divers allant du xe au xvie siècle et vues dans le prisme de leur singularité. La rhétorique, au sens le plus large, est une ressource et un courant qui alimentent nécessairement l’écriture : elle influence la formation des écrivains, qui se déterminent par rapport à cet héritage ou en opposition avec celui-ci. Selon les études, prévaut soit la dimension rhétorique, art de parler puis d’écrire, soit la dimension stylistique, art de la lecture.
11Entre la redécouverte du De inventione par Alcuin et l’essor d’une rhétorique proprement médiévale, avec la naissance du dictamen, l’histoire des arts du langage n’est pas très bien connue : les xe et xie siècles sont réputés être l’âge des moines, plutôt voués au silence et à la rumination de l’Écriture sainte. Cependant certaines traces montrent que l’art de rhétorique a continué alors à être cultivé. La contribution de Jean-Yves Tilliette interroge la bizarre et drolatique Rhetorimachia d’Anselme de Besate, prosimètre polémique et érudit où le poète, à travers un portrait-charge qui est avant tout un jeu lettré, entend instruire des arts du trivium. Cette œuvre se présente ainsi comme un manuel plaisant de rhétorique dont l’aspect didactique, ludique et moral reflète bien les tensions de l’histoire religieuse contemporaine. L’intérêt des auteurs médiévaux pour la rhétorique se manifeste également dans la connaissance et l’usage des figures de style, qui suivent à l’évidence les préceptes des arts poétiques contemporains. D’après Samuel Molin, qui interroge l’éclosion de l’écriture métaphorique à la fin du xiie siècle, l’œuvre de Chrétien de Troyes propose l’exemple d’une pratique toujours plus nombreuse et riche. Au fil de ses œuvres, la métaphore – qui est souvent métaphore amoureuse – devient peu à peu le lieu d’une invention stylistique propre. Interrogeant l’imitation des Anciens dans l’inventio médiévale, Lucilla Spetia cherche pour sa part à établir l’influence d’Apulée sur la composition du roman anonyme du Partenopeus de Blois. Grâce à l’étude du prologue de ce roman, elle revient sur le lien qui est établi, en ce seuil essentiel, entre la métaphore fameuse du travail de l’abeille qui, sans cesse réinvestie depuis l’Antiquité, sert à illustrer le procédé de l’innutrition littéraire, et l’idée d’une utilité de la lecture des œuvres païennes par les auteurs chrétiens. C’est la pratique de la descriptio et plus précisément des portraits que Marie Bedel analyse dans l’Historia destructionis Troiae de Guido delle Colonne, à la fin du xiiie siècle. Elle s’intéresse aux principes descriptifs empruntés à la rhétorique antique, avant de dégager la fonction narrative et littéraire de ces portraits, ainsi que leur enjeu idéologique et moral. Parcourant les recueils épistolaires de Pétrarque, Laure Hermand-Schebat propose d’éclaircir les principes d’écriture de l’humaniste, entre ses prises de position théoriques et sa pratique personnelle de la lettre. En dépit de critiques virulentes à l’égard de l’ars dictaminis, en dépit d’une revendication affichée de l’héritage cicéronien, l’art de la lettre chez Pétrarque allie de manière originale la rhétorique médiévale et l’aspiration à un renouveau humaniste. En se fondant sur le traité de l’Actius, composé par le directeur de l’Académie de Naples, Giovanni Pontano, qui avait consacré, au tournant du xvie siècle, le primat du modèle virgilien, Marc Deramaix souligne le désir de chanter la renouatio temporum, qui est au cœur de tout un pan de l’humanisme italien. L’analyse métrique, rythmique et phonostylistique qu’il livre de la poésie virtuose du De partu Virginis du Napolitain Sannazar met en lumière les principes de composition poétique défendus par son maître et le dialogue subtil noué avec Virgile. Le genre poétique du généthliaque, célébrant ou commémorant une naissance, offre à Aline Smeesters une étude tout à fait novatrice : bien qu’ayant connu un certain succès entre les xve et xviie siècles, ce genre n’a bénéficié que d’une faible théorisation à cette époque et n’a encore jamais fait l’objet d’étude. Identifiant les sources antiques et les enjeux littéraires proprement humanistes du généthliaque, Aline Smeesters analyse la définition qu’en donne Jules-César Scaliger dans sa Poétique, avant d’examiner ce que les créations poétiques du fils, Joseph Juste Scaliger, devront à la théorie et aux pistes nouvelles imaginées par le père. Carine Ferradou réfléchit à l’écriture dramatique, à travers l’exemple précis de deux tragédies sacrées du xvie siècle. Si les textes théoriques contemporains attirent déjà l’attention sur l’unité de temps, de lieu et d’action, l’œuvre tragique de l’Écossais George Buchanan obéit à une esthétique de la concentration qui se révèle, d’une pièce à l’autre, comme une préfiguration de la « règle des trois unités » imposée au siècle suivant. Pour finir, l’héritage antique est encore une fois interrogé par Nathalie Catellani-Dufrêne, dans une étude consacrée aux traités poétiques latins du xvie siècle traitant de l’épigramme, petit genre protéiforme difficile à saisir, qui connut alors un essor exceptionnel. Dans leur appropriation toute personnelle de ce qui existait dans le passé, les humanistes font de l’épigramme un genre à leur image : la brièveté et la variété, la double orientation didactique et épidictique, la spiritualité et l’élégance, l’extrême érudition — autant d’éléments qui expliquent cet engouement.
12En faisant une place aussi bien aux jeunes chercheurs qu’aux chercheurs confirmés, cet ouvrage est à la fois un témoignage de la vitalité des études sur les humanités et un encouragement à mener des travaux de recherche dans les domaines médio- et néo-latins. Pendant des siècles en effet, la littérature européenne dont la richesse, la vitalité nous enchantent s’est développée et épanouie à partir du dialogue fécond, qu’il importe de ne pas méconnaître ou de ne pas réduire, entre l’Antiquité classique et la modernité, la langue latine des lettrés et celle, vernaculaire, de ceux qui voulaient se faire comprendre et apprécier de tous. Ce livre en porte témoignage.
Auteurs
CPGE Camille Julian (Bordeaux)-EA 4593 CLARE
Université Bordeaux-Montaigne-EA 4593 CLARE
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